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Leibniz et leibnizianismes PDF

222 Pages·2020·1.552 MB·French
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VydávPáu bFillioé spoafric Fkiýlo čsaosfiocpkiýs ača nsaokpliasd eatt eFlIsLtOvSí FOIFLIOAS, OFIA © Filosonfaickklaýd úasttealvst Avík Faidloesmoifiec vkěédh oČ eússktéa vrue pAuVb ČliRky, v. v. i. © Filosofický ústav AkadPeramhiae 2v0ě1d8 České republiky, v. v. i., Praha 2019 F Hors-série Filosofický časopis 2019 Leibniz et leibnizianismes Jan Makovský (éd.) Prague 2019 L’ouvrage est publié grâce au soutien de l’Académie Tchèque des Sciences. Tous les articles ont été soumis à la procédure standard d’évaluation de Filosofický časopis. Tous droits réservés. Éditeur © Jan Makovský © Filosofický ústav Akademie věd České republiky, v. v. i., Praha 2019 © Couverture Collegium leibnizianum et Magdaléna Rajlichová © Filosofický časopis, 2019 ISSN : 0015-1831 (Impression) ISSN : 2570-9232 (En ligne) © FILOSOFIA, 2019 ISBN : 978-80-7007-603-3 Filosofický časopis année 67 hors-série 2019 5 Sommaire J. Makovský, M. Škára Avant-propos 7 P. Rateau La doctrine de la notion complète fournit-elle une définition réelle de la substance individuelle ? 9 M. Škára Possibilité logique et substance individuelle chez Leibniz : métaphysique de la non-contradiction ? 31 R. T. W. Arthur États vagues, changements discontinus et le principe de continuité chez Leibniz 44 F. Duchesneau La définition du vivant selon Leibniz 58 J. Palkoska Le débat entre Leibniz et Clarke sur la détermination de la volonté 76 E. Pasini Blandior orthodoxia, ou : Existe-t-il un leibnizianisme orthodoxe au XVIIIe siècle ? 93 J. Makovský Entre la nature et l’analyse : essai sur l’histoire de la loi de continuité au XVIIIe siècle 105 A. Nita Leibniz et Kant sur le temps : l’idéalisme conditionnel 128 J. A. Nicolás Vers un perspectivisme herméneutique chez Leibniz 144 V. Debuiche Strawson, lecteur de Leibniz : Réflexions sur un usage de la doctrine leibnizienne dans la métaphysique contemporaine 163 A. Lalanne Sur la lecture heideggérienne du principe de raison suffisante de Leibniz 181 Summaries 199 Liste des abréviations des ouvrages de Leibniz 204 Bibliographie 205 Index des noms propres 215 6 Filosofický časopis année 67 hors-série 2019 À Michel Fichant Filosofický časopis année 67 hors-série 2019 7 Avant-propos « Le présent est gros de l’avenir, le futur se pouvoit lire dans le passé, l’éloigné est exprimé dans le prochain »1, remarque Leibniz dans ses Principes de la na- ture et de la grâce fondés en raison. Rapportée d’abord à notre lecture, ensuite à notre compréhension actuelle de Leibniz, cette déclaration si caractéris- tique de son écriture même nous, lecteurs et successeurs, incite à formuler et à reformuler une multitude de questions sur tout le « passé futur » de la pen- sée leibnizienne : pour lire dans son présent et pour en donner l’avenir. Au- jourd’hui et grâce à l’Akademie-Ausgabe, une image plus claire de Leibniz nous est accessible. Toutefois il est important de ne cesser d’être « gros » de ces idées leibniziennes grosses de l’avenir. La lecture qui va en approfondissant nous montre peu à peu que ce qui est éloigné se trouve découvert dans les tentatives suivantes d’appréhension. Car « il y a une infinité de figures et de mouvements, présents et passés, qui entrent dans la cause efficiente de mon écriture présente, et il y a une infinité de petites inclinations et dispositions de mon âme, présentes et passées, qui entre dans la cause finale »2. L’influence universelle de la pensée leibnizienne sur l’histoire postérieure de la science et de la philosophie peut faire négliger l’étude du problème de sa propagation et de sa transmission. Y a-t-il quelque chose comme le leibni- zianisme ? La nature même de la pensée de Leibniz l’autorise-t-il ? Est-ce que nous pouvons postuler une continuité qui serait en mesure de comprendre ses propres divergences ? À l’heure actuelle, plusieurs sociétés leibniziennes s’attèlent à la tâche laborieuse d’élucider le legs du philosophe de Hanovre. Où en sommes-nous aujourd’hui dans la compréhension du legs de Leibniz et du ou des leibnizianisme(s) ? Telles étaient les questions, parmi d’autres, abordées lors du colloque tenu à Prague les 9 et 10 novembre 2018. Organisé par la Société leibnizienne d’Europe centrale (Košice, Slovaquie), la Société d’études leibniziennes de langue française (Paris), il fut hébergé par le Centre pour l’étude théorique (Prague)3. 1 Principes de la nature et de la grâce fondés en raison, § 13. 2 Monadologie, § 36. 3 La réalisation du colloque a été rendue possible grâce à la bienveillance de David Storch, directeur du Centre pour l’étude théorique de l’Université Charles et de l’Académie des sciences de la République tchèque, et grâce au support financier du Centre pour l’étude théorique. 8 Filosofický časopis année 67 hors-série 2019 C’est précisément aux ambiguïtés de la notion même de « leibnizia- nisme » que le présent volume est dédié ; et pour cela, également, à diverses formes du leibnizianisme, aux « leibnizianismes ». Fruit du travail de spé- cialistes éminents venant du Canada, de France, de la République tchèque et d’autres pays d’Europe, ce volume est exceptionnel pour plusieurs raisons. Il s’agit d’un hors-série du Filosofický časopis (Journal Philosophique), le pre- mier depuis la création du Journal en 1953 à être rédigé entièrement en fran- çais. Le volume est aussi le premier parmi les hors-séries consacré intégrale- ment aux continuités et singularités de la pensée leibnizienne. Il n’est pas étonnant que les chapitres présentés partent tous, d’une ma- nière ou d’une autre, de la notion du continu. Car c’est dans le continu où se manifeste la tension fondamentale entre la nature géométrique et l’analyse de l’infini, trouvant enfin sa résolution dans la fameuse « loi de continuité ». Ce « fondement dans la nature des choses »4, qui s’exprime ensuite par le praedicatum inest subiecto, et plus généralement par la « logique de Leib- niz », servait à peu près de modèle de la pensée de Leibniz lors de la « re- naissance leibnizienne » du début du XXe siècle5. Cela soulève le problème du « logicisme » qui voulait fonder la pensée leibnizienne sur ce seul adage. La nécessité du « fundamentum in re », revêtu de diverses formes et principes, pour comprendre la pensée de Leibniz se manifeste également dans l’analyse du mouvement et du changement, dans la notion du vivant, dans la concep- tion du libre arbitre ou du temps entre Leibniz et Kant. C’est aussi ce fonde- ment qu’il faudra prendre en compte pour mieux approcher les notions de perspective entre Leibniz et l’herméneutique de Heidegger, ou la métaphy- sique descriptive de Strawson et ses Leibniz « historique » et « idéal » – sans parler du principe de raison et de son rôle célèbre dans le diagnostic heideg- gérien de la pensée. Voici quelques-uns des sujets que le lecteur trouvera dans le volume qu’il tient entre les mains. Nous lui souhaitons une lecture édifiante et fort leibnizienne. Pour la Société leibnizienne d’Europe centrale Jan Makovský Martin Škára 4 Discours de métaphysique, art. 8. 5 Voir Gottfried Wilhelm Leibniz, Mathesis universalis : écrits sur la mathématique universelle, éd. David Rabouin, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 2018, p. 7-18. Filosofický časopis année 67 hors-série 2019 9 La doctrine de la notion complète fournit-elle une définition réelle de la substance individuelle ? Paul Rateau Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Résumé : L’objet de cet article est de restituer le cheminement suivi par Leibniz dans l’élabora- tion du concept de substance individuelle à l’époque du Discours de métaphysique, en étudiant chacun des instruments théoriques qu’il met en œuvre à cette fin (notam- ment à l’article 8 de ce texte). On s’attache à montrer ce que le philosophe allemand retient de la tradition et là où il s’en écarte, en particulier dans sa reprise de la règle logique du Praedicatum inest subjecto. L’utilisation qu’il en fait est originale dans la mesure où elle introduit un rapport singulier entre la logique et la métaphysique – un rapport exactement inverse à celui posé par l’interprétation logiciste, selon laquelle la seconde dériverait de la première. Il apparaît cependant que la complétude notion- nelle – présentée comme la marque de l’individualité substantielle – ne suffit pas, à elle seule, à déterminer un individu ; qu’elle ne vaut que pour des concrets et ne per- met pas de fournir une définition réelle, au sens strict, de la substance individuelle. Les progrès de l’édition académique (notamment la publication en 1999 des volumes 4-A, 4-B et 4-C de la série VI des Sämtliche Schriften und Briefe) ont permis d’appréhender autrement le Discours de métaphysique, en faisant connaître les textes qui le précèdent et entourent sa rédaction. Sans perdre son importance théorique dans le corpus leibnizien, cet écrit bien connu, désormais replacé dans le contexte de son élaboration, est apparu comme le point d’aboutissement et de convergence de plusieurs recherches menées conjointement par le philosophe et répondant à des buts distincts, en méta- physique, physique et logique. Michel Fichant distingue ainsi « trois sources doctrinales du Discours » qui sont, selon lui, « la vocation religieuse » (le projet, initié depuis 1668, de justifier rationnellement la religion), « la nouvelle physique » (la réforme de la mécanique et la réhabilitation des formes substantielles après 1678), « l’élaboration des instruments logiques » (fruit des travaux engagés sur les définitions catégoriales et la relation sujet / prédicat dans la décennie 1670

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