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Leçons sur Platon, 1825-1826 PDF

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Bibliothèque Philosophique Bilingue III --01 LEÇONS S'US PLATON Texte inédit 1825~1826 Y.~di tion, traduction et notes par Jean-Louis Vieillard-Baron Au.bier Montaigne· ,.,.., r-· \( ~' ",;.; (1 ::2. ('_ BmLIoTHÈQUE PHILOSOPHIQUE G.W.F. HEGEL LEÇONS SUR PLATON 1825-1826 TEXTE INÉDIT présenté en bilingue Introduction, traduction et notes par Jean-Louis VIEILLARD-BARON Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique. Pour être tenu au courant de nos publications, il vous suffit d'envoyer vos nom ct adresse aux Editions Aubier-Montaigne, 13, Quai de Conti, 75006 Paris. AUBIER ISBN 2-7007-0033-3 13, quai de Conti, Paris ® Aubier éditeur, Paris, 1976 l ",.. 1 A Messieurs les Professeurs Hans-Georg GADAMER, Otto POOGELER, sans qui ce travail n'aurait pu voir le jour. l ,....- ....... i AVANT-PROPOS Rien de ce que Hegel a pu dire ou écrire de Platon n'est indif férent. Ayant entrepris d'étudier l'interprétation de Platon dans l'idéalisme allemand, j'ai aussitôt vu que l'on ne pouvait s'appuyer sur l'édition Glockner de l'histoire de la philosophie de Hegel. Cette édition ne fait en effet que reproduire la première édition de ces textes, due aux soins de K. L. Michelet, élève de Hegel. Or il s'agit de la compilation sans ordre ni méthode de quatre sources diffé rentes. Le retour à un document authentique était indispensable. Le cahier même de Hegel, qui comprenait son premier cours d'histoire de la philosophie et de nombreux feuillets additionnels, était à la disposition de K. L. Michelet. Il est malheureusement perdu aujourd'hui. Fallait-il attendre qu'on le retrouvre? Espoir trop improbable. Fallait-il déclarer que seules les œuvres publiées par Hegel lui-même méritent vraiment attention, et renoncer du même coup à étudier l'interprétation hégélienne de Platon? C'était renon cer à comprendre la pensée hégélienne dans son action vivante ; s'il est vrai que Hegel fut le plus grand philosophe du :xnce siècle, c'est en raison de son enseignement plus encore que de ses œuvres écrites. L'étude de celles-ci doit être nécessairement complétée par celle de ses cours. L'interprétation de la dialectique hégélienne est impos sible si 1'on ne voit pas comment une inlassable méditation de la dialectique platonicienne l'a fait progressivement émerger. Editer les cours de Hegel sur Platon répond à cette exigence philoso phique. Le cours du semestre d'hiver 1825-1826 s'est immédiatement imposé à moi comme le plus riche et le plus structuré. Parmi les cahiers de notes qui nous restent de ce cours, celui de von Griesheim est de loin le meilleur, quoi qu'ait pu en dire jadis Hoffmeister, qui préférait aux autres le manuscrit anonyme de l'Académie des Sciences de Cracovie. Or ce dernier est en fait l ,... 10 G. W. F. HEGEL très abrégé et laisse beaucoup plus de place aux interprétations hasardeuses. Certes sur quelques points il était nécessaire de corri ger von Griesheim; je l'ai fait à l'aide des autres cahiers. Je dois remercier tout d'abord la Staatsbibliothek der Stiftung, Preussischer Kulturbesitz (Berlin), qui m'a immédiatement autorisé à faire publication d'un fragment du manuscrit dont elle est détentrice sous la cote Ms. germ. quo 540. Mes remerciements vont INTRODUCTION ensuite au Hegel-Archiv de la Ruhr-Universitiit à Bochum, dont le directeur, Otto poggeler, m'a accueilli et aidé en mettant à ma disposition l'exceptionnel matériel de recherche qui est le sien, tant sur le plan des imprimés que sur celui des manuscrits, origi naux ou photographiés. Ce fut un honneur pour moi de travailler 1 auprès de l'équipe qui élabore une édition définitive des œuvres HEGEL ET L'HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE de Hegel, dont quelques volumes déjà parus attestent la scrupuleuse qualité. Le texte que nous présentons ici au public est celui des leçons que J'aurais vivement désiré que les cours sur Platon fussent édités tint Hegel durant le semestre d'hiver 1825-1826, alors qu'il était au par ces chercheurs plus experts que moi. Mais, dans un souci de faîte de la gloire et régnait en maître incontesté sur la philosophie parfaite rigueur, ils suivent un ordre chronologique; les cours de allemande de l'époque. Nous avons extrait des notes de cours prises 1825 -1826 datant de la fin de la vie de Hegel ne seront pas publiés par von Griesheim les pages qui concernent Platon, en raison de avant fort longtemps. De plus l'immens'e dessein d'une édition défi l'extrême importance philosophique du rapport de Hegel à la philo nitive dépassait de beaucoup mes possibilités; j'ai donc préféré livrer sophie platonicienne. L'année 1825-1826 est celle où Hegel déve au public un texte authentique, même s'il présente des défauts. loppa le plus son cours d'histoire de la philosophie, et les cahiers Je suis également très reconnaissant à l'extrême bienveillance avec des élèves qui nous restent sont de ce fait les meilleurs. Nous expli laquelle M. le professeur Gadamer a encouragé mes efforts en insis querons plus loin les problèmes spécifiques relatifs aux manuscrits tant sur la nécessité d'une publication. J'ai bénéficié de l'aide fort et à leurs valeurs diverses Qu'il suffise ici de savoir que le cahier 1. efficace des R. P. Régnier et Tilliette, grâce auquels l'idéalisme de Hegel lui-même est malheureusement perdu, et que l'édition des allemand nous est connu. Enfin, le Dr Düsing, le Dr Schneider (du amis de Hegel comporte trois volumes d'histoire de la philosophie, Hegel Archiv), ainsi que Pierre Garniron, traducteur infatigable des dus aux soins de Karl-Ludwig Michelet, qui compila plusieurs sour leçons d'histoire de la philosophie de Hegel, m'ont donné d'utiles ces différentes, de sorte qu'aucun travail scientifique sérieux ne peut éclaircissements. Qu'ils soient ici sincèrement remerciés, ainsi que s'appuyer sur elle Au contraire le manuscrit que nous publions 2. Madame Ursula Berni, qui a bien voulu revoir avec moi le texte ici pour la première fois, en l'accompagnant d'une traduction, est allemand. un document d'une parfaite authenticité, jusque dans ses faiblesses. Je profite enfin de l'occasion qui m'est offerte pour exprimer ma Il peut nous aider à comprendre vraiment ce qu'était pour Hegel un gratitude envers Mme C. Ramnoux et M. A. Philonenko, qui cours d'histoire de la philosophie. Quant à l'édition de Michelet, dirigent mon travail de thèse, et qui n'ont cessé de me prêter leur reprise par Glockner dan~ sa Juhiliiumausgabe, elle mérite, en ce attention et de me communiquer leur enthousiasme pour la recher qui concerne les pages sur Platon au moins, les critiques les plus che. sévères. Tours, le 20 octobre 1975 Karl-Ludwig Michelet nous dit dans son avant-propos aux trois volumes d'histoire de la philosophie : « Hegel a fait en tout neuf fois 1. Cf. p. 50-55. 2. Vorlesungen über die Geschichte der Philosophie, tomes XIII, XIV et XV des G. W. F. Hegel Siimtliche Werke, Berlin, 1833. La seconde édition, publiée en 1840-1844, est pire encore, bien qu'elle ait eu l'honneur immérité des tra ductions anglaise et italienne. L ,.- 12 G. W. F. HEGEL INTRODUCTION 13 des leçons consacrées à l'histoire de la philosophie, dans l'ensemble des étudiants, est celui de la lecture de textes philosophiques anté des universités où il a exercé : la première fois pendant l'hiver rieurs à l'époque actuelle, et en particulier les dialogues de Platon, 1805-1806 à Iéna; les deux fois suivantes à Heidelberg, dans les la Métaphysique d'Aristote, et les Eléments de théologie de Proclus. semestres d'hiver 1816-1817 et 1817-1818; les six autres fois dans Il ne faut donc pas comprendre la fonction pédagogique de l'his l'université de cette ville (Berlin) dans l'été 1819 et dans les semestres toire de la philosophie comme une situation extérieure à la philo d'hiver 1820-1821, 1823-1824, 1825-182.6, 1827-1828, 1829- sophie même ; il n'y a pas de propédeutique valable au-dehors. La 18303 On voit par là la constance d'un intérêt profond pour vraie introduction à la philosophie est pleinement philosophique, • :. l'histoire de la philosophie; il ne nous reste malheureusement pas elle est la philosophie, prise sous son aspect le plus aisé à la trace des trois premiers cours. Pour les cours de Berlin, nous aborder. avons eu accès à huit des quinze cahiers qui nous restent et qui sont malheureusement dispersés. Ces huit cahiers couvrent l'en Un grand pas en avant semble de l'enseignement de Hegel à Berlin, du cours très bref tenu Cette conception, très proche de la nôtre, prélude à une époque en été 1819, selon le manuscrit recopié par Moritz Carrière sur le où l'enracinement historique de la philosophie vient de ce qu'il est cahier de Henning, au très intéressant manuscrit anonyme de désormais tout à fait impossible, sinon charlatanesque, de faire 1829-1830 4; nous espérons pouvoir éditer d'autres manuscrits surgir les idées arbitrairement à son gré (ce qui est l'art de la disser dignes d'intérêt, tels que celui de Hotho (1823-1824) ou l'anonyme de tation, non celui de la réflexion philosophique), comme si ces idées 1829-1830. Au demeurant, la comparaison des cours montre que ne nous étaient pas livrées par une tradition qui exclut tout jeu chaque année Hegel suivait le même plan, ct traitait essentiellement capricieux d'assemblage entre elles, et qui garantit la nécessité du de la philosophie antique. On sait que Hegel utilisait son cahier raisonnement. Mais l'insertion de l'histoire de la philosophie à la d'Iéna, entièrement rédigé, jusqu'à la fin de sa vie. K.-L. Michelet place royale dans la philosophie même est, au début du XIXe siècle, appelle ce cahier le c: squelette » des cours de Hegel:;, et les souvenirs une nouveauté absolue. En effet, jusque-là l'historien de la philoso de ses élèves nous montrent le maître feuilletant très vite ce cahier phie était un compilateur et non un philosophe. La grande somme gonflé de feuillets intercalaires. Or ceci est le premier point qu'il faut d'histoire de la philosophie est au XVIIIe siècle la grande Historla fortement souligner : Hegel est le premier philosophe qui ait attaché critica philosophiae de Jacob Brucker, l'homme le plus savant d'Al une telle importance à l'histoire de la philosophie. Pour lui, elle est la lemagne, auquel se réfère Kant lorsqu'il parle de Platon Il serait 8. philosophie même : étudier Platon n'est pas un souci d'érudition, certes excessif de dire que Brucker n'a aucune préoccupation philo c'est apprendre à philosopher. Et du point de vue pédagogique, Hegel sophique lorsqu'il rédige son énorme ouvrage: parti de la philosophie destinait ses cours d'histoire de la philosophie aux étudiants de toute antédiluvienne (dont il prend soin de réfuter en douze pages l'exis discipline et de toute formation : c'était le meilleur moyen d'entrer tence tant chez les anges que ohez Adam et les premiers hommes), dans la philosophie. La valeur propédeutique de l'histoire de la il termine son ouvrage avec la vraie philosophie, c'est-à-dire la philosophie ne la relègue pas en un rang subalterne; elle vient de philosophie wolffienne. En ce sens, on a raison de dire, avec ce que la philosophie hégélienne n'a pas de véritable début, comme M. Lucien Braun, qu'une telle entreprise est extrêmement novatrice, le montre la réflexion sur le point de départ de la Logique Dès lors, 6. puisque Brucker « se donne une possibilité critique inouïe », car sa il y a deux moyens d'y accéder : le plus élémentaire est celui de la reconstruction de tout le passé de la philosophie lui confère un Propédeutique philosophique c'est-à-dire d'apprendre à de jeunes '1, pouvoir « susceptihle de mettre en question autorité et tradition lt élèves des formules qu'ils ne comprennent que progressivement, par d'une façon qui n'avait pas été envisagée avant lui Malheureuse 9, le jeu de la répétition et de la reprise; le second, qui seul convient à ment, la conception hruckérienne de la philosophie nous est tota lement étrangère, comme elle est étrangère à l'esprit de toutes les 3. Ed. Glockner, t. 17, p. 1 ; traduction Garniron, Vrin, Paris, 1971, t. I, p. 13. grandes philosophies depuis Platon : pour lui, une philosophie est un 4. Le premier est la possession du Hegel-Archiv de la Ruhr-Universitiit; le second est à la Staatsbibliothek de Berlin, Ms germ. quo 1721. ). Introduction citée, p. 9; trad. p. 17. 8. Historia critica phi/osophiae, a mundi incunabilis ad nostram usque 6. I.ogik, éd. Lasson, p. 51 à 64; dans un cercle, nul point n'est le premier aetatem deducta, Lipsiae, 1742-1744; 2e édition, 1766-1767. plutÔt qu'un autre. 9. Histoire de l'histoire de la philosophie, Ophrys. Paris, 1973, p. 123. Sur 7, ('f. Propédeutique philosophique, traduction de Gandillac, Gonthier, le conflit chez Brucker entre l'esprit d'analyse et le souci de la cohérence l'uri!4, 11)!)\), démonstrative, voir p. 136. L r-- 14 G. W. F. HEGEL INTRODUCTION 15 particulier celle de Platon, Aristote et Proc1us. La réaction contre système, non pas au sens où peut l'entendre un historien de la l'histoire bruckérienne de la philosophie n'est pas seulement un tour philosophie actuel comme M. Gueroult, mais au sens d'une suite de nant décisif dans l'histoire de la philosophie, mais aussi et surtout thèses architectoniquement organisées. Wolff avait manifesté le dans l'histoire de la pensée. Si nous comparons Hegel et Fichte sur souci d'une systématisation de la philosophie, c'est-à-dire d'un arran ce point, nous voyons quel fossé s'est creusé entre eux. En effet, gcment bien composé de toutes les parties et sous-parties entre dans sa manière d'envisager les philosophies antérieures, Fichte est elles C'est cette idée scolaire du système que reprend Brucker, 10. chez qui le souci de la démonstration disparaît totalement ou profit fidèle aux principes qui guident Brucker : il discute le « spino de l'affirmation pure et simple: toute philosophie peut être réduite zisme ,., parle de l' « idéalisme », de l' « harmonie préétablie lt à un nombre plus ou moins grand de thèses, à quoi elle se résume. s'adresse aux auditeurs qui sont en possession d'un cr système philo sophique ,. sans se soucier de préciser plus avant de quoi il est Dès lors l'histoire de la philosophie est la récollection de ces vraiment question Le philosophe est encore pour lui celui qui collections d'affirmations sans lien entre eUes. Tel est le quatrième 18. supervise le conflit des doctrines antérieures, comme Kant dans ses principe épistémologique de son histoire de la philosophie: « ••• totum • antinomies. Avec Hegel, la philosophie comprend pour la première ex eorum (philosophorum) scripti,\' systema ita eruendum est 11 » (il fois qu'elle n'est pas née arbitrairement dans l'esprit du philosophe qui faut arracher un système entier des écrits des philosophes). Le plus parle, et que par conséquent les efforts philosophiques antérieurs souvent, l'opinion de Brucker est négative, pour la raison que les méritent une attention scrupuleuse. La philosophie est une grande « systèmes » qu'il compose à partir des textes philosophiques ne mémoire; elle doit faire le mouvement de l'Er-innerung pour se contiennent pas uniquement les affirmations de la philosophie comprendre elle-même; nier son passé philosophique comme fit wolffienne. L'histoire de la philosophie apparaît alors comme le réper Descartes, c'est encore être tributaire de ce passé, et c'est seulement toire des erreurs des philosophes passés, et le miroir de la folie des hommes. se voiler volontairement les yeux, s'ignorer soi-même. On peut dire que c'est seulement avec Hegel que la philosophie a accédé sur Hegel a été très sévère à l'égard des prétendus « systèmes » de ce plan à la maturité. Brucker, répétant qu'ils contenaient parfois un ensemble de thèses dont aucune ne figurait dans les textes des auteurs étudiés Et il 12. Théorie et pratique de l'histoire de la philosophie est certain que ces « systèmes » sont aux yeux de Brucker comme à partir de 1790 <.ks tahles d'opinions issues de « sectes » philosophiques, les plato nidens, les aristotéliciens, les scolastiques, les théosophes, les éclecti Il ne faudrait pas croire pour autant que l'histoire hégélienne de ques, pour prendre les exemples les plus importants. Dans son lan la philosophie est née d'un brusque sursaut du cheminement de gage même, Brucker juxtapose, associe les deux notions de système l'esprit. Elle est plutôt la synthèse improbable et précieuse d'une ct de .scctc. 4ualld il ne les remplacè pas l'une par l'autre. Au grande philosophie issue de toute la tradition occidentale et d'une contraire, dans son histoire de la philosophie. Hegel montre de facto grande effervescence de l'esprit historique qui s'attache à l'étude de son opposition radi<.;ale aux principes de l'Aufkliirung qui guidaient la philosophie dans la dernière décennie du xvme siècle. On ne peut Brucker; les Lumières ont été de fausses lumières, qui croyaient donner ici qu'une idée sommaire de ce bouillonnement, mais le pouvoir rejeter dans l'ombre les époques antérieures. L'histoire de la lecteur soucieux de retrouver tous les détails érudits nécessaires philosophie représente le devenir de l'Esprit, et de même qu'il faut, pourra se reporter au grand ouvrage de M. Lucien Braun, ainsi qu'à pour chaque idée, considérer le processus qui l'a mise au jour, de l'étude plus limitée ùe M. Lutz Geldsetzer 1.(. Nous nous bornerons à même il faut voir dans la philosophie contemporaine (en l'occur souligner ici les principales lignes de force. Il importe de distinguer rence la philosophie hégélienne) l'aboutissement des philosophies soigneusement la théorie de l'histoire de la philosophie de sa antérieures. Ce processus nous montre une étonnante et merveilleuse pratique. proximité de la pensée de Hegel avec la philosophie grecque, en 13. Grundlage der Wissenschaftslehre, éd. des S,W. (I-H. Fichte), I, p. 154 sq; 10. Cf. notre communication sur « Le concept de système de Leibniz à p. 147; Erste Einleitung in die Wissenschaftslehre, SW., I, p. 425 sqq. sur Condillac », Ile Congrès Leibniz, 1972; Bulletin de la Société Ligérienne de l'opposition de l'idéalisme et du dogmatisme. Œuvres choisies de philosophie philosophie, 1974, n° 1, p. 44-51. première, traduction A. Philonenko, Paris, Vrin, 1964, p. 61, 156, 247 sqq. Il. Op. cit., t, I, p. 14. 14. Die Philosophie der Philosophiegeschichte im 19. lahrhundert, Hain 12. Introduction aux Leçons sur l'histoire de la philosophie, trad. Gibelin, Verlag, Meisenheim, 1968. Gallimard, coll. Idées, Paris, 1970, t. 2, p. 56-58. ,..- 16 G. W. F. HEGEL lNI'RODUCTION 17 Du point de vue de la pratique du métier d'historien de la philoso irremplaçable de cette historicité. Dans un domaine plus limité, mais phie, trois sommes monumentales paraissent en Allemagne dans cette avec une grande précision, et un souci de retour à l'Antiquité fort dernière décennie du xvut siècle. Le Geist der speculativen Philo divergent de la vision cosmique de Herder, Winckelmann avait pro sophie, de D. Tiedemann, comprend six volumes, publiés de 1791 à posé une Geschichte der Kunst des Altertums en 1764 : l'historicité 1797; l'auteur, fort érudit, s'était auparavant préoccupé des pre de l'art s'organisait en une enfance, un épanouissement O'art grec miers philosophes de la Grèce, ainsi que d'éditions ,savantes de textes auquel était consacrée la part la plus importante de l'œuvre), enfin anciens, dans le cadre de la société bipontine; son œuvre est d'une un vieillissement. Il ressortait de ces deux œuvres extraordinairement faiblesse philosophique insigne. En 1796, J. G. Buhle entreprend célèbres que l'être historique n'était pas une condition misérable la publication de son Lehrbuch der Geschichte der Philosophie, dont issue du péché originel, comme aurait pu le faire croire la pensée le huitième et dernier volume paraîtra en 1804 ; il publie simultané luthérienne. Dès lors pouvaient naître, dans toute leur noblesse, une ment une Geschichte der neueren Philosophie, qui commence à la véritable histoire des religions, et une véritable histoire de la philo Renaissance. Ce sont d'estimables ouvrages qui traduisent un sens sophie. Pour la première, Mosheim en avait été l'initiateur au •\ critique aigu, un souci d'information renouvelé, en particulier XVIIIe siècle, et il était bien connu des élèves du Stijt de Tübingen, sur les périodes du XIVe au XVII' siècle; il Y manque une certaine HOlderlin, Schelling et Hegel 16 ; elle s'épanouit dans les œuvres de fcrmeté épistémologique. Cependant, si on les compare au travail J. F. Kleuker, de Stolberg, pour atteindre une maturité véritable dc Tiedcmann, on s'aperçoit que les prétentions théoriques de ce dans les travaux du disciple de Hegel, F. C. Baur Sur le plan théo 17. dcrnicr ne font que souligner sa médiocrité dans la pratique et son rique, le problème fondamental était bien posé par Schleiermacher absence totale d'esprit philosophique, alors que Buhle se montre dans ses fameux Discours sur la religion ... de 1799, disant qu'il fallait beaucoup plus ouvert, quoiqu'il ne réfléchisse pas sa pratique. La « renoncer au stérile et vain désir qu'il n'y ait qu'une religion », Geschichle der Philosophie de Tennemann, parue en onze volumes et « s'approcher pour considérer de près toutes les religions qui se de 1798 à 1819, les dépasse franchement par un souci de rigueur sont déjà développées » 18 ; à quoi Gorres répond dans son bel essai qu'on n'avait pas vu jusque-là. Les positions reinholdiennes de Wachstum der Historie. Religion in der Geschichle, paru dans les Tennemann l'amène à quelque schématisme, à une certaine rigidité Studien de Daub et Creuzer en 1807, que les métamorphoses de la conceptuelle qui nuit parfois à l'exactitude. Mais Tennemann a religion dans l'histoire la reconduiront à l'unité de son inspiration Ic sOllci du recours perpétuel au textc, allié à la conviction de l'unité primitive, à savoir le panthéisme. dc la raison :l travers le,s philosophics. Avant Hegel, il est certaine La conception théorique de l'histoire de la philosophie pose le llIent le seul historien de la philosophie a avoir mis en pratique ses même problème : l'ensemble des philosophies passées est-il assimi propres principes d'ilne fa~on cohérente. Malhcureusement, la philo lable à un amas d'éléments hétérogènes (ce qui est l'attitude pra sophic dl' Reinhold, ses prétentions il dépasser ct achever d'une façon tiquée par Brucker), ou a-t-il une unité fondamentale? Dans ce cas" scientifique la philosophie critiquc dc Kant. nOLIs paraissent aujour cette unité est-elle due à la simple répétition, à la reprise kaléidosco d'hui dérisoirl's. 1k gcl a hicn vu cc défaut de Tcnnemann, qui lit pique des mêmes thèmes, ou bien est-elle une unité évolutive, une toute l'histoire de la philosophie à travcrs la grille des concepts élaboration progressive? reinholdiens, qui sont en fait dcs concepts kantiens dépouillés de Le premier point acquis dans la résolution de ces problèmes est leur vigueur et accommodés à l'usage des écoles 15. celui de l'historicité des concepts. J. Gurlitt mettait l'accent, dès Les préoccupations théoriques au sujet de l'histoire de la philo 1786, sur la nécessité de réa1iser une « histoire des concepts et ophieen tant que discipline propre marquent une certaine avance par rapport à cette pratique. Avant même 1790, les Ideen zur Philo ophie der Geschichte der M enschheit de Herder, grande fresque 16. lnstitutiones historiœ ecclesiasticae novi testamenti, 1726, 1737, 1741, 1755; ouvrage élégamment écrit, première laïcisation de l'histoire de l'Eglise, publiée de 1784 à 1791, avaient popularisé la conception d'une histo mais dont les vues sont largement conformistes sur les hérésies. ricité fondamentale de l'homme au sein de l'univers, et de la valeur 17. J. F. Kleuker, orientaliste disciple de Herder, féru d'hermétisme, reste un théologien luthérien traditionnel dans ses innombrables œuvres. Fr. L., Graf zu Stolberg, membre du cercIe de Münster, auteur d'une Geschichte der Religion Jesu Christi, 15 volumes et 2 d'index, Hamburg, 1806-1818. 15. Introduction aux Leçons sur l'histoire de la philosophie, p. 59-61 du ~ 18. Ed, Pünjer, p. 242; traduction Rouge, Aubier, Paris, 1944, p. 277. t. 2. Il faut noter que Tennemann publia un abrégé de son travail, qui servit Fr. Chr. Baur est l'auteur d'innombrables livres, dont Die christliche Gnosis, durant de longues années aux étudiants allemands. Tübingen, 1835. ~ 18 G. W. F. HEGEL INTRODUCTION 19 opinions des hommes », de façon à concevoir le modèle de l'évolu opérée par l'école wolffienne, pour aboutir à leur épanouissement tion conceptuelle de l'Antiquité à nos jours Ch. G. Bardili reprenait 19. dans la philosophie de Kant 21. cette idée dans ses Epochen der vorzüglichsten philosophischen De l'autre côté, en 1795, dans un essai sur « Qu'est-ce que repré Begriffe de 1788. Il supposait que l'histoire de la philosophie devait senter l'esprit d'une philosophie? », il montre que cet esprit est un trouver son fondement nécessaire dans l'histoire du développement élément intérieur, qui n'apparaît pas d'emblée, qu'il est universel progressif des concepts métaphysiques, non seulement dans la organiquement, qu'il est essentiel et pur d'éléments étrangers, qu'il philosophie, mais aussi dans « la langue de la vie courante », chez est vivant et vivificateur Mais l'universalité dont il est question ici 22. les poètes et dans les religions. C'était là un très grand mérite de n'est autre que celle de la nature de l'esprit humain telle que Kant cerner les relations de la philosophie aux autres manifestations de l'a décrite. Comme le souligne M, Braun, l'esprit de la philosophie l'esprit. Ces deux textes montrent donc bien l'élaboration progressive est une « structure des structures »23, et par conséquent l'unité de des concepts, mais sans avoir souci de l'unité de l'esprit : nous l'histoire de la philosophie est une unité répétitive; l'histoire se avons bien affaire à un progrès de la philosophie dans l'histoire, mais répète, et l'historien doit poser à chaque philosophie un ensemble il est diffracté dans la diversité des concepts hétérogènes entre eux. de questions qui seront toujours les mêmes. A partir de la philoso L'exigence d'unité du développement de la philosophie est au phie wolffienne, Brucker procédait de même. Jamais Fülleborn contraire présente chcz Reinhold et Fülleborn. Le texte de Reinhold, n'établit de ponts entre le développement de la langue philosophique publié en 1791, Slir /e cOllcept d'histoire de la philosophie, montre et celui de l'esprit philosophique. Son entreprise est morcelée et ne que l'on a vu jllslJlIe-I~1 dans celle discipline « une histoire de la folie repose pas sur une conception élaborée de l'historicité : distinguer des hommes », lin amas de « sectes », parce que l'on voulait plaquer des périodes et des sous-périodes n'est pas comprendre le devenir sur toutes les philosophies un moule étriqué qui ne convenait qu'à essentiel de la philosophie. Ceci ne doit pas nous étonner outre une seule philosophie et qu'à l'époque actuelle, ou bien parce que, mesure, car l'idée de l'historicité véritable n'est pas ancrée profon suivant la manière des « philosophes populaires », on appelait philo dément dans la philosophie kantienne qui inspire Reinhold et Fülle sophie n'importe quelle pensée. Reinhold reprend de Gurlitt la born. C'est hors du kantisme, chez Herder et chez Winckelmann que notion d'lnbegriff de la philosophie, c'est-à-dire de concept englo cette idée a pu s'épanouir avec la vigueur qui sera celle de Hegel. bant, susceptible de rassembler dans l'unité l'innombrable diversité C'est ·chez les « Romantiques » qu'apparaît la notion la plus des efforts philosophiques Sans un Inbegriff bien élaboré de la 20. approfondie de l'histoire de ]a philosophie. Le disciple de Schleier philosophie, J'histoire de la philosophie ne peut accéder à la scienti macher et philologue Friedrich Ast n'a publié son Résumé d'une ficité. Maihellfcuselllent, cette unité de la philosophie à travers histoire de la philosophie qu'en 1807, c'est-à-dire deux ans après le J'histoire repose sur le tahleau kantien des facultés de l'âme, per premier cours d'histoire de la philosophie qu'ait tenu Hegel, alors fccl ionllé par Ih~illhold, ct utilisé par Tennemann comme grille de qu'il était professeur extraordinaire à Iéna. Il ne saurait donc être déchilfl'l'/IIcnl. L'lInité du développement de la philosophie se résout considéré comme antérieur au travail de Hegel. Il mérite cependant donc dans l'extériorité : c'est du point de vue de la philosophie de retenir notre attention, car c'est le seul ouvrage de ce type que transcendantale et de son analyse des pouvoirs de l'esprit humain Hegel ait vraiment loué, en disant que c'était « l'un des meilleurs que l'on pourra juger des progrès des diverses doctrines. Pas plus précis, où règne un très bon esprit 24 ». Avant Ast, Hiilsen avait chez Füllcborn que chez Reinhold il ne saurait être question d'une publié en J 796 LIll texte très admiré de Friedrich Schlegel, en unité de la philosophie se constituant au travers des philosophies. réponse à la fameuse question de l'Académie de Berlin sur les progrès D'un côté, il propose dans son essai « Sur l'histoire de la langue de la métaphysique depuis Leihniz ct Wolff. Pour lui l'histoire de philosophique chez les Allemands », un effort pour montrer le la philosophie, « science de la science en devenir », doit représenter développement des concepts philosophiques, à partir de leur traduc le progrès de la raison qui accède par étape à sa propre vérité. tion du latin (de Thomasius à Wolff), puis dans leur germanisation Hülsen ne soutient en rien une perspective historiciste : la récollec- 21. Ueber Geschichte der philosophischen Kunsisprache unler den Deutschen, 1'>. Gmndriss der Geschichte der Philosophie, 1786, t. l, p. 255-258. in Beitrage ... , t. IV, 1794, p. 116-144. 20. (Je-ber rien Begriff der Geschichte der Philosophie, reproduit dans les 22. Was heipt den Geist einer Philosophie darstellen? in Beitrage ... , t. IV. l'ol~'\(1,ls de Fiillchorn, Beitriige zur Geschichte der Philosophie, t. l, p. 3 sq. 1794, p. 192. 23. Op. cit., p. 231. t'Il l'IIrlklllicr p. 33. 24. Introduction aux Leçons citées, t. II, p. 61-62. :J l r 20 G. W. F. HEGEL INTRODUCTION 21 tion du passé philosophique est pour lui un exercice d'intériorisation, élaboré pour nous le trésor de la connaissance suprême 28. » En d'Er-innerung ; il écrit : « Que personne n'ait la témérité de vouloir effet, la philosophie se meut dans l'élément de la vérité, pour autant exposer cette histoire s'il n'est pas à même de rappeler tout le passé qu'elle appartient à ce que Hegel nomme en 1807, au dernier cha dans le miroir de la connaissance de soi 25. » L'unité de la philosophie pitre de la Phénoménologie de l'Esprit, le « Savoir absolu ». Après se construit sur le modèle de l'accord suprême de tous les hommes avoir accompli son pèlerinage à travers des expériences où sa pro dans la philosophie fichtéenne de l'histoire (Uebereinstimmung), pre vérité la fuit sans cesse, la conscience accède à l'art, à la religion c'est-à-dire qu'elle est l'unité d'une multiplicité et non l'uniformité, et à la philosophie. En celle-ci, l'Esprit est recueilli dans sa propre qu'elle suppose les conflits et leur résolution. Et l'accord final est intériorité, il est auprès de soi. Cette présence illuminante et glorieuse l'harmonie de philosophies différentes, comme l'union de tous les de l'Esprit à lui-même n'élimine en rien le processus historique; hommes suppose chez Fichte le maintien de leurs différences. On a quelle que soit la saveur mystique des expressions de Hegel, il reste donc affaire ici à une unité progressive, et organiquement com que le résultat du savoir absolu est« l'histoire conçue, ... la récollec posée 26. Néanmoins, c'est à Friedrich Ast que revient le mérite '\, tion et la montée au calvaire de l'esprit absolu 29... » Dès lors il est d'avoir envisagé pour la première fois la synthèse de l'histoire des impensable que la philosophie n'ait pas une histoire : à la conception concepts ct de l'histoire de l'esprit, Jans l'histoire de la philosophie. organique de l'Esprit chez Ast, Hegel substitue une conception dia Cornille Ilcgel, Ast tire de la notion théologique de l'Esprit-Saint un lectique de ce même Esprit. concept englohallt de l'esprit, en tant que puissance agissante dans Il est indispensable de rappeler le lien entre l'idée hégélienne de J'hist{)ire intellectuelle de l'humanité; pour lui « Tous les systèmes, la philosophie et la notion d'Esprit pour comprendre le sens des idées ct opinions sont des révélations d'un unique Esprit, et sont leçons de Hegel sur Platon. Le fait que la philosophie soit savoir liées entre elles par lui. Lcur unité ne leur est pas imposée de l'exté absolu ne l'isole pas de la réalité naturelle; en effet, à la fin de ricur par un quelconque concept, elle est immédiatement implantée son Encyclopédie, Hegel indique que le concept de la philosophie cn elles par 1a naissance. » Et Ast, en schellingien, utilise volontiers « est l'Idée qui se pense elle-même, la vérité-qui-sait (§ 236), le la notion d'organisme pour traduire cette unité de l'esprit Logique avec la signification qu'il cst l'universalité vérifiée dans le 27. contenu concret comme en sa réalité effective ». Dans le Logique, J:histoirc philosophique l'Absolu est phénomène nécessaire pour l'auto-détermination de de III philosophie selon Hegel l'Esprit à travers le système; dans cette perspective (celle du premier syllogisme étudié au paragraphe 575), la philosophie est un abou l:olll'l'ption hégélienne de l'histoire de la philosophie est exposée 1,/\ tissement, le terme de la progression dialectique issue du Logique. dans ks k\"ons d'introduction ù l'histoire de la philosophie, depuis Mais, le second syllogisme, « syllogisme de la réflexion spirituelle longll'lIIps acccssihks au puhlic frall\;ais par la traduction dc Gibelin dans l'Idée », nous montre le rôle médiateur de la philosophie, qui, déjà Ille III iUllllée. NOliS cn indiquerolls hrièvement l'essentiel. Dans en tant qu'Esprit absolu, prend appui sur la nature pour constituer son introdllction li son cours de Heidelherg, en 1816, Hegel disait, l'Univers absolu du Logos. C'est seulement le troisième syllogisme avec quelque emphase : « I.'histoire de la philosophie nous pré qui met en pleine lumière la valeur de la philosophie, où « l'Idée sente la galerie des nobles csprits qui, grâce à l'audace de leur raison, éternelle qui cst cn ct pour soi se fait acte, s'engendrc et jouit de ont pénétré dans la naturc des choses, dans celle de l'homme et dans ccllc dc Dieu, qui nous en ont révélé la profondeur et ont soi éternellelllent:lO ». La philosophie cst donc « révélation absolue de l'Absolu par l'Absolu », selon l'hcureuse exprcssion d'André 1'" Léonard Ellc résullle dans la gloirc de la jouissance de soi-même 25. Cité in BRAUN, op. cit., p. 286. Rudolf Haym a raison de dire, dans lll. nit· romantische Schule, Berlin, 1870, p. 246, que Hegel a repris avec génie le développement linéaire de l'exposition scientifique ct l'épanouisse ks lignes fondamentales du programme de Hü1sen. Le texte de Hü1sen a ment de la libre subjectivité de l'Esprit : elle est récollection dans soulevé l'admiration de Sch1cgcl, de Rosenkranz, de Haym, et l'auteur n'a l'intériorité, mais non pas au sens d'un repli stérile sur elle-même; (~I(~ Illt'nlionné en France quc par M. Braun et avant lui par M. Ayrault, dans SOIl Irès beau livre sur La genèse du romantisme allemand, 3" vo1., 1797- 1H 04, Paris, Aubier, 1969, p. 48-50, 459-462. 2( •. Iliilst'1l fut l'élève enthousiaste de Fichte, dont les premiers éléments de 28. Trad., t. l, p. 18. 1'1\llosophil~ de l'hisloire se trouvent dans les Conférences sur la destination du 29. Phiinomenologie des Geistes, éd. Hoffmeister, Meiner, 1952, p. 564 . •f lll'IIIII dl' 171M, cf. ch. IV de notre commentaire, Paris, Vrin, 1969, p. 149- 30. Enzyklopiidie, éd. Nicolin Poggeler, p. 462-463. l'W, 31. La structure du système hégélien, Revue philosophique de Louvain, n. Ut/Illdrif/ (';1/(', (;t'schichte der Philosophie, Landshut, 1807, p. 3. 1971, p. 515.

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