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Le Vrai visage de Jacques Chirac PDF

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LEV RAVII SADGEE JACQUES CHIRAC Lesse crets d'upnr ésident FACTA AVERTISSEDMEEL N'TÉ DITEUR LeV rvaiis daeJg aec qCuheis:ru ancge a gesulir' eeo,nnc rotioctue sbs i o­ grapphoeuusnrh, o mpmaes dsucé o mmunaiugs amuel ldiu«t s rmaev,a ài llisme lfraa nç»aa iu«sr ee aga»né icshmeedv ele atl réa,n sfgoérnméartdaielo ins ée Pareinbs u reàla raué xq uisliotgieomvnei nddteess , ddude r doleiv' too tcet roi autxr availleàsu orrnse feiutmOscmu,.qi ugdiru,ér ssa adn etr nciaèmrpea gne électaro éruaàsl seci,o nlcleii lbiéersraa luivdsa'mgAueeln a in lMpear doe­lin, tectionnismde' uPnhp illainpipfeeilt cet aS etéceghuunrio nbc ortnae tiinstm e d'uAnl ain Jeunpr paél,làl iuatlino' tuaPt bi beéor ulr eme i llidaelr ad aire gaucheP-iceBarevrriega ér. Somne ilblieougrrF arpahnez,- Olilv'ifaeoj rru tsG tideeémsfiepbnnaeitrr t, semsu ltviaprlieaspt ailoinnso,d ieest:,c« .A f porauèvcsota iedrned tselé, e débupseqnudeqarun aattn rnejé 'epasri,é fafiélràllé tai r ra ddiebtsii oognr aphes, qusi' écàhd ionneunnnectero héàrl eenupcreesr soCnhniaergstaetocs u .j eonu rs trdaefi an-i orude ep en-sdeeruc xh oàsl efaso (i.) s.I ..nl ' peasdsto u:bi ellse t sap rocpornet ra(.d) .Ii .nc utsieaoitbnn l.ce r eCvhainbrelca eec,s d sese er ecréer enf oncdtecisio rnc onCs'tesasafnt oc reccs'e.ea, su tss safi a ibPloeulsrus ie,. topuats tsoecu,at s tsoelu,at sE stiee l.s d tec ehso mmdeoscn hta mqeunes onge eslt' enchdaeîssni enmce»é nrti tés. 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La lutte contre le chômage reste l'objectif fondamental (. .. ). Nous sommes repartis sur une meilleure voie. Nous apercevons la sortie du tunnel. JacqCuheisraM ce,y m1a7ca ,o û1t9 75. Vingt ans après, la crise n'a fait que s'accentuer et le chômage qu'augmenter. « Trop bavard, trop distrait et trop nerveux pour réussir». Extrdaeibstu sl lsectoilndaseiJ raecsqC uheisraa cul ycCéaern ot (3e1n'v ersliaotn2i 8ne'ent , h èlmaet 3i1en'n,r écitation, 23e'fn r anAçuac iosud.re ss as colasremiset iél,lp eluarceess ser5oe'nn ht i steot6ie 'rn ée d ucapthiyosni que). A partir du moment où il peut être élu, un président n'a pas à avoir, ni à considérer qu'il doit quoi que ce soit à qui que ce soit. Nous savons, depuis César, que l'ingratitude est l'une des caractéristiques essentielles de l'homme d'État. Elle, novem1b9r7e6 . JACQUES CHIRAC OU RASTIGNAC À L'ÉLYSÉE • Une jeunesse modelée par Marcel Bloch, futur Marcel Dassault Jacques René Chirac est né rue Geoffroy-Saint-Hilaire, à l'ombre de la mosquée de Paris (tout un symbole) le 29 novembre 1932, de François Chirac et de Marie Louise Valette, tous deux enfants d'instituteurs corréziens « rad-soc » (c f. détails dans le chapitre sur la généalogie de la famille Chirac). Son grand-père, Louis Chirac, était vénérable d'une loge de la Grande Loge de France (cf. chapitre sur la franc-maçonnerie). Son père, François, n'a eu que deux employeurs durant toute sa carrière : la B.N.C.I. (la future B.N.P.), dont il deviendra directeur de l'agence de Clermont-Ferrand en 1934, puis très vite de l'avenue Victor Hugo à Paris XVI• et le groupe Potez (aviation), dont il prendra la direction d'une des usines du groupe. Il était entré en relation avec ses futurs employeurs à l'agence Victor Hugo, dont Jes constructeurs Henri Potez et Marcel Bloch, co-inventeurs de l'hélice Eclair pendant la Première Guerre mondiale (c onstructeurs des tristement célèbres « cercueils volants » ), étaient deux gros clients. Ce Marcel Bloch devait, après la guerre, transformer son nom en Dassault... et devenir Marcel Dassault (nom pris par son frère, le général Bloch, qui était dans les chars, d'où « char d'assaut»). C'est le fameux magnat de l'aviation, l'homme le plus riche de France après Mme Bettencourt (L'Oréal), qui ne cessa de faciliter les débuts (au moins les quinze premières années) de carrière en politique de Jacques Chirac, qu'il avait fait sauter sur ses genoux dès la prime jeunesse. Par la suite, les 3 LE VRAI VISAGE DE JACQUES CHIRAC Potez, avec les énormes indemnisations du Front populaire, avaient acheté une vaste propriété au Rayol, sur la Côte d'Azur, où ils s'installèrent avec les familles Chirac et Dassault durant l'Occupation. Jacques Chirac fut donc pratiquement élevé avec les enfants Potez et Dassault, son père étant devenu, après le Front populaire, l'homme de confiance des Potez et des Bloch-Dassault. • Le camarade Chirac vend L'Humanité Après son bachot et une campagne de trois mois comme matelot sur un navire charbonnier où il fréquente les bouges ( « Les marins de ce bateau m'ont amené dans des endroits que la morale réprouve. C'était pour moi une expérience un peu étonnante et amusante. » ), Jacques Chirac entra à Sciences Po où il rencontra son épouse, Bernadette Chodron de Courcel (lui « pompant » systématiquement toutes ses notes de lecture et de synthèse, de manière à s'épargner trop de travail) et se fit des relations dans la gauche. A cette époque, il militait dans la mouvance communiste, avec notamment le futur éditeur Christian Bourgois. Vendant régulièrement L'Humanité rue de Vaugirard, il participa au moins à une réunion de cellule communiste comme il l'a reconnu (France 3, 12 novembre 1993). Entre autres paradoxes, son meilleur ami de l'époque était Michel Rocard qui tenta vainement de le faire adhérer à la S.F.I.O. (l'ancêtre du Parti socialiste) que le jeune Chirac refusa de rejoindre car il trouvait ce parti trop réactionnaire ! En 1950, en pleine guerre froide, Chirac avait également signé et fait signer, en particulier au commissariat de Saint-Sulpice, le fameux Appel de Stockholm contre les armes nucléaires dont les initiateurs et les seuls bénéficiaires étaient évidemment le Mouvement communiste international (cela lui yaudra d'être interrogé lorsqu'il demandera son premier visa pour les Etats-Unis). L'une des premières mesures du nouveau président de la République, au début de juillet 1995, ayant été de relancer la campagne d'essais nucléaires dans le Pacifique, on citera l'intégralité du fameux Appel de Stockholm, signé par tant d' « idiots utiles» : « Nous exigeons. l'interdiction absolue de l'arme atomique, arme d'épouvante et d'extermination massive des populations. Nous exigeons l'établissement d'un rigoureux contrôle international pour assurer l'application de cette mesure d'interdiction. Nous considérons que le gouvernement qui, le premier, utiliserait, contre n'importe quel pays, l'arme atomique, commettrait un crime contre l'humanité et serait traité comme criminel de guerre. Nous appelons tous les hommes de bonne volonté dans le monde à signer cet appel.» • La période Algérie française , Au cours d'un séjour de trois mois aux Etats-Unis, il oublia aussitôt sa fiancée Bernadette, s'étant trouvé une belle milliardaire américaine qui était tombée folle amoureuse de ce grand gaillard. Les injonctions de sa 4 famille le ramenèrentL Eà VdReA mI VeIiSlAleGuEr sD Es eJnAtCiQmUeEnSt sC, HiIlR aAbCa ndonna une carrière all).éricaine d' « american gigolo » déjà toute tracée pour lui, et entra à l'Ecole Nationale d' Administration. Affecté à l'École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur, il aurait dû en sortir sous-lieutenant. Bien qu'arrivé major de sa promotion, il fut écarté comme militant communiste. A son habitude, il avait mis toutes les cartes dans son jeu pour arriver premier, comme en témoigne cette anecdote significative (France Soir, 9 mai 1995) : « Prêt à tout pour réussir, il se renseigne : 'Que faut-il faire pour sortir major? - Plaire à ses supérieurs. - Qu'est ce qui plaît aux supérieurs? - Aller à la messe tous les matins.' Chaque jour, à 6 heures, le soldat Chirac pousse la porte de la chapelle.» Ayant fait intervenir ses déjà nombreuses « relations » auprès du général Koenig, il récupéra son titre de major de promotion et se fit alors affecter, après avoir refusé un poste d'interprète de russe (qu'il parle couramment) à Berlin, au 6e corps de chasseurs d'Afrique en Algérie, où il se battra crânement. C'est la période la plus passionnante de mon « existence. C'est certainement à ce moment-là que je suis devenu 'Algérie française' ; en plein bled, chef d'une unité d'intervention héliportée, sans transistor, je n'avais aucun contact avec le monde moderne.» Revenu à l'E.N.A. sous la pression de son directeur alors qu'il voulait s'engager, il retrouvera l'Algérie comme stagiaire en avril 1959, avec ses camarades Bernard Stasi, Jean-Pierre Soisson et Pierre Joxe. Après avoir hésité à rallier les tenants de l'Algérie française (pendant 48 heures il ,, refusera de donner sa signature à une motion de soutien au chef de l'Etat décidée par la promotion Vauban lors de la semaine des barricades en janvier 1960), il intègre la Cour des Comptes en 1960, sorti au lOerang de l'E.N.A. Dès ce moment, Marcel Dassault intrigue pour son compte, assure sa promotion et l'introduit dans les milieux élyséens. Par le biais de Pierre Juillet, il le fait nommer chargé de mission auprès du Premier ministre Georges Pompidou, où Chirac sera notamment en charge du dossier. .. de l'aéronautique qui intéressait son protecteur au premier chef. Comme l'écrit Henri Deligny (Chirac ou la fringale du pouvoir),« sa voie est dans le sillage du pouvoir, plus exactement de la trinité qui l'incarne, avec Pompidou, Dassault et Juillet, Père, fric et esprit de l'ombre.» Le 12 mars 1967, le « jeune loup» Jacques Chirac est élu député dans une circonscription radical-socialiste de la Haute-Corrèze où il n'avait jamais mis les pieds avant sa campagne. Il remporte brillamment la victoire après une campagne de proximité face au frère de François Mitterrand, Robert Mitterrand. Dans son combat, il a été largement appuyé par une forte personnalité locale, Charles Spinasse, ancien ministre du Budget de Léon Blum passé au maréchalisme vichyssois. 5 . LE VRAI VISAGE DE JACQUES CHIRAC • L'homme des« coups» politiques Le 6 avril, Georges Pompidou le choisit comme secrétaire d'Etat aux Affaires sociales. Durant mai 68, Jacques Chirac sera intimement mêlé aux négociations avec les syndicats. A l'époque, il se promenait un pistolet dans la poche de peur d'être enlevé par la C.G.T. Il participe notamment à la préparation des Accords de Grenelle avec Georges Séguy, qu'il retrouve ... dans un bordel de Pigalle, pour plus de confidentialité ! Bien que Pompidou soit remplacé par Couve de Murville le 10 juillet 1998, Chir,ac se voit à nouveau confier un maroquin, celui de secrétaire d'Etat à l'Economie et aux Finances, très certainement sous la pression de Marcel Dassault. En 1969, à la suite de l'élection de Georges Pompidou à la présidence de la République avec qui il a continué d'entretenir des relations étroites, il conserve son siège avec Jacques Chaban-Delmas, avant d'être nommé ministre des Relations avec le Parlement, son plus mauvais souvenir, puis ministre de l' Agriculture avec Pierre Messmer. Il s'y forge au sein du monde agricole une aura qui dès lors ne le quittera plus, bien qu'il l'ai trahi plus d'une fois. CHIRAC 3aC::quH 415. Titulairoes-tIdeG u a l c."IK1.1l1lu1.ll1 11o1:1;rO: P PJ ouffProosyt97 e0 1111- IIIIIIIIIIIITI CHRONO N ... eachet4• Ae�i•• l•' opfrast eur· 1• Datdee m iseen • •rvic• Date de 1u r�a,ton t Rarissime télex du contre-espionnage français (Sécurité du territoire) concernant un voyage de Jacques Chirac (qui parle couramment le russe) en Union soviétique en 1965. Dans sa biographie, Franz-Olivier Giesbert confirme l'anecdote rapportée dans ce document. 6 Toutes ces promoLtEi oVnRsA, I iVl ISleAsG Ed oDEit JàA CsQoUnE Sin CteHlIlRiAgeCn ce mais aussi à ses protecteurs, qu'il sait flatter dans le sens du poil, et à une formidable dose de cynisme, comme en témoigne cette anecdote significative : « En 1970, raconte Ivan Levaï, je le rencontrai dans un foyer parisien de la fondation Claude Pompidou. Et comme je m'étonnai de son goût pour les œuvres charitables de l'épouse du président, qui n'était pas sans rappeler l'intérêt que Georges Pompidou avait porté lui aussi à la Fondation Anne de Gaulle, Chirac me fit en souriant largement cette confidence : 'Un journaliste du Nouvel observateur, Claude Krief, aujourd'hui décédé ne s'est pas trompé en écrivant à mon propos : "Chirac ira loin, il a toujours su de quel côté il devait beurrer sa tartine." ' A partir de ce jour, je n'ai cessé de m'intéresser à cet ambitieux. » Occupant le poste stratégique de ministre de l'Intérieur au décès de Georges Pompidou, il trahit Jacques Chaban-Delmas (appel des 43 U.D.R.), avec l'aide de ses tuteurs Pierre Juillet et Marie-France Garaud qui mettent au point le complot, et rallie Valéry Giscard d'Estaing. Il reçoit ses trente deniers avec le poste de Premier �inistre. Il en profitera pour nouer d'étroites relations avec divers chefs d'Etat, en particulier un certain Saddam Hussein. La France va dès lors sur-armer l'Irak et fournira généreusement le pays en matériel nucléaire. Cahin-caha, il obtient le soutien du groupe U.D.R. au « libéralisme avancé », alors qu'il n'est même pas membre cotisant de }'U.D.R., comme l'établira - sans être contesté - l'ancien secrétaire général de l'U.D.R. Jean Charbonnel. « Le viol est une médecine pour certaines natures, écrit à l'époque François Mitterrand, et l'U.D.R., qui aime ça, a les joues plus roses après coup. ( ...) Elle se croyait perdue et voilà qu'elle découvre le puissant plaisir d'être.» • La rupture avec Giscard Devant la présidentialisation de plus en plus marquée du régime giscardien, Chirac démissionne avec fracas de Matignon, cas unique de l'histoire de la vc République, le 25 août 1976 : « Je ne dispose pas des moyens que j'estime aujourd'hui nécessaires pour assumer efficacement mes fonctions de Premier Ministre et dans ces conditions, j'ai décidé d'y mettre fin. » Dès le 3 octobre 1976, Jacques Chirac, soutenu par le trio Pasqua-Garaud-Juillet, annonce son intention de remplacer l'U.D.R. moribond (et qui aurait dû disparaître au profit d'une formation unique sous houlette giscardienne) par un vaste mouvement populaire : ce sera le Rassemblement pour la République (R.P.R.), lancé devant 45 000 partisans le 5 décembre 1976 à Versailles. Comme le notait Le Monde à l'époque, « M. Chirac tient dans ses mains le destin politique de M. Giscard d'Estaing. Il suffirait qu'il ordonne le retrait des ministres R.P.R., ou que, à la rentrée parlementaire, il refuse le soutien des députés pour que le président se trouve dans l'impossibilité de gouverner. » « Comme la corde soutient le pendu », il soutient Giscard et Raymond Barre pour les 7 élections législativesL Ed eV R1A9I 7V8IS,A aGsEs DuEr aJnAtC Q«U lEeS CleHaIdReArCs hip >> des gaullistes (155 R.P.R. face à 122 U.D.F.). Entre-temps, il s'est fait élire maire de Paris, en mars 1977, face à Michel d'Ornano, parachuté depuis Deauville par Giscard d'Estaing, et donné longtemps comme favori. Il faut dire que son discours de candidature avait été particulièrement pompeux : « Je viens dans la capitale de la France parce que dans notre histoire, depuis la Révolution de 1789, chaque fois que Paris est tombé, la France a été vaincue. » Rien de moins pour un homme qui déclarait deux ans auparavant (Le Monde, 26 mars 1974) : « Le caractère spécifique de Paris ne permet en aucun cas d'envisager un maire élu». Rastignac va en faire une forteresse inexpugnable, disposant de prébendes innombrables (le quart des logements parisiens, 22 milliards de F de budget en 1995, 36 000 fonctionnaires, etc.) et bénéficiant ainsi d'un pouvoir largement supérieur à celui d'aucun ministre, voire du Premier Ministre. Cette succession de « coups» politiques, c'est la seule caractéristique de celui que la presse de gauche surnomme alors « Facho-Chirac » et représente sous la forme d'un rat. On est loin de la sérénité du bouddhisme zen qu'il affiche volontiers aujourd'hui, comme l'expose Le Monde (9 mai 1995) dans un raccourci saisissant : « Homme de 'coups' politiques et de rapines, sans convictions, sans foi ni loi : Matignon en 1974, quitté deux ans plus tard en claquant la porte; U.D.R. dérobée à l'estomac, avec la complicité de Charles Pasqua, en décembre 197 4, aux barons héritiers du gaullisme ; mairie de Paris en 1977 arrachée aux prétentions giscardiennes ; campagne européenne antieuropéenne de 1979 contre 'le parti de l'étranger', oui à Maastricht en 1992; 'travaillisme à la française' lors de la création du R.P.R. en 1976, ultralibéralisme balladurien à Matignon à Matignon en 1986 puis retour à une tonalité sociale lors de sa dernière campagne présidentielle.» Le 6 décembre 1978, il lance le fameux Appel de Cochin, depuis l'hôpital où il est en convalescence après un grave accident de la route. Il attaque à boulets rouges le « parti de l'étranger », ce que nous appelons aujourd'hui les « mondialistes » (cf. chapitre sur Chirac et le mondialisme). Dès octobre 1978, il entend démontrer sa différence avec Giscard : « Ceux qui laissent croire que par une sorte d'abracadabra européen, tous nos problèmes seront résolus se trompent et trompent les Français. » Il conduit donc la liste D.I.F.E. aux élections européennes de 1979, très violemment hostile à l'Europe des technocrates (c'est un échec avec seulement 16, 3 % ), puis se présente en 1981 à l'élection présidentielle contre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Le 26 avril 1981, il obtient 17, 99 % des suffrages exprimés et se retire. La plupart de ses électeurs reportèrent leurs voix sur Valéry Giscard d'Estaing, mais une minorité de jusqu'auboutistes (comme le gaulliste de 8

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