Jean-Charles Falardeau (1914-1989) Sociologue, Faculté des sciences sociales Université Laval (1967) Notre société et son roman Un document produit en version numérique par Diane Brunet, bénévole, Diane Brunet, bénévole, guide, Musée de La Pulperie, Chicoutimi Courriel: [email protected] Page web dans Les Classiques des sciences sociales Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Jean-Charles Falardeau, Notre société et son roman (1967) 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation formelle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle: - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...), Les fichiers (.html, .doc, .pdf, .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classiques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif composé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et personnelle et, en aucun cas, commerciale. Toute utilisation à des fins commerciales des fichiers sur ce site est strictement interdite et toute rediffusion est également strictement interdite. L'accès à notre travail est libre et gratuit à tous les utilisateurs. C'est notre mission. Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. Jean-Charles Falardeau, Notre société et son roman (1967) 3 Cette édition électronique a été réalisée par mon épouse, Diane Brunet, bénévole, guide retraitée du Musée de la Pulperie de Chicoutimi à partir de : Jean-Charles Falardeau, NOTRE SOCIÉTÉ ET SON ROMAN. Montréal : Les Éditions HMH, 1967, 234 pp. Collection : Sciences de l’homme et humanisme, no 1. Polices de caractères utilisés : Pour le texte: Times New Roman, 14 points. Pour les citations : Times New Roman 12 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5’’ x 11’’ Édition complétée le 13 janvier 2017 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec. Jean-Charles Falardeau, Notre société et son roman (1967) 4 Jean-Charles Falardeau (1914-1989) NOTRE SOCIÉTÉ ET SON ROMAN Montréal : Les Éditions HMH, 1967, 234 pp. Collection : Sciences de l’homme et humanisme, no 1. Jean-Charles Falardeau, Notre société et son roman (1967) 5 Du même auteur E SSAIS SUR LE QUÉBEC CONTEMPORAIN, En collaboration, Québec, Les Presses universitaires Laval, 1953 ROOTS AND VALUES IN CANADIAN LIVES, Toronto, University of Toronto Press, 2960 L'ESSOR DES SCIENCES SOCIALES AU CANADA FRANÇAIS, Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1964 Jean-Charles Falardeau, Notre société et son roman (1967) 6 (1943) Jean-Charles Falardeau, Notre société et son roman (1967) 7 [5] Table des matières Quatrième de couverture Avant-propos [7] Première partie [9] 1. I déologies et thèmes sociaux dans trois romans canadiens du XIX e siècle [11] Charles Guérin [13] Jean Rivard [19] Robert Lozé [25] 2. Le désir du départ dans quelques anciens romans canadiens [39] 3. R echerche d'une voix : le canada français par sa littérature [47] 4. Les deux littératures canadiennes [57] 5. Écrivains et écrivants [65] 6. Les milieux sociaux dans le roman canadien-français contemporain [75] 7. L a génération de LA RELÈVE [101] Seconde partie [119] 8. N otre appropriation des mythes : les univers romanesques de Robert Charbonneau et de Roger Lemelin [121] 8.1. D e la société vers les œuvres : l’arrière-plan social [126] 8.2. R obert Charbonneau o u Le rêve de l’adolescent [135] 8.3. R oger Lemelin o u La révolte-échec de l’adolescent [180] 8.4. Deux univers romanesques en contraste et en continuité [221] 8.5. La littérature et le dépassement de la société [226] [6] Jean-Charles Falardeau, Notre société et son roman (1967) 8 Notre société et son roman Quatrième de couverture Retour à la table des matières Jean-Charles Falardeau A été associé à la Faculté des Sciences sociales de l'Université Laval depuis ses débuts : comme élève, en 1938 ; comme professeur, depuis 1943 ; il en a été le premier directeur du Département de sociologie et du Centre de recherche ; a aussi été membre et président du Conseil canadien de recherche en sciences sociales, président de l'Association canadienne des sciences politiques, président du Conseil des arts du Québec. A participé à la préparation de plusieurs volumes, dont La dualité canadienne (avec Mason Wade) ; La grève de l'amiante (avec Frank Scott) ; Littérature et société canadiennes-françaises (avec Fernand Dumont). A publié de nombreux articles dans des revues canadiennes et européennes, en particulier dans Recherches sociographiques dont il est co-fondateur et co-directeur. Depuis plus de vingt ans d'enseignement et de recherche, a porté son attention sur tous les aspects importants de la société québécoise et de la culture du Canada français du passé et du présent : l'évolution Jean-Charles Falardeau, Notre société et son roman (1967) 9 de la famille ; les métabolismes urbains ; les classes sociales, les structures religieuses, les activités esthétiques, les courants idéologiques. Ce n'est pas un hasard si ses travaux l’on acheminé vers l'histoire des idées et la sociologie de la littérature. Comme le dit l'auteur dans son Avant-Propos : « au Canada français, ... où la communication par le langage parlé est si raréfiée et si conventionnelle, le sociologue est inévitablement attiré, tôt ou tard, par les œuvres écrites qui ont été lés soupapes de sûreté au silence ou à l'incertitude ». Notre société et son roman constitue la première étape d'une réflexion qui ambitionne de pénétrer plus avant dans la zone des symboles et des mythes dont vit la société canadienne-française et qui la rendent beaucoup plus semblable à d'autres sociétés qu'on ne l'a imaginé jusqu'à maintenant. Jean-Charles Falardeau, Notre société et son roman (1967) 10 [7] Notre société et son roman AVANT-PROPOS Retour à la table des matières Un sociologue n'a pas à justifier sa curiosité pour la poésie ou le roman. De toutes les formes de création esthétique, la littérature est, après la musique, celle qui sollicite le plus immédiatement les discours inachevés de notre vie intérieure, ha sociologie, de son côté, pose des questions qui entraînent à explorer et les mondes rêvés et le monde humain réel que ceux-ci auréolent et soutiennent. Au Canada français, en particulier, société où la communication par le langage parlé est si raréfiée et si conventionnelle, le sociologue est inévitablement attiré, tôt ou tard, par les œuvres écrites qui ont été les soupapes de sûreté au silence ou à l’incertitude. Même si notre littérature n’a pas encore produit les très grandes œuvres que nous attendons, elle est à nous et elle est de nous. Il faut la prendre telle qu'elle est. C'est sûrement celle qui nous convient. Nous n’en avons pas encore mérité d'autre. Aussi bien, elle est beaucoup plus que nous ne pensons. Elle exprime ce qui nous constitue le plus spécifiquement et le plus profondément nous-mêmes et ce qui nous fait semblables à d'autres, ce qui nous rattache à de très anciennes racines humaines. Ce que font et ce [8] que disent les vivants de nos univers romanesques rejoint, recoupe, transpose, et orchestre ce que voulaient ceux qui nous ont précédés et nous alerte au sujet de notre
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