Éric de ROSNY jésuite et anthropologue, professeur d'anthropologie de la santé à l'Université catholique de l'Afrique centrale (UCAC) (1981) Les yeux de ma chèvre Sur les pas des maîtres de la nuit en pays douala (Cameroun) Un document produit en version numérique conjointement par Gemma Paquet, bénévole, professeure retraitée de l’enseignement au Cégep de Chicoutimi Page web. Courriel: [email protected] et par Réjeanne Toussaint, ouvrière, bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec Page web. Courriel: [email protected] Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Éric de Rosny, Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres en pays douala. (1981) 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle: - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...), Les fichiers (.html, .doc, .pdf, .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classi- ques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif com- posé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et personnel- le et, en aucun cas, commerciale. Toute utilisation à des fins com- merciales des fichiers sur ce site est strictement interdite et toute rediffusion est également strictement interdite. L'accès à notre travail est libre et gratuit à tous les utilisa- teurs. C'est notre mission. Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. Éric de Rosny, Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres en pays douala. (1981) 3 Cette édition électronique a été réalisée conjointement par Gemma Paquet, bénévole, professeure retraitée de l’enseignement au Cé- gep de Chicoutimi. Courriel: [email protected] et par Réjeanne Toussaint, bénévole. Courriel: [email protected] à partir du livre de : Éric de ROSNY Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres de la nuit en pays douala (Ca- meroun). Avec 27 documents in texte et 36 photos hors-texte. Paris : Plon, 1981, 474 pp. Collection Terre humaine. Nouvelle édition revue et augmentée de débats et critiques. Autorisation de diffuser ce livre dans Les Classiques des sciences sociales ac- cordée par l’auteur le 20 décembre 2011 et confirmée par Monsieur Jean Benoist, ami personnel du Père de Rosny le 22 décembre 2011. Courriel Jean Benoist : [email protected] Polices de caractères utilisée pour le texte: Times New Roman, 12 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5’’ x 11’’. Édition numérique réalisée le 12 juin 2013 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec. Éric de Rosny, Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres en pays douala. (1981) 4 Éric de ROSNY jésuite et anthropologue, professeur d'anthropologie de la santé à l'Université catholique de l'Afrique centrale (UCAC) Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres de la nuit en pays douala (Cameroun). Avec 27 documents in texte et 36 photos hors-texte. Paris : Plon, 1981, 474 pp. Collection Terre humaine. Nouvelle édition revue et augmentée de débats et criti- ques. Éric de Rosny, Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres en pays douala. (1981) 5 [473] Table des matières Table des documents in texte [469] Table des illustrations hors texte [470] Avant-propos [9] Cartes [12] Douala, le jour et la nuit [15] I. LA DÉCOUVERTE DU NDIMSI [51] 1. Famille contre nganga [53] 2. Le pouvoir perdu [71] 3. La rumeur [83] 4. La sorcellerie de l'Ekong [89] 5. La malchance est une maladie [103] 6. Le procès [125] II. CEUX QUI SOIGNENT DANS LA NUIT [157] 7. Le tournant [159] 8. Pourquoi j'ai guéri Dieudonné [167] 9. Votre sœur est une sorcière [187] 10. La khamsi des montagnes [221] 11. Rentrer dans l'ordre [253] 12. La vérité des croyances [281] III. OUVRIR LES YEUX [293] 13. Le bilan [295] 14. La mort d'un initié [307] 15. Les yeux de ma chèvre [325] 16. Esomawuta [357] 17. Le retour [367] Éric de Rosny, Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres en pays douala. (1981) 6 ANNEXES 1. Glossaire [379] 2. Page de notes [385] 3. Rythmes et incantations [389] 4. Grammaire des songes [411] 5. L'Ekong : le cas du mort qui est revenu [415] 6. Les diverses manières traditionnelles de préparer et d'administrer les médicaments [419] 7. Une lettre de Dieudonné [423] 8. Compte rendu de la réponse de la mygale à ma question : « Est-ce que je vais rester au Cameroun ? » [427] 9. Tableau comparatif de deux cérémonies : La malchance est une maladie - La khamsi. [433] 10. Une femme rencontre son époux jengu. [435] Index Index des lieux et des personnes [437] Index des thèmes [443] Débats et critiques [453] Éric de Rosny, Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres en pays douala. (1981) 7 [469] TABLE DES DOCUMENTS "IN TEXTE" Retour à la table des matières Carte du Cameroun [12] Douala [13] L'aire des soins de Din [17] Le quartier de Deïdo [188] Couverture d'un catalogue de recettes médicinales. [194] Tiré d'un catalogue appartenant à Nombote [197, 200] Illustration du Ndimsi [203] L'Aire des soins chez Loe [257] Pages de notes : Le choix de la chèvre [386-387] Rythmes et incantations [393 à 409] Les diverses manières traditionnelles de préparer et d'administrer les médicaments [420-421] Une lettre de Dieudonné [424-425] Compte rendu de la réponse de la mygale à ma question : « Est-ce que je vais res- ter au Cameroun ? » [429, 431] Éric de Rosny, Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres en pays douala. (1981) 8 [470] TABLE DES ILLUSTRATIONS HORS TEXTE Retour à la table des matières 1. Le « Grand Fromager » de Deïdo, déjà étêté en 1972. Les planchettes per- mettaient d'atteindre un phare à son sommet qui facilitait les mouvements du port. (G. Dupuy) 2. Vue générale des quartiers douala à Douala. Au centre, à l'ombre de la ca- thédrale, les grands bâtiments du collège Libermann. Les quais du port sur le Wouri, fleuve navigable. Au fond, sur la droite, le quartier Deïdo, d'où part le pont. L'île de Jebale. (Prunet) 3. La classe de IIe C en 1973. E. de Rosny, deux professeurs et les élèves. (P. Crouigneau) 4. La même jeunesse plus exubérante au stade. (Y. Morel) 5. Affiche placardée à Deïdo lors de l'épidémie de choléra en 1971. (E. de Rosny) 6. La case dite « Batignolles » à Deïdo, en 1971. E. de Rosny et le barman Phi- lippe au centre. 7. Une fontaine municipale de Deïdo. Lors de l'épidémie de choléra, les fem- mes faisaient interminablement la queue devant la fontaine. Les soins de propreté étaient la meilleure des préservations. (Y. Morel) 8. Douala, la nuit, sous éclairage lunaire. La cathédrale et les toits des maisons avoisinantes. (G. Dupuy) 9. Pendant la fête annuelle du ngondo, les nobles serviteurs des génies de l'eau leur apportent de la nourriture au fond du fleuve. En retour, ils rapportent processionnellement dans un vase sacré un crabe ou un autre crustacé an- nonciateur d'une bonne ou d'une mauvaise année. 1972. (G. Dupuy) 10. Din porte une bande rouge incrustée de cauris, petits coquillages qui ser- vaient de monnaie d'échange avant la colonisation et qui gardent une valeur dans le ndimsi. (E. de Rosny) 11. Din a libéré une femme envoûtée. Il danse et écrase avec ses pieds nus les feux protecteurs devenus inutiles. Comme chaque nganga, Din est capable Éric de Rosny, Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres en pays douala. (1981) 9 de performances extraordinaires que son [471] entourage appelle ses 'mira- cles'. Le traitement est semblable à celui d'Engome. (E. de Rosny) 12. Après avoir éteint les feux, Din revient en dansant vers la jeune femme. Le chasse-mouches est l'insigne de son pouvoir de nganga reçu chez les pyg- mées. (E. de Rosny) 13. Din entraîne la jeune femme à toute vitesse et en tous sens à l'intérieur de l'aire des soins, en exigeant d'elle qu'elle s'agrippe à sa taille : aucun sorcier ne pourra plus l'emporter au mont Kupe. (E. de Rosny) 14. Le dindo est un plat rituel pris en commun à la fin d'un traitement réussi. Il est composé de plantain, appelé 'miele ma sese', d'herbes comestibles qui ont guéri la malade et de la chèvre immolée à sa place. (E. de Rosny) 15. Le lendemain, la jeune femme fait avec son enfant une visite à l'épouse de Din, pour manifester sa gratitude. À la naissance de l'enfant une fièvre tena- ce et inquiétante s'était emparée d'elle, que seul Din réussit à calmer. (E. de Rosny) 16. Agnès Mbu, nganga, part en longue randonnée. Elle va cueillir les plantes et tailler les écorces médicinales. (E. de Rosny) 17. Les palétuviers prennent racine dans la vase des rives et forment une barriè- re infranchissable. Pour accoster il faut se frayer un chemin à la machette. (G. Dupuy) 18. L'arbre 'bovenga' (Césalpiniées à grand contrefort) est l'un des plus puissants de la côte. Jusqu'à quatre mètres l'écorce a déjà été arrachée par des nganga. Il faut grimper haut pour atteindre les couches encore intactes. (E. de Rosny) 19. Pauline Nkwedum, khamsi. L'incision d'une dent de devant est une opéra- tion esthétique fréquente. (E. de Rosny) 20. La khamsi détecte d'éventuels sorciers. Elle souffle sur chacun des visiteurs à travers le bambou. « S'il en sort un beuglement, la personne visée peut res- pirer en paix. Si le coup fait long feu, elle doit déguerpir. » (E. de Rosny) 21. La khamsi donne le sentiment de vertige à un enfant que l'on peut voir dans les bras de sa mère sur la photo précédente et la photo suivante. Elle le fait passer par l'expérience déterminante qui a été la sienne autrefois quand elle perdit la raison. Son accès à la folie a coïncidé avec sa vocation de voyante. (E. de Rosny) 22. Les visiteurs sont entraînés dans une ronde où la khamsi chante pour les accueillir et célébrer Dieu qui lui donne son inspiration. (E. de Rosny) 23. La khamsi reçoit individuellement les visiteurs sur le pas de sa porte. La divination est publique. (E. de Rosny) 24. Le jeu de la divination par les feuilles. On présente une feuille [472] (gam) à la khamsi en formulant secrètement un vœu, un souhait, une option à pren- dre. Si elle vous laisse la feuille, vous devez suivre le sens de votre premier Éric de Rosny, Les yeux de ma chèvre. Sur les pas des maîtres en pays douala. (1981) 10 désir. (E. de Rosny) 25. La khamsi révèle les causes des joies et des malheurs et indique la conduite à tenir. Derrière la visiteuse se tient une petite nkantsö, apprentie khamsi, très attentive. (E. de Rosny) 26. Unique cliché existant du nganga Loe, celui de sa photo d'identité. Il interdi- sait toute photo pendant les traitements. 27. Bernard Nkongo, assistant de Loe, la tombe du maître et le dibandi en ruine, mars 1976. (E. de Rosny) 28. Bernard Nkonge devant l'usine de ciment où il travaille (1976). (E. de Ros- ny) 29. Les bouffées de feu, halos de lumière dans les ténèbres, dissuadent les sor- ciers d'intervenir au cours du traitement. On étend dans la tombe les person- nes les plus atteintes afin de les en faire sortir. Chez Ngea. (Y. Morel et A. Renard) 30. Les jets de vapeur d'eau signifient que le nganga vomit une nourriture saine. Les sorciers seront empêchés de manger leurs victimes ainsi protégées. Chez Ngea. (Y. Morel et A. Renard) 31. Une contrepartie offerte aux sorciers. Le poulet donne son sang à la place de la personne ensorcelée. Chez Ngea. (Y. Morel et A. Renard) 32. Le nganga Madola de Kribi entre dans un état second, tandis que l'assistance marque le rythme avec les mains ou avec des cliquettes. Son corps paraît inanimé. Mais son « double » se rend au loin sur les lieux mêmes où ses pa- tients sont envoûtés, par exemple au mont Kupe. (E. de Rosny) 33. 34. 35. Les possédées sont vêtues d'une robe ou d'un drap blanc et recouvertes d'une couche d'argile blanche, couleur prisée par les ancêtres et les génies de l'eau. Quand elles commencent à frémir, puis se mettent à trembler suivant un rythme régulier, le nganga et les assistants savent qu'elles sont possédées par un ancêtre ou un génie de l'eau qui va bientôt s'exprimer. (P. M. Mes- nier) 36. Les environs de Douala sont l'une des régions du monde les plus arrosées : le ciel, les nuages, la forêt et le fleuve ne font qu'un. L'homme doit s'y frayer un chemin. (G. Dupuy)