Georges GUSDORF Professeur à l’Université de Strasbourg Professeur invité à l’Université Laval de Québec (1985) Les sciences humaines et la pensée occidentale Tome XII LE SAVOIR ROMANTIQUE DE LA NATURE Un document produit en version numérique par Pierre Patenaude, bénévole, Professeur de français à la retraite et écrivain, Chambord, Lac—St-Jean. Courriel: [email protected] Page web dans Les Classiques des sciences sociales. Dans le cadre de la bibliothèque numérique: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.ca/Classiques_des_sciences_sociales/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Georges Gusdorf, Le savoir romantique de la nature. (1985) 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle: - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...), Les fichiers (.html, .doc, .pdf, .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classi- ques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif com- posé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et personnel- le et, en aucun cas, commerciale. 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Ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres [Autorisation formelle le 2 février 2013 accordée par les ayant-droit de l’auteur, par l’entremise de Mme Anne-Lise Volmer-Gusdorf, la fille de l’auteur, de diffuser ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.] Courriels : Anne-Lise Volmer-Gusdorf : [email protected] Michel Bergès : [email protected] Professeur, Universités Montesquieu-Bordeaux IV et Toulouse 1 Capitole Polices de caractères utilisée : Times New Roman 14 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5’’ x 11’’. Édition numérique réalisée le 31 octobre 2014 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec. Georges Gusdorf, Le savoir romantique de la nature. (1985) 4 Un grand merci à la famille de Georges Gusdorf pour sa confiance en nous et surtout pour nous accor- der, le 2 février 2013, l’autorisation de diffuser en ac- cès ouvert et gratuit à tous l’œuvre de cet éminent épistémologue français. Courriel : Anne-Lise Volmer-Gusdorf : [email protected] Un grand merci tout spécial à mon ami, le Profes- seur Michel Bergès, professeur, Universités Montes- quieu-Bordeaux IV et Toulouse I Capitole, pour tou- tes ses démarches auprès de la famille de l’auteur et spécialement auprès de la fille de l’auteur, Mme An- ne-Lise Volmer-Gusdorf. Ses nombreuses démarches auprès de la famille ont gagné le cœur des ayant-droit. Courriel : Michel Bergès : [email protected] Professeur, Universités Montesquieu-Bordeaux IV et Toulouse 1 Capitole Avec toute notre reconnaissance, Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur des Classiques des sciences sociales Chicoutimi, le 31 octobre 2014. Georges Gusdorf, Le savoir romantique de la nature. (1985) 5 Georges GUSDORF Professeur à l’Université de Strasbourg Professeur invité à l’Université Laval de Québec Les sciences humaines et la pensée occidentale. Tome XII. Le savoir romantique de la nature. Paris : Les Éditions Payot, 1985, 345 pp. Collection : Bibliothèque scientifi- que. Ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres Georges Gusdorf, Le savoir romantique de la nature. (1985) 6 [2] Du même auteur chez le même éditeur LES SCIENCES HUMAINES ET LA PENSÉE OCCIDENTALE I. DE L'HISTOIRE DES SCIENCES À L'HISTOIRE DE LA PENSÉE, 1966. II. LES ORIGINES DES SCIENCES HUMAINES, 1967. III. LA RÉVOLUTION GALILÉENNE, 2 vol., 1969. Tome pre- mier; tome deuxième. IV. LES PRINCIPES DE LA PENSÉE AU SIÈCLE DES LUMIÈ- RES, 1971. V. DIEU, LA NATURE, L'HOMME AU SIÈCLE DES LUMIÈ- RES, 1972. VI. L'AVÈNEMENT DES SCIENCES HUMAINES AU SIÈCLE DES LUMIÈRES, 1973. VII. NAISSANCE DE LA CONSCIENCE ROMANTIQUE AU SIÈCLE DES LUMIÈRES, 1976. VIII. LA CONSCIENCE RÉVOLUTIONNAIRE : LES IDÉOLO- GUES, 1978. IX. FONDEMENTS DU SAVOIR ROMANTIQUE, 1982. X. DU NÉANT À DIEU DANS LE SAVOIR ROMANTIQUE, 1983. XI. L'HOMME ROMANTIQUE, 1984. XII. LE SAVOIR ROMANTIQUE DE LA NATURE, 1985. En préparation : XIII. LES SCIENCES HUMAINES DANS LE SAVOIR ROMAN- TIQUE. XIV. LE SENS ROMANTIQUE DE LA PAROLE ET DE L’HISTOIRE. Georges Gusdorf, Le savoir romantique de la nature. (1985) 7 [5] BIBLIOTHEQUE SCIENTIFIQUE GEORGES GUSDORF LES SCIENCES HUMAINES ET LA PENSÉE OCCIDENTALE XII LE SAVOIR ROMANTIQUE DE LA NATURE Ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres PAYOT, PARIS, 1985. [6] Georges Gusdorf, Le savoir romantique de la nature. (1985) 8 [7] Sommaire Quatrième de couverture INTRODUCTION. LA NATURPHILOSOPHIE, RESTAURATION D'UNE SCIENCE TOTALE [13] Le concept germanique de Naturphilosophie, expression privilégiée du romantisme allemand, n'a pas d'équivalent anglais ou français. Les roman- tismes non germaniques, privés de domaine scientifique, romantismes in- complets. Le romantisme est un savoir du monde. Faut-il réhabiliter la Na- turphilosophie ? [13] L'histoire des sciences ne peut se contenter de suivre à la trace la seule vérité vraie. Humanité du cannibalisme. Sciences et savants romantiques : Werner, Ritter, penseurs cosmiques. Alexandre de Humboldt. Connaissance de l'œil. La Naturphilosophie maintient l'unité de la matière et de l'esprit, du visible et de l'invisible. Monisme de la présence au monde [17] L'univers du discours galiléen. Kant : la science réduite à l'obéissance de l'intelligibilité mathématique ; mouvements de la matière inerte dans l'espa- ce-temps. Les grilles de la chose en soi. Kant premier des post-kantiens. Le jeune Schelling ; « la physique en grand ». Le début de l'ère romantique. L'hommage d'Alexandre de Humboldt [24] La Naturphilosophie, mentalité de rupture. Baader à Jacobi : une nouvel- le physique pour une nouvelle métaphysique. Kant est mort. Le modèle Eu- clide galiléen définit le monde comme un no man's land. Procès de l'acos- misme intellectualiste. Goethe et la Farbenlehre. La mystification physica- liste : les chiens de Pavlov. Epistémologie de la restriction mentale [30] Le réel est un. Toute pensée émerge de la confusion vitale. La biologie cosmique en France ; Ravaisson, Bergson, Teilhard, Merleau-Ponty. Une pensée en situation de monde. L'idée de l'élucidation totale implique contra- diction. La Naturphilosophie est une métaphysique, une logique de l'impli- cation et de l'inclusion. La part de la divination [36] Georges Gusdorf, Le savoir romantique de la nature. (1985) 9 PREMIÈRE PARTIE LES DOCTEURS CHAPITRE I. SCHELLING LE FONDATEUR [41] Studium générale (1803), programme pour une université de plein exer- cice. Contre le phénoménisme mécaniste de Newton, en porte-à-faux sur un abîme insondable. Pour une science absolue de la Nature. La Naturphiloso- phie comme science des sciences. Le Philosophe-Roi de l'Université. La physique poursuit l'auto-intuition de l'absolu [41] CHAPITRE II. LES PREMIERS ADEPTES [53] Le groupe de l’Athenaeum en quête de la science intégrale. Novalis : toute science devient poésie. « La vérité totale n'est pas un total de vérités. » La « physique supérieure, systole et diastole de la vie divine. » Le savant inspiré Ritter, prototype du savant romantique. Goethe, opérateur de la litur- gie de la physique, et la physique de l'avenir. Une généalogie de la Natur- philosophie. Un savoir initiatique, science conjointe de l'homme et du mon- de [53] La poétique romantique passe par la physique. La physique dans l'Entre- tien sur la poésie de Frédéric Schlegel (1798). Novalis : la « fantastique » ou doctrine de l'imagination ; pour une épistémologie de la science à faire. Phy- sique et poésie selon Baader, Ritter, Herder. Alexandre de Humboldt : la Nature comme totalité. C. G. Carus : aux limites d'une théosophie [58] Le savant romantique. Kielmeyer vu par Ritter. Misère et grandeur de Ritter. Démesure du créateur. Totalité et fragment. Le génie romantique, impatience brève. Le Witz, épiphanie de la vérité [64] CHAPITRE III. GOETHE, HERDER ET LA NATURPHILOSOPHIE [69] Réserves à propos de Steffens. La relation de Goethe avec Schelling. La contemplation de la nature comme intuition de valeur. Le sage de Weimar garde une position indépendante par rapport à la biologie romantique [69] Georges Gusdorf, Le savoir romantique de la nature. (1985) 10 Mais la Naturphilosophie est inconcevable en dehors des influences de Goethe et de Herder, restaurateurs ou instaurateurs d'une vérité cosmique. Les Ideen de Herder assurent la jonction entre philosophie de la nature et philosophie de la culture. La science au service d'une apologétique nouvelle. La divinité du Tout. Herder rétablit le paradigme du Cosmos. Monde physi- que et monde spirituel. Herder rompt avec Kant [73] Monisme épistémologique, dynamisme, organicisme universel de Her- der. Odyssée de la vie dans les espèces jusqu'à l'homme. Célébration de la création évolutive en progression vers un règne transhumain. L'histoire du salut incarnée dans la cosmologie. Un autre Discours sur l'histoire univer- selle. Epopée de la force vitale. Urkraft. Herder met en place le cadre de la Naturphilosophie [78] Goethe, homme de science, théoricien de première main. Goethe avec Herder à Strasbourg (1770-1771) ; incompatibilité d'humeur avec le maté- rialisme français. Le sentiment de la nature précède la science de la nature. L'Hymne à la Nature de 1783, et le thème de la création permanente à tra- vers le renouvellement des formes [84] Polarité, intensification, métamorphoses. L'Un et le Tout, l'Ame du Monde. Dévotion pour le Dieu de la Nature. Naturalisation de la divinité et divinisation de la nature. L'agnosticisme de Goethe et la pensée négative... [89] La méthodologie de Goethe et l'analogie cosmique. Goethe Augenmens- ch, auteur de la Farbenlehre. Le voyage en Italie (1786-1788) et la pensée de la morphologie. L'Urpflanze et ses métamorphoses. Urphaenomen et ge- nèse des formes vivantes [93] Ostéologie et anatomie comparée. Dynamisme ascensionnel de la nature dans la procession des formes vivantes. Goethe et les théoriciens de l'évolu- tion. L'œuvre de Goethe contient le romantisme. Goethe et A. de Humboldt [99] L'histoire de la vision du monde selon A. de Humboldt ; les horizons culturels se renouvellent d'âge en âge. Le rapport au monde romantique comme Zeitgeist, mutualité des significations. Les origines de l'ostéologie comparée de Goethe (1795). Les signes des temps préalables à la formula- tion par Schelling des principes de la Naturphilosophie (1797 et suiv.) [104] Schelling entre Fichte et Goethe. Goethe et Schelling, histoire d'une dé- sillusion. Schelling après la Naturphilosophie [109]