Où les rois fatigués cherchent leur passé dans la poussière, où trois esprits du mal se font passer pour divins et transforment des babouins en hommes, où les dieux se moquent de leurs mal heureuses créatures - et des autres dieux -, où Famine a les yeux verts et Sécheresse la fourrure grise... Avec Le Temps et les Dieux, Lord Dunsani poursuit l'ironique chronique commencée avec Les Dieux de Pegana. Chronique de mondes et de contrées sortis " de ses rêves ", Yarnith, Averon et Zarkandhu, aux fragiles cités sans cesse menacées par l'humeur, et l'humour, bien particuliers des dieux... Et qui d'autre que ce géant encore trop méconnu de la littérature anglo-saxonne peut mêler avec autant de talent, autant de virtuosité, la fausse simplicité du style, la beauté du chant, la richesse de l'évocation, l'inquiétude de la quête - hommes et dieux sans relâche cherchent le temps disparu, la foi impossible - et sa grinçante vanité ? La voix qui parle dans Le Temps et les Dieux, jamais nommée, pourrait être celle de Job, de l'Ecclésiaste ou de Zarathoustra... mais sa séduction est unique. Il faut séance tenante la suivre dans le dédale brumeux de Pegana et de ses mondes, une fois de plus mis en images par le complice attitré de Lord Dunsany, le grand illustrateur anglais Sydney Sime.