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Le Sujet de la philosophie: (Typographies 1) PDF

308 Pages·1979·13.689 MB·French
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PHILIPPE LACOUE-LABARTHE LE.SUJET DE LA PHILOSOPHIE (Typographies 1) La Philosophie en effet AUBIER-FLAMMARION DU MÊME AUTEUR Chezl em êmeé diteur « Typogra»p,hi ineM imésidse sa rticulat(icoonlsl ection . « LaP hilosoepneh fife»e ,t1 9 75). Chezd 'autréedsi teurs Le Titred e lal ettreen,c ollaboraavteiJc.o -nL N.a ncy (Gali1l97é3)e. , NietzsLcah Nea,i ssandceela tragéd[iter aduc(tGiaolnl]i ­ mard19,7 7). 'Phra(sOe ranEgxep oLrttd .19,77 ). Lett(rce' eusnte l ettrienM) i,s èrdee la littéra(tCuhrrei stian Bourgo« iPsr,e miLèirver ais1o97n8)·. », HolderLl' iAnn,ti godneeS ophocl[et,r aducstuiiodvneiL] a Césurdeu spécula(tCihfr isBtoiuarng o«i Psr,e mière Livrai»s,1o 97n8) . L'Absollui ttéraeirnec ,o llaboraavteiJco. n- LN.a nc(yL e Seui« lP,o éti»q,u19 e7 8). Portradietl 'artiesntg eé,n éra(lC hrisBtoiuarng o« iPsr,e ­ mièrLei vrai»s,1o 97n9) . lIH UIUl/lll/l/1 11 22330 Pourr ecevoriérg ulièresmaennsta ,u cune ngageme.ndte votrpea rtI,A' c tualLiittét érFaliarmem ariiolnv ,o uss uffit d'envovyoesrn ome ta dresàs :e FlammariSoenr,v icAeL F,2 6, rueR acine75,27 8 PARIS Cede06x . Pourl eC ANADAà : FlammariLotné e16,3 Estr,u eS aint-PMaounlt,r éPaQl H 2Y 1G8 Vousy trouveprreézs enttéoeust leesn so uveaumtiesse esn ventceh evzo trlei bra:ri ormea ness,s aissc,i en·cheusm aines, documentmsé,m oirebsi,o graphaiveesn,t uvréecsu elsi,v res d'arlti,v rpeosul ra j eunesosuev,r agde'su tiplriattéi. q.u.e ISBN 2-08-226011-9 © 1979 AUBIER-FLAMMARION AVERTISSEMENT Les textes qui composent ce volume ont été écrits . entre 1969 et 1976. A l'exception du dernier, ils ont tous connu, sous cette forme ou sous une autre, une première publication en revue. S'il a paru possible de les rassembler ainsi, c'est qu'ils retracent en fait un itinéraire. En 1969, dans La Fable, un programme général avait été esquissé sous l'intitulé littérature et philosophie A travers : « ». Nietzsche (qui est au fond la référence constante de ce livre) et dans la voie frayée par la Grammatologie « » de Jacques Derrida - en marge, par conséquent aussi, de l'interrogation heideggérienne sur le rapport de la Pensée à la Poésie - s'amorçait une problémati­ que de la figure et de la fiction, et cherchait à se rou­ vrir, à la limite du métaphysique comme tel, la ques­ tion du sujet de la philosophie. Qui tient le discours de la philosophie, et pourquoi ? D'où s'autorise l'affirmation du vrai ? Qu'est-ce qui agit le person­ nage philosophique ? Il était donc soupçonné, par le biais de questions délibérément formelles ou laté­ « » rales (Pourquoi Nietzsche s'est-il occupé de rhétori­ que ? Quel est au juste Je genre littéraire du Zarathoustra ? Qu'est-ce qui voue l'œuvre de Heideg­ ger à l'éclatement ? Ou qu'est-ce qui, dans Nietzsche, effraie Heidegger ? etc.) que quelque chose échappe à la vérification que la philosophie, au-delà même de la reconnaissance de son accomplissement, prétend pou­ voir s'imposer et qu'une sourde rivalité ne cesse de 6 LE SUJET DE LA PHILOSOPHIE l'emporter contre ce qu'elle s'est acharnée à délimiter sous le nom de poésie, de fiction ou de littérature. Scène, vieilel comme l'Occident lui-même, du philoso­ phe et de l'artiste, du penseur et de }'écrivain, du Maître de Vérité et du faiseur de mots. On ébauchait en somme l'histoire d'une répulsion (ou d'une fascina­ tion) qui aura peut-être, à la longue, poussé la philo­ sophie à sortir de ses gonds et, depuis deux siècles en tout cas, à s'affoler de littérature. En inême temps, des explorations symétriques ont été menées du côté de ladite littérature et en « » - particulier sur ce que Heidegger excluait sous ce con­ cept du champ de la Dichtung : les Latins (Lucain, Lucrèce), les Romantiques allemands (Fr. Schlegel). Les textes qui en ont résulté formeront second un volume : L'Av ortement de la littérature. J'ai sous-titré cet ensemble Typographies en. réfé­ rence au texte proposé dans le volume collectif Mimésis des articulations publié dans la même col­ - lection en 1975. D'une certaine façon en effet, ce texte représente l'aboutissement, provisoire ou non, de la problématique ici et là engagée. Il oriente en tout cas tous les essais qu'on pourra lire dans ces deux volu­ mes. Juillet 1978. * Dans Poétique, Critique, et Digraphe. Je remercie les directeurs de ces revues de m'autoriser à les reprendre ici, et tout particulièrement Gérard Genette sans lequel, à plus d'un titre, ce travail n'aurait pas vu le jour. LA FABLE (Littérature et philosophie)* * Première version publiée �ans Poétique (1, 1970). On voudrait ici poser à la philosophie la question de sa « forme » ; ou, plus. exactement, jeter sur elle ce soupçon : et si, après tout, elle n'était que de la litté­ rature ? On sait en effet avec quelle insistance la phi­ losophie, la métaphysique, s'est en général déterminée contre ce que nous appelons la littérature. On sait aussi à quel point, depuis Nietzsche surtout, le combat mené contre la métaphysique a pu s'accompagner d'un effort proprement ·littéraire ou même s'identifier avec lui. On voudrait donc se demander si le rêve, le désir entretenus depuis son « commencement » par la philo­ sophie d'un dire pur (d'une parole, d'un discours purement transparents à ce qu'ils devraient immédiate­ ment signifier : la vérité, l'être, l'absolu, etc.) n'ont pas toujours été compromis par la. nécessité d'en pas­ ser par un texte, un travail d'écriture, et si, pour cette raison, la philosophie n'a pas toujours été obligée d'utiliser des modes d'exposition qui ne lui apparte­ naient pas en propre (le dialogue, par exemple, ou le récit) et qu'elle était impuissante, le plus souvent, à dominer ou même à réfléchir. Il s'agirait, autrement dit, d 'interroge� cette hantise plus ou moins obscure, plus ou moins silencieuse, du texte, qui est peut-être l'une des hantises les plus profondes de la métaphysi­ que, qui révèle bien en tout cas l'une de ses plus pri­ mitives limites. IO LE SUJET DE LA PHILOSOPHIE Tenir ce langage contraint cependant à quelques remarques : 1. On voit tout d'abord ce que cette question doit à la pensée de Derrida et l'on ne peut éviter, au départ, · de s'en expliquer brièvement. Dans la mesure en effet où le désir d'un dire pur est lié au refoulement de l'écriture et donc à la . pensée de l'être comme pré­ sence, le soupçon porté ici sur la métaphysique est celui-là même que porte Derrida. Avec cette consé­ quence, évidemment, que la métaphysique ainsi déter­ minée n'est plus tout à fait la métaphysique au sens de Heidegger, ou plutôt, que Heidegger lui-même ris­ que bien de s'y inscrire. Mais dans la mesure où ce n'est pas l'écriture « comme telle », si l'on ose dire, qui est directement mise en cause, il ne s'agit pas exactement de la même question. Tout dépend, en fait, de ce qu'on entend par littérature : ou bien la. lettre (ypaµµa, trace, marque, inscription... écriture), ou bien seulement la littérature, au sens le . plus convenu, le plus décrié (qui est d'ailleurs un sens tar- . dif), comme lorsqu'on dit, par exemple : et tout le reste est littérature. En ce sens banal et plus ou moins péjoratif, mais qui n'en est pas moins révélateur, littérature signifie d'abord, comme on s'accorde depuis longtemps à le dire, fiction. 2. On s'assigne donc ici une tâche relativement sim'." pie : il s'agit de se demander jusqu'à quel point on peut diriger contre la métaphysique, en prenant appui sur une distinction dont elle est elle-même responsable, , · l'accusation qu'elle a toujours portée contre tout dis- : cours qu'elle ne maîtrisait pas absolument .. ou qui n'était pas absolument le sien, de telle sorte qu'on puisse montrer à la fin que son propre discours n'est pas radicalement différent de celui que tient la littéra­ ture. On sera d'ailleurs ainsi renvoyé à Nietzsche plu­ tôt qu'à Derrida, c'est-à�dire à un débat apparemment plus limité (où la métaphysique se réduirait, .dit-on, au· platonisme) et plus superficiel (où serait soulevée la seule ·question de l'apparence), - mais qui risque bien LA FABLE 11 de s'aggraver si, et Derrida précisément l'a bien mon­ tré, recevoir ainsi un concept de la métaphysique pour le retourner contre elle (en elle, il faudrait même dire, si on le pouvait, entre elle), c'est s'interdire à l'avance de franchir quoi que ce soit en fait de clôture et se vouer plus obstinément, plus désespérément au « waste land », au désert qui « succède » et n'a peut-être jamais cessé de « sucçéder ». 3. Cela veut donc bien dire que la question posée est aussi celle de « l'achèvement » de la métaphysique. Avec sa difficulté, ou même son impossibilité inévita­ ble :· on ne peut pas poser à la philosophie la question de la littérature, comme une question posée « du dehors » ; pas plus qu'on ne peut d'ailleurs la poser jusqu'au bout, la déployer entièrement. Il faudrait d'abord qu'il y eût un dehors ; il faudrait ensuite, si par hasard on s'imaginait pouvoir y accéder, que le dehors admît le déploiement, c'est-à-dire l'exposition, la Darstellung proprement métaphysique : la présenta­ tion, le dévoilement. Le discours de la vérité, si l'on préfère. Exposer serait donc ne pas poser la question ; poser la question interdit qu'on expose, parce qu'il est . impossible, par nécessité, d'exposer la question de l'exposition elle-même. Il ne s'agit pas d'excuser à l'avance la nécessaire discontinuité de ce qui suit ou la difficulté d'un commentaire très précisément lié à l'exposition, - ni même l'embarras dans lequel on sera forcément d'utiliser le langage de la philosophie. (bien qu'il soit aussi ce discours qui désespère de ne pouvoir s'effacer, disparaître, laisser être tout simple­ ment ce qu'il désigne). Il s'agit plutôt de laisser enten-· dre qu'on ne peut pas traverser toute la question et que surtout on ne peut pas la renverser. En toute rigueur, c'est pourtant bien ce qu'il faudrait . faire. Mais pourrait-on éviter que cette opération fût dialec­ tiquè, si l'on s'avisait de soupçonner la littérature (existe-t-ell� d'ailleurs pour autre chose que pour la métaphysique ?) d'avoir toujours · été traversée par le .. désir d'excéder vers la pensée, prise dans le modèle de

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