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Le sermon sur l'Enfant prodigue de Michel Menot (1520): Introduction, édition critique, étude lexicologique PDF

156 Pages·1989·12.509 MB·French
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BEIHEFTE ZUR ZEITSCHRIFT FÜR ROMANISCHE PHILOLOGIE BEGRÜNDET VON GUSTAV GRÖBER FORTGEFÜHRT VON WALTHER VON WARTBURG UND KURT BALDINGER HERAUSGEGEBEN VON MAX PFISTER Band 227 DOROTHÉE WERNER Le sermon sur l'Enfant prodigue de Michel Menot (1520) Introduction, édition critique, étude lexicologique MAX NIEMEYER VERLAG TÜBINGEN 1989 CIP-Titelaufnahme der Deutschen Bibliothek Werner, Dorothée : Le sermon sur l'Enfant prodigue de Michel Menot (1520) : introduction, édition critique, étude lexicologique / Dorothée Werner. - Tübingen : Niemeyer, 1989 (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie ; Bd. 227) NE: Zeitschrift für romanische Philologie / Beihefte ISBN 3-484-52227-5 ISSN 0084-5396 © Max Niemeyer Verlag, Tübingen 1989 Das Werk einschließlich aller seiner Teile ist urheberrechtlich geschützt. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist ohne Zustimmung des Ver- lages unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Ubersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitung in elektronischen Systemen. Printed in Germany. Satz: Johanna Boy, Regensburg. Druck: Weihert-Druck GmbH, Darmstadt Einband: Heinr. Koch, Tübingen Table 0. Avant-propos 1 1. Introduction 7 1.1. Cadre historique 7 1.1.1. A propos de la vie de Michel Menot 7 1.1.2. Un nouveau ministère de la parole Notes sur la tradition et l'importance de la prédication des ordres mendiants, particulièrement des franciscains, jusqu'à l'époque de Menot 9 1.1.3. Situation de Menot et de son oeuvre dans l'histoire des idées et l'histoire de l'Eglise 11 1.1.4. Le latin et le français à l'époque de Menot: Deux forces en concurrence 15 1.2. Présentation générale des sermons de Michel Menot 18 1.2.1. Les sermons dans leurs collections 18 1.2.2. Michel Menot - auteur et prédicateur des sermons ... 21 1.2.3. L'auditoire 21 1.2.4. Lieux et dates de la prédication de Menot 24 1.2.5. Transmission des sermons 25 1.2.6. Langue des sermons 28 1.2.6.1. Etat de la recherche 29 1.2.6.2. Le bilinguisme chez Menot - un art? 39 2. Edition critique du sermon de l'Enfant prodigue 53 2.1. Raisons pour une nouvelle édition critique du sermon de l'Enfant prodigue 53 2.2. Description et filiation des éditions imprimées du XVIe s. qui contiennent le sermon de l'Enfant prodigue 55 2.3. Principes d'édition 63 2.3.1. Choix de l'édition de base 63 2.3.2. Transcription du texte de base 63 2.3.3. Variantes et apparat critique 65 2.3.4. Notes 66 2.4. Edition critique du sermon. Notes 67 V 3. Etude lexicologique 83 3.1. Objet et méthode 83 3.2. Liste des sigles des dictionnaires et autres ouvrages de référence utilisés 86 3.3. Etude lexicologique par ordre alphabétique 90 4. Conclusion 143 5. Bibliographie 145 VI 0. Avant-propos Le sujet de l'ouvrage présent m'a été suggéré par le professeur Kurt Baldin- ger, à l'occasion d'un séminaire sur le vocabulaire du Gargantua de F. Rabelais en 1981/82, où j'avais entrepris une étude du lexique de la célè- bre 'harangue de maistre Janotus de Bragmardo faicte à Gargantua pour re- couvrer les cloches' (chap. 19). De la parodie d'un discours prononcé par un maître théologien de la Sorbonne, à de vrais sermons déclamés par un moine franciscain 'professeur de théologie' et publiés seulement une quin- zaine d'années plus tôt, il n'y a pas si loin. En effet, la partie centrale de ce travail est constituée par une analyse le- xicologique d'un des sermons de Michel Menot, pris à titre d'exemple, à savoir celui qui a pour thème l'Enfant prodigue. J'espère ainsi contribuer - certes, modestement - à une meilleure connaissance du vocabulaire français du début du XVIe s., période charnière entre ce que l'on convient d'appeler le 'moyen français' et la formation du 'français moderne'. L'intérêt des sermons de Menot dans un tel contexte réside, d'une part, de fait, dans l'époque où ils se situent. Car les XlVe - début XVIe ss., infiniment riches du point de vue de l'histoire de la langue française, sont toujours loin d'être exploités à fond en ce qui concerne leur lexique1, com- me G. Roques l'affirmait dès 1979: «Et je me permets de le redire avec force: on ne connaît pas la langue d'une période si l'on en ignore le vocabulaire. Or, le hiatus des XIVe - XVe et début XVIe s. est la lacune la plus criante de l'histoire du vocabulaire français.2» 1 Ceci en dépit des efforts considérables qui se font en ce domaine récemment. Je pense en particulier aux travaux de K. Baldinger, sur les 'devinettes' du XVe s. (K. Baldinger: Homonymie- und Polysemiespiele im Mittelfranzösischen ds. ZRP 100 (1984) 241-281 et Zum Wortschatz der Rätselfragen im 15. Jahrhundert ibid. 282-305) ou, notamment, sur F. Rabelais (A la base de ses recherches et d'études rédigées par ses élèves, K. Baldinger prépare actuellement un Sprachhistorisches Wörterbuch zum Gargantua von Rabelais). Je renvoie aussi aux ouvrages de G. Roques, p.ex. à un article appelé Expressions médiévales ds. RLiR 48 (1984) 15- 27, où il a recours, entre autres, à Michel Menot et à son confrère, Olivier Maillard. Un Dictionnaire du moyen français est, en outre, en préparation à Nancy, sous la direction de H. Martin. 2 G. Roques: A propos d'éditions récentes de textes de moyen français ds. Séman- tique lexicale et sémantique grammaticale en moyen français, Colloque Bruxel- les, Actes éd. par M. Wilmet, Bruxelles 1979, p. 17. 1 En plus, nous avons affaire à un genre de textes particulier, appartenant à la littérature religieuse, dont le vocabulaire, spécialement pour le XVIe s., est, de son côté, très insuffisamment connu: K. Baldinger l'a constaté il y a quelque temps à propos d'une nouvelle édition de sermons de J. Lefèvre d'Etaples: «Der religiöse Wortschatz des 16. Jhs ist erst sehr lückenhaft bekannt (s. etwa Kunze zu den Bibeln Lef und Oliv, FEW). Die hier publizierten Predigten haben einen, anderen Stil, sind freier im Ausdruck als eine Bibelübersetzung (sie sind allerdings längst nicht so volkstümlich hemdsärmelig wie etwa jene von Michel Menot (1508-1518), hgg. von Joseph Néve, 1924, die ebenfalls dringend einer sprachwissenschaftlichen Auswertung bedürfen [,..])3.» Pourtant, ce sont tout particulièrement les sermons qui - moyens d'éduca- tion de masses, populaires et cléricales, espèces de 'mass media' de l'épo- que - ont dû contribuer énormément à la création et à la diffusion de phénomènes linguistiques, notamment dans le domaine du lexique. Ainsi qu'on peut dire avec V. Coletti: «perché non c'è dubbio che la predica - specie quella rivolta al popolo - è uno dei più potenti mezzi di diffusione non solo della Parola cristiana ma della parola tout court, della lingua4.» D'autre part, les sermons de Menot ne sont pas tout simplement des textes français: Quasi tous sont des textes hybrides, à base latine, avec un apport important d'éléments vernaculaires. Ce fait a certainement contribué aussi à faire négliger ces homélies, tout comme d'autres textes bilingues, par les lexicologues romanistes qui préfèrent, semble-t-il, s'en tenir aux cas plus clairs d'ouvrages franchement français. Mais surtout, le langage hybride tel que nous l'observons dans les ser- mons de Menot offre un intérêt spécifique: Ce ne sont en effet pas seulement les éléments proprement français dont le lexicologue peut tirer parti; mais aussi les nombreux cas où une expression française se cache derrière une 'façade' latine, sous forme, notamment, de calque. Ces cas ont une valeur - indirecte, certes - mais précieuse pour l'histoire du vocabulaire français, justement parce qu'ils ne sont pas tellement évidents. C'est ainsi que K. Gebhardt constate, dans un article qui se propose de «présenter un modeste complément méthodologique à l'ensemble des attestations premières de mots français», à l'occasion de quelques exemples d'emprunts du moyen anglais au français «et qui sont attestés plus tôt en anglais qu'en français»: 3 K. Baldinger: C.R. de G. Bedouelle, F. Giacone: Jacques Lefèvre d'Etaples et ses disciples, epistres et evangiles pour les cinquante et deux dimenches de l'an, texte de l'édition Pierre de Vingle, édition critique, avec introduction et notes, Leiden (Brill) 197b, ds. ZRP 95 (1979) 189. 4 V. Coletti: Parole dal pulpito. Chiesa e movimenti religiosi tra latino e volgare nell'Italia del Medioevo e del Rinascimento, Casale Monferrato (Marietti) 1983, p. 55. 2 «Ce n'est donc pas exclusivement dans des textes français qu'il faut chercher pour dater le vocabulaire français, il faut aussi prendre en considération des textes étrangers5.» Et pourquoi pas des textes latins et, à plus forte raison, hybrides, ' macaroni - ques' comme ceux qui nous occupent? Cette méthode n'a d'ailleurs de valeur pas que pour les seules premières attestations, mais aussi pour les autres aspects intéressants de la recherche lexicologique. Enfin, les sermons de Menot représentent une mine féconde pour le lexicologue en ce sens également qu'ils abondent en expressions figées, en locutions et en proverbes, souvent d'origine populaire6. Le sermon sur l'Enfant prodique, qui m'a servi de base pour l'analyse, s'est entre tous recommandé particulièrement. D'abord, il promettait d'être extrêmement riche en attestations, tant fran- çaises que latines, qui offriraient de nouveaux résultats dans le domaine de la lexicologie du français. Cette supposition s'est tout-à-fait confirmée au cours de l'étude. Les répétitions synonymiques en latin de telle expression ou phrase fran- çaise, qui sont très nombreuses dans ce sermon, pouvaient m'aider, dans des cas de doute, à saisir plus exactement le sens d'une attestation française. Enfin, la parabole de l'Enfant prodique jouit d'une grande tradition dans la prédication de la fin du moyen âge et du XVIe s. Une raison en est sans doute que le sujet se prêtait bien à des représentations vivantes et presque dramatiques en chaire qui étaient en vogue à l'époque7. Il s'agit même d'un des thèmes les plus populaires de la littérature chré- tienne en général8, traité dans l'homélie de Menot avec de la verve, de 5 K. Gebhardt: Notes lexicologiques. Mots d'emprunt et datation de mots ds. CahLex 28 (1976) 120; article 120-122 6 Voir dans ce contexte la remarque de G. Roques: C.R. de A. Rey, S. Chantreau: Dictionnaire des expressions et bcutions figurées, Paris (Robert) 1979 ds. ZRP 98 (1982) 216 et 218: «L'étude des locutions et expressions est un parent pauvre de notre lexicographie [...] En la matière, il y a beaucoup à attendre de l'étu- de de la langue de Rabelais (cf. les travaux de K. Baldinger) et de dépouillements attentifs de textes des 14e et 15e siècles.» 7 Voir aussi Lazzerini, Stud. Filol. It. (1971) 271 8 Etant donné que mon texte est un sermon évangélique, et non une oeuvre littéraire au sens strict qui se servirait du sujet de l'Enfant prodique, et que c'est la lexi- cologie qui se trouve au centre de ma recherche, j'ai renoncé à exposer 'l'histoire du thème' dans la littérature afin d'y situer l'homélie de Menot. Pour ceux que cet aspect intéresse, je renvoie cependant à: Elisabeth Frenzel: Stoffe der Weltliteratur, ein Lexikon dichtungsgeschichtlicher Längsschnitte, Stuttgart (Kröner) 21963, p. 590-593 W. Brettschneider: Die Parabel vom verlorenen Sohn, das biblische Gleichnis in der Entwicklung der europäischen Literatur, Berlin (Schmidt) 1978, spécialement p. 27-40 qui concernent le XVIe s. 0. Klapp (Editeur): Bibliographie der französischen Literaturwissenschaft, Frank- 3 l'imagination et du sens pour un réalisme aux effets pittoresques. Fait qui a contribué à alléger ma tâche de lexicologue, travaillant sur un texte qui n'est rien moins qu'ennuyeux! L'ETUDE LEXICOLOGIQUE, faite sous forme d'un glossaire (3.), est précédée, d'une part, d'un 'Cadre historique' (1.1.) qui sert à fournir un arrière-fonds devant lequel nous devons voir l'oeuvre du cordelier. D'autre part, d'une 'Présentation générale des sermons de Michel Menot' (1.2.), où j'ai essayé de donner une idée plus précise et plus conrète de l'ensemble des textes qui nous sont parvenus sous son nom; c'est ici que j'ai discuté notamment le problème de la 'Langue des sermons' (1.2.6.), c'est-à-dire la question de la nature et de la fonction du langage hybride. En effet, toute cette INTRODUC- TION (1.) relativement détaillée m'a semblé indispensable, afin de faire con- naître ces sermons, malheureusement toujours plutôt négligés, dans leur contexte historique et linguistique. Sans quoi l'analyse lexicologique elle- même resterait sans substance. L'introduction est suivie de ma nouvelle EDITION du sermon sur l'Enfant prodigue (2.). Car la seule édition 'critique' des sermons de Menot qui existe, celle de J. Néve de 19249, paraissait, entre autres, trop inexacte pour une recherche linguistique telle que la nôtre. Une CONCLUSION (4.) termine l'ouvrage. * * * J'aimerais ici remercier en premier lieu le professeur Kurt Baldinger, qui a su réveiller en moi l'intérêt pour l'histoire de la langue française et pour la lexicologie, et qui m'a confié ce travail. Pendant mes recherches à Paris, les conseils et les avis d'experts comme Mlle Brigitte Moreau à la Bibliothèque Nationale, ou Mlle Françoise Viei- llard et Mlle Geneviève Hasenohr à l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, constituaient une aide précieuse: C'est p.ex. Mlle Moreau qui m'a renseignée sur la bonne datation des éditions originales du XVIe s. qui contiennent le sermon de l'Enfant prodique. En particulier, je dois de la reconnaissance au professeur Rebecca Posner d'Oxford. Tout au long de mon séjour à cette université (1985/86), elle trouvait régulièrement le temps de lire et de discuter avec moi ce que j'avais rédigé. L'étude n'a pu que gagner de son jugement critique. De même, j'ai beaucoup appris au cours des conversations avec Dr. Valerie Worth, Trinity College, Oxford, qui, pendant mon premier trimestre en Angleterre, s'est occupée spécialement de mon introduction et du problè- furt (Klostermann) 1956-, sous 'L'Enfant prodigue' 9 Néve, Sermons choisis 4

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