Description:«— Malheureusement, la réponse est négative. Je regrette beaucoup... L’avocat s’attendait à voir une certaine réaction chez les deux Amérindiens. Il fut surpris du peu d’effet que sa réponse suscitait. Wagis prit la parole. D’une voix calme, il dit, en regardant son interlocuteur dans les yeux : — Me Roquemont, je vous demande de reconsidérer votre décision... Il glissa alors doucement la montre vers l’avocat, sans la soulever. Celui-ci remarqua alors qu’il s’agissait d’une vieille Westclock couleur argent, sans vitre, au cadran jauni. Wagis expliqua : — C’est la montre qui a appartenu à votre père, Majella Roquemont. Il l’avait donnée à mon père, Joseph Wagis, avant son accident survenu en 1938. La montre n’a pas fonctionné depuis le jour où mon père est mort noyé en tentant de sauver votre père tombé dans la rivière... Reprenez-la.» Québec, 1998. Depuis la mort de Majella Roquemont, vingt-deux ans se sont écoulés. Son fils aîné, Charles, célèbre avocat de la Vieille Capitale, s’apprête à savourer une retraite bien méritée lorsqu’une communauté indienne, les Algoncris, lui propose un ambitieux mandat. Il hésite d’abord à accepter ce dossier qui le privera d’une petite fortune sans même le dédommager pour sa peine, mais décide de relever le défi quand il découvre l’étonnante dette d’honneur que sa famille a contractée envers les Algoncris, soixante ans plus tôt. Tout en menant ce dossier tortueux et complexe, Charles doit composer avec une vie sentimentale agitée. Divorcé et célibataire depuis des années, ayant toujours fait passer le travail avant sa vie privée, le voici soudain dans la mire de trois prétendantes : Fabiola, nouvelle venue dans son existence ; Mylène, son grand amour de jeunesse ; Johanne, son ex-femme. Entre son mandat et ses affaires de coeur, Charles n’a guère le temps de souffler : il tente de faciliter la vie de sa mère et de sa tante, toutes deux octogénaires, accompagne un vieil ami mourant et veille sur Margo et Clément, les enfants de son frère prématurément décédé. Autant d’occasions pour lui d’appliquer les valeurs d’entraide et de générosité que lui a transmises son père Majella.