SROMS Schémas régionaux Schéma régional d’organisation médico-sociale Sommaire état des lieux en résumé . . . . . . . . . . . . . 5 Objectifs et actions du schéma régional d’organisation médico-sociale 2012/2016 . . . . . . . . . 13 Volet territorial du schéma régional d’organisation médico-sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Rappel du cadRe RéglementaiRe et péRimètRe du Schéma La loi du 21 juillet 2009 relative à l’hôpital, aux patients, Adopté pour 5 ans (2012-2016), il comprend un Plan à la santé et aux territoires (HPST) confère aux Agences Stratégique Régional de santé (PSRS), trois schémas - régionales de santé, mises en place le 1er avril 2010, une prévention, organisation des soins (soins ambulatoires compétence large et nouvelle dans le champ médico-so- et hospitaliers), organisation médico-sociale - ainsi que cial, la région devenant désormais le niveau de droit com- plusieurs programmes d’action. mun en matière de planification dans ce secteur d’acti- Il est réalisé en concertation avec l’ensemble des profes- vité. sionnels et des usagers, dans un souci d’efficacité et de Ainsi, à la compétence exclusive jusqu’ici reconnue aux transparence. Conseils généraux, s’ajoute un deuxième niveau de plani- Le SROMS est un schéma de « première génération » à fication, au titre des domaines relevant de la seule com- caractère nécessairement perfectible, dont les enjeux ma- pétence de l’ARS ou de la compétence partagée avec les jeurs demeurent l’articulation avec les orientations dépar- Conseils généraux. tementales22, dans les champs de compétence partagée Ce schéma s’inscrit dans une démarche plus large de et la recherche de cohérence et de coordination avec les construction d’une politique régionale de santé globale et autres secteurs d’intervention de l’ARS (prévention, soins décloisonnée. ambulatoires et hospitaliers). L’élaboration et la mise en œuvre de cette politique s’ap- puient, en effet, sur le Projet Régional de Santé (PRS), défini par le décret du 18 mai 201021. 22. Le SROMS doit être réalisé au regard des schémas départemen- taux relatifs aux personnes handicapées ou en perte d’autonomie (loi HPST, art. L 1434-12 du code de la santé publique). Il prend en compte les schémas départementaux d’organisation sociale et médico-sociale, mais aussi les besoins spécifiquement régionaux 21. Décret n° 2010-514 du 18 mai 2010 relatif au projet régional de mentionnés par le PRS (décret du 18 mai 2010, art. R. 1434-6 du santé code de la santé publique). page 4 état des lieux en résumé Sommaire 1 - Les ressources disponibles ...........6 > A - L’équipement existant . . . . . . . . . . . . . 6 > B - Les dépenses d’assurance maladie mobilisées . . . . . . . . . . . . . . . 7 2 - Les besoins identifiés ................8 > A - En termes de parcours de la personne . . 8 > B - En termes de réponses spécifiques . . . 10 > C - E n termes d’accessibilité aux dispositifs . .11 > D - En termes de leviers d’actions à promouvoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 page 5 etat deS lieuX en ReSume Pour faciliter la compréhension du SROMS et son appropriation, le diagnostic régional est présenté, à ce stade, sous forme d’une synthése, mettant l’accent sur les constats et analyses à l’origine de la structuration du schéma, en particulier le choix des objectifs et des actions. Cependant, l’état des lieux intégral reste immédiatement acces- sible car il constitue le point 2 de la partie Annexes. 1 - leS ReSSouRceS diSponibleS A. l’équipement existAnt Pour les jeunes déficients visuels, le département du Lot- et-Garonne est quant à lui dépourvu de places de SESSAD. Malgré la couverture globale de toutes les déficiences, des A.1. L’offre médico-sociale écarts assez importants persistent entre les départements pour les enfants et adolescents handicapés aquitains, les Landes présentant des taux d’équipement Au regard des financements d’ores et déjà acquis d’ici sensiblement inférieurs aux moyennes régionales. le 31/12/2013, l’équipement aquitain totalise 7805 pla- ces en établissements et services médico-sociaux, soit un A.2 - L’offre médico-sociale taux d’équipement de 10,19 places pour 1000 jeunes de pour les personnes adultes handicapées moins de 20 ans. Le niveau d’équipement de la région est globalement cor- En dépit de 669 nouvelles places créées au cours des six rect, tant en établissements qu’en services, à l’exception dernières années, le ratio d’équipement total ne progresse de la Gironde, dont les taux d’équipement en MAS et FAM pas (10,8 en 2006) en raison de l’augmentation, dans le demeurent en-dessous de la moyenne régionale, et des même temps, du nombre de jeunes dans la région. Pyrénées-Atlantiques qui accusent toujours un retard En ce qui concerne l’offre institutionnelle pour les enfants pour la prise en charge en FAM. et adolescents, les départements aquitains apparaissent L’offre de services d’accompagnement médicalisé, en correctement équipés en structures pour jeunes défi- SAMSAH et SSIAD, se développe progressivement avec cients intellectuels et pour jeunes présentant des troubles notamment un effort à poursuivre dans les départements du comportement. de la Gironde, pour les deux types de prise en charge et, Tous les départements offrent également une prise en dans celui des Pyrénées-Atlantiques, en faveur des SAMSAH charge en institution pour les jeunes autistes, bien que sur le territoire de Béarn-Soule et pour les SSIAD sur le celle-ci demeure encore insuffisante au regard des be- territoire de Navarre Côte basque. soins à couvrir. Les structures médico-sociales de l’Aquitaine pour adultes Par ailleurs, alors que quatre d’entre eux disposent de handicapés bénéficient aux personnes de la région. Ainsi, structures pour jeunes polyhandicapés, le territoire des 80 % des aquitains sont originaires du même départe- Landes en est dépourvu. ment que leur établissement ; mais 12 % sont accueillis ailleurs qu’en Aquitaine, dont 10 % ailleurs que dans les L’offre pour les enfants handicapés est également tournée départements limitrophes de la région. vers l’accompagnement en milieu ordinaire, représentant 25 % de l’équipement total en faveur des jeunes, avec La moitié des aquitains pris en charge hors région sont toutefois des différences entre départements. accueillis dans des ESAT, des foyers occupationnels ou des foyers de vie pour adultes handicapés. Ainsi, l’équipement en SESSAD est bien développé en Dordogne, Landes, Lot-et-Garonne et Béarn-Soule. En re- A.3. L’offre médico-sociale vanche, le taux d’équipement demeure faible en Gironde et, dans une moindre mesure, en Navarre-Côte basque. pour les personnes âgées S’agissant de l’offre d’accompagnement pour enfants dé- En ce domaine, des disparités apparaissent entre les ter- ficients sensoriels, les places en établissement sont pré- ritoires ; ceux qui présentent les taux d’équipement glo- sentes en Gironde mais les places de services à domicile baux les plus faibles sont la Gironde et la Navarre-Côte sont désormais réparties dans l’ensemble des départe- basque, sachant qu’ils disposent d’une offre libérale infir- ments pour les jeunes déficients auditifs. mière plus importante. page 6 L’équipement en SSIAD évolue positivement dans l’en- B. les dépenses d’AssurAnce mAlAdie semble des territoires aquitains, à l’exception toutefois du mOBilisées territoire de Navarre - Côte Basque, qui bénéficie d’un niveau élevé d’offre libérale. B.1 - Les personnes handicapées- Le niveau d’équipement des territoires en accueil de jour apparaît relativement homogène, même si le Lot-et- enfants et adultes Garonne et la Gironde, dans une moindre mesure, pré- Dans le champ des personnes handicapées, les dépenses sentent des taux supérieurs à la moyenne régionale. régionales sont en augmentation et dépassent désormais, Le territoire de la Dordogne affiche un ratio au-delà de depuis 2010, la moyenne nationale. Elles présentent tou- la moyenne régionale (107,69 contre 97,30). Tous les tefois de fortes disparités entre territoires, notamment autres territoires aquitains présentent un taux d’équipe- dans le champ des adultes handicapés. ment inférieur, et tout particulièrement ceux de la Gironde La dépense régionale totale augmente sur la période et se et Béarn-Soule, avec les ratios les plus faibles. situe désormais au-delà de la moyenne nationale. Com- Enfin, même si l’offre en hébergement temporaire conti- parable à la moyenne nationale en 2009 (160 €), le coût nue à progresser dans l’ensemble des territoires, les écarts moyen régional progresse en 2010 (174 € contre 167 €). se creusent, au détriment de la Dordogne et des Landes. Toutefois, cette réalité recouvre de fortes disparités entre les territoires aquitains. A.4. L’offre médico-sociale en direction des En effet, on relève une large fourchette régionale, qui se personnes confrontées à des difficultés creuse sur la période considérée. Ainsi, les écarts entre le spécifiques territoire de la Dordogne (montant de dépenses le plus éle- vé) et le territoire des Landes (montant de dépenses le plus Cette offre se décline en deux volets : faible) sont proches de 130 € en 2009 et 150 € en 2010. > l’offre médico-sociale en addictologie, qui com- Pour les enfants handicapés, les écarts enregistrés sont prend les communautés thérapeutiques, les consul- favorables à trois territoires aquitains : Dordogne, Béarn- tations pour jeunes consommateurs de substan- Soule et Navarre-Côte basque. Le territoire de la Gironde, ces psycho-actives (CJC), les centres d’accueil qui enregistre une dépense par habitant parmi les plus et d’accompagnement à la réduction des risques élevées en 2009, se rapproche de la moyenne régionale chez les usagers des drogues (CAARUD), les ap- en 2010. partements de coordination thérapeutique (ACT) et, enfin, les centres de soins, d’accompagne- Les coûts moyens pour les enfants en Lot-et-Garonne évo- ment et de prévention en addictologie (CSAPA). luent favorablement et se situent désormais au-delà du Cette offre globale est répartie dans l’ensemble de coût moyen régional (411 contre 406). Quant au dépar- la région, à l’exception des communautés thérapeu- tement des Landes, il présente la dépense par habitant tiques implantées en Gironde et Dordogne exclusi- la plus faible de la région et ce constat persiste sur la vement. période considérée. > l’offre médico-sociale à destination des person- Pour les adultes handicapés, tous les territoires se carac- nes en situation de précarité : les lits halte soins térisent par une augmentation de la dépense mais sans santé (LHSS), qui constituent une offre présente modification des écarts antérieurs. sur l’ensemble des territoires, mais restent de faible Ainsi, le territoire de la Dordogne et le territoire de Navar- importance (36 lits financés au 31/12/2010 pour la re-Côte basque progressent et affichent toujours une dé- région). pense supérieure aux moyennes régionale et nationale. La dépense du territoire Béarn Soule diminue légèrement pour se situer dans la moyenne régionale ; il en est de page 7 etat deS lieuX en ReSume même pour le territoire du Lot-et-Garonne, qui se main- 2 - leS beSoinS identifiéS tient à ce même niveau. Les dépenses des territoires des Landes et de la Gironde demeurent les plus faibles. A. en termes de pArcOurs B.2 - Les personnes âgées de 75 ans et plus de lA persOnne Les dépenses régionales sont inférieures à la moyenne nationale, mais présentent selon les territoires des dis- A.1 La prévention et le diagnostic précoce parités marquées tenant essentiellement au niveau de la dépense libérale. La prévention et le diagnostic précoce sont deux axes largement reconnus comme essentiels dans la mise en La dépense régionale totale se maintient en deçà de la place d’une politique médico-sociale efficace. moyenne nationale (1781 € contre 1829 € en 2009 et 1837 € contre 1901 € en 2010). Cependant, cette réalité S’agissant des enfants, les missions des CAMSP et des recouvre des disparités entre les territoires. CMPP s’inscrivent tout à fait dans cette logique. Or, des difficultés d’accès à ces dispositifs sont parfois identifiées La fourchette régionale des coûts est relativement large, en raison d’un maillage du territoire insuffisant et d’un en- car en 2010 les écarts entre le Lot-et-Garonne (montant combrement des services, notamment dû à l’absence de de dépenses le plus faible) et les territoires de Navarre- relais pour réorienter certains enfants avec des patholo- Côte Basque et de Gironde avoisinent respectivement gies lourdes, telles que des TED. 400 € et 300 €. L’offre des SESSAD est également à élargir avec une de- Les coûts moyens globaux de Navarre-Côte Basque et mande particulière autour des troubles spécifiques des de Gironde continuent de progresser de manière signi- apprentissages, les « dys », et pour les tout-petits de 2-6 ficative, en raison principalement de l’accroissement des ans présentant des troubles du comportement. dépenses d’AIS, reflétant ainsi le niveau élevé de l’offre infirmière libérale dans ces deux territoires (597 € pour le Pour les personnes âgées, la poursuite du maillage du ter- premier et 559 € pour le second, contre une moyenne de ritoire par les CLIC est souhaitée ainsi que le renforcement 366 € pour l’Aquitaine et 290 € pour la France). de leurs missions en termes de suivi du plan d’aide et de coordination. En revanche, en Dordogne (91 €) et dans une moin- dre mesure dans les Landes (127 €), les possibilités de Par ailleurs, davantage de consultations mémoire seraient recours aux infirmiers libéraux sont limitées, mais elles nécessaires pour un diagnostic précis et une prise en sont en partie compensées par un taux d’équipement en charge adaptée des personnes atteintes de la maladie SSIAD plus élevé. d’Alzheimer et maladies apparentées. En revanche, la dépense totale du territoire de Béarn-Sou- A.2 La scolarité des enfants handicapés le se tasse, et se situe désormais en deçà du coût moyen régional (1763 contre 1837). en milieu ordinaire Quant à la dépense médico-sociale stricte, relative au Au cours de l’année 2010-2011, 9000 élèves handica- fonctionnement des EHPAD, des EHPA et des SSIAD en pés étaient scolarisés en milieu ordinaire en Aquitaine, Aquitaine, elle connait une progression plus ou moins soit une augmentation de 30 % par rapport à 2007. Glo- marquée selon les territoires, à l’exception de celui de balement, 33 % des élèves handicapés du primaire sont Béarn-Soule, mais se situe toujours en deçà de la moyen- scolarisés dans des CLIS et 28 % de ceux du secondaire ne nationale (1331 € en Aquitaine, contre 1433 € au sont en ULIS. niveau national). Dans certains territoires, ces dispositifs spécialisés de Seul le territoire de la Dordogne, avec une dépense médico- l’Éducation nationale, CLIS et ULIS, malgré les efforts opé- sociale s’élevant à 1491 €, affiche toujours une dépense rés ces dernières années, sont encore jugés en nombre supérieure aux moyennes régionale et nationale. insuffisant. En outre, certains publics ne sont pas assez pris en compte, comme les élèves présentant des TED, ou La fourchette des coûts est assez large, avec un écart at- des troubles « dys ». teignant plus de 200 €, entre les territoires de la Dordo- gne, dépense la plus élevée, et celle des Landes, la plus Les moyens humains, AVS et enseignants spécialisés in- faible (1280 €). dispensables pour accompagner ces scolarisations se- page 8 raient à renforcer. De leur côté, les services de l’Éducation nationale déplo- certains types de difficultés, comme un handicap rent que la solution scolaire soit parfois la seule réponse psychique ou ayant un faible niveau d’études. mise en œuvre, notamment pour des jeunes qui présen- tent d’importants troubles du comportement ; or, cette ré- A.4 La vie à domicile des personnes handicapées ponse exclusive apparaît insuffisante. et des personnes âgées Les SESSAD ne sont pas toujours suffisamment dévelop- La vie à domicile et sa poursuite, même en situation de pés notamment dans leur couplage avec les CLIS et les handicap ou de montée de la dépendance, nécessite un ULIS ou pour certains types de handicap. Le renforce- développement et une évolution de l’offre existante. Les ment du partenariat avec les services de pédopsychiatrie usagers présents lors des réunions territoriales de concer- (CMP ou CATTP) pour des enfants en risque de déscola- tation ont tenu à rappeler leur attachement au libre choix risation est également jugé nécessaire. du mode de vie. Pour mettre en œuvre ce projet de vie dans de bonnes A.3 L’emploi et la formation professionnelle conditions, la progression de l’offre d’accompagnement des adultes handicapés en milieu ordinaire social et médico-social et de soins à domicile - SAMSAH, En Aquitaine, en 2008, on comptait : SAVS, SSIAD (tant pour personnes âgées que handica- pées) - est essentielle, avec le souci d’améliorer le mailla- > 10 300 personnes handicapées salariées dans les ge du territoire. entreprises soumises à l’obligation d’emploi des tra- vailleurs handicapés. Cet effectif est en évolution de Le développement de cette offre devra aussi se faire en te- 30 % par rapport à 2006 mais 44 % des entreprises nant compte de la diversité des publics à accompagner : concernées n’emploient aucun salarié handicapé. personnes présentant des TED, en situation de handicap psychique, traumatisées crâniennes, atteintes de la maladie > 5 250 personnes handicapées salariées dans la fonc- d’Alzheimer ou encore patients sortants d’hospitalisation… tion publique (4,6 % des effectifs). Pour atteindre le taux d’obligation légale de 6 %, la fonction publique Un certain nombre d’attentes concernent la nature des en Aquitaine devrait recruter 1 800 personnes sup- prestations et l’organisation des interventions de ces ser- plémentaires (155 pour la fonction publique d’Etat, vices, notamment un élargissement des plages horaires 575 pour la fonction publique hospitalière, 1 110 d’intervention et un renforcement de l’accompagnement pour la fonction publique territoriale). social pour certains publics (hygiène personnelle, entre- tien de l’habitat, activités de socialisation…) Les demandeurs d’emploi handicapés sont en Aquitaine au nombre 13 500 fin juin 2009, soit 10 % de l’ensemble La coordination des différents intervenants, sanitaires, des demandeurs d’emploi contre 7 % au niveau national. médico-sociaux et sociaux, est également un point essen- tiel dans la mise en œuvre du maintien à domicile. Une Plusieurs propositions ont été formulées pour améliorer meilleure articulation entre SAD et SSIAD peut être favori- l’insertion professionnelle des personnes handicapées : sée par la création de SPASAD, ce qui permet d’assurer la > adapter l’offre de formation et d’accompagnement cohérence des actions et évite aux aidants d’être confron- en fonction des problématiques notamment pour les tés à la multiplicité des interlocuteurs. jeunes issus des ITEP, les personnes en situation de La question de l’aide aux aidants tient une large place handicap psychique ou présentant des TED dans la réflexion autour de la vie à domicile des person- > organiser les parcours pour éviter des ruptures en nes handicapées et des personnes agées. Ces aidants mettant en place des partenariats au niveau terri- sont souvent seuls face aux difficultés, voire en situation torial (établissements et services médico-sociaux, d’épuisement. Dans ces conditions, sont attendus : mission locale, Pôle emploi, Cap emploi…) > des solutions de répit pérennes dont l’accueil tem- > poursuivre le développement des SESSAD pro pour poraire, les 16-25 ans et des passerelles vers le milieu ordi- > des plateformes de ressources constituées de pro- naire (SAT hors les murs) fessionnels formés aux pathologies spécifiques et > renforcer le rôle des CRP : la prestation « préorien- pouvant apporter des conseils sur les aides techni- tation », essentielle pour réussir une reconversion ques et aides humaines, professionnelle, pourrait être proposée dans tous les > des groupes de parole, des formations, une écoute territoires ; les palettes de formation sont à diversifier par des psychologues. notamment en direction des personnes présentant page 9 etat deS lieuX en ReSume A.5 L’adaptation de l’accueil en institution B. en termes de répOnses spécifiques Afin de mieux répondre aux besoins des personnes ac- cueillies en établissements médico-sociaux, de mettre en place des prestations en adéquation avec leurs handicaps B.1 Enfants et adolescents handicapés ou pathologies, il est nécessaire de faire évoluer l’offre de service de ces structures. > Les jeunes en difficultés extrêmes, sans solution car exclus de toutes les structures : jeunes cumulant Pour les enfants et adolescents handicapés, la poursuite troubles psychiques lourds, gros problèmes socio- de la diversification des modalités d’accueil est souhaitée familiaux, ayant parfois des comportements vio- afin de proposer une palette pouvant répondre à la variété lents. Ils nécessitent des réponses mettant en jeu des situations (internat, accueil temporaire, accueil mo- plusieurs intervenants (médico-social, ASE/PJJ et dulé, placement familial spécialisé…). psychiatrie). Une réflexion devrait être par ailleurs engagée afin de > Les jeunes atteints de TED : des progrès ont été faits s’assurer de l’adéquation des agréments par rapport au à leur bénéfice mais, dans certains territoires, des public reçu, notamment en termes d’âge et de handicaps réponses adaptées mettant en œuvre approche plu- ou de troubles. ridisciplinaire et inclusion scolaire sont encore insuf- Pour les adultes, la diversification des modalités d’accueil fisantes est également préconisée avec l’accueil de jour et l’héber- > Les jeunes présentant des troubles cognitifs spéci- gement temporaire. Toujours dans la perspective d’adap- fiques / troubles spécifiques du langage qui consti- ter aux mieux les réponses en fonction des besoins, des tuent un public mal identifié avec des troubles mal doubles agréments doivent être prévus dans certaines connus catégories d’établissements comme par exemple des sections occupationnelles en foyers d’hébergement (qui > Les jeunes souffrant de plusieurs troubles associés pourraient ainsi recevoir les travailleurs handicapés pas- (comme une déficience intellectuelle et des troubles sés à temps partiel) ou des sections médicalisées (FAM) psychiques ou une déficience motrice et des trou- en foyers occupationnel (formule qui permet de prendre bles du comportement). en compte les besoins de soins des résidents notamment dus à leur avancée en âge). B.2 Adultes handicapés Pour les personnes âgées, comme pour les autres pu- > Les personnes handicapées vieillissantes avec deux blics, la diversification des modalités d’accueil doit être profils bien différenciés : les jeunes retraités d’ESAT développée : hébergement temporaire, accueil de jour ou et les personnes avançant en âge en foyer occupa- de nuit, familles d’accueil… tionnel En EHPAD, une attention particulière doit être apportée > Les personnes handicapées psychiques : une large à la qualité de vie, des soins et des prestations hôtelières palette de besoins a été identifiée allant de l’accom- avec notamment21 : pagnement en milieu ordinaire (GEM, SAMSAH) à > la création d’unités spécifiques (PASA et UHR prin- un accueil en institution (MAS et FAM) en passant cipalement) par du logement adapté et de l’accompagnement vers et dans l’emploi > une offre d’accompagnement de fin de vie > Les personnes autistes ou avec d’autres TED : le pas- > l’amélioration du bâti : soit parce qu’il est inadapté sage du secteur enfance vers le secteur adultes est aux publics qui y sont accueillis, soit parce qu’il y a à améliorer. L’offre doit se diversifier. En institution, il des besoins de rénovation/humanisation est indispensable de prévoir des aménagements et un cadre architectural adaptés (tenant compte des particularités sensorielles). En milieu ordinaire, des SAMSAH spécifiques doivent être mis en place. > Les personnes cérébro-lésées et traumatisées crâ- niennes : il conviendrait de compléter et d’affiner l’offre actuelle à partir d’expériences innovantes 21. La question des ressources humaines est abordée plus loin. page 10
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