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Le Robert Dictionnai.. PDF

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ARMILLE 206 DICTIONNAIRE HISTORIQUE mée pour .matelot (1736). soldat (1825) chargé de + Le mot s’applique à un +xrêt des armes-, proposé l’entretien des amx?s=. -ARMURERIE n. f (1364), pour remplacer suspension d’armes ou trêve; il est d’abord armeureti (135%13561,d ésigne la boutique d’abord critiqué. 0 Assez rare dans la langue clas- de l’srmurier, puis la fabrication et le commerce sique, où il passe au féminin (xvrn’s.), armistice se des armes. Comme armurier, le mot s’est détaché répand au WC”s ., reprenant son genre masculin, et de armure et concerne les armes, aujourd’hui les surtout à la 6n de la guerre de 1914-1918, avec l’ar- srmes à feu. -ARMURÉ, ÉE adj., mot didactique mistice du 11 novembre 1918. La distinction de ou technique, dérivé de armure, semble récent droit international entre armistice et paix en a fait pour &%u d’une armures et au figuré .-recouvert, un mot institutionnel. 0 Littré signale la confusion protégé comme parune armures (1947, in T. L. F.). ll possible avec amnistie, qui a pu entraîner et main- s’emploie surtout en parlant de tissus ayant telle ou tenir populairement le féminin. ~Depuis 1918, en telle armure (1953). français de France, le mot évoque en premier lieu ARMATURE n. f. est emprunté (1282, in Arveiller; la fm des hostilités de la Première Guerre mon- puis xwe s.) au dérivé latin armafura &oupesB. qui diale (pour la Seconde, on parle de la -Victoire~). est passé dans la plupart des langues romanes. C’est un emprunt savant, d’abord en latin médié- ARMOIRE n. f. Dans ce mot paciiique, on ne re- 0) val, armature désignant en architecture au XII? s. la connaît plus l’origine de arme*, le latin arma. Ce- charpente. le cintre sur lequel on construit une lui-ci signifiait aussi -ustensilem, comme armare si- voûte, sens réattesté au xwne s. (1755). 0 La reprise gnifiait eéquipen, et le dérivé anarium, d’où vient du mot au début du tis.. au sens d’-armure>, armoire, s’il a pu siMer adépôt d’armes, arsenaln, a-me~, au figuré sce qui protège>, a été sans lende- est surtout attesté pour désigner un placard, puis main. et armature reprend vers la 6n du xv? s. des on espace pour ranger des livres (chez Vitrwel. valeurs techniques, correspondant aux emplois du +Le latin armarium a d’abord donné en ancien verbe armer et parfois de armure : &ructure main- français anaire kle s.1, anar& parfois dissimilé tenant les parties d’un objet technique complexes en almaire hnil. xf s.), aumaire ou aulmaire, et al- (1894), -plaques métalliques d’un condensateur* marie. Le type plus tardif armoire kves.) l’emporte (1836) et -d’un aimantn (18451. *protection d’un au xvf siècle. o Quant aux sens. l’ancien français câble sous-marin, (18981,= monhxe d’on parapluie> privilégie celui de =niche dans le mur, servant à (in Larousse 1982). 0 Le mot s’est aussi appliqué à rangen+, soit des livres (-bibliothèque=, XII%~~ s.). des objets naturels, en géologie et paléontologie soit les objets du culte ~J&WI~ s.), parfois avec la va- (1752). 0 Des emplois techniques vient un nouveau leur de -tabernacle> (xv”-déb. xvne s.l. 0 Par exten- sens figuré (1695), -ce qui soutient un organisant~. sion. le mot s’applique (entre 1360 et 1460) à un es- -Le dérivé ARMATURER v. tr., doublet plus expli- pace de rangement en général, muni d’une porte cite de armer (19071,e st rare; un figuré littéraire du km placard); dans ce sens la forme armoire appa- participe passé armaturé, -qui a une armature fi- raît au xves. (1461). Une spécialisation importante gide>, est attesté avant le verbe (1886). k&-XVe s., plus longtemps dans les dialectes) est 0 voir ARMa.LE.A aMLsTiCEA. RMOIRE. “garde-mangep. Cette idée de meuble 6xe, concurrencée par le sens dominant k-dessous) et ARMILLE n. f. est un emprunt ancien (fin xne s.) attestée du xv? au & s.. ne survit que dans des au latin armticze (pluriel) puis armilla, passé dans emplois spéciaux et par des syntagmes qualiJïés : plusieurs langues romanes et dans tout le domaine armoire arosée (1835). emmurée, armoire de cherni- occitan iarmelo, anneW. Le mot latin est dérivé de née. Le css des meubles fixés au mur (voir ci-des- arma au sens de *bras* (+ arme): il est employé au sous) est di%rent. -Depuis le début du XIII~s ., le pluriel armike pour désigner un bracelet à plu- mot désigne aussi un meuble de rangement qu’on I sieurs tours (notamment signe d’une récompense peut déplacer, un co&e à bagages (1210) et même militaire), puis des -eaux, des colliers de parure un coffret, un écrin (aumoire, XIII”-x#s.). Techni- et, en technique, des anneaux métalliques. quement. c’est du coBi-e que vient le meuble de rangement en bois, sur pieds, fermé par une ou +Le mot, en ancien franm, a été éliminé par bra- deux portes, mobile mais moins que le cofFre; ce cekt et repris comme terme d’histoire (1610, puis meuble est nommé armaire (déb. nues.). armoire 1836). Au pluriel, d’après le latin médiéval armillae (déb. ~V”S., dans knestre kitrel a armoirel; ce (mIes.). cwmiiles désigne les anneaux d’un astre- meuble qui se répand aux dépens des cofFres est labe, sens attesté au WB siècle. o Le mot a aussi parfois affecté au rangement de la vaisselle car- désigné une moulure en anneau W311). meres, 1402; cumoire à vaissek, 16801,c oncurrencé t ARMILLAIRE adj., dans sphère armiU&re (15571, par vaisselier, mais surtout aux vêtements, au linge est emprunté au dérivé latin arm&wius, pour dé- (aumaire, 1285, pour les draps; 1404 pour les vête- signer l’appareil formé de cercles matérialisant la ments). Dans cette acception, une paire d’armoires sphère céleste locale. D’autres emplois didactiques s’est dit pour @,rmoire à double battant> (1599); ce- ont disparu. pendant, le syntagme armoire à linge semble récent (1887). Parmi les armoires, certaines étaient ARMISTICE n. m. est un emprunt de la langue vitrées, au moins depuis le début du xv” s., mais le classique (attesté 1660) au latin médiéval antiti- mot implique le plus souvent des portes tium (1335). composé de arma (+ arme) et d’un élé- mot est parfois mal distingué de bahut ment tiré de statum, statio (+ station), du verbe et l’on a dit bas d’armoire (1708) et armoire basse stare, d’après d’autres mots koktitium, etc.). pour -buffet bas%. Au début du >mBs. les portes, DE LA LANGUE FRANÇAISE AROME lorsqu’il s’agit du meuble servant à ranger les vête- pour le verbe et le nom: elles semblent picardes. ments, sont parfois munies d’un miro% d’où or- Harnacher*, pris au figuré, ayant signifié *accou- moire de glace (1830 chez Stendhal), devenu ar- treï-, c’est-à-dire ctrompers. cette étymologie pa- moire à glace (18661.A nnoire normande, désignant raît naturelle. une grande armoire rustique ancienne, n’est pas t Le verbe et le nom, ARNAQUE n. f., apparalssent attesté avant le dictionnaire de Havard (1887). à peu près simultanément, et l’on ne peut dire le- Quant aux utilisations, anoire à livres (16361,à pa- quel vient de l’autre. La première attestation de la piers, &rcbives= (16361, témoignent du recul du série, amache (1833, in Esnaultl, apparaît dans l’ex- sens ancien de armoire pour SbibliothèqueB. -Au pression rousse à l’amache epolicier en civiln, c’est- XX”~., le mot, sauf dans des emplois particuliers, à-dire <harnaché, habillé de manière à tromper-s et semble reculer avec la vogue d’autres types de ran- l’amache semble bien être un &avestissementn. gements (placards, rayonnages). 0 Cependant, Cette valeur se maintient avec une arnaque (18491 sans rapport direct avec les valeurs médiévales, le =un policiern (en civil?), encore attesté en 1891. A mot s’emploie, concurremment à placard, pour un l’expression ù l’arrache, succèdent (19031 d’ar- meuble de rangement f& au mur, par exemple naque -capable de tromper, malins et entîn une ar- dans armoire à pharmacie (1929; d’abord anoire- naque =tromperlex. On a prétendu que le mot pharmacie, 1914) et anoire de toilette (1929). s’était croisé avec renacle (18831, -police Secrète~~, ~D’autres emplois extensifs sont techniques, en de renâcler (6. moyen ii%nçais renaquer emanifes- électronique et en électricité, dans armoire frigo% ter sa colères. XI@~.; de naquer *renifler-, lui- tique (19291,a rmoire chauffante (1974). même d’un dérivé latin populaire de nosus *nez*), Les sens figurés relèvent surtout, au xxe s., de l’ar- mais on ne voit pas comment renaquer, qui got militaire : =sac~c<~c,a rtouchières (18791.D e l’idée conment mal sémantiquement, qui pose un pro- de contenant vient aussi l’emploi pour =tête= (18961, blème formel (-acle, aquel et qui était archaïque longtemps après un emploi rare en ancien lkmçais au début du xm” s., aurait pu donner arnaquer, par de aumaire -ventre* &n me s.), repris indépendam- ailleurs très homogène avec la forme harnacher, ment dans l’argot vieilli annoire à linge (19161 l’une des plus anciennes. oArnaque désigne une wentren ou epoitrinen. 0 Les seuls figurés vivants escroquerie habile. sont armoire à glace (mil xx’s 1, armoire nor- . Le verbe arnaquer, de sens analogue, a pour dé- mande (19281 et armoire (1945, chez Sartre), tivéARNA4UEURII.m. (1895l~escrocquiCO~et -homme à forte carruren. des arnaques+. c Le détivé moderne AFWOIRETTE n. f. (19591,r e- prenant sans intention le moyen français aumoi- ARNICA n. m. ou f. est un mot du latin des bo- rette (15821, semble inusité. tanistes, passé en français à la fin du xwe s. (1697). On considère en général arnica comme une altéra- ARMOIRIES + ARME tion de ptarmica, du grec ptanihê, de ptarmos, nom d’action de ptamunai <éternuer-, mais ce der- ARMOISE n. f. est issu (XII” s.), d’abord sous la nier désigne une autre plante, à propriétés ster- forme hermoiz (XI? s., selon T. L. F), du latin popu- nutatoires, la ptanique. La forme ptamunai (mot laire “artemesia, du latin classique artemka qui a appartenant à une famille indoeuropéenne expres- donné le moyen fixnçais armise (x4 s.. isolémentl. sive) expliquerait le n, et le latin n’ayant jamais le d’où les formes populaires Zanise ou herbe de la groupe pt- à l’initiale, on aurait ainsi arnica. remise. Artemisia est emprunté au grec atiemisia, +Le mot désigne une plante des montagnes dont nom de diverses plantes utilisées en gynécologie les fleurs ont des propriétés stimulantes et to- (essentiellement l’annoise), dérivé de Artemis, nom niques. o On extrait de l’arnica une teinture utll- de la déesse. L’origine de ce nom est très contro- sée pour soigner les contusions, les entorses, et le versée, l’explication par l’Asie Mineure semblant la mot sert surtout à désigner cette teinture. plus probable; en effet, Artémis peut être considé- rée comme une déesse asiatique. AROME ou ARÔME n.m. est emprunté *Le mot, avec diverses variantes jusqu’au xwes., (v. 11301a u latin aroma, hellénisme. Le grec arôma désigne une plante aromatique servant de remède. désigne d’abord une plante aromatique ou des Il entre dans plusieurs désignations, annoise âcre, épices; son origine est inconnue. amère, maritime (17911, wdgaire (18031, commune * Ce mot, très rare en ancien et moyen français, (18161. des champs (18361, de Jud.ée (18161,e tc., qui semble repris dans le contexte de la nouvelle correspondent à des variétés d’artemisia. oAr- chimie (1787, Guyton de Morveau); remplaçant es- moise absinthe (18661. annoise estragon (id.1 dé- prit recteur, il désigne alors le principe qui s’exhale signent d’autres plantes, appelées plus couram des essences de végétaux et s’impose rapidement ment absinthe, estragon, et qui appartiennent à la dans la langue gastronomique (Brillat-Savarin) et même famille botanique. courante, où il désigne une odeur agréable FSO- ciée à un végétal, souvent comestible. ~Ecrit ARMORIAL, ARMORIER -ARME arôme depuis 1803, le mot a pris, sous lïnfluence de aromatique en chimie, une valeur précise en in- ARNAQUER v. tr. est l’altération de amacher dustrie alimentaire (arômes alimentaires, arômes (1837, Vidocql, harnacher (18351- tromper pour vo- artificiels). ~Pour Fourier, dans son système, ler*; les formes en qu- ne sont attestées qu’en 1903 l’arôme est un principe subtil émanant des astres ARONDE DICTIONNAIRE HISTORIQUE et qui induit la répartition des êtres en animaux, <tête>, d’où ~extrémité~. C’est probablement me végétaux et minéraux. forme dialectale modifiée ‘arependis (d’où arpen- .Le dérivé AROMAL, ALE. AUX adj. (av. 1837, dia, me s.1 qui est à l’origine de la iïmde -ent. Fourier, au sens spécial que l’utopiste donne à +L’arpent est essentiellement une mesure agraire arôme1 est poétique ou didactique. -Quelques et par extension (10801 une mesure de longueur et composés en arorrtc-, tel AROMATHÉRAPIE n. f. de superikie (sens encore vivants ac Canadal. WI651, sont en usage dans l’industrie des parfums 0 L’expression familière long dRh arpent (visage, AROMATE n. m. est emprunté (déb. xii? s.1 au latin nez) Ii6901 atteste la vitalité du mot avant le sys- populaire aromatum -parfom~, dérivé du latin clas- tème métrique. ~C’est aujourd’hui un terme sique ommo, et aussi emprunté sous la forme om- d’histoire. mat bciie s.l. -Surtout employé au pluriel, le sihgt- t Le Vert>e ARPENTER v. tr. (12471 ainsi que ses dé- lier n’étant attesté qu’au xvi? s. (1693), il se dit de rivés, ARPENTAGE n. m. 112931 et ARPENTEUR végétaux à odeur agréable et caractéristique, ser- ri. m. (12471, sont d’abord étroitement liés ac nom. vant de parfums, pois de condiments. Leur sens s’étend à smesure d’une superficie ter- D’autres dérivés latins de aroma ont produit on restre> (d’abord en mesures agralresj, puis à stech- Verbe et Un adjectif -AROMATISER V. tr. nique géométrique de mesure des surfaces ter- lmil. x’s.1. au sens disparu d’aembaomer km ca restres,, sens usuel pour arpenteur. 0 Par ailleurs, davrejm. est emprunté au bas latin aromatiare, arpenter signiiïe figurément kwes.j ~psrcomir à d’après le verbe grec arômatiein dérivé de orôrna. grands pas>, seas courant dans la langue classique, Son emploi moderne correspond à on réemprunt d’où récemment arpenter le bitume, variante élé- du xvies. (15621 ae sens de =Parfumer avec une gante de faire le trottoir. Le sens spécial de <filer, substance aromatique>. -Le participe passé ARO- fuir- lv. 15001 a disparu. - ARPENTEUSE ri. f. se dit MATISE, ÉE adj. est plus coursrit que le verbe en figurément (17001 d’une chenille qui, par sa repta- français moderne; il est usuel dans le contexte des tion, semble mesurer le sol; on dit aussi chenille or- industries alimentaires. -Le verbe a pour dérivé penteuse (17591. AROMATISATION Il. f. 115811. AROMATIQUE adj. est emprunté lv. 1220-1230) au ARPETTE n. f. est un mot suisse, probablement latin oromotkus. Son sens premier est lié à celui de emprunté à l’allemand Arbeiter &avsillew, em- aromate, par exemple dans arbre (13301, herbe, ployé péjorativement 11858, arpets, à Genève), sans plante aromatique. 0Jh chimie, l’adjectif s’ap- doute dans on contexte de concurrence d’emploi plique d’abord 11878, Bertholletj à certains compo- entre les horlogers genevois et ceux de Suisse alé- sés odorants refermant un cycle benzénique, pois à marrique. Arbeiter, du groupe Arbeit &-avaib, re- tout composé, odorant ou non, présentant une pose sur une racine ihdoewopéenne que l’on re- strwtme cyclique similaire. -Ce sens chimique a père également dans le vieux slave rabota suscité des dérivés récents. AROMATISATION I-robot). n. f. 119621 est dérivé de aromatiser. -Aromatique a t Repris lv. 1875, arpète) en frahçais de France pour pour dérivés AROMATICITÉ n. f. (19821 et ARO- =apprentiB. sens disparu au xxe s., le mot, probable- MATICIEN. IENNE n. lv. 19801 -spécialiste des ment à came de la fihale, confondue avec le sogixe arômes~. en industrie alimentaire diminutif-ette, s’applique WiOll aux jeunes appren- ARYLE n. m. est une formation des chimistes à ties modistes ou couturières. On le rencontre aussi partir de la syllabe initiale de aromatique, avec au masculin pour =jetme garçon de course= 11936, l’élément -yk (1928, dans les dictioimairesj. Le mot Céline). Le mot a vieilli, saofpar évocation de la pé- désigne un radical carboné dérivé des composés riode lBOB1940, saofrégionalement l’fourainel et il aromatiqLIeS. -De là ARYLÉ, ÉE adj, 119591, ARY- est alors assez péjoratif LISATION Il. f.. termes techniques de chimie. ARONDE, ARONDELLE + HIRONDELLE ARPION ri. m. est un emprunt argotique (1821; 1626, selon Saihéaaj au provençal arpioun -petite ARPÈGE mm. est un emprunt musical du griffe>, de l’rtncien provençal arpa -griffe* ou d’un xwf s. à l’italien arpeggio, déverbal de orpeggiare latin populaire “harpigo, de harpago I+ harpon). ‘jouer de la harpem I+ harpe). La forme horpège- t Le mot, avec la valeur de ‘petite griffe*, désigne ment est dam Fwetière (16901. d’abord en argot la main, pois (1827, horpionl le + Démotivé en français par rapport au nom de l’ias- pied. Dans ce sehs et pour .-orteil= (1828, Vidocql, il trument, arpège Il7511 désigne on accord dont les a été usuel et familier, et tend à vieillir, notes sont émises successivement et rapidement, w Le dérivé ARPEGER v. tr. Il7511 correspond à ARQUEBUSE n.f. est une altération, peut- -exécuter (un accord, une suite d’accords1 en ar- être due à l’initiale ar- des mots issus du latin arcus pège=. -ARPÈGEMENT n.m. semble emprunté b arc), de haquebuse, hacquebusse (1475). Ce mot, au dérivé italien orpeggiomento. Les trois mots emprunté ac néerlandais hakebusse, parent de se trouvent dans le Dicttonnaire de musique de l’allemand Hahenbiichse, sighihe =cs.coh (Biichse, J.-J. Rousseau. busse) à crochet> IHaken, tic), les premières armes de ce type étant fixées par un crochet à on ARPENT n. m. est issu (1086) du latin tsrdifare- chevalet, pour le tir. Le premier élément appar- permis, emprunt a” gaulois, la forme irlandaise air- tient à une famille germanique kmglais hookj. Le chenn maaifestant la parenté avec le mot cenn second est le correspondant du français boîte*. Des DE LA LANGUE FRANÇAISE 209 ARRANGER Pays-Bas, le mot a pénétré en Flandres. puis en arracher intransitif et s’arracher (1968) corres- Bourgogne au milieu du ~V”S., parfois altéré en pondent familièrement à ~accomplir un effort in- hacquebute,s ous l’iniluence de buter diier~ (1470, tense>. forme fréquente en moyen tiançais). La fmale l?an- tLe dérivé ARRACHAGE nm. (1597, rare; puis çaise -buse vient probablement de la métaphore repris, 1835) ne s’emploie guère que concrètement. qui associe les oiseaux de proie, employés en fau- alors que ARRACHEMENT n. m. (1542, après des connerie, avec les armes à feu (6. faucon, fau- formes disparues comme aracement,x rv” s.; errace- conneau); c’est cette finale, combinée avec arque-, ment, 1260, en architecture) s’emploie aussi au fi- évoquant une autre arme, l’arc, qui l’a emporté aux guré : l’arrachement des adiewc, un arrachement. xw”-xw”siècles. La variante arquebouse vient de -ARRACHEUR.EUSE n. (1539; aracheour, xrn”S.) l’italien archibugio (bugto signilïe &-ou>), lui-même s’emploie surtout pour les activités agricoles d’ar- pris à l’allemand; elle n’a pas vécu. rachage kvracheur de pommes de terre) et dans ar- +Le mot se diffuse lorsque l’arme, s’étant allégée, racheurcle dents,v ieilli au sensc oncret (1531). mais se répand, au XI.?~., époque où les armes à feu très vivant dans la comparaison mentir comme un prennent une place essentielle dans la stratégie arracheur de dents, les barbiers chirurgiens ambu- militaire, comme en témoignent les dérivés. lants ayant l’habitude de rassurer par tous procé- -Arme vieillie, puis abandonnée au profit du dés de rhétorique leurs clients, avant de les opérer. mousquet, puis du fusil, l’arquebuse a laissé des oLemotdésigneaussi,stioutaufémininARRA- traces dans le vocabulaire actuel : l’eau à’arque- CHEUSE (1852),unemachine OuUnOutil pourar- buseo u d’arquebusade( 16851,a ppelée plus tard ar- racher les plantes, en concurrence avec ARRA- quebuse,m acération de plantes aromatiques (dites CHOIR~.~.W~~~).-D'ARRACHE-PIED~~~.~~~.. elles aussi arquebuse)d ans l’alcool, qui était censée formésur& arracheret pied* (1515),ad’abordeu guérir les blessures d’armes à feu. o Par ailleurs, le sens de -tout de suite (en s’arrachant à lïmmobi- l’argot familier emploie arquebuse, comme lit&, puis de *sans interruption. sans relâche-, d’autres noms d’armes anciennes, au sens de &sil, peut-être avec l’idée d’effort comme pour arracher arme à feu, pistoletn (cf. arbalète, tromblon). le pied d’une plante, d’un arbre. o Sa valeur mo- w Les dérivés apparaissent lors de la vogue de l’ar- derne est -en soutenant un effort pénibles; elle quebuse. OARQUEBUSADE n. f. (15641, d’abord semble correspondre à une reprise de l’expres- arquebuzaide 114751,d ésigne un tir d’arquebuse. sion, après une époque où elle est jugée basse et fa- OARQUEBUSER v. tr. remplace (1573) harquebut- milière @in XVII~%~I~~s .l. ter, hacquebuter( 1516)d. érivés de la forme bacque- bute. -ARQUEBUSIER n.m.estla réfection (15641 ARRAISONNER + RAISON de hacquebutier (1506).0 Ces dérivés ont vieilli et ARRANGER v. tr. kwes.), d’abord arengier sont devenus des termes d’histoire, en même (me s., v. 11601,e st formé en français avec le préfixe temps que arquebuse. a- et le verbe rangier, ranger, de rang*, mot d’oti- ARQUER + ARC gine francique. (Le verbe a pour valeur initiale =disposer à son ARRACHER v. tr. est issu, avec une substitu- rang, à son ordrw, d’abord en contexte militaire, tion de pré!ïxes kx- au lieu de ex-, é-l, du latii po- des soldats à leurs rangs. A l’idée de ranger, arran- pulaire “exmdicare, du latin classique eradkare ger ajoute celle de ~déterminer 0xdre même (dont un dérivé a donné éradication*). L’ancien dans lequel on ranges (Littré). S’arranger Cv.1 200) français a esrachier et, avec le préfure dé-, desra- s’est dit pour -se disposer- (en parlant de per- chier; le préfwz a-, selon Bloch et Wartburg, ex- sonnes), puis (1694) &nstalle~. La détermination prime le mouvement qui consiste à tirer vers soi, à d’une disposition interne à l’objet qui est arrangé soi. fait que la notion est motiée et enrichie par rap- 4 Le mot s’emploie depuis le début du xue s. (au par- port à celle de rangement; le vetie correspond ticipe passé arachié) pour cenlever de terre (une (1538) à -mettre dans l’ordre convenable*. D’où plante à racines)~, puis pour -détacher avec effort- l’éloignement sémantique par rapport au verbe (exemple : arracher un dent)D. e nombreuses mé- simple et les spécialisations, par exemple de vête- taphores correspondent à =tirer, enlevep, soit en ments disposés pour vêtir, parer (1696, La Bruyère), extirpant, soit en prenant de force: d’où le sens fi- en musique (mil. XC? s.1 arranger un morceau pour guré (xv? s.) -obtenir (qqch.) de qqn, malgré ses ré- un instrument. un orchestre, ou encore le sens cou- sistances~ kwracher un aveu, un secret... à qqn). rant de <réparer, remettre en état> (1863) et le sens -Avec un complément nom de personne, arracher vieilli de =Préparer= en cuisine (1866). -Avec un correspond à =chssser, faire partir de forces (16QO), complément nom de personne, arranger a pris dès sens ressenti comme métaphorique farracher qqn le moyen français (arengkr, 14921, comme a.%%% à qqn, à qqch.l.D es emplois pronominaux extensifs sonner, accommoder (vieilli), le sens de maltraitera sont usuels, comme s’arracher qqn =Sed isputer sa (1778) puis en argot celui de =Voler, duper- (1896). présences, d’où familièrement on se l’arrache (par -Avec un complément désignant des personnes plaisanterie on se n’arrache), ou s’arracher à, de ou leurs intérêts, arranger correspond aussi à (qqch.. un lieu, un état). -Récemment, sous l’in- -mettre d’accordé (16651,a rranger une affaire (17981 fluence du participe passé substantivé ARRACHÉ. se disant pour *régler par une conciliations et ar- employé (1894) en sports (poids et haltères) et en lo- ranger qqn pour &i faire des conditions favorables, cution dans à J’kracbé “par un effort violent> (19251, en commerce». ~Avec la même idée de couve- ARRÉRAGES DICTIONNAIRE HISTORIQUE nance, le verbe Se construit avec un sujet nom de oUn autre emploi, d’usages courent et ancien chose et un complément nom de personne ou un (we s.l. ‘s’emparer de (qqn,: capture>, correspond pronom pour .satisfaire. contenter, être agréable à arrestation. o S’arrêter (xf s.) a pris des valeurs ou commodes (18351: cela m’arrange, ne m’arrange figurées dam s’arrêter à, SUT qqch. (1370) ‘y insister, pas; cette valeur positive est souvent ptisente dam s’y attarden. d’où s’arrêter fne pas s’arrêter) au le verOe au pronominal : s’arranger avec qqn (17711, apparences (16801. S’arrêter& et inlkitif(l575) cor- s’arranger se débrouiller= (17471, s’arranger =aller respond à cesser de; cet emploi a été repris avec mieux., s’arrcmger de qqch. =s’accommoder de...> l’intransitif kurêter de faire qqch.), avec une valeur Cv. 1860). spéciale au négatif qui correspond à *continuer, l Le dérivé ARRANGEMENT n. m. cv. 13001 sélec- faire satx cesse> (iJ n’arrête pas de...). tionne quelques sens du verbe, avec la valeur d’=ac- t Du sens de xdécidep, vient l’emploi du participe tion d’arranger- et, dans la langue classique, sorga- passé ARRÊTÉ, substantivé, pour ~déckion d’un n&ation, ordres: ce sens est aujourd’hui tribunal. d’une jwidiction~. valeur voisine mais dis- arrêté didactique, par exemple en algèbre (1863,) ou litté- tincte de n. m. (14141 #décision écrite> et arè- raire. Les principales spécialisations sont rhéto- glement (d’un comptels. riques (1647 Vaugelas, du style). musicales (1863; le Le verbe arrêter a en ancien français deux substan- mot, au x? s., équivaut à orchestration, en jazz), ju- tifs dérivés : atreste n. f. (XII~ s.1 eobstacle- et surtout ridiques ou fmancières (1732, ~Convention~, mdispo- =délai. retard., puis (XI+~.) +xrr&, disparu au sition.1. -Le participe présent ARRAN- xvr”siècle. -En revanche, arrest, arest (11751 puis GEANT,ANTE est adjectivé (18631 au sens de ARRÊT n. m. est demeuré usuel. 0 Ce déverbal *conciliant* (perSOMeS1. -ARRANGEUR n. m. désigne l’action, le fait d’arrêter ou de s’arrêter et (déb. xwe s.1 est rare, sauf en musique (18631 et no- par métonymie une halte, une situation de repos tamment en jazz, dans un sells voisin de orchestra- (1530). De arrêt (16901. en parlant d’un chien qui teur. ~ARRANGEABLE adj. [1’8moiti& tic’.) a s’immobilise à la chasse, d’où chien d’arrêt (17941, servi à former INARRANGEABLE adj. (1888). vient être en arrêt *être sur le qui-vives (19191.0 La Les dérivés ptitiés DÉSARRANGER v. tr. Iv. 1570) valeur @urée de ~retard~ W-déb. WIIF s.1 et celle et RARRANGER v. tr. (18211, qui cède devant réar- d’~empêchement~ &III~ s.) sont entièrement sorties ranger, sont rares. Arranger des personnes s’est d’usage, alors que -suspension (d’une action, d’un dit pour -réconcilierr (1862, ~ncomt). processusl~ kW-XVI” s.1 témoigne d’une relative vi- talité depuis le xxe siècle. 0 C’est avec une valeur ARRÉRAGES + ARRIÈRE voisine que Yexpression sans arrêt a été reprise (19391, après avoir signifié en ancien fran@s =sanS ARRÊTER v. est issu (1080) d’un latin populaire retards et & l’instant même>. o De même, de arrêt “arrestare, de ad- (+ à) et du latin classique restare d’une activité .kterrxptionp, on est passé à l’ex- &re immobiles (+ rester). pression usuelle arrêt de travaü (d’abord du tra- + Le verbe, dès les X+XI~ s., est à la fois transitif far- vaill et à arrêt de kW développement en physiolo- rêter qqn, qqch.1 et intranSitif kwrêtez!; il n’arrête gie. o À partir de arrêt d’un véhicule, emploi pwl. La valeur première de l’intransitif est =Cesser tiquent (opposé à marche), on passe à l’expression d’avancer, de marchep, puis -rester, s’attardes adverbiale ou adjective à I’arrêt - qui s’oppose à ka” s.1 et &rdep (sortie d’usage), et aussi éprendre en marchs - et, par une métonymie usuelle, à <lieu fin* (XII’ s.), en parlant d’un tournoi. en concurrence où s’arrête un véhicule de transport en commun= avec le pronominal, valeurs toujours en usage. Des fan& d’autobus, de car), correspondant à station emplois extensifs concrets, comme arester jusqu’à pour les transports par voie ferrée, même urbains. &étendre~ (12471. orrester dans qqch. .persévérep Au Québec, arrêt est substitué à stop pour =Point où (13701. ont disparu. -Quant au transitif il s’em- les véhicules doivent marquer le pas+. -Diverses ploie d’abord pour #empêcher (qqn, un véhicule, un spécialisations techniques correspondent à la va- animal1 d’avancer, de se mouvob lxue s.l. puis au leur de #processus intermmpu ou f&. et par mé- xv~r”s., -empêcher (qqn) d’w et =intexompzw tonymie à &spositif pour maintenir un système (17791. Il est alors construit avec un complément immobilea. Cette métonymie est ancienne ti nom de personne. -Arrêter qqch. se dit ti x19 s.) xr? s.1 avec des valeurs spéciales en parlant des pour *empêcher de bouger. 6xep et, en ancien harnais (13921, en couture (1393, aussi point à’arrêtl, français, -confisquer (des biens), (1255); aussi pour plus tard en se-rie (1751). etc.; un autre dérivé. aspendre (une activité, un processusl~ (v. 15001 arrêtoir (ci-dessous), possède une valeur voisine. avec des spécialisations (cintercepten, xv11~s.1 et Arrêt est aussi synonyme de cran de sûreté (1690, des locutions : arrêterZesJ?& (1867). ~Des spécia- pour les armes à feu) et cran d’arrêt [où arrêt a sa lisations concr&es concernent le fait de fixer un valeur active) s’emploie à propos des couteaux à point, noeud kwrêter un 1690), de terminer les lame pliante [dans le dictionnaire de l’Académie, contours d’un dessin (arrêter une esquisse, 1845). 19321, d’où un cran d’arrêt, un tel couteau. -De ar- o Em contexte abstrait, ar+ter se dit de la pensée, rêter au sens de -capturer-, arrêt a pris le sens de de l’esprit qui se fixe à, sur qqch. @in x+ s.1 et pour +alsie= ka11~s.1, *arrestation* Fm >w’s.), sorti dxer (son choix)* (id.). ~Parmi les extensions et d’usage en emploi général et libre, mais auquel se spécialisations. *choisir, décideur Uin tis.1, par rattache mandat d’arrêt et pour le pluriel, arrêts, exemple arrêter le lieu, le jour dbne rencontre, em- dans l’armée, le sens de *défense faite à un officier ploi juridique ou d’usage littéraire, est à I’origine de sortir d’un lieu a.ssign& (v. 17001, d’où arrêts wêté arrêt de n. m., et d’un sens de (ci-dessous). simples et arrêts de rigueur (18251. -Avec une va- DE LA LANGUE FRANÇAISE 211 ARRIÈRE leur psychologique où arrêter k’arrêterc)o ncerne laire ‘arretro, de “adretro, composé du latin l’attention, la volonté, arr& a signifié #fermeté de classique ccc- (- à) et de retro -en arrières, formé du caractères et eattentiom &n xwe s.), d’où, au xvrP s., préverbe re-, marquant retour ou mouvement in- un homme mn..3 arrêt= irrésolw ou -volage>. 0 Ces verse (+ re-1, et du suffixe de intio (de retro a donné valeurs ont disparu mais. de l’idée de =décision= derrière* et, indirectement, dernier*). (v. 13501, vient un emploi encore vivant en droit, où +Arrière, depuis l’ancien français, signifie -en allant arrêt concerne me décision, le jugement d’une dans le sens inverse de celui vers lequel le corps est cour souveraine (depuis ti s.), sens voisin de celui tournés, là où le français moderne utilise en arrière. arrêté de (ci-dessus), et au figuré un jugement sans L’adverbe s’emploie aussi (1430) pour *derrlère~ et, appel ldéb.xvn’s.. les arrêts de Dieu, du destin). au sens temporel, pour ~auparavant~ (déb. XIII~~., -Arrêt en droit a produit ARRÊTISTE n. kwres- Villehardouinl, valeur sortie d’usage sauf en tiste, 17401, <juriste qui commente les arrêts~. composition kw&re-grand-père. etc.). 11 forme avec Plusieurs autres dérivés de arrêter ont disparu, tels des verbes des expressions figurées, tels mettre en arrêtement n. m. kzrestement,m e s.) qui s’est em- arrière (1288) -mettre en sûr-et&, êhe amère, etc. ployé kvae s.) là où l’on dit aujourd’hui arrestation oLe mot s’emploie depuis le moyen français et pour =arrêtn (d’un véhicule, 18011, ou arrêtame Cv. 1375) comme interjection, à la chasse klressée n. f. ks~~-XVe s.), arrêtage n. m. (XI”-ti s.) w-rêt~ et aux chiens). puis pour faire reculer des hommes, =retard=, repris au x? s. pour =Pièce d’arrêt d’un des chevaux (16061, pour éloigner qqn Km xwe s.), mécanismes (1924). -ARRÊTEUR n. m., sans être aussi arrière de et pronom : amère de moi, de nous entièrement disparu, n’est pas usuel. Le mot (or- (1538; considéré comme vieux dès le xvY s., Fure- riesteur, 1330 à Namur) a été employé, surtout en tière). Des interjections dialectales ké, atil Flandres, pour -personne qui arrête les malfti- viennent de cet emploi. -La substantivation pour teurs- (sens réattesté au XY s.; agent arrêteur, 1921) %Partie postérieures est ancienne (xm’s.1; elle a des et pour <personne qui fait une saisien (xv” s.l. Arres- valeurs différentes de celles de derrike, et qui sont tateur a eu cours pendant la Révolution (1792-1793). relativement plus abstraites, encore qu’on parle de -ARF&TABLE adj. kmestable, 6n XIII”~.)e st de- l’arrière d’un navire (16801, d’une voiture. oCe meuré rare, comme INARRÊTABLE adj. (1624). substantif sert à former des locutions adverbiales et -Le composé ARRÊTE-BCZUF n. m. hw. (arreste- prépositives, notamment en arrière, d’abord tem- beut: 1532; restebos,6 n mes. en anglo-normand, porel ~+XII” s.1 pour #autrefois, longtemps avant», Arveiller) désigne une plante rampante aux puis spatial (1606; dès le XII~ s., pour *vers le côté op- longues racines résistantes, capables d’arrêter la posé à l’avant=) et en arrière de (av. 14~3, à I’w- charrue. rière (dans être à l’arrière de ses affaires, 15301, de ARRESTATION n. f. est la réfection d’après le latin l’arrière (d’abord dans scier de l’arrière xramer en médiéval arrestatio eembargon (12281, dérivé de ar- arrières, déb. XV~I~s .l. L’ancien français a employé restare, du dérivé français arestaison, arestison les expressions temporelles ça atire (v. 11501, ça Cv. 1200) *pause>, <délai, retardn, -fait de s’arrêter-, en arriere ko”-xv” s.) =autrefois= et ci arriere (v. 1250) en usage jusqu’au xwes. kmrestaison, 1550). -Le #désormais-. OAU pluriel, les arrières s’est em- mot est repris en droit (13701, au sens de *saisie*; ployé en vénerie (17631, puis (x?s.) en parlant très rare en français classique, c’est une recréation d’une armée en campagne (assurer ses arrières). de l’époque révolutionnaire (1792) pour =fait d’arrê- OLe nom singulier, l’amère, s’est spécialisé au ter et d’emprisonner qqw. -Quant à ARRÊTOIR sens de sterrltoire, zone en retrait, par rapport à la front). n. m. (1838). c’est un dérivé technique au sens voi- zone des combatsm (opposé à 0 Un arrike, sin de arrêt pour dispositif (saillie, cran, etc.) qui en sports (19001, désigne un joueur en équipe placé avantl. arrête, 6xe un mécanisme*. derrière (opposé à un o Do substantif vient aussi un emploi comme adjectif mvariable, par ARRHES n. f. pl. est la réfection savante de l’an- exemple dans les places,l es siègesa tire (d’un vé- cien français erres, emprunt adapté du latin jur- hicule]. dique orra ou arrha. Le mot latin est la réduction de c Le dérivé ARRIÉRER v. tr., d’abord atire, a ph- arabe ou arrhabo, emprunt au grec arrhabôn, mot sieurs valeurs en ancien français kra”s.), comme sémitique (hébreu ‘ërabôn *gagen). Le pluriel fram *rendre plus long km récit)=, =Porter préjudice à çais est mal expliqué, le latin juridique pluriel arme (qqn)> et eempêchep (atire qqn de qqch., 1340). .-dot* n’ayant pas été emprunté dans ce sens. comme intransitif -rester en arrlèren et xpartti +Erres et arws se sont employés au sens de sgagen (xVs.1, puis s’aniérer (16601. 0 Le seul qui survive et au figuré, du XII~ au xwe siècle ; erre au singulier est =retarder~ (12801, spécialisé dans aniérer un (1350) avait le même sens. La forme arche paiement -ne pas le faire à échéance= klictionnaire (déb. XVI~ s.), arrhes (1610) l’a emporté sur toutes les de l’Académie, 17981, précédé depuis l’ancien fraw autres, pour désigner l’acompte versé lors de la çais par arriéré. 0 L’emploi de arriéré (ci-dessous) conclusion d’un marché pour en garantir l’exé- pour -mentalement retard& a suscité un nouvel cution fverser des arrhesJ. 0 Du XII?’ (1272, erres) au emploi pour arri&er *rendre arr?&& 0 ARRIfiRÉ xvues., le mot s’est appliqué au cadeau de fian- xlj. *en retard de paiements (1248) semble repris çailles, consacrant un engagement au mariage. en parlant du paiement (1611). puis d’une personne 0 “or ACCAPARER. (17211. oL’adjectif a disparu au sens concret (or- tiré de -en arrières. 15491; de ce sens vient un AR- ARRIÈRE adv. est issu kn”s.1, par lïntermé- RIÉRÉ mm. (1320.xves., repris 17881, qui Sig&îe diaire de areche (980). arere (10801, du latin popu- sdette encore dues, avec des valeurs figurées (18241. ARRIMER 212 DICTIONNAIRE HISTORIQUE o A cette acception correspond arrièrages (1251). élargi, sans rapport avec rive ou rivage, et ceci &éti en ARRÉRAGES n. m. pl. -redevance pério- même dans des locutions comme arriver à bon dique; montant échu d’une rente> (1272.1. oUn port. En marine à voiles, le verbe s’emploie depuis autre sens de l’adjectif arriéré (1829), appliqué aux le xvr’ s. (1573) pour ~manceuvrer au vent, augmen- pemonnes. aux idées, vient plutôt de en arrière en ter l’effet du vent sur les voiles*. avec des expres- emploi temporel; cet emploi correspond à =dé- sions comme arriver tout plat (17711,d es construc- modé- (6. rétrogmdel. 0 Une spécialisation psy- tions du type ativer sur (un navire) l16901, qui chologique (enfant ani&, in dictionnaire de l’Aca- rejoint le sens général. Ce sens est tardif par rap- démie, 1835), souvent avec substantivation k&n, une port à la valeur d’origine ; l’espagnol arribar s’em- arriérélel~, correspond à =en retard dans son déve- ploie plus tôt avec cette valeur (1493, Colomb), pro- loppement mental,. 0 Ce sens, outre une accep- bablement issue de l’idée de gagner au plus vite le tion d’amérer k-dessus). a donné (1QOQAl RRIÉ- port en faisant vent arrière. - La valeur normale du RATION n.f., terme datant d’une psychiatrie verbe, surtout à partir du xwe s., est -parvenir dans assurée dans ses références à la normale, quant au un lieu de destination>, qtenniner un déplace- développement mental (les choses sont au- ment>, <se mouvoir vers un but=; dans ces emplois, jourd’hui moins clairesl. il s’oppose à partir. 0 Le verbe a diverses valeurs fi- Arr&-e sert à former de nombreux composés avec gurées : ativer à... ‘parvenir à km état)-. aussi arr- la valeur temporelle de =plu.~ loin dans le temps>, ver à ses fins ti mf s.l. De arriver à, figurément soit -avant. kwri&e-grand-père, -gmn&n&e, etc.), <parvenir à (qqch.ln (6n XIV s.), on passe à ativer soit ‘après> (arrière-petit-fîk, etc.), mals aussi par -réussti kvae s.), absolument (d’où aniviste, ci-des- métaphore temporelle de l’espace, &rdif~ kxri&e- SOUS~0. En arriver à... et infinitif (1859) forme un saison, fin xv” s.), et surtout avec une valeur spatiale verbe complexe, signifiant =Parvenir k% sur le mo- larriire-boutique, -cuisine, -garde, -plan, -salie, dèle de en venir 6. o Avec pour sujet un nom de -train) ou abstraite kwrièrt-pensée) [voir les sub- choses, ahver correspond à “parvenir à sa destlna- stantifkl. Dans certains cas seulement, il peut tiom. -Depuis le xwes., le verbe possède une commuter avec avant (avant-garde avant-traiti. simple valeur temporelle, .-se produire, surveti, d’abord en parlant des saisons, de la nuit. des ARRIMER v. tr. est un emprunt (1398). adapté heures... (1553). puis d’un événement quelconque : par ajout de la voyelle a à l’initiale, sur le modèle ces événements,l es chosesa rrivent; tout peut arr% des verbes latins en ad, au moyen anglais rimsn, re- ver; atii>e ce qu’ü pourra (16591, remplacé par ad- rien errmgel‘r et aussi =débsxrassep. de la famille vienne; il prend alors une valeur quasi existentielle. germanique rwn cespace, places (ancien anglais Cet emploi très généralisé est utilisé dans le verbe mn, anglais zoom I-+living-rooml, allemand impersonnel : il arrive, il est arrivé Cqw...l l16401, ü hum, etc.), représentée en ancien scandinave par arrive à qqn de... et infinitif 116401,ç a n’arrive qu’à wn. 0 Ce substantif est passé au moyen français moi (1756). -Du sens spatial de <parvenir en un comme terme de marine, run =le fond de la cale= lieu> provient une valeur particulière en sports, CW~)a,v ec des sens plus larges au xv’ s. (*place, *atteindre la ti d’un parcours- (186Ol, d’où ativer rangd. Run a donné le verbe arrwner (1386.X~II~ s.) premier..., dernier (18781, repris au sens figuré. ou arrumr @in x-P-XVII~ s.1 “ranger la cargaisons, et o Une autre extension correspond à -venir, sm-ve- en général disposer- ; c’est ce verbe français qui a nir, se manifester?, d’une personne (1606l, d’une donné arrumar en espagnol, catalan et portugais. chose (1701). d’où au passif c’est arrivé -la chose *En français, la forme arrimer, au sens d’-arran- s’est produites, et la locution croire que c’est arrivé ger-, aussi rimer &gler, 6xep (Froissart), I’a em- (18601 &maginer que le projet a abouti, faire porté dans son sens maritime l13981.0 L’acception comme si c’était fait*, avec influence de l’idée de régionale K&nada, Bretagne) de =mettre en ordres &ussti. Une autre correspond à *atteindre un semble plutôt une métaphore de cet emploi qu’un certain niveau=, sur le plan concret et spatial (1628) reste de la valeur ancienne. et, métaphoriquement, -atteindre une certaine va- . Les dérivés ARRIMAGE n. m. et ARRIME~R lew, d’où nepasti~eràla ceinture (xvn” a, Scar- n. m. sont attestés Km xrve s.l en marine en même ronl, ne pas arriver à la cheville de qqn (1908). temps que le verbe. -Le premier a produit DÉ- h Le dérivé ARRIVAGE n. m. (1260) apparaît au SARRIMAGE n. m. (1836), et DÉRIMER v. tr. (18701 sens spécial de &-oit de débarquement*, puis se B hi& h phce à DkSARRIMER. généralise en marine et en commerce : -arrivée de marchandises, débarquements (XI? s.), w-rivée ARRIVER v. intr. est, comme démarrer d’un véhiculez 11828). @rrivée massive de per- b amarrerI, un terme de marine dont le sens s’est sonnes> (fin XIX"~.). r ARRIVfiE n. f. (15271 Signifie élargi Il provient du latin populaire “arripare, en général +iction. fait d’arriver, par quelque composé de ad- 1+ à) et de ripa <rivage= (+ rive). moyen que ce soita, mals ne correspond qu’aux em- +Le verbe a d’abord (mil. xe s., ativerl le sens origi- plois concrets du verbe en marine ( 1596). en parlant nel de accoster, aborder, verbes de formation ana- de choses, de véhicules et de personnes. 0 Dans ce logue. Cette valeur maritime, vivante jusqu’au dernier cas, cmoment où une personne arrive, se xv” s. coexiste avec l’acception générale (xP a) qui manifesten (16801, il a une valeur métonymique, se répand et fait que, dès le mes.. l’origine n’est dieu où arrivent des voyageurs, des coureurs, etc.>, plus sentie, sauf dans le contexte de la navigation. avec une spécialisation sportive (1860). aussi dans Ces contextes sont encore vivants. mais ativer est ligne d’arrivée (1903) et dans à l’arrivée. Dans tous alors compris comme une spécialisation du sens les cas, il s’oppose à départ. 0Par métonymie, DE LA LANGUE FRANÇAISE 213 ARROSER d’abord en technique. le mot s’applique à une cana- agressivement*, que ne semble pas avoir eu le lisation par laquelle arrive un fluide (arrivée d’ak verbe latin. Il s’agit alors probablement d’une for- d’essence, mil x2 s.). -Le participe présent adjec- mation en termes de droit, à partir de arrogans. tivé ARRIVANT, ANTE n. a produit au milieu du 0 “or ARrlaGm. wc”s. un substantif: les ativants lopposé à par- tants). -Du sens fi@ du verbe, &ussiw Alcar- ARR01 n. m. est tiré (1285; les attestations anté- ter de Brahm 8. tii ARRIVISTE xl. (18331, mot qui a rieures sont erronées) de l’ancien verbe areer ti eu du succès et a produit ARRIVISME n. m. (1903, me s.), arrokr &sposer, arranger-, lui-même issu chez Péguy). du latin populaire %vre&zre, qui paraît formé sur le substantif gotique “reps ‘moyen de subsistance, ARROCHE n. f., nom de plante, est l’altération provision* ; ancien haut allemand rdt, ancien saxon (tis.1 par des formes du latin oral l”atrapica, d’où rad; l’allemand Rat, -conseil; moyen-. lui est ratta- Wm.beca, ‘Wrawea), du latin classique atriplicem, ché. Il figurerait parmi les mots importés en Gaule accusatif de atnpkx, qui a donné en ancien français romaine par les mercenaires germains, à haute arepe (x8 s.), d’abord “arrepe (par un “atreplece). époque. Une autre hypothèse y voit une formation Une forme arace, armce s’explique par le grec en acl- sur un latin populaire %onredere, du gotique atraphaws, d’origine inconnue, latinisé en Wra- garedan *pourvoir àn, formé de go- -avec* et de peca. Le latin atriplex est soit un emprunt déformé “reps. L’italien arredare, l’espagnol arrear, l’ancien à ce mot grec, qui possède une variante andra- provençal arezar témoignent de la large diffusion phumis, soit un emprunt parallèle à une langue de cet emprunt germanique. Le français corroyer non indoeuropéenne. lui est apparenté. +Le mot désigne une plante comestible et médici- +Arroi et ses variantes signifient en ancien et nale, aussi appelée belle-dame. moyen français *arrangement, installatiow et spé- cialement (~Vs.1 *équipage*. oCertaines lo- ARROGANT, ANTE axlj. est emprunté cutions, comme en grand armi -en grand équi- comme nom propre Arrogant (11.50) puis comme pages, sont restées sinon en usage kwoi est devenu adjectiikm” SI- 6. aussi l’adverbe dérivé -, usuel archtique au début du xw’s.1, du moins connues. à partir des &-xv” s., au latin arrogant &solent, 0 Le mot, utilisé pour évoquer le moyen âge, réap- pr&omptueux>, participe présent de arrogare -de- paraît littérairement au XT s. dans en mauvais ar- mander en plusm. et spécialement =demander indû- mi, =Ch&ique, et s’emploie quelquefois au x9 s. en ment, en réclamant*. Arroges est formé de ad- emploi libre ou dans en @rand,...l orroi, expression (+ à) et de rogare (-+ arroger). L’idée de demande d’usage littéraire. indue a été retenue par l’emprunt de arroger*; celle de *hauteur, présomption-, par arrogant et t Par ailleurs, areer, aroyer avait en ancien français un antonyme pré6xé cfesareier *mettre en dé- arrogance. sordren, à côté de desreer (ne s.) -dérouter; sortir du +Arrogant se dit des personnes et, par extension bon chemins, au pronominal as’emporten et ase (14061,d e paroles, de comportements, puis (xvrn”s.1 querellep. d’où desrei n. m. M s.1, cfesroi (we s.) d’une entité humaine, pays, nation... Les construc- w.onfusion, désordre; combab, puis -tourment*, tions du moyen français, arrogant à, contre qqn, ont avec de nombreux sens extensifs et figurés. Desa- vieilli; arrogant envers qqn (1552) se dit encore. rekr, resutfué en desarroyer, a produit un dévez%al 0 Le mot est aussi substantivé (nu” s., Corneille). encore vivant. -DÉSARROI n. m. (av. 1475) a éli- 0 Il semble rare dès le xvne s. par rapport à fier, et miné desroi, conservant le sens de -mise en dé- reste assez littérsire. -Le dérivé ARROGAM- S0rdl-e~. ~désorganisation*, et le mot est passé MENT adv. (v. 12651 est encore plus marqué. (mil. xwe s.) au sens psychologique de *trouble mo- b ARROGANCE n. f. est emprunté (1170) au latin rab, avec une idée de confusion, de détresse. arrogantin, dérivé de arrogant avec les mêmes va- 0 voir CORRO*R. leurs. -Le mot sert de substantif à arrogant; il n’a guère varié de sens. Une arrogance (14111,- parole ARRONDIR, ARRONDISSEMENT arrogante>, est sorti d’usage. + ROND ARROGER (S’) v.pron est un emprunt ARROSER v. tr. vient par emprunt d’un latin (mil. XVes .1 au latin arrogare souvent employé dans populaire “arrosare, altération du bas latin arrc- sibi arrogare ‘s’approprier, s’arroger=, verbe rare, du latin classique ad- (+à! et de rorare, composé de a& (+ à) et de rogare =S’adresser à. et d’après le radical de ce verbe, ras, r0ri.s *roséen *demander-, et dont plusieurs dérivés ont produit (+ rosée; romarinl. Rorare signSe &tre humide de des verbes français (+ abroger, déroger, interroger). rosées et, transitivement, *humecter, mouiller lé- + Soi arroger de (et infn-d~ifl correspond en moyen gèrement=; c’est ce sens qui est passé en latin po- français à =se prévaloir de-; cet emploi est ar- pulaire et en français. chaïque. ~S’arroger qqch. (1538) signifie &attri- +Arroser, qui apparaît au xne s. (1155) et coexiste buer fqqch.1 sans y avoir droit*; considéré comme longtemps avec la forme amuser kme-xvn” s.), s’est vieux au xwe s. (1660, Oudin), cet emploi est néar- spécialisé en géographie (1285) pour se dire d’un moins attesté du xv8 s. à nos jours avec des complé- cours d’eau par rapport aux terres qu’il irrigue et ments abstraits, comme droit, prérogative, hmmeur. fertilise, et en agriculture, pour &pandre de l’eau t Un verbe arrogwr @in xr?, jusqu’au xve s.) s’est sur (des végétaux) de manière à les faire mieux employé au sens d’einterpeller avec hauteur. poussep, puis +rlguer- (15381 et puis pour *I-é- ARSENAL DICTIONNAIRE HISTORIQUE pandre un peu d’eau avant de balayep (1834). s’est dit (1874) d’un verre de vin -ARR~- o Mais le veri~e a conservé le sens général de <ré- SEUR: EUSE n. (1559; arrouseur, 15551,m ot tombé pandre un liquide sur (qqch., qqnlB, notamment, et en désuétude, puis repris (18391, désigne la per- dès le XIP s., des larmes, du sang, avec des méta- sonne qui arrose, notamment un jardin; le thème phores fréquentes dans la langue classique kxaroser comique de l’arroseur arrosé (6n XIYS., titre de de larmes, de sang...) et des locutions littéraires : ar- l’une des premières scènes du cinématographe) raser la terre de son sang (16901,s on pain de lames reste connu. Le mot est aussi adjectif (1838) au cv. 1700, Fénelon). Une spécialisation populaire XIX’ siècle. 0 Comme nom de véhicule procédant à concerne I’urine kwoser la terre, les pissenlits, l’arrosage. arroseur (1905, arroseur automobile) a 18781,u ne autre, érotique, le sperme kv$ s.. selon cédé devant arroseuse n. f. (!Znx ti s., selon Dauzat), Guiraud). o Le sujet désignant la pluie, l’eau, arrw mais se dit pour =appareil d’arrosage- (1914; arr+ ser Sign%e familièrement mouiller (qqn)>, d’où se seur automatique, 19391. 0 Au sens figuré wgo- faire arroser, sens attesté récemment mais an- tique de arroser, arroseuse s’est dit de l’artillerie noncé par le participe passé, dans k&z+n~a rrosé (1916; disparu), puis (1956) pour w-me automa- mouillé de pluie* (16061, puis journée arrosée tique=. -ARROSAGE n. m. apparaît relativement [1866) <où il pleut beaucoup>. tard kwrowage, 1603), désignant l’action d’arroser Une spécialisation figurée assez récente (1719) est les végétaux, les terres, de manière volontaire et fi- =verser de l’alcool dans>, <accompagner de bois- nalis&; dans ce sens, arrosage a pris en grande sons alcooliquesm; le participe passé arrosé est cou- partie les emplois de arrosement, =action de pleu- rant dans ces emplois kxfé arrosé, 19231.o Ce sens rer-s (18881, *fait d’être arrosé par la pluien (1893) et est précédé par arouser (un aliment), =tremper =pluie~, et s’est dit pour +rigation= (1752). 0 Le mot dans le vin> (XI? s.l. et de quoy arrouser *de quo1 a acquis certaines valeurs figurées du verbe : wer- boiren (15371.A u XIX~s ., s’arroser est attesté dans ce sement d’argents (18781, <action de boire en l’hon- sens (18631,m ais on emploie plutôt s’arroser le go- neur de...a (18831,* mitraillage> (1922, en argot mili- sier (19251,l a dalle (18671,l es emplois transitifs an- taire), *ditFusion par un moyen de communication* ciens, arrouser sa gorge (chez Viionl, arroser le (1967). 011 a en outre, comme arrosement, plu- gouzier (1585). étant archaïques. oUne autre va- sieurs valeurs techniques : fabrication de la poudre leur, liée à la précédente, est =fêter en buvant, en (1730). textile (18981. mines et machines-outils ofiant à boire> (18291, aussi arroser ses galons en Lxx” S.I. argot militaire (18281,d ’où ça Icelals’wse (attesté 1934) et il faut arroser ça. -D’autres sens figurés, ARSENAL n. m. est une forme tardive, succé- par métaphore de l’eau répandue, existent depuis dant à deux séries de mots bien distincts : tarsenul l’ancien français : arroser qqn (de biens, de prières) (mil XIII~s .), tercenal, tersenal (employés jusqu’au *prodiguer- (1258, jusqu’au xv$ s.1,p uis -répandre= xvf s.1,e t archenal (v. 14001,a menail (xv” s.). arsenac kwroserses écrits de belles pensées 1710) o Un em- (14591, aboutissant à la forme arsenal (1601) qui a ploi spécial, <distribuer de l’argent à (des per- éliminé les autres. Il s’agit d’un emprunt à l’arabe sonnes)m.a pparaît en termes de jeu (1792) et à pro- dar (‘c+&an’a kin’al maison de construction, de pos des actionnaires d’une société (17981.d éjà avec fabrication= (qui a donné darse), peut-être emprunt une idée d’irrégularité, d’échanges ilhcites, parfois direct (pour la première forme en 0, mais surtout avec celle d’=acompten kwroser ses créantiers, par les dialectes italiens. qui ont assourdi le d 1798). 0 Un autre emploi concerne l’action de bom- arabe (de dB) en t, tersanaia (déb. xv” s., à Pise). barder abondamment (19151, de tirer avec une tarcenale (Naples), d’où l’italien tenana (~IFS.). Les arme automatique. 0 Un autre encore concerne la formes sans t venant du vénitien ancien anana dision d’une Information, déjà au xvtle s. avec ar- (1307). on suppose que le d arabe a été interprété rouser le public Ektzl =y répandre un bruitm, valeur d’après l’article vénitien di la17 et que la fausse reprise au xxes. pour &iTuser des ibformationsp coupe di anana (pour darzam) en a résulté. Le (1966). suffixe -cd est savant, il a alterné en français avec .Les dérivés sont nombreux, aux divers sens du -ail et -ac considéré comme populaire au xwe s. verbe. (Furetièrel. Le succès du mot est lié à l’importance ARROSEMENT n. m. (fin XII~s .), d’abord arosement de l’anana de Venise, créé vers 1104 et reconstruit (v. 11201, s’emploie au sens concret pour *action en 1337, à l’époque de la suprématie maritime de la d’arroser- et #fait d’être arrosé*. On le trouve aussi République. Cet arsenal de Venise était encore le pour =distribution (illicite) d’argent= (1798) et ebom- premier d’Europe vers 1800 (voir les Mémoires bardement= (1916 chez Gide), alors moins fréquent d’outre-tombe, IV, 6); les autres villes italiennes ont clue aI?Wage. -ARROSABLE adj. (12261, d’abord Suivi. arousable (XII~s .l. se dit pour -qui peut être arrosé 4 Le mot français, fixé et répandu 6n du xv&début [d’eau)>. -ARROSOIR n. m. (v. 1550). réfection de du xvne s., a évolué. De l’idée centrale, &eu où l’on cWousour (13651, puis arrousoir (14891. désigne un construit et répare les navires*, on était passé (dès instrument servant à arroser. spécialisé selon les le xv” s., pour archenal) à *lieu où l’on fabrique les époques, désignant aujourd’hui un instrument de armes et les munitions de guerre= (Furetière, 1690). jardinage de forme caractéristique, récipient muni ce qui reflète les différences de situation entre la d’un tube et d’une pomme percée de trous (pomme République maritime de Venise et le royaume de d’ar7Dsoir. 16801,e t aussi (.wY s.) un entonnoir ser- France. 0 Dès le XVII~s ., arsenal signifie aussi -dé- vant à arroser le plancher, le sol avant balayage (à pôt d’armes=, d’où le sens figuré -grande quantité peu près disparu). o Au figuré, coup d’arrosoir d’armes= (et de là =matériel compliqué>) et la méta- DE LA LANGUE FRANÇAISE ART phare abstraite (xvme s., Malezieu, in Trévoux. alors n.m. (19221, ARSÉNOBENZÈNE n.m. (>O<~S.; dans le style burlesque), =ce qui fournit des moyens terme introduit par Michael& et Schulte, 18731. d’attaque ou de défense* fl’arsenal des lois). -Du radical de arsenic et -ine dans des éléments 0 voir DARSE. de composés comme alcarsine, vient ARSINE n. f. (18461, ‘hydrogène arsénié~, puis (18871 =gaz toxique ARSENIC n. m. est un emprunt (v. 12501 au la- dérivé de ce corpss, d’où ARSINIQUE adj. (192o- tin arsenicum, hellénisme, de arsenihon. Le mot 19241. -Le dérivé ARSÉNICISME n. m., cintoxica- grec est on emprunt oriental. probablement de tion par on toxique arsenic& (18981, procède du l’iranien ancien “zwnih couleur d’or- (persan zar- sens courant. non chimique. nWc. zamihl, par une langue sémitique. En grec, le mot était rapproché de arsenihos, arrenihos *mâles ARSOUILLE n., mot argotique. apparaît à la h3.n~ rapport étymologiquel. fin du XVII~~s iècle. Son origine est le verbe amouiller 6 Comme le grec et le latin, le frsnçais arsenic dé- (attesté cinq ans plus tard chez Babeuf, mais anté- signe en alchimie des composés toxiques (en rieur sauf si le verbe est dérivé du nom), de sens et termes modernes : acide et anhydride arséniew d’origine douteux. On a proposé d’y voir une alté- sulfures d’arsenic, arséniosulkwesl, dont certaines ration de se resouüler, de SOU&~ (Sainéan), ou en- variétés knlfuresl ont reçu d’autres noms : réalgar, core une sutfutation péjorative de l’ancien français orpiment, employés en alchimie et donc plus char- harser, herser P. Gniraud). Arsouilkr a un sens im- gés de valeurs symboliques. précis mais très fort à l’époque révolutionnaire et Les principaux emplois du mot, du XI@ au XVI$ s., semble correspondre à maltraiter, voire à massa- concernent le sulfure naturel d’arsenic (v. 12501, crer. sulfure jaune Unoins riche en sou6-e que l’arsenic +Le sens initial (17921, alors déllni <souteneur de rouge, ci-dessous). dit aussi orpknent W s.1 et ap- tripot>, a pris une valeur injurieuse et plus vague. pelé an XVII~ s. arsenic jaune. 0 Une autre valeur Passé dans la langue courante dans la seconde concerne le composé d’arsenic réduit (16111, ap- moitié du xx? s. knais Vidocq nomme déjà on Mi- pelé réalgar, arsenic ronge (15621, rubis d’arsenic lord l’ArsouilZe, en 18281, arsouti a pris le sens de (1685). oEn61-1, arsenic désigne (v. 13931 l’anhydride “Voyou~. arsénieux, substance inconnue des Romains à la différence des précédentes et appelée aussi mort- ART n. m., l’un des mots les plus importants de au-rats, et arsenic blanc (1562; critiqué comme notre culture, vient de l’accusatif du latin ars, art&, impropre an Wp s.1; cette valeur était encore en nom féminin à valeur très générale, signifiant <fa- usage au WC” s., sous la forme arsenic du commerce çon d’êtrem 16. Ovide, qui associe mores eles (1814). 0Le mot s’applique aussi, en général, à tout mcems, les habitudes,, et artes) et -facon d’ag+. composé arsenical servant de poison (déb. xwe s.1, C’est, avec le thème “-ti-, une des réalisations de la d’où des emplois figon% et régionaux pour =per- racine annus 1-t arme), qui désigne le haut du bras sonne, enfant insupportable>. o En alchimie, arse- et l’épaule, mot apparenté à artus - dont le demi- nic desp hilosophes (17211 désignait le mercure. nutii arhk.lu.s a donné article* -, et au grec ar- -Depuis la seconde moitié du XVII~ s. (attesté 16941, thron =articolation~ (-+arthro-1. Armus est lié au les chimistes emploient l’expression ré@ d’arse- grec hurmos +ointwe, épaule> l+ harmonie). et ren- nic, donnant dès lors à arsenic sa valeur moderne voie à une racine indoewopéenne “er-, “ar-, i- que de corps simple, qui sera analysé plus tard. -Arse- l’on retrouve dans le uerbe grec ararishekz s&IT&~- nie a conservé deux emplois modernes, l’on dans la ger= et en arménien. Elargi par ‘-ei, cette racine a terminologie chimique (17511, l’autre dans la donné le latin ritus ‘compte*, le grec ari-thmos langue courante, où il continue à désigner l’anhy- snombren (+ arithmétique): ritus ayant pris le sens dride arsénienx (dit aussi mort-alwc-rats). utilisé en religieux (-+titel correspondant au sanskrit flam, poudre comme toxique violent et moyen classique qui transmet la notion générale d’~ordre~, d’assassinat (voir ci-dessus). conforme à la religion ctite1 ou à la logique w À l’exception de ARSEN~~AL. ALE. AUX sdj. (*compte ; nombre=) 16. Knout et Meilletl. o Ainsi, le (15781. les dérivés encore vivants attestent la fixa- latin ars réunit des idées essentielles, toutes liées à tion du sens chimique moderne où le mot arsenic, l’activité humain e tendue vers un ordre, que cet désignant désormais le corps simple, doit céder la ordre soit dicté par les dieux ou imposé par les lois place à des désignations complexes dans ses em- logiques (cf. la notion de *loi*, elle-même ambiguë). plois traditionnels. ~Apparaissent alors AR& Ars a pris en latin le sens d’shabileté acquise par NIATE n. m. (1782, chez Guyton de Morveau). d’où l’étude ou la pratique,, et celui de ‘talent,, opposé à ARSÉNIATI?. ÉE adj. 118031; ARSÉNIEUX. EUSE natara, à ingenium, à scientia, puis est passé an sens adj. (17871 dans acide arséniewc (Fowcroy) et an- de -métier, profession* (d’où atifex) et à la valeur hydride arsénieux; ARS!kNII?. ÉE adj. (17921; AR- péjorative de <rose*, d’où atiium (+ artiicel. Le SÉNIQUE adj. (1787, acide orsénique; un adjectif mot a servi d’éqnivalent an grec tekhnê (-+tech- aIWniq&? se référait à l’ancien sens, xvie s.1: ARSÉ- nique>, d’où la valeur de &xit&. qui a abouti en poétique NITE n. m. 117871: ARSÉNIURE n. m. (18331. -La français par exemple à art et en ancien liste s’enrichit de composés : ARSÉNICO-AMMO- provençal à ~grammaire~ (v. 13001. Le composé inws NIACAL. ALE. AUX adj. (17481. ARSÉNIOSUL- dnhaide~, se retrouve dans inerte*, et les dérivés la- FURE n. m. (18651. ARSÉNIOÉTHYLE n. m. (18661. tins de ars dans artisan et artiste. Le latin ars, art& et aussi ARSÉNIFÈRE adj. (18341 et, en arséno-, est passé dans toutes les langues romanes, sauf le ARSÉNOLITHE n. m. (18781. ARSÉNOBENZOL roumain.

Description:
arpeggio, déverbal de orpeggiare. 'jouer de la harpem I+ harpe). La forme horpège- ment est dam Fwetière .. 0 Le seul qui survive est =retarder~.
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