La mobilisation étudiante de 2012 – le « Printemps érable » – a été l’un des plus importants mouvements de masse de l’histoire récente du Québec. Elle a polarisé l’ensemble de la population québécoise et suscité de vifs débats dans tous les milieux, devenant même un sujet d’actualité internationale.
La vigueur de ce mouvement auquel ont participé des centaines de milliers de citoyennes et de citoyens mérite qu’on en fasse l’analyse avec un certain recul, tout en profitant encore de sa proximité dans le temps.
Cet ouvrage réunit les contributions d’universitaires s’étant distingués par leurs interventions critiques sur la place publique au cours de cette période. Il ne s’agit pas d’opposer les « pour » et les « contre » de la hausse des droits de scolarité et de la mobilisation qui en a résulté, mais de proposer une lecture critique faisant appel à différentes disciplines : philosophie, sociologie, science politique, anthropologie, travail social, littérature, géographie.
Aucune ligne directrice n’a été imposée aux auteurs, afin que les multiples dimensions du mouvement puissent apparaître et en révéler la richesse. Cela ne rend que plus frappante la convergence de la plupart des textes autour de l’enjeu de la démocratie.