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Le Pater noster au XIIe siècle: Lectures et usages PDF

274 Pages·2015·18.329 MB·French
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LE PATER NOSTER AU XIIe SIÈCLE LECTURES ET USAGES BIBLIOTHÈQUE D’HISTOIRE CULTURELLE DU MOYEN ÂGE 15 Collection dirigée par Nicole Bériou et Franco Morenzoni LE PATER NOSTER AU XIIe SIÈCLE LECTURES ET USAGES Études réunies par Francesco Siri 2015 F H © Brepols Publishers n.v., Turnhout, Belgium All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher. D/2015/0095/14 ISBN 978-2-503-55346-7 AVANT-PROPOS Règle de toute prière ou formule pour s’adresser à Dieu établie une fois pour toutes, le Pater noster représente une pierre angulaire de la culture chrétienne. Il est donc apparu important de se demander quelles étaient les modalités de réception et de transmission de ce texte qui a toujours joui d’une forte autorité. Le Pater noster a en effet valeur de prisme privilégié pour comprendre les dispositifs par lesquels une autorité se produit, s’affirme, se transforme. Nous avons choisi le xiie siècle comme période d’analyse microscopique pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il s’agit d’une époque florissante d’un point de vue littéraire, religieux, économique. Ensuite, c’est une époque de transformations non seulement pour les institutions, mais aussi pour les pratiques pédagogiques, intellectuelles et spirituelles. Enfin, on assiste à une production particulièrement riche autour du Pater, dont les causes et les formes méritaient d’être interrogées. Nous avons voulu ainsi offrir aux historiens des analyses comparatives, en leur fournissant des recherches sur des textes inédits et des cas particuliers relevant de différents domaines disciplinaires. Le monde scolaire, la sphère des laïcs comme l’univers des moines ont été abordés. On a exploré surtout des œuvres latines, puisque les textes en langue vernaculaire autour du Pater se diffusent davantage à partir de la fin du xiie siècle. Il a été porté une attention particulière aux usages dans la liturgie, dans les écrits polémiques anti-hérétiques ou dans l’éducation familiale. On a également étudié différentes formes littéraires (traités, sermons, commentaires), mais également figuratives (les diagrammes), grâce auxquelles le Pater noster fut transmis. Notre intérêt était aussi de mettre au jour tout un groupe de textes médiévaux très mal connus ou tout à fait inconnus. Puisque les lectures patristiques et scolastiques sont mieux étudiées, nous espérons avec ce volume attirer l’attention des historiens de l’exégèse médiévale, mais également celle des autres médiévistes, et leur faire redécouvrir un chapitre oublié de l’histoire culturelle du Moyen Âge, celui de la réception du Pater noster. Ce volume rassemble les contributions présentées lors de deux journées d’étude qui ont eu lieu à l’Institut de recherche et d’histoire des textes de Paris, le 19 et 20 juin 2013. Le projet de ces journées a été soutenu et réalisé dans le cadre du laboratoire d’excellence HASTEC (Histoire et anthropologie des savoirs, des techniques et des croyances) porté par heSam Université, sous la référence ANR-10-LABX-85. Je remercie M. Philippe Hoffmann, directeur du LabEx HASTEC, ainsi que M. Martin Morard, coordinateur de l’axe de 6 Avant-propos recherche « Commentaire (COMMENT-R) », et M. Christian Jacob, coordi- nateur de l’axe de recherche « Techniques intellectuelles et spirituelles » pour avoir accueilli ce projet dans leur laboratoire. D’autres ressources, pour lesquelles je remercie vivement M. Cédric Giraud, ont été apportées par l’Institut universitaire de France et l’Université de Lorraine. Je tiens ici à remercier chaleureusement les collègues de l’IRHT, et M. Dominique Poirel en particulier, qui m’ont permis pendant tout l’année (et au-delà) de poursuivre mes recherches dans une ambiance conviviale et riche d’échanges intellectuels. Enfin, que Mme Nicole Bériou et M. Franco Morenzoni soient remerciés pour avoir accepté de faire paraître ce travail dans la collection qu’ils dirigent. Francesco Siri Post-doctorant LabEx HASTEC IRHT-CNRS Gilbert Dahan L’EXÉGÈSE DU « NOTRE PÈRE » AU XIIe SIÈCLE QUELQUES LIGNES GÉNÉRALES L’exégèse du « Notre Père » a subi des évolutions considérables au cours des cinquante dernières années. Parmi bien d’autres, les travaux de Joachim Jeremias1, du P. Jean Carmignac2 et de Marc Philonenko3 nous en donnent une bonne idée (notons que Carmignac intègre toute l’histoire de l’exégèse, y compris celle du Moyen Âge). Quelles que soient les divergences entre ces trois savants, quelques traits communs se dégagent, qu’il peut être utile de rappeler avant d’en venir aux auteurs du xiie siècle. La découverte des manuscrits de Qumran a fourni nombre de matériaux qui permettent maintenant de mieux situer l’oraison dominicale dans son contexte historique, qui est assurément celui du judaïsme, dans ses différents courants, du ier siècle avant l’ère chrétienne au ier siècle de cette ère. Certes, dès le début du xxe siècle, un certain nombre de savants avaient recherché dans la littérature rabbinique ancienne et dans la liturgie juive des parallèles avec les éléments du texte que nous étudions ici4. Très tôt, la prière dite Qaddish, « sanctification », avait attiré l’attention. Les textes de Qumran, une étude plus poussée de la littérature dite « inter-testamentaire », ainsi que l’importance redonnée aux traductions araméennes anciennes de l’Ancien Testament (targumim) ont permis d’affiner l’analyse et de parvenir à des conclusions plus sûres. L’un des problèmes qui semblent à peu près résolus est celui de la langue originelle du texte : plutôt que l’hébreu, comme le soutenait Carmignac (Jésus aurait enseigné à prier non dans la langue vernaculaire mais dans la langue liturgique), il s’agirait de l’araméen, comme le montrent Jeremias et Philonenko. Enfin, les travaux sur la « source Q » (commune à Matthieu et à 1 J. Jeremias, Paroles de Jésus. Le Sermon sur la Montagne, le Notre Père, trad. fr. Paris, 1963 ; Id., Abba. Jésus et son Père, trad. fr., Paris, 1972. 2 J. Carmignac, Recherches sur le « Notre Père », Paris, 1969. 3 M. Philonenko, Le Notre Père. De la Prière de Jésus à la prière des disciples, Paris, 2001. 4 Voir par exemple H. L. Strack et P. Billerbeck, Kommentar zum Neuen Testament aus Talmud und Midrasch, Bd. I, Das Evangelium nach Matthäus, Munich, 1922 ; G. Dalman, Die Worte Jesu, Leipzig, 1930. Le Pater noster au XIIe siècle. Lectures et usages, éd. par Francesco Siri, Turnhout, 2015 (Bibliothèque d’histoire culturelle du Moyen Âge, 15), p. 7-28 © BREPOLS H PUBLISHERS DOI 10.1484/M.BHCMA_EB.5.103459 8 Gilbert Dahan Luc) permettent de rendre compte des différences entre les textes des deux évangiles5. À priori, on pourrait penser que ces préoccupations sont bien éloignées de l’exégèse ancienne, de nos auteurs du xiie siècle en particulier. En opposition, dirait-on, avec les travaux qui font du Notre Père un texte profondément enraciné dans une tradition juive contemporaine du Christ, plusieurs textes de notre corpus se livrent à une polémique anti-juive, notamment sur le thème du Verus Israel, ici en l’occurrence des « vrais fils de Dieu ». Par exemple, Pierre le Mangeur, dans son commentaire de Matthieu, stigmatise l’orgueil des juifs (comparés à la licorne), qui disent être les seuls fils de Dieu, puisqu’ils descendent d’Abraham (je note qu’il met dans le même sac les donatistes, pour qui les seuls fils de Dieu sont les Africains, puisque Dieu est connu seulement en Afrique6) ; ou, plus couramment, les juifs sont comptés au nombre des incroyants qui font que le Nom du Seigneur n’est pas encore sanctifié aujourd’hui7. Même si ces pointes anti-juives sont rares, je n’ai pas trouvé dans notre corpus de référence aux pratiques juives de prière (les critiques de la prière superficielle des Pharisiens ne figurent pas dans les commentaires mêmes du Pater). Cependant, pour ce qui est de la langue de la prière, les exégètes du xiie siècle connaissent bien le commentaire de Jérôme, qui note que le texte de Matthieu a été traduit de l’hébreu8 ; ainsi Pierre le Mangeur parle-t-il du « traducteur grec de Matthieu »9. On aura aussi l’occasion de souligner d’autres préoccupations communes avec l’exégèse contemporaine. Bien que mon propos concerne uniquement le xiie siècle, il me paraît important, sur ce point comme sur l’ensemble des questions exégétiques, de ne pas ignorer les acquis de la recherche contemporaine, tant l’histoire de l’exégèse est constituée d’une succession de progrès (ce qui n’exclut évidemment pas les ruptures). 5 Voir O. Cullmann, La prière dans le Nouveau Testament, trad. fr. M. Arnold, Paris, 1962, p. 80- 82 ; N. Siffer et D. Fricker, « Q » ou la source des paroles de Jésus, Paris, 2010, p. 142-145. 6 « Eo enim ipso quod se vocat patrem nostrum dehortamur a superbia, ne quis scilicet per arrogantiam sibi ascribat tamquam proprium quod commune est omnium, sicut iudei tam- quam unicornes superbiunt, dicentes Deum (Troyes add. tuum) esse eorum patrem tantum qui sunt de semine Abrahe, donatiste tantum eorum qui sunt in Affrica, quia iudeus dogmatizat Deum tantum notum in Iudea (cf. Ps 75, 2), Donatus tantum notum in Affrica » (Petrus Comestor, Commentarius in Matthaeum, manuscrits Paris, BnF, lat. 14437, fol. 32rb ; Troyes, Médiathèque du Grand Troyes 1024, fol. 33ra). 7 « Nomen quidem Domini, fratres, sanctum est, sed adhuc in cordibus quorumdam amplius sanctificari potest […] in cordibus paganorum […] in cordibus Iudeorum, in quibus nondum est sanctificatum per fidei consummationem […] in cordibus falsorum christianorum […] in cordibus electorum per maiorem fidei confirmationem […] » (Richardus de Sancto Victore, Liber exceptionum, éd. J. Châtillon, Paris, 1958, p. 449). 8 Hieronymus, Commentarius in Matthaeum, éd. D. Hurst et M. Adriaen, Turnhout, 1969 (CCSL 77), p. 37. Notons que Jérôme cite aussi « l’évangile selon les Hébreux ». 9 « Graecus vero interpres Matthaei, quia vidit eum dixisse sogolla, quod sonat ‘egregium’, dixit quotidianum » (Petrus Comestor, Historia scholastica, PL 198, col. 1565). l’exégèse du « notre père » au xiie siècle 9 En espérant ne pas empiéter sur les communications qui vont suivre, je voudrais donc présenter une sorte de panorama de l’exégèse du Pater au xiie siècle, qui sera forcément schématique et incomplet. Je proposerai d’abord une typologie des textes, qui sera suivie d’une analyse globale, d’un point de vue extérieur puis de l’intérieur10. Typologies des textes Le Notre Père est à la fois une péricope de Matthieu et de Luc, donc un texte biblique, et un morceau de l’ordinaire de la messe, donc un texte liturgique. De la sorte, il a été étudié aussi bien dans les commentaires des évangiles que dans ceux de la liturgie ; de plus, sa présence même et son importance dans le déroulement de la messe font qu’il a été l’objet de sermons et d’opuscules spécifiques. Je vais donc présenter globalement ces différents genres littéraires, en me demandant si le traitement du texte acquiert des caractéristiques propres selon le genre auquel appartient le commentaire. Je commencerai par les commentaires bibliques. Beryl Smalley avait souligné la rareté des commentaires des évangiles avant la fin du xiie siècle11. Mais, s’ils sont certes moins nombreux que ceux des Psaumes ou des épîtres pauliniennes, on peut tout de même en identifier au moins une dizaine. La Glossa dite plus tard ordinaria sur les évangiles est d’un grand intérêt et mériterait une recherche spécifique (je suis persuadé que le rôle des rédacteurs est bien plus important qu’on ne le dit généralement). Ainsi, si l’on se réfère au texte de 1480-1481, on compte 40 gloses marginales et 21 interlinéaires pour la péricope dans Matthieu12. Ces gloses, quelle que soit leur brièveté, sont variées : analyse littéraire, paraphrase (j’ai tenté de montrer ailleurs que la démarche est souvent celle du targum13), gloses spirituelles ; c’est à partir de la glose interlinéaire que va être diffusé le parallèle courant par la suite entre les sept demandes, les sept dons de l’Esprit saint et les sept vertus principales 10 Qu’il me soit permis de noter ici que j’ai consacré aux « commentaires de Matth. 6, 9-13 et Luc 11, 2-4, xiie-xiiie siècles », une partie de mon séminaire à l’École Pratique des Hautes Études en 2004-2005 ; voir Annuaire EPHE. Section des sciences religieuses, 113 (2004-2005), p. 272-275 (on y trouvera une liste des commentaires). Voir également la partie concernant le Moyen Âge du Supplément aux Cahiers Évangile, 132 (juin 2005) = La Prière du Seigneur, p. 83-106 (on y trouvera une trentaine d’extraits traduits). 11 B. Smalley, « Some Gospel Commentaries of the Early Twelfth Century », Recherches de théologie ancienne et médiévale, 45 (1978), p. 147-180 (ici, p. 147-149 ; repris dans Ead., The Gospels in the Schools, c. 1100-c. 1280, Londres, 1985, p. 37-84). 12 Cf. Biblia latina cum glossa ordinaria : Facsimile Reprint of the Editio Princeps Adolph Rusch of Strassburg 1480-1481, avec une introduction de K. Froehlich et M. T. Gibson, 4 vol., Turnhout, 1992, ici vol. IV. 13 Voir G. Dahan, Lire la Bible au moyen âge. Essais d’herméneutique médiévale, Genève, 2009, p. 38-42. 10 Gilbert Dahan (il est déjà présent en partie chez Amalaire de Metz14). Seule une glose marginale porte une attribution : à Bède, mais il s’agit en fait du commentaire de Cyprien sur le Pater15. Pour Luc, le travail est beaucoup moins élaboré : aucune glose interlinéaire et trois gloses marginales, non attribuées ; le fait que le commentaire soit plus pauvre pour Luc est assez courant : les commentateurs, en général, renvoient à ce qu’ils ont exposé sur Matthieu. Anselme de Laon est l’un des rédacteurs de la Glossa ; un commentaire de Matthieu lui est attribué dans la Patrologia latina ; il semble qu’il soit de Geoffroi Babion ; selon Bernard Merlette, celui-ci aurait réélaboré un commentaire plus long d’Anselme, mais la question reste ouverte16. Quoi qu’il en soit, ce commentaire est d’un intérêt remarquable ; on observe qu’il s’accorde aussi bien avec la Glossa qu’avec les écrits de l’école de Laon (le recueil de Sentences, notamment17). Encore au début du xiie siècle, on trouve un commentaire qui porte pareillement la marque de l’exégèse des écoles, celui de Bruno de Segni ou d’Asti, qui a travaillé sur Matthieu et sur Luc – encore une fois le commentaire de Matthieu étant le plus élaboré18. Comme toujours, le commentaire de Rupert de Deutz est d’une grande ampleur19 ; je rappellerai qu’il a été en contact avec les maîtres de Laon vers 1116 et qu’il a 14 Amalarius Metensis, Ordinis missae expositio I, 17, éd. I. M. Hanssens, Amalarii Episcopi opera liturgica omnia, t. III, Città del Vaticano, 1950, p. 312-313 (chaque pétition est en relation avec l’un des sept dons de l’Esprit saint). 15 J’ai numéroté de 1 à 40 les gloses marginales, selon l’édition citée. Glose 1 (sous le nom de Beda) : Cyprien, De oratione dominica, § 2, éd. et trad. fr. M. Réveillaud, Paris, 1964, p. 79-80. J’ai repéré l’utilisation du De sermone Domini in monte d’Augustin, éd. A. Mutzenbecher, Turnhout, 1967 (CCSL 35), dans trois gloses (glose 7, cf. Augustinus, De sermone Domini in monte II, 10, 36-37, p. 126-128 ; glose 8, ibidem II, 11, 38, p. 128-130 ; glose 12, ibidem II, 6, 20, p. 110). 16 Gaufridus Babio (?), Enarrationes in evangelium sancti Matthaei, PL 162, col. 1227-1500 (pour Matth. 6, 9-13 : col. 1305-1309). Voir B. Merlette, « Écoles et bibliothèques à Laon, du déclin de l’Antiquité au développement de l’Université », dans Enseignement et vie intellectuelle (IXe-XIVe siècle). Actes du 95e congrès national des sociétés savantes (Reims 1970), t. I, Paris, 1975, p. 21-53 (ici, p. 44-46). Voir également O. Lottin, Psychologie et morale aux XIIe et XIIIe siècles, t. V, Problèmes d’histoire littéraire. L’école d’Anselme de Laon et de Guillaume de Champeaux, Gembloux, 1959, p. 153-169 ; D. Van den Eynde, « Autour des Enarrationes in Evangelium S. Matthaei attribuées à Geoffroi Babion », Recherches de théologie ancienne et médiévale, 26 (1959), p. 50-84. 17 Les « Sentences de l’école de Laon » sont publiées par O. Lottin, Psychologie et morale, t. V. Sur la volonté de Dieu (Enarrationes in evangelium sancti Matthaei, PL 162, col. 1307), cf. sentences n° 290-293, p. 234-240 ; sur l’image de Dieu (PL 162, col. 1308, à propos de adveniat regnum tuum), cf. sentence n° 316, p. 251. Plus généralement, voir C. Giraud, Per verba magistri. Anselme de Laon et son école au XIIe siècle, Turnhout, 2010 (Bibliothèque d’histoire culturelle du Moyen Âge 8). 18 Bruno de Segni, Commentaria in Matthaeum, PL 165, col. 71-314 (Matth. 6, 9-13 : col. 115-118) ; Id., Commentaria in Lucam, PL 165, 333-452 (Luc 11, 2-4 : col. 393-394). Sur cet auteur, voir R. Grégoire, Bruno de Segni, exégète médiéval et théologien monastique, Spoleto, 1965. 19 Rupertus Tuitiensis, De gloria et honore filii hominis. Super Mattheum, éd. H. Haacke, Turnhout, 1979 (CCCM 29), p. 159-168 (sur Matth. 6, 9-13).

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