JQ 3381 .A98 D456 1977 PARTI-ETAT DE GUINEE Le Parti Démocratique de Guinée répond aux calomnies du Parti Socialiste Français un 33 ] ittis Duse 117 INDIAYAMWISITY LIBRARIES BLOOMINGTON CONAKRY – JUIN 1977 Koch Gift liis ! 1 1 0 DISCOURS DU PRESIDENT AHMEDSEKOU TOURE RESPONSABLE SUPREME DE LA REVOLUTION AU MEETING D'INFORMATION TENU PAR LE COMITÉ CENTRAL DU PARTIDEMOCRATIQUE DEGUINEE LE VENDREDI 10 JUIN AU PALAIS DU PEUPLE Camaradesde laRévolution, Il est un devoir élémentaire, pour tout homme et pour tout Peuple qui entend préserver sa dignité et défendre ses intérêts légitimes, matériels et moraux, c'est de se laver de toute souillure, de toute ignominie et de tout mensonge que déversent sur lui parfois les hommes sans raison et sans cour, sansfoi et sans dignité. L'Afrique entière sait, Le monde sait, que depuis l'indépendance dela Guinée, nous n'avons jamais voulu donner à nos activités des motivations autres que celles concernant la vie de notre Peuple et celle de notre continent. Nous n'avons jamais voulu nous immiscer dans lavie intérieuredes pays d'Euro pe, d'Asie et d'Amérique, parce quenous avons un respect absolu pour tous les Peuples, parce que nous avons une ligne dont la morale nouscontraint à la rigoureuse obser vation de l'objectivité, de la vérité. C'est pourquoi, nous laissons à chaque Peuple le soin de se déterminer librement face aux événementsqu'il vit. C'est pourquoi donc, il ne nous a jamais été donné de parler officiellement et en public de la vie, du comporte ment, de la doctrine, de la position d'un Parti politique étranger au continent africain, quel qu'il soit, ni en 3 paroles, ni par écrit. Nous n'avons essayé de camper aucun Parti étrangerà l'Afrique. Nous avons, au contraire, fidèle à notre ligne qui postule le respect de toutes les entités sociales, fidèle à notre philosophie de la coopération loyale avec tous les Peuples, toujours cherché des liens de compréhension avec tous les Peuples du monde, avec tous les partis politiques. Aucun représentant d'un Parti, ni d'un Peuple ne s'est encore trouvé en Guinée sans être entouré du respect des cadres du Parti Démocratique de Guinée. Même quand ce représentant se réclame d'une ligne politique contraire à la nôtre, d'une philosophie opposée à la nôtre, nous nous ac quittons tout de même d'un devoir élémentaire :celui de respecter l'homme, de respecter le Peuple qu'il représente. Mais voilà, que pour certains, ce respect n'a pas de valeur. Il en est ainsi pour le Parti Socialiste Français. (P.S.F.) Et nous comprenons que l'amitié, le respect n'aient pas de valeur pour eux, puisqu'ils ont choisi comme valeur transcendante à laquelle ils obéissent, l'argent et les consi dérations qui n'ont aucune liaison avec la dignité des Peu ples. Et c'est pourquoi, et nous le verrons tout à l'heure, ce Parti s'est permis d'engager une grande et basse offensive de discrédit contre la Révolution guinéenne qu'il entend traîner dans la boue ; mais il est déjà souillé de boue, le Parti SocialisteFrançais, pour avoir menti effrontément. En effet, nous lisons dans le journal « Le Monde » du 4 Juin 1977, un article intitulé : « Un ancien ministre guinéen demande à la Gauche française nous n'ap pelons plus Gauche française, le Parti Socialiste Français, devenu le Parti de la souillure française de se prononcer sur le régime de terreur en Guinée ». Et un autre journal, celui-là appartenant au Parti de la souillure, le « Matin » de Paris va jusqu'à publier la photo de ce prétendu ancien ministre de la République de Guinée, un certain Jammes Soumah. Et aussi, au sein de l'Internatio 4 nale Socialiste, voilà que Monsieur François Mittérand, avocat du mensonge, se permet de direaux autres socia listes : « il est temps que nous venions au secours du Peuple de Guinée qui gémit sous le poids écrasant, humi liant d'une dictature; il faut libérer la Guinée, lui redonner sa dignité ». Eh bien, Monsieur François Mittérand ne peut pas en venir à une telle folie, sans raison, car il connaît la Guinée pour lui avoir rendu de nombreuses visites et pour avoir même assisté à plusieurs assises de notre Parti; pour avoir donc mesuré la sincérité incontestable de la démocratie qui régit le Parti Démocratique de Guinée et apprécié la solidité de ses assises populaires. Mieux, il a eu à visiter le pays, donc à prendre contact avec les populations d'un certain nombre de nos régions; il connait la réalité guinéenne; il peut la décrire, il l'a d'ailleurs décrite, car il a pris la parole, il s'est adressé au Peuple de Guinée ; il lui ; a dit ce qu'il sait de la Guinée. Il l'a décrite cette vérité, car il nous a écrit ; nous avons de nombreuses correspondances de lui et des correspondances manuscrites, tout comme il détient de nous, de nombreuses correspondances manus crites dont on ne peut nier l'authenticité. Qu'est-ce qui l'a amené donc au mensonge ? Et à un mensonge si grossier ? Nous allons essayer de déboulonner l'édifice du mensonge. D'abord une raison générale : c'est l'offensive des forces réactionnaires en direction de l'Afrique; c'est une réalité du temps que nous vivons et cette réalité ne surprend pas la Révolution guinéenne qui l'avait bien prévue et qui, il y a un an, invitait les gouvernements africains à envisager l'avenir avec sérieux et à resserrer leurs liens, en vue d'une unité d'action seul gage de la préservation des acquis et de la continuation du mouve ment de libération en faveur de l'Afrique australe qui gémit encore sous le poids de la domination directe et de la discrimination raciale. Voilà à peine un an que cet appel a 5 été lancé; les choses se dessinent, deviennent même claires. Nous avons vu au Nigéria ce qui est arrivé; nous avons vu au Bénin ce qui est arrivé; nous avons vu au Congo ce qui 11 vient d'arriver. Nous voyons ce qui arrive en Afrique australe : au Mozambique, en Tanzanie, en Angola, au Zimbabwé. Partout, l'offensivesatanique des forceshostiles à la libération africaine se manifeste. Aucune zone afri caine n'échappe à cette offensive. Tout est mis en œuvre pour pouvoir diviser le front anti-impérialiste : opposer les Africains les uns aux autres, créer unefaille par laquelle passer, afin de recoloniser subtilement les pays africains qui étaient arrivés à se soustraire à la domination étrangère et à reconquérir la dignité avec la souveraineté. Cette grande offensive, nous la connaissons et elle ne peut pas ne pas inscrire en bonne place la Révolution guinéenne considérée à juste titre par l'impérialisme comme l'élément qui l'empêche de dormir tranquillement sur le continent. Et cette Révolution l'empêchera continûment de dormir. Qu'on le sache bien. Il faut ne pas avoir des principes justes, ne pas avoir de respect pour Dieu pour craindre la folie de ceux qui comptent sur les canons pour s'imposer à la conscience des Peuples. Nous ne cèderons jamais à la peur, car nous n'avons pas peur de la mort. Chacun connaît notre philosophie : la vie est tirée de la mort, par consé quent, il faut vivre, vivre pleinement et utilement sans crainte de la mortet pour cefaire, servir une cause sublime, celle du Peuple, en vue deson progrès. Donc pour ces forces réactionnaires, la Révolution guinéenne doit être absolument abattue dans cette offen sive générale des forces impérialistes préoccupées de recupérer l'Afrique, de la replacerdans leur carcan . Il y a aussi des tâches particulières assignées à chaque puissance impérialiste. Il y a donc une répartition bien précise des tâches entre les puissances impérialistes. . Chacune est chargée d'une zone, une chasse gardée où elle doit pouvoir mettre l'ordre impérialiste : c'est à dire briser 6