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Le mythe de la bonne guerre : Les Etats-Unis et la Deuxième Guerre Mondiale PDF

352 Pages·2005·1.584 MB·French
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Jacques R. Pauwels LE MYTHE DE LA BONNE GUERRE Les États-Unis et la Deuxième Guerre mondiale Traduit par Jean-François Crombois ADEN ©Editions Aden 2005 ISBN 978-2805920042 SOMMAIRE Remerciements Préface — Objectifs et méthodologie 1 — Les États-Unis et le mythe de la « grande croisade » 2 — L'élite du pouvoir aux États-Unis et le fascisme 3 — Les États-Unis et le péril rouge 4 — La guerre en Europe et les intérêts économiques américains 5 — Les États-Unis en guerre contre le Japon et l'Allemagne 6 — Lutte de classes sur le front intérieur américain 7 — Un deuxième front pour Staline ou un troisième front dans les airs ? 8 — L'Union soviétique de Staline : un allié mal-aimé mais indispensable 9 — La libération de l'Italie, un précédent fatidique 10 — Le long été 1944 11 — Les succès de l'Armée Rouge et les accords de Yalta 12 — Dresde : un signal pour l'Oncle Joe 13 — Roosevelt et la ligne conciliante envers Staline 14 — Le rêve d'une croisade antisoviétique avec les Allemands 15 — La route tortueuse vers la capitulation allemande 16 — Les États-Unis entre confiance et inquiétude 17 — La diplomatie de l'atome et le début de la Guerre Froide 18 — Un nouvel ennemi utile 19 — La collaboration industrielle et la prétendue « dénazification » de l'Allemagne (1) 20 — La collaboration industrielle et la prétendue « dénazification » de l'Allemagne (2) 21 — Les États-Unis, l'Union soviétique et le destin de l'Allemagne dans l'après-guerre 22 — Après 1945 : de la bonne guerre à la guerre permanente Bibliographie Remerciements Il m'est impossible de nommer ici tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce livre. Je suis très reconnaissant à tous, mais certains méritent une mention spéciale, tels mes parents, ma grand-mère, mes oncles et tantes, mes frères et sœurs et bien d'autres membres de la famille, ainsi que des amis, des voisins et des compagnons de voyage qui ont vécu pendant la Deuxième Guerre mondiale et m'en ont parlé. Leurs récits stimulèrent l'intérêt d'un enfant qui eut le bonheur de voir le jour après la chute des dernières bombes. C'est Carlos de Rammelaere, mon professeur d'histoire au collège d'Eeklo, petite ville flamande de Belgique, qui éveilla mon intérêt pour une approche systématique et critique de l'histoire. À l'Université de Gand, j'eus le privilège de recevoir une magistrale introduction à l'histoire contemporaine par le Professeur Jan Dhondt. Sans le professeur Michael Kater de la York University de Toronto, je ne saurais rien du Troisième Reich hitlérien, et bien trop peu sur la Deuxième Guerre mondiale. Finalement, au crépuscule de ma longue vie d'étudiant, un certain nombre de spécialistes en science politique, d'économistes et autres experts en sciences sociales de l'Université de Toronto — parmi lesquels Christian Bay, Stephen Clarkson, Susan Solomon, Michael Trebilcock et Carolyn Tuohy — me familiarisèrent avec les principes fondamentaux de l'économie politique, discipline académique qui, à ce jour, ne bénéficie pas de la popularité qu'elle mérite. Je veux aussi mentionner, par ordre alphabétique, une poignée d'auteurs qui m'ont fortement impressionné : Murray Edelman, Gabriel Kolko, Thomas Kuhn, Reinhardt Kühnl, Georg Lukàcs, Michael Parenti, et Howard Zinn. Je ne dois pas oublier non plus de nombreux amis en Europe et en Amérique du Nord avec lesquels j'ai eu des discussions fertiles au sujet du fascisme, du communisme, du capitalisme, et bien sûr, de cette Deuxième Guerre mondiale : Roger Buysse, Jean-François Crombois, John Hill, Mark Lipincott, Hans Oppel, Michael Quinn, Howard Woodhouse. Beaucoup de Belges, d'Allemands, de Britanniques, de Canadiens et d'Américains tels mes amis George et Kathy Triepel que j'ai eu le privilège d'accompagner en tant que guide touristique au cours de voyages des deux côtés de l'Atlantique m'ont aussi appris pas mal de choses au sujet de ce conflit. Durant les étapes de recherche et d'écriture, j'ai reçu une aide précieuse de Bert De Myttenaere, Karola Fings, Alvin Finkel, Hugo Franssen, Jürgen Harrer, Michiel Horn, Jennifer Hutchison, Andrea Neugebauer, Cy Strom et Anne Willemen. Mon fils David et ma fille Natalie ont montré un grand intérêt pour ce projet en formulant de nombreux commentaires et en faisant une correction minutieuse du texte. Sans toutes ces personnes, et bien d'autres encore, ce livre eût été sans doute bien différent et peut-être même n'aurait-il jamais vu le jour. Cette édition française est une version actualisée d'un livre publié en néerlandais en 2000 et traduit depuis en allemand, en espagnol, en anglais et en italien. Je remercie particulièrement mon ami Jean-François Crombois, qui s'est chargé de la traduction du texte anglais, ainsi que Jacques Tihon, un autre ami, qui y a contribué de façon importante par ses corrections et ses conseils. Cette édition française reflète ma réponse à certaines critiques antérieures justifiées et à des suggestions constructives, ainsi qu'à certaines informations récentes, dont la plupart ont été extraites de quelques études importantes publiées après 2000, en particulier IBM and the Holocaust de Edwin Black et Research Findings About Ford-Werke Under The Nazi Regime, un rapport détaillé établi par Ford Motor Company sur ses activités pendant le Troisième Reich hitlérien. Le dernier chapitre de ce livre a également été revu à la lueur des tragiques événements du 11 septembre 2001, événements qui poussèrent le président George W. Bush, ainsi que les médias américains et internationaux, à tracer des parallèles avec l'attaque japonaise sur Pearl Harbor. Ils ont suggéré, et suggèrent encore aujourd'hui, que la « guerre contre le terrorisme » est, comme la Deuxième Guerre mondiale, un conflit opposant le bien au mal, Bush et beaucoup d'autres Américains identifiant les États-Unis au bien. Pourtant, comme nous le verrons dans ce livre, les États-Unis, ou du moins l'élite économique du pays, s'est, avant et pendant la Deuxième Guerre mondiale, intimement associée au mal que fut le nazisme. J'ai été fortement aidé par de nombreuses personnes, mais je suis personnellement responsable des inexactitudes et des points faibles de cette étude ainsi que du genre d'interprétation qu'elle soumet au lecteur. C'est une interprétation historique que, je suppose, beaucoup de mes amis et connaissances trouveront quelque peu provocatrice. Je suis certain toutefois qu'ils liront ce livre avec un esprit ouvert, et j'espère qu'ils y trouveront une réflexion stimulante. Je continuerai à apprécier leur amitié, même s'ils n'approuvent pas mes opinions. Pour terminer, je désire remercier, du fond du cœur, mon épouse Danielle, pour son intérêt et ses encouragements, et surtout pour la remarquable patience dont elle a fait preuve durant la réalisation de ce projet, qui a renvoyé au second plan des tâches que j'aurais pu accomplir dans la maison et au jardin. Préface Objectifs et méthodologie Ce livre n'est pas le résultat de longues recherches effectuées dans les monumentales Archives Nationales de Washington ou dans d'autres fonds tout aussi imposants. Dans sa conception, il ne repose pas, ou peu, sur ce que les historiens appellent les « sources primaires ». Les pages qui suivent n'exposent pas non plus des révélations théâtrales ou des faits jusqu'ici inconnus. Cette étude espère toutefois apporter une interprétation nouvelle, et peut-être surprenante, de faits historiques connus de la plupart d'entre nous. Les études historiques qui reposent sur des sources primaires sont quasiment toujours des « monographies » ou, en d'autres mots, des analyses détaillées d'un sujet de l'histoire. Celles-ci tentent d'éclairer de petits détails des grands puzzles que représentent les événements historiques complexes tels que la Deuxième Guerre mondiale. Les traités et articles écrits par des historiens experts sont des exemples de ce type d'analyse. Généralement, ceux-ci ne sont pas destinés au grand public, pour lequel ils sont souvent rebutants, mais plutôt aux érudits collègues universitaires. De ces œuvres, on dit parfois, de manière respectueuse, qu'elles « repoussent » les frontières de la connaissance historique. Ces monographies peuvent être très utiles, mais elles n'offrent que rarement un aperçu général ou une interprétation plus ou moins convaincante d'un problème historique majeur dans toute sa complexité ; elles n'éclairent pas l'entièreté du puzzle,

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