Description:Le monde de l’imprimé en Europe occidentale (vers 1470-vers 1680) : la nouvelle question d’histoire moderne de l’agrégation relève d’une histoire « totale », qui transcende les clivages habituels pour s’intéresser à la fois aux techniques, à l’organisation professionnelle, aux circuits économiques, aux sociabilités, mais encore aux enjeux culturels, éducatifs et religieux suscités par l’avènement de l’imprimé.Les meilleurs spécialistes qui ont contribué à l’ouvrage décryptent les processus de fabrication et de vente, présentent les produits variés issus de l’imprimerie (livres, mais aussi « littératures de large diffusion », « éphémères » et « occasionnels », périodiques, images gravées, abécédaires…), analysent leurs modes de réception (lecture et autres appropriations individuelles ou collectives, transformation des bibliothèques, naissance de la bibliophilie) et les tentatives de régulation mises en oeuvre par les autorités civiles et ecclésiastiques. En dépassant l’émerveillement naïf devant la « Révolution de l’imprimerie », ils insistent sur les liens conservés entre l’imprimé et la culture orale, et la complémentarité/concurrence avec le manuscrit, qu’il n’a pas fait disparaître.Les derniers chapitres, consacrés aux pays de l’Europe occidentale mis au programme, mettent en exergue les singularités nationales et les glissements chronologiques opérés au cours de la période : rayonnement puis éclipse du foyer germanique, dynamisme des ateliers vénitiens, marginalité de la péninsule Ibérique et de l’Angleterre, ascension des presses hollandaises à la fin du xviie siècle.