Le microcrédit social: un ”argent secours” en perspective historique - Le cas du prêt sur gages au Crédit municipal de Bordeaux Guillaume Pastureau To cite this version: Guillaume Pastureau. Le microcrédit social: un ”argent secours” en perspective historique - Le cas du prêt sur gages au Crédit municipal de Bordeaux. Economies et finances. Université Montesquieu - Bordeaux IV, 2013. Français. NNT: . tel-00850450 HAL Id: tel-00850450 https://theses.hal.science/tel-00850450 Submitted on 6 Aug 2013 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. UNIVERSITE MONTESQUIEU - BORDEAUX IV ECOLE DOCTORALE ENTREPRISE ECONOMIE SOCIETE (E.D. 42) DOCTORAT ès Sciences économiques Guillaume PASTUREAU LE MICROCREDIT SOCIAL : UN « ARGENT SECOURS » EN PERSPECTIVE HISTORIQUE Le cas du prêt sur gages au Crédit municipal de Bordeaux depuis 1801 Thèse dirigée par M. Bertrand BLANCHETON, Professeur des Universités, Soutenue le lundi 8 juillet 2013 Jury : M. Bertrand BLANCHETON Professeur des Universités, Université Montesquieu - Bordeaux IV, Directeur de thèse, M. Hubert BONIN Professeur des Universités, Institut d'études politiques Bordeaux, M. Pierre-Cyrille HAUTCOEUR Professeur des Universités, Directeur de l'EHESS, Président, M. Pierre-Charles PRADIER Maître de conférences HDR, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Directeur délégué de l'ENASS, rapporteur, M. Marc-Alexandre SENEGAS Professeur des Universités, Université Montesquieu - Bordeaux IV, Directeur du GREThA, Mme Nathalie SIGOT Professeur des Universités, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, rapporteur. Remerciements Une thèse de doctorat est inévitablement une aventure. Une aventure intellectuelle sans pareil ; une aventure longue, fastidieuse, jalonnée de haut et de bas ; une aventure nourrie d'échanges, de débats, d'argumentaires, de choix ; une aventure semée d'embuches et de défis ; une aventure qui se termine par le bonheur du devoir accompli après de longues années à parcourir les méandres d'un projet scientifique. Mais cette aventure n'en est pas moins une aventure humaine. Que serait ce travail sans l'apport de proches qui nous entourent ? Que serait-il sans un soutien bienvenu ? Sans critique de toute sorte pour avancer ? Sans une motivation et un encouragement quand les résultats ne sont pas au rendez-vous ? Que serait-il si le jour d'une découverte personne n'est là pour vous lire, vous comprendre, ou vous reprendre ? Cette aventure intellectuelle n'aurait pas été possible sans tout cela, et sans toutes ces personnes. Mon premier regard se porte sur mon directeur de thèse, Bertrand Blancheton, qui par ce projet a su cerner ma personnalité, et surtout qui a permis qu'il soit arrivé à son terme. Il en a fallu des discussions, des échanges, des conseils, des orientations, des accords, des désaccords, assez rares il est vrai, et des rapports d'étapes jusqu'au manuscrit. Mais, ce ne fut pas que des échanges universitaires, je lui tiendrai toute ma reconnaissance pour le soutien sans faille, et son rôle dans mon parcours académique. Il en aura fallu de la patience... Mon second regard se tourne vers Guy Poirier, directeur du Crédit municipal de Bordeaux, qui m'a ouvert son établissement, mis à disposition tous les documents disponibles, et qui a toujours été là pour répondre à mes nombreuses interrogations. Comme Bernard Candiard, directeur du Crédit municipal de Paris, qui m' permis de réaliser une enquête sur son établissement. Je ne saurai oublier les membres du jury d'avoir eu l'amabilité, le courage, et la volonté de me juger et de m'évaluer. A Nathalie Sigot et Pierre-Charles Pradier, pour leurs commentaires et leur rapport. A Pierre-Cyrille Hautcoeur, président du jury, pour l'organisation des débats et de la soutenance. A Hubert Bonin et Marc-Alexandre Sénégas, pour leurs commentaires. L'aventure humaine ne s'arrête pas à l'Université, l'amitié de mes proches, leur bienveillance, leur soutien, leur remarque, et leur intérêt pour tout ce parcours doivent être soulignés et remerciés. Sylvain, bien entendu, qui de la licence AES au doctorat fut plus qu'un compagnon de route. Je ne pourrai pas résumer les heures de débats et de discussions, le temps passé ensemble, les colloques en commun, mais aussi et surtout, tout ce qui fait une amitié sans faille et le respect. Bien évidemment, je n'oublie pas Julien, qui de son regard extérieur m'a lu, relu et soutenu. Je n'oublie pas non plus Albane, Matthieu, Nicolas, Liliane, Teddy, Anthony, Benoit, Jean-Baptiste, Nicolas 'pada', et Andrew, qui dès le départ de l'aventure ont été là, présents quand il le fallait, confidents et critiques au sens noble du terme. Que toute ma reconnaissance et mon admiration leur soit portées. Je garde aussi dans le coin de ma tête, toutes les personnes qui ont croisé un jour ou l'autre mon chemin, et qui ont participé à mon apprentissage intellectuel et académique. Ce long travail n'aurait pas été possible sans mes collègues doctorants, j'ai une pensée toute particulière pour Brice Arnaud et Luc Elie, qui, avec moi, en un certain mois de septembre ont franchi les portes du GREThA pour se lancer dans le labyrinthe de la thèse. Leur amitié, soutien, et critique ont façonné mon parcours doctoral. Alexandre Berthe doit lui aussi recevoir une pensée, le petit nouveau qui a su partager tant de débats, de discussions, et d'échanges et qui à un moment tout particulier a accepté de me relire... Je n'oublierai bien évidemment pas TOUS les autres qui m'ont accompagné de près ou de loin, Emmanuel Lorenzo, qui a su au bon moment m'orienter, Isabelle Salle, Diego Useche, Amanda Vargas, Natacha Laskowski, Pierre Fauvet, Laurent Bergé, Matthieu Bonal, Rémi Delille, Caroline Granier, Nicolas Bedu, Max Maurin, Laurent Baratin et tant d'autres... Je pense aussi à Léo Charles et François Chounet, « économistes de l'histoire », qui ont fait que l'on se trouve moins seul... Pour finir, comment ne pas souligner l'importance de ceux qui ont partagé ce petit bureau D315, Huihui Ding, Marianne Lanoë, et Romain Jourdheuil. Je tiens aussi à souligner le rôle des membres du GREThA. Que ceux qui ont croisé ma route et qui ont participé à ma formation universitaire, à mon apprentissage de la recherche et à leur regard critique et bienveillant, en soient tous remerciés. Mais je souhaite remercier plus particulièrement Matthieu Montalban, Marc-Alexandre Sénégas, Samuel Maveyraud, Eric Berr, François Combarnous, Christophe Carrincazeaux, Emmanuel Petit, Jean-Patrice Lacam, Jean-Marie Harribey, et Frédéric Poulon. Un dernier remerciement doit aller tout droit à Lysiane Fontanges qui m'a toujours soutenu. Bien évidemment, il me reste à avoir une pensée toute particulière pour ma famille. A mes parents, qui m'ont toujours rendu fier de mes origines, qui ont toujours été là pour moi, et qui ont permis que tout cela soit possible. A mon père, qui malgré son tempérament réservé, doit au fond de lui être fier du parcours atteint et achevé, comme moi je peux l'être pour tout ce qu'il m'a apporté. A ma mère qui m'a soutenu sans commune mesure, et qui aujourd'hui comme hier à toujours été présente. A mon frère, nous n'avons pas pris le même train, mais il nous a amené au même endroit, celui de l'accomplissement de nos projets de vie. Je pense aussi à Emilie. A Arnaud et à Romain, certes thésards en sciences physique, mais thésards quand même. Ainsi qu'à toute la famille Pastureau-Royon... Une pensée toute particulière ira vers mes grands parents, Edith, Odette, William et Pierrot. Où qu'ils puissent être à présent, ils ont été de près et de loin à mes côtés. Il ne reste qu'une personne, celle qui partage mon quotidien, mes doutes, mes joies, mon caractère, qui a été là dès le début mon premier soutien qui n'a jamais douté... merci Céline. RESUME Créé dans les villes marchandes d'Italie du Nord au XVe siècle pour lutter contre l'usure, le Mont-de-Piété est devenu incontestablement un acteur fondamental de l'aide sociale à travers le prêt sur gages. Promoteur d'une économie sociale de bienfaisance, il met au cœur des préoccupations le rôle de l'argent comme une forme d'outil d'intégration économique et sociale à la société en voie de modernisation. Il agit comme une institution protectrice d'un salariat soumis au paupérisme et aux aléas sociaux de leur existence. En apportant des capacités financières, il permet au salariat de compléter ses revenus, quand les salaires sont précaires aléatoires. L'émergence de la Protection sociale, venant garantir et stabiliser les revenus, concurrencerait la finance sociale issue du Mont-de- Piété. Ainsi, l'action sociale institutionnalisée retourne les conceptions de l'aide, l'aide privée, individualisée, et marchande du XIXe siècle est remplacée par une aide publique, collective et non marchande. L'activité du prêt sur gages devient progressivement insignifiante, le Crédit municipal s'intègrera dans une logique bancaire. Mais la fin du XXe siècle voit renaître l'institution, le microcrédit social prend une nouvelle place. Sous l'effet de l'évolution de l'intensité de la Protection sociale, de l'apparition d'une nouvelle pauvreté, et de l'expression d'un nouveau risque lié à l'exclusion bancaire et financière, le prêt sur gages en consacrant un « argent secours » (re)introduit une forme de protection sociétale spécifique. TITLE Social microcredit : Aid-cash in historical perspective. The case of pawnbroking activities at the Bordeaux “Crédit Municipal” since 1801. ABSTRACT The first pawnshop, or "Mont-de-Piété," was created in 15th-century Italy to fight usury. The Mont-de- Piété and its pawn loan unquestionably became a fundamental pillar of social care. It promotes a charitable social economy and regards money as being at the center of all concerns for social and economical integration within a modernising society. It plays the role of a protective institution for wage earners subjected to pauperism and the social hazards of existence. The Mont-de-Piété allows wage earners to supplement their incomes by providing financial capacities when wages are low or uncertain. However the emergence of Social Welfare which stabilised incomes soon competed with the social financing provided by the Mont-de-piété. Thus institutionalised social policies brought a new light on the concept of social aid. 19th-century private and individualised social aid was gradulally replaced by public and global social welfare. Pawnbroking activities decreased significantly and soon the Crédit Municipal will assimilate the logic of banking institutions. However, toward the end of the 20th century the Mont-de-Piété institution comes up again and social microcredit progressively rises up in importance. Since the end of the 20th century, consequences of the liberal economic organization - such as social exclusion and banking exclusion - the Crédit Municipal activity has (re)developped and evolved. Nowadays, the Crédit Municipal is, just like the Mont-de-Piété used to be, an institution which allows for or facilitates social inclusion. In fact, the Crédit Municipal and its pawnbroking activities are re-establishing a new form of specific social protection. MOTS-CLES Microcrédit social, économie sociale, finance solidaire, histoire économique et sociale, argent secours. KEYWORDS Social microcredit, social economy, social finance, economy an social history, money Table des matières INTRODUCTION......................................................................................................................9 PARTIE I...................................................................................................................................31 DU MONT DE PIETE AU CREDIT MUNICIPAL DE BORDEAUX....................................31 CHAPITRE I : ESSOR ET PROSPERITE DU MONT-DE-PIETE A BORDEAUX, LE PRÊT SUR GAGES ET LA LUTTE CONTRE LE PAUPERISME...................................................35 1.1.1. De la naissance du Mont-de-Piété au XVe siècle... au crédit social et populaire à Bordeaux au début du XIXe siècle.......................................................................................37 1.1.1.1. Aux origines du microcrédit...genèse d'une institution, 1450-1802........................37 1.1.1.1.1 Géographie historique des Monts-de-Piété.....................................................37 1.1.1.1.2. L'homme, la banque et l'économie................................................................47 1.1.1.2. Bordeaux : entre prospérité économique et pauvreté... les prémisses à la constitution du Mont-de-Piété..............................................................................................57 1.1.1.2.1. La société, l'économie française et Bordeaux au tournant du XIXe siècle....57 1.1.1.2.2. De la politique sociale à Bordeaux au Mont-de-Piété comme nécessité.......61 1.1.1.2.3. Un Mont-de-Piété pour la ville......................................................................64 1.1.1.3. Le Mont-de-Piété bordelais à l'épreuve de la réalité (1802-1818)..........................71 1.1.1.3.1. 11 frimaire An 10... l'inauguration et l'apparition des premières difficultés.71 1.1.1.3.2. Malgré tout un décollage réussi, qui appelle des mutations..........................74 1.1.2. Essor et prospérité du Mont-de-Piété bordelais (1818-1914)....................................78 1.1.2.1. Une gestion rigoureuse pour un développement rapide, début de siècle................79 1.1.2.1.1. L'essor des institutions d'initiative privée d'aide sociale à Bordeaux... ........79 1.1.2.1.2. Les prémisses de l'essor. ...............................................................................82 1.1.2.1.3. De la Seconde République à l'Empire : Le Mont-de-Piété est définitivement installé..............................................................................................................................85 1.1.2.2. Prospérité du Mont-de-Piété de Bordeaux (1870-1914).........................................90 1.1.2.2.1. La place du Mont-de-Piété à Bordeaux.........................................................90 1.1.2.2.2. Quid des taux d'intérêt ?..................................................................................98 1.1.2.2.3. Le Mont-de-Piété à l'aube du XXe siècle....................................................102 1.1.2.3. Le Mont-de-Piété comme acteur local de l'aide sociale d'initiative privée : la lutte contre le paupérisme...........................................................................................................109 1.1.2.3.1. L'architecture sociale au XIXe siècle...........................................................109 1.1.2.3.2. Le Mont-de-Piété et le crédit social..............................................................114 1.1.2.3.3. Le Mont-de-Piété à la frontière de l'économie sociale ?...............................119 CONCLUSION DU CHAPITRE I : .................................................................................129 CHAPITRE II : LA CAISSE DE CREDIT MUNICIPAL ET LA NOUVELLE QUESTION SOCIALE, VERS LA BANCARISATION DE L'ACTIVITE (1919-2010)..........................131 1.2.1. Quand la protection sociale chasse le prêt sur gages 1919-1984.............................133 1.2.1.1. Le Mont-de-Piété est mort, vive le Crédit municipal (1919-1945).......................133 1.2.1.1.1. Bordeaux dans l'entre-deux-guerres.............................................................133 1.2.1.1.2. Des temps nouveaux pour l'institution..........................................................137 1.2.1.2. Les « Trente déclineuses » de l'établissement bordelais... ...................................148 1.2.1.2.1. De la Protection sociale institutionnalisée… ...............................................148 1.2.1.2.2. … au déclin du prêt sur gages (1945-1980)..................................................154 1.2.1.3. L'intérêt du microcrédit social ?............................................................................162 1.2.1.3.1. La réponse à la question sociale : l'Etat providence.....................................162 1.2.1.3.2. Vers la fin d'un libéralisme de bienfaisance sociale ?...................................168 1.2.2. Financiarisation, microcrédit social et nouvelle question sociale... ou le prêt sur gages au XXIe siècle (1980-2010).....................................................................................176 1.2.2.1. Les spectres de la financiarisation.........................................................................176 1.2.2.1.1. Economie de fin de siècle.............................................................................176 1.2.2.1.2. La nouvelle question sociale.........................................................................182 1.2.2.2. De la tentation bancaire au renouveau du microcrédit : 1984-2010......................190 1.2.2.2.1. La Caisse de Crédit municipal et la voie de la bancarisation (1984-1992)..190 1.2.2.2.2. Le prêt sur gages au Crédit municipal depuis 1992 : un retour vers le passé ? .......................................................................................................................................198 1.2.2.3. La financiarisation des rapports sociaux et le microcrédit social..........................211 1.2.2.3.1. La financiarisation des rapports sociaux, une réelle nouveauté ?.................211 1.2.2.3.2. Le microcrédit social approprié (?) par le Sud : mythes et réalités..............217 CONCLUSION DU CHAPITRE II :.................................................................................227 PARTIE II................................................................................................................................229 DES ORIGINES AUX USAGES DU MICROCREDIT SOCIAL........................................229 CHAPITRE III : LA PROTECTION SOCIALE CONTRE LE MICROCREDIT ?..............233 2.3.1. Dynamiques économiques, tendances sociales, et intensité du microcrédit social..235 2.3.1.1. Le prêt sur gages depuis 1801 : essai de compréhension .....................................235 2.3.1.1.1. Evolution(s) du microcrédit social sur longue période.................................235 2.3.1.1.2. Du microcrédit à la protection sociale..........................................................247 2.3.1.2. Le prêt sur gages à l'épreuve de l'action sociale institutionnalisée (1945-2010)..257 2.3.1.2.1. Le prêt sur gages depuis 1945, quels enseignements ?.................................257 2.3.1.2.2. L'impact de la protection sociale sur le microcrédit social : un essai statistique .......................................................................................................................................267 2.3.2. Regard croisé sur la protection sociale et le microcrédit social... ...........................275 2.3.2.1. Le microcrédit social comme protection individuelle et sociétale – complémentarités et/ou contradictions avec l'action publique...........................................275 2.3.2.1.1. La protection sociale concurrente du prêt sur gages ?..................................275 2.3.2.1.2. Utilité du prêt sur gages, légitimité du microcrédit social ?.........................280 2.3.2.2. Le prêt sur gages, un révélateur de la marchandisation de la protection...............284 2.3.2.2.1. L'économie, le marché et la protection : encastrement et désencastrement.284 2.3.2.2.2. Les formes de la protection...........................................................................290 CONCLUSION DU CHAPITRE III..................................................................................299 CHAPITRE IV : DE L'USAGE SOCIAL DE L'ARGENT DU MICROCREDIT SOCIAL.301 2.4.1. Le rôle ambigu de la monnaie : intégration et exclusion.........................................303 2.4.1.1. Appréhender la monnaie comme un fait social total : outil d'intégration..............303 2.4.1.1.1. Le fait monétaire...........................................................................................304 2.4.1.1.2. La monnaie, instrument d'intégration par le marché....................................310 2.4.1.1.3. Les usages sociaux de la monnaie................................................................314 2.4.1.2. La dynamique de l'exclusion économique et monétaire........................................319 2.4.1.2.1. Les processus d'exclusion au cœur de la monnaie........................................319 2.4.1.2.2. Le(s) phénomène(s) d'exclusion monétaire..................................................325 2.4.2. Le microcrédit social comme outil de l'inclusion monétaire...................................331 2.4.2.1. De l'usage du microcrédit social............................................................................331 2.4.2.1.1. Le prêt sur gages à Paris et Bordeaux : une étude des usagers.....................331 2.4.1.2.2. Les pratiques du prêt sur gages.....................................................................344 2.4.1.2.3. Le prêteur et l'emprunteur sont-ils des agents rationnels au Crédit municipal ? .......................................................................................................................................354 2.4.2.2 Le prêt sur gages comme « argent secours »..........................................................361 2.4.2.2.1. L'argent des pauvres : pratiques, imaginaires et comportements.................361 2.4.2.2.2. « L'argent secours » comme l'innovation sociale du prêt sur gages.............370 CONCLUSION DU CHAPITRE IV :................................................................................385 CONCLUSION GENERALE.................................................................................................387 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................395 ANNEXES .............................................................................................................................413 UNE PREMIERE ASSEMBLEE GENERALE SOUS LE SIGNE D'UN PARI REUSSI.....................................................................................................................415 LE MONT-DE-PIETE A BORDEAUX AU XIXe SIECLE.....................................417 Tableau I : Nombres de nantissement et montant entre 1875 et 1879..................417 Tableau II a : Récapitulatif des opérations pour l'année 1876..............................417 Tableau II b : Récapitulatif des opérations pour l'année 1880.............................417 Tableau II c : Récapitulatif des opérations pour l'année 1890..............................418 Tableau II d : Récapitulatif des opérations 1878-1888 :......................................418 Tableau III : Bénéfices de 1870-1914..................................................................419 Tableau IV : Opérations d'engagement................................................................419 Tableau V : Evolution des modalités de prêt (1801-1891)...................................420 Tableau VI : Part des ventes.................................................................................420 Tableau VII : Prêt moyen.....................................................................................421 Tableau VIII : Opérations entre 1870 et 1895......................................................422 Tableau IX : Engagements par catégories............................................................423 Tableau X : Renouvellements par catégories.......................................................423 Tableau XI : Ventes par catégories.......................................................................424 Tableau XII : Répartition des prêts par catégories et par établissements.............424 Graphique I : Opérations des établissements français entre 1872 et 1894...........425 L'ETABLISSEMENT DANS LE PREMIERE MOITIE DU XXe SIECLE............426 Tableau XIII : Opérations entre 1895 et 1918......................................................426 Tableau XIV : Opérations entre 1918 et 1934......................................................427 Graphique II : Opérations entre 1900 et 1934......................................................427 OPERATIONS DU CREDIT MUNICIPAL DE 1951 à 2010..................................428 Tableau XV : Opérations entre 1951 et 1960.......................................................428 Tableau XVI : Prêts aux fonctionnaires...............................................................428 Tableau XVII : Opérations entre 1960 et 1970....................................................429 Tableau XVIII : Opérations entre 1970 et 1980...................................................429 Tableau XIX : Opérations entre 1980 et 1990......................................................430 Tableau XX : Opérations entre 1990 et 2000.......................................................430 Tableau XXI : Opérations entre 2000 et 2009......................................................431 Graphique III : Evolution des opérations entre 1951 et 2009..............................431 OPERATIONS DES PRINCIPAUX CREDITS MUNICIPAUX 1950 A 1980........432 Tableau XXII : Opérations des principaux Crédits municipaux années 50.........432 Tableau XXIII : Opérations des principaux Crédits municipaux années 60........433 Tableau XXIV : Opérations des principaux Crédits municipaux années 70........434 LES DIRECTEURS DU MONT-DE-PIETE ET DE LA CAISSE DE CREDIT MUNICIPAL.............................................................................................................436 ETUDE ECONOMETRIQUE : variables explicatives............................................437 EVOLUTION DE LA PAUVRETE ET DE L'EXCLUSION SOCIALE SELON LES INDICATEURS DE L'ONPES.................................................................................439 PRESENTATION DES ENQUETES SUR LES CREDITS MUNICIPAUX DE BORDEAUX ET DE PARIS....................................................................................440 Enquête sur l'établissement de Bordeaux.............................................................441 Enquête sur l'établissement de Paris....................................................................445
Description: