Description:Philippe Monnier met en scène Blaise, un original et poète marginal qui, en se souvenant de son enfance et de ses années d’écolier, fait un panégyrique ironique et attendri du collège public de Genève, le Collège Calvin, institution qui a formé des générations de garçons, devenus élites masculines de la « République et Canton de Genève ». Ses souvenirs nous évoquent parfois Titeuf ou le petit Nicolas. Il fait tour à tour l’éloge des « gattes » (l’école buissonnière) qui, autant que l’école, trouve-t-il, permettent un apprentissage utile : « un arbre m’inspire autant d’amitié qu’un pédagogue ; et la nature m’offre une leçon que selon moi la vieille humanité n’a pas fini d’épeler » ou de la « bourrée » (combats) dans les cours de récréation qui serait un exutoire, pour les écoliers, à la violence contenue dans le cadre scolaire et social. Comme son héros, cet écrivain genevois (1864-1911) qui vécu à Paris, Munich, Florence et Genève fut aussi poète, journaliste, historien de l’art avant la lettre et féru d’archéologie. Ses écrits sur la vie genevoise, notamment les Causeries genevoises et L'histoire de Blaise, lui apportèrent la notoriété. Il a aussi écrit sur l’Italie, l’histoire et les arts. [1904]