Le livre commode des adresses de Paris pour 1692. Tome 1er / par Abraham Du Pradel (N. de Blégny) ; précédé d'une [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Blegny, Nicolas de (1643?-1722). Auteur du texte. Le livre commode des adresses de Paris pour 1692. Tome 1er / par Abraham Du Pradel (N. de Blégny) ; précédé d'une introduction et annoté par Édouard Fournier. 1878. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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(Sous presse.) 1 ImprimerieGouverneur,G. Daupeleyà Nogent-Ie-Rotrou Caractèreselzeviriensde la LibrairieDaffis. LE LIVRE COMMODE DES ADRESSES DE PARIS 1692 POUR par ABRAHAM DU PRADEL (NICOLAS DE BLEGNY) Suivi d'appendices, précédé d'une introduction, et annoté par ÉDOUARD FOURNIER Ier TOME PARIS PAUL DAFFIS, ÉDITEUR-PROPRIÉTAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUEELZEVIRIENNE 7, rue Guénégaud M DCCC LXXVIII INTRODUCTION. iaes guides, les ciceroni dans les gran- |jdes villes sontaussi anciensqu'elles. ^vNous n'en connaissons du pas une, g moins, parmi les plus célèbres, qui ^BgGSO^^$Inll'daiitt eu les siens. CU 1C5 S1CLIS. Athènes et Corinthe offroient aux étrangers qui les visitoient tout un collége d'exégètes (conducteurs), dont la charge, lisons-nous « dans les Mélanges publiés sous le nom de Vi- gneul Marville 1, étoit de leur faire voir ce qu'il y avoit de curieux, de leur expliquerles inscrip- tions anciennes et tout ce qui concernoit ce d'érudition. genre » 1. T. Il, p. 217. Pausanias n'a garde de les oublier. Ils eu avoient dû, en effet, lui être fort utiles pour le renseignersur les détails d'artet d'antiquitéque recherchoit surtout sa curiosité de voyageur. L'Itinéraire, qu'il rédigea au retour, est rempli de ce qu'il recueillit à leur suite. On y trouve, à chaque page de ses dix livres, une trace de leurs renseignements.Aussi cette première rela- tion d'un Voyage en Grèce n'est-elle, elle-même, comme on l'a justementremarqué', qu'une sorte de guide du touriste. De Rome, où, comme à Pompéi, les affiches étoient d'ailleurs en usage 2, il nous est resté, pour la ville même, distribuéepar régions, deux de guides, l'un de PubliusVictor, l'autre ces « » plus incomplet attribué à Sextus Rufus. Les indicationsn'y sont que sommaires, mais d'une multiplicité de détails surprenante. Il n'y est fait grâce ni du plus petit temple [adicula], ni d'un bain, ni d'un arbre, si peu qu'il fût con- sacré, etc., etc. Pour compléter ces « guides » écrits et em- pêcher qu'on s'égarât dans le labyrinthe de ne curiosités qu'ils ouvroient, il avoit vous y ce qu'on appeloit des nomenclatores3, sortes de guides parleurs et bavards, qui leur nom le disoit faisoient la liste, dressoient, vous vous de mémoire, « la nomenclature,» nom parnom, de toutes les personnes de distinction qui pas- soient, et vous animoient ainsi la rue ou la t. Biog. gênlr,, t. XXXIX,p. 41S 2. v. Le Vieux-neuf, 2' édit., t. Il, p. 64, note; et 94^ 95. Cicero, ad Atticum, lib. IV. 3. place, dont ils vous montroientles monuments. De cette facon, ils n'expliquoientpas seulement ils le tableau, y mettoient les personnages. Les riches patriciensavoientde ces « nomen- clateurs parmi leurs esclaves. Ils leur faisoient » tenir poureuxunesorted'almanachdes adresses, où figuraient, avec les gens composant leur « clientèle, » les nombreux amis que leur avoit tout naturellementattirés la richesse. L'usage de esclaves dresseurs de listes ces existoitdepuis longtemps chez les rois d'Asie, et c'est de là qu'il étoit venu à Rome. Sénèque ne lecondamna que plus sévèrementdans un de ses traités, où cet étalage de clients et d'amis ne lui semble qu'une ostentation de cour « C'est, dit-il une vieille coutumedes rois ou de ceux qui imitent les rois, de faireenregis- trerun peuple d'amis. » A côté du renseignementcurieux, l'étranger pouvoit, dans les villes grecques, trouverle ren- seignementutile. Etoit-ce un Corinthiendepas- sage à Athènes, ou un Athénienà Corinthe? Il trouvoit chez le chargé d'affaires de sa ville tout qui pouvoit l'empêcher de s'égarer d'être ce ou pris pour dupe. Le gîte même, s'il arrivoit avec une mission de ses concitoyens, lui étoit fourni fonctionnaire allions par ce nous presque dire ce consul complaisantet hospitalier2. On l'appeloit Proxène, mot que reprirent les Romains pour en faire celui de Proxeneta, qui n'eut plus tard le déshonnêtequ'il de- que sens De Bénéficias, lib. VI, cap. 33. 1. 2. Boeckh, EconomiepolitiquedesAthéniens,t. I, p. 588. voit prendre laissé à et que nous avons son dérivé proxénète. D'abord, le proxeneta n'étoit à Rome qu'une sorte de courtier en marchandises, un intermé- diaire, intercessor, comme dit Apulée, entre l'acheteur et le vendeur. Il s'entremettoit pour les affaires de change, qui ont toujourstant im- porté aux étrangers. Il négocioit même pour eux ou pour les clients urbains, des empruntsà intérêts1. En ce cas, il prenoit le nom spécial de pararius2. De tout cela, il formoit un ensemble d'affaires, auxquelles avoit donné le on nom particulier de proxenetica, et que la loi recon- noissoit légales Proxenetica, lit-ondans comme le Digeste 3, jure hcito petuntur. Malheureusement d'autres trafics s'y mêlèrent peu à peu pour primer honteusement les pre- miers. Le proxénétismedevint ce que nous l'in- diquionstout-à-l'heure. Les proxénètesfinirent par n'être plus que des entremetteurs,des cour- tiers de débauches. D'autres agents, les prosagoguesqui s'étoient faits, comme les exégètes, mais avec moins de savoir, les interprètes et les conducteurs des étrangers, tombèrent aussi, par l'abus de leur métier, dans une infamie qui n'étoitpas moins dégradante. Ils se firent espions et délateurs. S'ils renseignoientd'un côté ceux qui en toute confiance les prenoient pour guides, de l'autre ils donnoient sur eux et contre eux des rensei- Sénèque, Epître ii9. 1. 2. Id. Des bienfaits, liv. III. 3. Liv. 50, tit. 14, loi 1".
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