Charles Seignobos [1854-1942] Historien français, spécialiste de la IIIe République (1909) LA MÉTHODE HISTORIQUE APPLIQUÉE AUX SCIENCES SOCIALES Un document produit en version numérique par Michel Bergès bénévole, professeur des universités, Agrégé de science politique Université de Bordeaux IV Montesquieu Page web. Courriel: [email protected] Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Charles Seignobos, La méthode historique appliquée aux sciences sociales. (1901) 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle: - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...), Les fichiers (.html, .doc, .pdf, .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classi- ques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif com- posé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et personnel- le et, en aucun cas, commerciale. 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Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5’’ x 11’’. Édition numérique réalisée le 23 juin 2014 à Chicoutimi, Ville de Sa- guenay, Québec. Charles Seignobos, La méthode historique appliquée aux sciences sociales. (1901) 4 Charles Seignobos [1854-1942] Historien français, spécialiste de la IIIe République (1909) La méthode historique appliquée aux sciences sociales. Paris : Félix Alcan, Éditeur, 1901, 322 pp. Paris : Félix Alcan, Édi- teur, 1909 2e édition revue et corrigée, 322 pp. Bibliothèque générale des sciences sociales. Charles Seignobos, La méthode historique appliquée aux sciences sociales. (1901) 5 Table des matières Avertissement [I] Introduction MÉTHODE HISTORIQUE ET SCIENCES SOCIALES. [1] I. Méthode historique. – Nature de l’histoire. – Caractère indirect de la méthode historique. Opérations historiques. [1] II. Sciences sociales. – Sens primitif de ce mot. – Sens actuel. – Caractère des sciences sociales. [6] III. Nécessité de la méthode historique dans les sciences sociales : 1° Pour l’étude des phénomènes actuels ; – 2° Pour l’étude de l’évolution des phénomènes. [14] PREMIÈRE PARTIE La méthode historique appliquée aux documents des sciences sociales. [17] Chapitre I. Théorie du document. [17] I. Caractère du document. – Le document est une trace d’actes anté- rieurs. – Analyse des opérations nécessaires pour produire un docu- ment : écriture, langue, pensée, croyance, connaissance ; lien de ces opérations avec la réalité. [17] II. Provenance du document. – Nécessité de localiser le document. – Opérations pour en déterminer la provenance. [26] Chapitre II. Les précautions critiques. [29] I. Nécessité de la critique. – Tendance spontanée à croire, motifs de la crédulité. [29] II. Formes rudimentaires de la critique. – Notion du témoignage, insuffi- sance de la théorie juridique du témoignage, nécessité de l’analyse. [37] Charles Seignobos, La méthode historique appliquée aux sciences sociales. (1901) 6 III. L’analyse. [42] IV. Diverses opérations de la critique. [45] Chapitre III. Critique de provenance. [46] I. Conditions de la critique de provenance. [46] II. Difficultés spéciales aux documents des sciences sociales. [48] Chapitre IV. Critique d’interprétation. [50] I. Analyse préalable. – Décomposition en éléments. – Procédés prati- ques. – Limites de la connaissance. – Rapidité des opérations. [50] II. Critique d’interprétation. – Langue. – Sens littéral. – Sens détourné. – Résultat des opérations. [56] Chapitre V. Critique de sincérité et d’exactitude. [62] I. Conditions spéciales à chacune des deux critiques. – Sincérité, causes d’altération, procédés. – Exactitude, causes d’erreur, procédés pour les découvrir. [62] II Opération commune. – Questionnaire, conditions générales de la pro- duction du document, conditions particulières de chaque opération, cas suspects. – Résultat. [66] Chapitre VI. Emploi des fait critiqués. [78] I. Difficulté d’établir les faits. – Solution pratique. [78] II. Faits plus probables. – Cas où le mensonge est difficile. – Cas où l’erreur est difficile. – Cas où l’affirmation exceptionnelle est une pré- somption de vérité. [79] III. Concordance entre des observations indépendantes. – Conditions pour que la concordance soit concluante. – Procédés pour établir l’indépendance des affirmations, critique de sources. – Comparaison des observations indépendantes. [86] Charles Seignobos, La méthode historique appliquée aux sciences sociales. (1901) 7 Chapitre VII. Groupement des faits. [94] I. Conditions du groupement des faits. – État des faits tirés des docu- ments ; différences de degré, de nature, de probabilité. [94] II. Groupement provisoire. – Monographies, répertoires. [98] III. Nature des faits à grouper. – Faits généraux ou individuels, faits cer- tains ou douteux. – Existences, actes humains, motifs. [102] Chapitre VIII. Construction des faits des sciences sociales. [110] I. Nature des faits dans les sciences sociales. – Caractère matériel et psychologique, impossibilité d’une méthode exclusivement objecti- ve. [110] II. Analyse sociale. – Différence entre l’analyse sociale et l’analyse bio- logique. – Caractère abstrait et subjectif de l’analyse sociale, rôle de l’imagination. [115] III. Procédés de construction. – Emploi de l’analogie. – Emploi du ques- tionnaire. [119] Chapitre IX. Méthode de groupement des faits simultanés. [126] I. Conséquences du caractère subjectif des faits sociaux. – Illégitimité de la méthode mathématique, de la méthode biologique, de la psychologie déductive. – Règles pratiques. [126] II. Procédés de groupement. – Conditions générales de la société. – Tableau des phénomènes sociaux essentiels. [137] Chapitre X. Méthode de groupement des faits successifs. [141] I. Transformations sociales. – Transformation et évolution. – Différence entre l’évolution sociale et l’évolution biologique. [141] II. Étude analytique des transformations. – Opérations successives, pré- cautions critiques. [144] III. Comparaison des évolutions. – Méthode statistique. – Méthode psy- chologique. – Processus historique des évolutions, changement d’habitudes, renouvellement des individus. – Conditions d’une conclu- sion scientifique. [147] Charles Seignobos, La méthode historique appliquée aux sciences sociales. (1901) 8 DEUXIÈME PARTIE La méthode historique appliquée à l’histoire sociale. [155] Chapitre XI. Les différentes espèces d’histoire. [155] I. Formation de l’histoire. – L’histoire dans l’Antiquité, au Moyen Âge, à la Renaissance. – Les histoires spéciales et l’histoire générale. – Naissance des histoires spéciales, histoire universelle, histoire généra- le. [155] II. Rapports entre l’histoire et les sciences sociales. – Les sciences socia- les en tant que sciences documentaires emploient la critique historique. – Nécessité de l’étude du passé en science sociale. – Divisions de l’histoire sociale. [162] Chapitre XII. État de l’histoire sociale. [167] I. Comparaison de l’état des différentes histoires. – Monographies. – Manuels spéciaux et généraux. – État arriéré de l’histoire sociale. [167] II. Raisons de cette infériorité provenant de la nature des faits. – Caractère extérieur des faits, caractère subjectif des documents, facili- té plus grande d’atteindre la partie subjective des faits. – Histoire des doctrines. [173] III. Raisons de l’infériorité provenant de l’espèce des documents. – Documents rédigés, documents conservés, documents publiés. – Préférence donnée aux documents narratifs, littéraires, éducatifs, pra- tiques. [179] Chapitre XIII. La construction des faits sociaux. [184] I. Nécessité de la construction. – Faits simultanés et faits successifs. [184] II. Procédé de construction des faits simultanés. – Questionnaire, diffé- rence entre le questionnaire historique et le questionnaire d’enquête. [186] III. Cadres de l’histoire sociale. – Sections géographiques. – Questions à poser. – Tableau des phénomènes. [190] Charles Seignobos, La méthode historique appliquée aux sciences sociales. (1901) 9 Chapitre XIV. Difficultés spéciales de l’histoire sociale. [196] I. Nécessité de déterminer la quantité des faits.– Connaissance qualitati- ve, en histoire. – Nécessité de la détermination de quantité en matière sociale. [196] II. Moyens de déterminer la quantité. – Mesure. – Dénombrement. – Évaluation. – Échantillonnage. – Généralisation. [200] III. Conséquences pratiques. – Précautions spéciales. – Limites de la cons- truction. [209] Chapitre XV. Détermination des groupes sociaux. [213] I. Caractère des faits sociaux. – Faits humains, abstraits, localisés. – Actes individuels. – Actes typiques. – Actes collectifs. [213] II. Les groupes. – Difficulté de définir le groupe social, différence avec le groupe biologique. – Caractère ordinaire des groupes historiques. – Difficultés spéciales à l’histoire sociale ; précautions et limites. [218] Chapitre XVI. Étude de l’évolution. [226] I. Conditions de l’étude de l’évolution. – Emploi des courbes, conditions. – Différences entre l’évolution en biologie et en sciences sociales. – Différentes sortes d’évolution. – Détermination du groupe où l’évolution s’est produite. [226] II. Conditions des évolutions spéciales. – Production, transfert, réparti- tion. [235] III. Conditions pour comprendre l’évolution. – Constatations des change- ments d’usages par la comparaison. – Évolution par renouvellement, difficulté de la constater. [237] Chapitre XVII. Nécessité de combiner les différentes sortes d’histoires. [246] I. Étude statique. – Lien entre les faits, Montesquieu, l’école allemande. – Solidarité entre les habitudes, solidarité entre les actions collectives. [246] II. Étude de révolution. – Lien entre les transformations. [255] III. Méthodes de rapprochement des faits. – Spécialistes et généralistes. [257] Charles Seignobos, La méthode historique appliquée aux sciences sociales. (1901) 10 Chapitre XVIII. Système d’histoire sociale. [259] I. Tendance à l’unité. – Forme mystique et métaphysique. – Formes contemporaines. – Formes économiques. – Saint-Simon. – Marx et son école. [259] II. Critique du matérialisme économique. – Analyse incomplète des conditions matérielles. – Analyse fausse du lien entre les actes écono- miques et les autres actes. [264] Chapitre XIX. Lien entre l’histoire sociale et les autres histoires. [269] I. Procédés pour déterminer le lien. – Causes et conditions. [269] II. Faits de démographie. – Action des conditions matérielles, anthropo- géographie, anthropologie. Caractère des faits matériels ; ils sont des conditions d’existence, non de direction. [272] III. Faits économiques. – Procédés pour saisir leur action sur les sociétés et leur action sur l’évolution. [276] IV. Rôle de l’histoire sociale dans la connaissance de l’histoire. – Rôle de la statistique. – Histoire économique. [283] Chapitre XX. L’action des faits humains individuels sur les faits sociaux. [285] I. Position de la question. – Différentes catégories de faits économiques et démographiques. [285] II. Action des usages. – Usages intellectuels, croyances, connaissances, usages matériels, vie privée, consommation. 288] III. Action des événements individuels. – Inventions et créations. – Changements de direction produits par les chefs. [298] Chapitre XXI. Actions des faits humains sur la vie sociale. [301] I. Organisation collective. – Associations privées, famille, institutions sociales, classes, institutions politiques. – Gouvernement souverain, services spéciaux. – Organisation ecclésiastique. – Organisation inter- nationale. – Langue. [301] II. Événements collectifs. – Révolutions intérieures. – Conflits et conven- tions. – Relations entre États. [311] Conclusion [313]