"Quand l’homme est mangé cru, il est moelleux sous la dent, sa chair est délicate, et je ne sais jamais quel vin choisir." Ainsi commence le stupéfiant monologue qu’Alix livre à son journal. Jour après jour, elle retourne à son obsession, se retient de passer à l’acte, domestique l’envie androphage. Quand ce n’est pas l’écriture qui lui sert d’exutoire, c’est son supérieur hiérarchique au ministère de la Culture qui fait office de paratonnerre. Un féminisme cannibale, qui est aussi une nouvelle manière de lire le monde, d’aborder les rapports de force et de séduction.