UNIVERSITE DE BORDEAUX ECOLE DOCTORALE DE DROIT (E.D. 41) DOCTORAT en DROIT Hélène BIOY LE JOUR-AMENDE EN DROIT PENAL FRANÇAIS Thèse dirigée par Mme Valérie MALABAT, Professeur des Universités, Soutenue le 07 Février 2014 JURY : Mme Évelyne BONIS-GARÇON Professeur à l'Université de Bordeaux Mme Muriel GIACOPELLI Maître de conférence à l'Université d'Aix-Marseille, rapporteur Mme Jocelyne LEBLOIS-HAPPE, Professeur à l'Université de Strasbourg, rapporteur Mme Valérie MALABAT Professeur à l'Université de Bordeaux M.Pierre ROUVIÈRE, Magistrat, Coordonnateur de formation, École nationale de la magistrature LE JOUR-AMENDE EN DROIT PENAL FRANÇAIS RESUME Le jour-amende, introduit en France par la loi n°83-466 du 10 juin 1983, est une « peine pécuniaire correctionnelle qui astreint le condamné à verser au Trésor public une somme, dont le montant global résulte de la détermination par le juge d'une contribution quotidienne pendant un certain nombre de jours, et qui peut être prononcée à la place de l'emprisonnement ou cumulativement ». Cette définition passe toutefois sous silence le second aspect de cette peine, dont la particularité, par rapport à l'amende ordinaire, réside dans la possibilité d'ordonner l'exécution d'une détention pour une durée équivalente au nombre de jours-amende impayé. Cette sanction pénale est ainsi caractérisée par sa dualité matérielle, qui a conduit le législateur à lui attribuer un régime en apparente adéquation avec cette spécificité. Or, trente ans après sa consécration en France, le jour-amende peine à trouver sa place au sein du système répressif. Loin d'avoir satisfait aux espoirs portés par son introduction, dans un contexte de lutte contre les courtes peines d'emprisonnement, le jour-amende semble se heurter à des difficultés liées à son fonctionnement. Sa dualité matérielle, qui est son atout majeur, a conduit à une réelle ambiguïté fonctionnelle. Un certain nombre d'incohérences est à déplorer dans le système mis en place par le législateur français. Ce constat, accentué par l'étude du droit comparé, conduit à la certitude que le jour- amende doit être réformé. Aussi, ce travail de recherche tend à élaborer un certain nombre de propositions pouvant servir de base à l'initiation d'une réflexion législative, en vue d'une réforme qui semble indispensable. THE DAY-FINE IN THE FRENCH PENAL LAW ABSTRACT The day-fine, introduced in France by law n°83-466 of 10 june 1983, is defined as « a fine that requires the convicted offender to pay the Treasury a sum of money which results from the judge's determination of a daily contribution for a number of days, and which may be imposed instead of, or in addition to, imprisonment ». This definition ignores the second aspect of the penalty. Specifically, it is possible to order the detention for a period equivalent to the number of unpaid day-fines. This criminal sanction is thus characterized by its material duality which is consistent with this apparent specificity. However, thirty years after its acceptance in France, it is clear that the day-fine is struggling to find its place within the law enforcement system. Far from having met expectations when il was introduced, in a context of fighting against short prison sentences, the day-fine seems to be facing a number of difficulties relating to its functioning. Its material duality, which is the biggest advantage, has become a real functional ambiguity. Regrettably, there are a number of inconsistencies in the legal system. This, highlighted by the study of comparative law, leads to the certainty that the day-fine must be reformed. Also, this research aims to formulate a number of proposals which could be used as a basis for a debate and a reform that seems necessary. MOTS-CLES : jour-amende, amende, emprisonnement, peine principale, peine alternative, peine complémentaire, conversion/ substitution de peines, droit comparé KEY-WORDS day-fine, fine, imprisonment, principal penalty, alternative sentence, additional penalty, substitution, comparative law SOMMAIRE SOMMAIRE..................................................................................................................1 Remerciements............................................................................................................2 Dédicace.......................................................................................................................4 Liste des principales abréviations................................................................................5 INTRODUCTION.................................................................................................................7 PARTIE 1 : LE JOUR-AMENDE, ETAT DES LIEUX.................................................28 TITRE 1 : L'AMBIVALENCE MATERIELLE DU JOUR-AMENDE..............................29 CHAPITRE 1 : LE PRONONCE DU JOUR-AMENDE................................................30 Conclusion du premier chapitre.......................................................................................70 CHAPITRE 2 : L'EXECUTION DU JOUR-AMENDE..................................................71 Conclusion du second chapitre. ....................................................................................115 Conclusion du premier titre ...........................................................................................116 TITRE 2 : L'AMBIGUITE FONCTIONNELLE DU JOUR-AMENDE...........................117 CHAPITRE 1 : LA FONCTION DU JOUR-AMENDE AU STADE DE SON PRONONCE...................................................................................................................119 Conclusion du premier chapitre. ...................................................................................164 CHAPITRE 2 : LA FONCTION DU JOUR-AMENDE AU STADE DE L'EXECUTION DES PEINES........................................................................................166 Conclusion du second chapitre......................................................................................213 Conclusion du second titre.............................................................................................214 Conclusion de la première partie...................................................................................215 PARTIE 2 : LE JOUR-AMENDE, UNE RENOVATION INDISPENSABLE..............217 TITRE 1: L'ANALYSE EMPIRIQUE DU JOUR-AMENDE..........................................218 CHAPITRE 1 : L'ANALYSE STATISTIQUE DU JOUR-AMENDE EN DROIT FRANCAIS ....................................................................................................................219 Conclusion du premier chapitre. .............................................................................271 CHAPITRE 2 : LE JOUR-AMENDE EN DROIT COMPARE....................................273 Conclusion du second chapitre................................................................................322 Conclusion du premier titre............................................................................................323 TITRE 2 : PROPOSITION DE REFORME DU JOUR-AMENDE..................................324 CHAPITRE 1 : LA REFORME DU JOUR-AMENDE AU STADE DU PRONONCE DE LA CONDAMNATION...........................................................................................326 Conclusion du premier chapitre.....................................................................................366 CHAPITRE 2 : LA REFORME DU JOUR-AMENDE ET L'EXECUTION DES PEINES...........................................................................................................................367 Conclusion du second chapitre......................................................................................411 Conclusion du second titre.............................................................................................413 Conclusion de la seconde partie. ...................................................................................414 CONCLUSION GENERALE............................................................................................415 BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................427 INDEX ALPHABETIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 435 TABLE DES MATIERES......................................................................................................439 1 Remerciements Mes premiers remerciements vont au Professeur Valérie MALABAT, qui m'a non seulement octroyé la chance de pouvoir réaliser cette étude sur le thème du jour-amende, qui me tenait à cœur, mais qui m'a également soutenue afin de la mener à son terme. La qualité de sa direction, bienveillante et éclairée, a permis de faire évoluer ma pensée en guidant mes réflexions. Je tiens à remercier chaleureusement tous ceux qui ont contribué à la réalisation de mes travaux. J'adresse ainsi ma profonde gratitude aux Professeurs de Droit des Universités étrangères qui ont eu l'amabilité, non seulement de répondre à mes sollicitations, mais aussi d'enrichir mes travaux grâce aux lectures qu'ils m'ont conseillées. Je leur suis infiniment gré de m'avoir aidée et encouragée dans mes recherches. Mes profonds et sincères remerciements sont ainsi tournés vers les Professeurs Ann Jacobs et Georges Kellens de l'Université de Liège, André Kuhn, de l'Université de Neuchâtel, Célina Nowak, de l'Université de Kozminski, et Ramon Ragues, de l'Université de Pompeu-Fabra. Par ces lignes je tiens aussi à les assurer de ma profonde admiration pour leurs travaux respectifs. Mon travail s'est également enrichi des entretiens avec de nombreux magistrats, juges de l'application des peines notamment. Ils ont eu l'amabilité de me consacrer du temps pour répondre à mes interrogations et l'extrême gentillesse de me donner accès à des données internes à leurs services. Je remercie, en premier lieu, Monique Taffin, Pascal Faucher, Ivan Guitz et Pierre Rouvière, magistrats du service de l'application des peines du tribunal de grande instance de Bordeaux, qui m'ont écoutée, soutenue et encouragée dans la poursuite de mes travaux. Qu'ils soient assurés de ma gratitude et de mon respect pour le travail qu'ils réalisent chaque jour au service de la justice. Je remercie infiniment Henri Moyen, Président du service de l'application des peines de Paris, Bernard Lugan, vice-Président chargé de l'application des peines compétent en matière de terrorisme et Françoise Chaponneaux, Présidente du service de l'exécution des peines du tribunal de grande instance de Paris, pour leur contribution, leur soutien et nos chaleureux moments passés à travailler ensemble. J'adresse également ma gratitude à Viridiana Chardon, juge de l'application des peines du tribunal de grande instance de Bayonne, qui m'a aimablement reçue et a répondu à chacune de mes sollicitations. Je remercie enfin pour leurs nombreux encouragements les fonctionnaires 2 des services de l'application des peines et de l'exécution des peines du tribunal de grande instance de Bordeaux. Je tiens à remercier toutes celles et ceux qui ont collaboré à mes travaux relatifs à l'étude empirique du jour-amende en m'apportant de précieux renseignements inaccessibles par d'autres biais. Ainsi, je remercie Ethel Larrieu, Adjointe au Chef du Pôle d'évaluation des politiques pénales, ainsi que chaque responsable et agent des services du Trésor public ayant eu l'amabilité de répondre à mon appel. Que chacun soit assuré de ma gratitude pour le temps consacré à m'apporter des éléments de réponse concrets et souvent chiffrés. Je remercie mon conjoint pour sa patience, sa confiance et sa présence à mes côtés, mes parents et amis pour leurs encouragements et leur indéfectible soutien et bien sûr, mon fils, trop jeune toutefois pour comprendre pourquoi j'ai parfois pu manquer de temps et de patience pour répondre à ses sollicitations. Enfin, je remercie vivement les Professeurs Evelyne Bonis-Garçon, Muriel Giacopelli, Jocelyne Leblois-Happe, et Pierre Rouvière, magistrat coordonnateur de formation, d'avoir accepté de participer à l'évaluation de cette recherche sur un sujet, le jour-amende, qui est à mon sens encore trop largement inexploré, et en faveur duquel j'espère que ce travail suscitera de nouveaux intérêts et constituera le point de départ de nouvelles réflexions. 3 Dédicace A Olivier, mon époux, A François, mon fils, A mes parents 4 Liste des principales abréviations Aff Affaire AJ Pénal Actualité Juridique Pénal Al Alinéa Art Article Bull. Civ. Bulletin des arrêts des Chambres civiles de la Cour de cassation Bull. Crim. Bulletin des arrêts de la Chambre criminelle de la Cour de cassation CA Cour d'appel Cass. civ. Arrêts des chambres civiles de la Cour de cassation Cass. com. Arrêts de la chambre commerciale de la Cour de cassation Cass. crim. Arrêts de la chambre criminelle de la Cour de cassation CEDH Cour européenne des droits de l'homme CGI Code général des impôts Chron. Chronique Comm. Commentaire Concl. Conclusions Cons. Const. Conseil constitutionnel Contra Contraire D. Recueil Dalloz Sirey Déc. Décision ss. Dir. Sous la direction Dr. Pén. Droit pénal Gaz. Pal Gazette du Palais Ibid., Ibidem Même endroit Infra Ci-dessous J.-Cl Juris-classeur JAP Juge de l'application des peines JCP Juris-Classeur Périodique (Semaine juridique) JO Journal Officiel LGDJ Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence Nb Nombre Obs. Observations Op. Cit Opere citato, dans l'ouvrage précité Préc. Précité PUF Presses universitaires françaises Rép. Pén. Dalloz Répertoire Pénal Dalloz Rev. Pénit. Revue pénitentiaire et de droit pénal RSC Revue de science criminelle et de droit pénal comparé 5 RTD civ. Revue trimestrielle de droit civil s. Suivants SAP Service de l'application des peines Somm. Sommaire STIG Sursis avec obligation d'accomplir un travail d'intérêt général Supra Ci-dessus TIG Travail d'intérêt général V. Voir 6 INTRODUCTION. 1. La peine, reflet de la société politique idéologique. La connaissance de l'évolution et des mœurs d'un État peut être appréhendée au travers de sa législation. Celle-ci est la traduction juridique de choix politiques, parfois religieux, et reflète les évolutions sociologiques, les valeurs morales et éthiques dominant la société considérée à une époque donnée. La peine, dans cet ensemble, est un « phénomène social », « reflet de la société politique idéologique »1. Elle peut être définie comme « le châtiment édicté par la loi (peine prévue) à l'effet de prévenir et, s'il y a lieu, de réprimer l'atteinte à l'ordre social qualifiée d'infraction (nulla poena sine lege) »2. Elle est ainsi garante de la sauvegarde des valeurs considérées comme fondamentales, puisqu'elle assure la répression et vise à la prévention des atteintes qui pourraient leur être portées par la menace qu'elle exerce3. Le système de pénalité renseigne donc sur la politique pénale de la Nation considérée, ainsi que sur « l'état du droit ». 2. Le phénomène de « l'hybridation des peines ». En ce sens, il peut y avoir à s'inquiéter de l'apparition d'un phénomène décrit par la doctrine comme celui de « l'hybridation des peines »4. Cette expression renvoie en effet à la confusion régnant dans le système de pénalité5. La peine est désormais un concept hétéroclite, les classifications 1Société Jean Bodin pour l'histoire comparative des institutions, Congrès 23, « La peine », 1ère partie Antiquité, Ed. Bruxelles : De Boeck université, 1991, p.15 et s. 2Vocabulaire juridique, ss. la dir. de G.Cornu, Association Henri Capitant, PUF Quadrige, 9ème éd. mise à jour en août 2011. V.aussi sur la notion constitutionnelle de peine, J-F De Montgolfier, « L'apport de la jurisprudence du Conseil constitutionnel au critère de la peine », In V.Malabat, B. de Lamy et M. Giacopelli (dir.)« Droit pénal : le temps des réformes », Litec, Paris, 2011, p.231-239. V. aussi sur la notion européenne de peine, E.Garçon et V.Peltier « Droit de la peine », Litec, 2010, p.39 et s. 3C. Beccaria, « Des délits et des peines », (préfacé par R.Badinter),Flammarion, 1991, p.61 et s. : « Les lois sont les conditions sous lesquelles des hommes indépendants et isolés s'unirent en société. Fatigués de vivre dans un état de guerre continuel et dans une liberté rendue inutile par l'incertitude de la conserver, il sacrifièrent une partie de cette liberté pour jouir du reste avec plus de sûreté et de tranquillité. La somme de toutes ces portions de liberté sacrifiées au bien commun forme la souveraineté d'une nation, et le souverain en est le dépositaire et l'administrateur légitime. Mais il ne suffisait pas de constituer ce dépôt, il fallait encore le défendre contre les usurpations de chaque individu en particulier […]. il fallait des moyens sensibles pour empêcher cet esprit despotique de replonger dans l'ancien chaos les lois de la société. Ces moyens sensibles sont les peines établies contre ceux qui enfreignent les lois ». 4V. sur ce point l'essai de philosophie pénale et de criminologie de X.Pin, « Quelques réflexions sur l'hybridation des peines », In Institut de criminologie de Paris, « la cohérence des châtiments », Dalloz, 2012, p.81 et s. 5V.X.Pin, ibid : « Le mot « hybridation » évoque en effet tout le contraire de la codification, voire tout le contraire du droit parce qu'il porte en lui la démesure . […] Autrement dit, dans l'esprit de la plupart des juristes qui emploient le terme, l'hybridation évoque moins l'harmonisation du droit et son inventivité, que son caractère brouillon et expérimental». 7 traditionnellement dégagées sont devenues hermétiques, et les règles jadis claires et structurées régissant le système légal des sanctions pénales sont érodées. C'est que le législateur semble aujourd'hui davantage envisager les peines sous un angle pragmatique, au détriment de la cohérence du système de pénalité6. De ce phénomène, le jour-amende en droit pénal français, introduit par une loi n°83-466 du 10 juin 1983, est plus qu'une illustration, il en est l'un des facteurs. 3. Définition du jour-amende. Le jour-amende est une « peine pécuniaire correctionnelle qui astreint le condamné à verser au Trésor public une somme dont le montant global résulte de la détermination par le juge d'une contribution quotidienne (plafonnée par la loi) pendant un certain nombre de jours (dans la limite de la loi) et qui peut être prononcée, à la place de l'emprisonnement ou cumulativement »7. Cette définition peut toutefois sembler lacunaire, car une partie du fonctionnement de cette sanction est omise. Une autre définition peut être envisagée, plus complète, élaborée à partir des articles 131-5 et 131-25 du Code pénal qui la régissent. Le jour-amende est une peine correctionnelle, prévue en répression de la commission d'un délit puni d'une peine d'emprisonnement, consistant en la fixation par le juge d'un nombre de jours -déterminé en tenant compte des circonstances de l'infraction- et d'une contribution quotidienne -déterminée en tenant compte des ressources et des charges du condamné-, le produit de ces deux valeurs devant être payé au Trésor public au terme du nombre de jours fixé ; à défaut, le juge de l'application des peines peut ordonner l'exécution d'une détention pour une durée équivalente au nombre de jours impayé. L'intégralité du paiement étant exigée seulement au terme du nombre de jours prononcé, il est généralement considéré que la philosophie du jour-amende est d'être une période d'économie infligée au condamné, la somme en résultant étant due à l'Etat8. C'est ce qui lui a valu l'expression « d'amende due à crédit »9. Si la nature du jour-amende est d'abord pécuniaire, cette sanction peut donc toutefois donner lieu à une exécution sous la forme d'une privation de liberté en cas de non-paiement. La complexité de la définition du jour-amende traduit en réalité la complexité de son fonctionnement. 6Ce qui fait dire à X.Pin que « de ce point de vue, l'hybridation désigne surtout le travail d'un législateur apprenti sorcier », ibid p.82. 7Vocabulaire juridique, op.cit. V°« Jour-amende ». 8V. par exemple J.Pradel, « Droit pénal général », Cujas, 19ème éd., 2012, n°620 :« ce qui est sûr en tout cas, c'est que le chiffre doit coïncider avec ce que l'intéressé peut mettre de côté chaque jour s'il économise au maximum car la philosophie du système est de ne jamais priver le délinquant de ce qui lui est nécessaire pour vivre. Il ne faut pas que la peine soit désocialisante ». 9J-H Robert, « Droit pénal général », PUF, 6ème éd refondue, 2005, p.444. 8
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