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Le Dictionnaire des sciences sociales PDF

457 Pages·2013·2.751 MB·French
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Petite bibliothèq u e d seniamuH secneicS e L e O N N A I R E D I CT I des sciences 2-2018 sociales 0 6- 1 e) - b e. @liv n o u h dric. e N (c O U H C RI D Sous la direction de E C e Jean-François Dortier d e usiv xcl e é ét pri o pr a est l nt e m u oc d e C 8 1 0 2 2- 0 6- 1 e) - b e. @liv n o u h dric. e N (c O U H C RI D E C e d e usiv xcl e é ét pri o pr a est l nt e m u oc d e C Le dictionnaire des sciences sociaLes Sous la direction de 8 1 20 Jean-François Dortier 2- 0 6- 1 e) - b e. @liv n o u h dric. e N (c O U H C RI D E C e d e usiv excl é ét La Petite Bibliothèque de sciences Humaines pri o Une collection dirigée par Véronique Bedin pr a est l nt e m u oc d e C 8 Maquette couverture et intérieur : Isabelle Mouton. 1 0 2 2- 0 16- Retrouvez nos ouvrages sur be) - www.scienceshumaines.com e. @liv www.editions.scienceshumaines.com n o u h dric. N (ce diffusion : seuil O U distribution : Volumen H C RI D E En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de C de reproduire intégralement ou partiellement, par photocopie ou tout autre moyen, e usiv le présent ouvrage sans autorisation de excl l’éditeur ou du Centre français du droit de copie. é ét pri pro © sciences Humaines Éditions, 2013 est la 38, rue Rantheaume nt BP 256, 89004 Auxerre Cedex e m Tél. : 03 86 72 07 00/Fax : 03 86 52 53 26 u doc ISBN = 997788-223-3661100660-801090-0 e C AVANT-PRoPoS D’« anomie » à « utilitarisme », d’« habitus » à « urba- nisation » en passant par « capitalisme », « dette », « crise », « guerre », « holisme », « systèmes-monde », ce diction- naire encyclopédique présente les grandes notions et concepts qui traversent les sciences sociales entendues ici au sens large (sociologie, bien sûr mais aussi économie, géopolitique, histoire globale, science politique, anthropologie…). Aux côtés des grands domaines classiques comme le travail, 8 la famille, l’individu, l’État, on y trouvera de nouveaux champs 1 20 d’exploration : les réseaux, la reconnaissance, la société liquide, 2- 6-0 la mondialisation et ses conséquences… Aux côtés des grandes 1 e) - igures – P. Bourdieu, F. Braudel, K. Marx, B. Malinowski ou b e. M. Foucault –, on trouvera ceux dont les noms et les œuvres font @liv les sciences sociales d’aujourd’hui : Z. Bauman, M. Gauchet, n o hu A. Honneth, D. Kahneman, A. Sen, J. Stiglitz… dric. Mettre à la portée d’un public large les concepts, les auteurs, e N (c les théories qui forment le corpus actuel des sciences sociales, tel O U est le premier but de ce dictionnaire encyclopédique. H C RI D E ouverture et interdisciplinarité C de Il y a plus d’un demi-siècle déjà, les historiens des Annales e usiv ont voulu désenclaver leur discipline pour l’ouvrir aux autres excl sciences sociales. La géographie est sortie de son coninement été pour s’imprégner des autres champs disciplinaires. L’étude de opri l’économie ne peut plus être envisagée sans prendre en compte pr nt est la ldeess smouabrcahsséesm, eetnc.ts sociologiques, historiques, et psychologiques e m Voilà pourquoi ce dictionnaire se veut un moyen non seu- u doc lement de circuler d’un domaine à l’autre, mais aussi d’aborder e C 7 Le Dictionnaire des sciences sociales les nombreux concepts et champs de recherche qui transgressent allègrement les frontières disciplinaires. Un dictionnaire encyclopédique vivant Ce dictionnaire se veut « humain » et « vivant » au sens où il est question non pas simplement de déinitions. À quoi servirait un dictionnaire qui n’aborderait le travail ou l’économie qu’à travers des modèles igés et des déinitions abstraites ? « Grise est la théorie, vert est l’arbre de la vie », écrivait Goethe. Faire entrer la vie – sous forme d’exemples, de récits de vie, d’événements –, telle est l’ambition et l’originalité de ce dictionnaire. Cette exi- gence ne relève pas simplement d’un souci de lisibilité. Certes, « un bon exemple vaut parfois mieux qu’un long discours ». Mais une raison plus fondamentale nous a guidés dans ce choix. Et elle touche à la nature de la connaissance. La réalité humaine se laisse diicilement enfermer dans le corset igé des concepts. 8 Les mots sont chargés de représentations, ils sont le produit de 1 20 dialogues, de débats. Les idées et les théories ont une histoire, 2- 6-0 elles sont créées par des auteurs plongés dans leur époque et por- 1 e) - teurs d’une vision du monde qui leur est propre. b e. @liv Jean-François Dortier n o u h dric. e N (c O U H C RI D E C e d e usiv excl é ét pri o pr a est l nt e m u oc d e C notions et concePts 8 1 0 2 2- 0 6- 1 e) - b e. @liv n o u h dric. e N (c O U H C RI D E C e d e usiv excl é ét pri o pr a est l nt e m u oc d e C 8 1 0 2 2- 0 6- 1 e) - b e. @liv n o u h dric. e N (c O U H C RI D E C e d e usiv excl é ét pri o pr a est l nt e m u oc d e C A aBsoLUtisMe responsabilité devant Dieu. Si l’éthique personnelle du monarque n’est pas « L’État c’est moi ». En une formule, mise en doute, sa légitimité n’en sera Louis XIV exprime tout l’esprit de donc pas afectée. Par contre, si l’abus l’absolutisme. Le monarque « absolu » des manifestations d’autorité contre- signiie qu’il concentre tous les pouvoirs dit ces principes et les galvaude, ou autour de sa personne : pouvoir législa- si le contexte culturel et politique du tif (celui de dicter les lois), judiciaire moment ne rend plus acceptable cette (faire la justice), exécutif (administrer forme de pouvoir, on commencera à le territoire). Et bien sûr et avant tout parler d’« absolutisme », comme ce les pouvoirs « régaliens » : l’armée et la fut le cas au xviie siècle en Grande- police. Le « roi soleil » n’était pas loin Bretagne, à la in du xviiie siècle en de se considérer comme un quasi-dieu France et au xixe siècle pour les monar- vivant : une pratique qui se rattache à la chies européennes confrontées aux formule des royautés sacrées. poussées révolutionnaires et au réveil Concentration du pouvoir aux mains des nationalités. du roi, absence de contre-pouvoir, absence même de constitution qui limite et contrôle son action : voilà aBstention donc les caractères d’une monarchie absolue. La monarchie absolue fut en Le fait de ne pas voter est un phéno- Europe plus une pratique qu’une véri- mène courant dans les démocraties 18 table doctrine, même si on lui trouve actuelles. Aux États-Unis, où la partici- 0 2-2 des justiications chez Jean Bodin ou pation électorale est traditionnellement 6-0 homas Hobbes. faible, le taux d’abstention a atteint un e) - 1 sJeoalunt iBsmodei.n P ao uért él ’laeu ttehuéro rdiceise nS ixd eL li’varbe-s ptaiuc xd de ’a5b1s t%en teionn 1a9u9x6 .é lEenct ioFnrasn cper,é slie- b @live. ddee dlar oRité pduibvilniq ueset, dle’é rtaôblel ird lua slooiu :v eetr aliens dauenx taienlnleése as 1au9g9m0 epnotué rd iesn iarn pnaére ss e1 9st6a0- n o autres pouvoirs en découlent. Cela dit biliser autour des 20 % aux élections u dric.h Jl'eaabns oBluotdisimn ep rdeen d las oitnyr adnen idei.s tiLn'gÉuteart datet e1i9n9t 5d eest r2e0c0o2rd. sL aeu txa uéxle cdt’iaobnsst ernétgiioon- e N (c ne doit pas être la propriété privée du nales et européennes, au point que l’on O monarque et celui-ci doit respecter les parle parfois d’une « démocratie de U H règles qu’il a lui même édictées. l’abstention ». C RI Le mot absolutisme est apparu au Alain Lancelot (L’Abstentionnisme élec- ED temps des Lumières comme un terme toral en France, 1968) a bien étudié e C péjoratif destiné à critiquer le pouvoir l’abstentionnisme traditionnel d’indif- e d exclusif du Prince. férence, phénomène incompressible. usiv Les pouvoirs « absolus » ont d’abord Aujourd’hui, l’abstentionnisme est excl été, dans la tradition des monarchies souvent un moyen de protestation, é européennes, des pouvoirs « libres » de de contestation du système, voire une priét toute concurrence et de tout partage forme d’exil (A. Hirschman, Exit, Voice pro (du latin absolutus, « libre de »). Leur and Loyalty, 1970). a titulaire s’eforce cependant de ne pas est l les exercer de façon arbitraire ou capri- nt cieuse : il interroge ses convictions, accULtUration e um sa foi, ses devoirs envers ses sujets, oc et prend ses décisions en conscience Modiication d’une culture au contact d Ce dans une forme qui engage son entière d’une autre. Le mot a été introduit en 11 Notions et concepts anthropologie dans les années 1940, c’est mettre en avant les choix et déci- dans le cadre du courant « culturaliste ». sions prises par un sujet social dans un À une époque marquée par le colonia- contexte donné. lisme et les transformations opérées au La sociologie contemporaine ofre plu- sein des sociétés traditionnelles par la sieurs visages de l’acteur : modernité, on a surtout employé le – l’homo œconomicus, acteur rationnel terme d’acculturation dans le cas d’une qui agit en calculant au mieux les avan- culture dominée qui se trouve mise au tages et ses coûts. C’est le modèle de contact d’une culture dominante, subit l’individu égoïste et calculateur ; très fortement son inluence et perd de – l’acteur stratège agit en fonc- sa propre substance originelle. tion d’une rationalité « limitée ». L’anthropologie contemporaine, qui Le sujet se contente d’agir de façon a une vision moins homogène des « raisonnable » ; cultures, met l’accent sur la diversité – récemment, le modèle de l’acteur s’est des processus de transformation d’une enrichi d’une vision de l’individu incer- culture au contact des autres, en souli- tain, en quête de lui-même et tiraillé gnant les phénomènes de syncrétisme, par des motivations multiples. d’intégration, d’inluence. action acteUr La sociologie de l’action s’est constituée 18 Le mot « acteur » est apparu dans la autour de deux traditions de recherche 0 2-2 littérature sociologique dans les années assez diférentes : la théorie de l’ac- 6-0 1980. Cette approche des conduites tion individuelle et celle de l’action e) - 1 hapupmroaicnhees, voduolamiti nsaen dteé maernq uesrc ide’nucnees cAolollresc tqivuee. la naissance de la sociologie b @live. sleosc icallaesss,e sq, ulei sn reô lpesr esnodci aeunx cooum lepst es tqyluees ffroarngçéea isaeu toavuerc d ’Éumnei lec onDcueprktihoenim co lsl’eecs-t n o de vie. Dans cette optique, l’individu tive des phénomènes sociaux, la socio- u dric.h eest ts teénréfeortmypéé edsa n(qsu di ecso rcroenspdounitdeesn it gàé seas lào gpiaer tairll edmesa nadctei osn’ess ti ncdoinvsitdituueéllee sp. lu« tLôat e N (c classe ou à son statut d’appartenance). sociologie ne peut procéder que des O La sociologie de l’acteur s’est impo- actions d’un, de quelques-uns, ou de U H sée à partir des années 1980, dans un nombreux individus séparés », écrit C RI contexte marqué par l’essor de l’indivi- Max Weber. ED dualisme. La sociologie de l’acteur s’op- Au début de son livre Économie et e C pose à la vision « hypersocialisée » de Société (1922), M. Weber énonce les e d l’individu, qui le considère comme le mobiles qui guident les actions sociales. usiv représentant d’une catégorie générale. Il distingue quatre formes d’action excl L’approche en terme d’acteur souligne, typiques : « l’action traditionnelle », qui é au contraire, les capacités d’initiative se rattache à la coutume, au domaine priét et l’autonomie relative dont disposent routinier ou aux normes sociales en pro les individus (ou les groupes). Cette vigueur ; « l’action afective », qui est a capacité de choix implique aussi une guidée par les passions (la colère, la est l aptitude à raisonner et à délibérer. jalousie…) ; « l’action rationnelle » nt Ainsi, expliquer le vote politique, la enin, que M. Weber décomposait en e um consommation, les comportements deux catégories. D’une part, l’action oc économiques ou les itinéraires scolaires rationnelle qui implique l’adéquation d Ce en termes de sociologie de l’action, entre les ins et les moyens (l’activité du 12

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