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Le développement de l'enfant PDF

292 Pages·2009·2.264 MB·French
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Le développement de l’enfant Aspects neuro-psycho-sensoriels IV Développement neuro-psycho-sensoriel de l’enfant CHEZ LE MÊME ÉDITEUR Du même auteur : DEUIL ET ENDEUILLÉS, par A. DE BROCA. Collection Médecine et Psychothéra- pie. 2006, 3e édition, 216 pages. DOULEURS. SOINS PALLIATIFS. DEUILS, coordonné par A. DE BROCA. Collec- tion Abrégés modules transversaux. 2005, 3e édition, 192 pages. Autres ouvrages : ALIMENTATION DE L’ENFANT DE 0 À 3 ANS, par P. TOUNIAN, F. SARRIO, C. RINGUEDÉ. Collection Pédiatrie au quotidien. 2005, 216 pages. ENFANCE ET PSYCHOPATHOLOGIE, par D. MARCELLI. Collection Les âges de la vie. 2009, 8e édition, 736 pages. L’ATTACHEMENT. CONCEPTS ET APPLICATIONS, par N. GUEDENEY, A. GUEDE- NEY. Collection Les âges de la vie. 2006, 2e édition, 256 pages. LA CONSULTATION PÉDIATRIQUE. DU PREMIER MOIS À L’ENTRÉE AU COLLÈGE, par J.-L. PLOYET, M. BREMOND, J. PAPOIN. Collection Pédiatrie au quotidien. 2004, 2e édition, 352 pages. LA DOULEUR CHEZ L’ENFANT, par D. ANNEQUIN. Collection Pédiatrie au quo- tidien. 2002, 184 pages. LA RELAXATION THÉRAPEUTIQUE CHEZ L’ENFANT, par M. BERGÈS-BOUNES et coll. Collection Psychologie. 2008, 216 pages. LE DÉVELOPPEMENT AFFECTIF ET INTELLECTUEL DE L’ENFANT, par B. GOLSE. Collection Médecine et Psychothérapie. 2008, 4e édition, 400 pages. LE LANGAGE DE L’ENFANT. ASPECTS NORMAUX ET PATHOLOGIQUES, par C. CHEVRIE-MULLER. 2007, 3e édition, 656 pages. TROUBLES DE L’ATTENTION CHEZ L’ENFANT, par J. THOMAS, C. VAZ-CERNI- GLIA, G. WILLEMS. Collection Psychologie. 2007, 264 pages. V COLLECTION PÉDIATRIE AU QUOTIDIEN sous la direction de Francis GOLD Le développement de l’enfant Aspects neuro-psycho-sensoriels Alain de Broca 4e édition VI Développement neuro-psycho-sensoriel de l’enfant DANGER Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du «photocopillage». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans LE autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. PHOTOCOPILLAGE Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être adressées TUE LE LIVRE à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie: 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél.: 01 44 07 47 70. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation col- lective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © 2009, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés ISBN : 978-2-294-70725-4 ELSEVIER MASSON S.A.S. - 62, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux Cedex VII Le docteur A. de Broca, neuropédiatre au sein du centre d’activité de neuropédiatrie, coordonne avec le Pr P. Berquin le centre régional de référence pour les troubles des apprentissages et participe à l’activité du centre de ressources Autisme Picardie (Pr Mille). Docteur en sciences et docteur en philosophie, A. de Broca coordonne par ailleurs l’Espace éthique hospitalier Amiens Picardie depuis sa création. Remerciements BAROT D., médecin de santé publique, Amiens. BEHIN M.-C., orthoptiste, Amiens. BERQUIN, professeur des universités, praticien hospitalier, responsable du centre d’activités de neuropédiatrie, CHU Amiens. BOURGUEIL T., neuropsychologue, centre de référence des troubles des apprentissages, CHU Amiens. BOUTRY L., psychomotricienne, centre de référence des troubles des apprentissages, CHU Amiens. DOUTRELLOT P.-L., professeur de rééducation fonctionnelle, praticien hospitalier, CHU Amiens. KOLSKI C., ORL, praticien hospitalier, service ORL, CHU Amiens. KREMP O., professeur de pédiatrie, université catholique, Lille. LESECQ L, orthophoniste, centre de référence des troubles des apprentis- sages, Amiens. MILAZZO S., ophtalmologue, professeur des universités, praticien hospita- lier, hôpital Saint-Victor, CHU Amiens. MOROY F., pédopsychiatre, praticien hospitalier, CHU Amiens. ROUTHIER M.-J., médecin responsable médecine scolaire, inspection académique, Amiens. VERNIER M.-P., neuropsychologue, centre de référence des troubles des apprentissages, CHU Amiens. 1 Concepts généraux Ce livre est très ambitieux puisque son objectif est de permettre au prati- cien d’évaluer un enfant dont la caractéristique principale est la maturation et le mouvement. Le concept de normativité est dans ce cas très difficile à définir ce qui rend d’autant plus complexe le dépistage d’un trouble ou d’une anomalie à cet âge. Avant de proposer les différents secteurs cliniques à évaluer nous présentons ici une ouverture sur les différents concepts que sous-entend ce titre et qui doivent permettre de mieux comprendre l’impor- tance d’avoir une vision systémique de ce sujet appelé «l’enfant». Le vivant L’ESSENTIEL ➔ «Le vivant ne cesse pas de fluctuer. Nous le voudrions permanent, immuable, emmuré en lui-même et par là ferme, alors que sans perdre son unité de base, il repose sur la divergence, la souplesse réactionnelle et la plasticité, celle qui annonce l’inventivité biologique et va à l’encontre d’une définition objective.» (G. Canguilhem). Même si la physiologie suit certaines lois objectivables, la constance relative du corps humain ne doit pas être regardée comme une donnée factuelle, immuable mais bien plus comme une éternelle recherche d’un équilibre entre un certain nombre de bornes. Pour nous aider à comprendre ce va-et-vient qui est la caractéristique du vivant, Canguilhem reprend les définitions de l’anomalie (an : privatif et omalos : ce qui est pareil, d’où l’irrégularité, l’insolite, voire le rugueux) et de l’anormalité (norma : l’équerre, le modèle, avec la notion d’ordre à réaliser). L’anomalie renvoie à une variété morphologique ou fonctionnelle, ou à d’insolites inégalités structurales qui ne compromettraient pas le pronostic fonctionnel ou vital, alors que l’anormalité désigne ce qui n’est pas l’idéal, incluant un aspect subjectif du fait de la souffrance ou de la gêne par suite de 2 Le développement de l’enfant la dérogation à la règle. Une malformation ou une infirmité peuvent aussi bien entrer dans le cadre d’une anomalie et d’une anormalité. Canguilhem souligne qu’une simple irrégularité peut subitement entraver la vie, qu’une mutation peut devenir déstructurante ou au contraire avantageuse et que cela dépend du milieu dans lequel on vit. Le vivant est donc un phénomène dynamique appelé à se transformer pour s’adapter à toute situation, et s’il ne le peut celui-ci entre dans le déficit. Tout système vivant est ainsi constitué et ce, jusque dans sa constitution la plus petite que représente le dispositif nucléique qui se transforme sans cesse pour adapter la matière au milieu, lui-même sans cesse différent. Cette base génétique n’est en fait qu’un alphabet nous montrant l’ordre, la construction des mots, mais c’est la vie qui réalise et compose le texte, qui au besoin se rature. Plus concrètement, le processus vital est actuellement défini comme un phénomène d’échanges entre divers systèmes. L’absence d’échanges d’information et de substrat avec son milieu d’un élément constitutif est signe de «non vie» appelée mort. Cela est vrai quelle que soit la taille de l’élément pris en compte : le noyau avec les électrons, les particules entre elles, les gènes, les cellules, les êtres constitués complexes ou non. À tous les niveaux de complexité le concept de vie assigne le besoin d’échanger. Les risques de l’échange sont réels puisqu’un des deux éléments peut envahir ou détruire l’autre. La complexité des organismes est née de ces échanges probablement en donnant à ceux qui échangeaient la possibilité d’accroître toujours plus leurs capacités d’adaptation face à un milieu lui aussi changeant. Le vivant n’est que développements successifs, véritable paradigme de l’instabilité où toute chose est relative. Le vivant est un être en échange permanent, et donc être de relation, de communication. Ce que G. Le Cardinal souligne par la phrase : «On ne peut pas ne pas communiquer quand on est en présence». Mais ce processus de communication, phéno- mène à risque, ne peut s’envisager que dans un contexte de confiance. Différentes théories de la communication ont beaucoup travaillé sur les enjeux d’un tel échange. Seule la confiance en l’autre représente la stra- tégie gagnante à long terme. Lévinas, philosophe contemporain, souligne que la capacité de se considérer en tant que tel est fondée sur le regard de l’autre. «C’est l’altérité de l’autre qui nous humanise. Son visage est sens à lui tout seul. L’homme apparaît et ne naît qu’au moment où il devient un pour l’autre. Notre responsabilité c’est d’être initialement “un pour autrui”, moment qui donnera la vie à cet autre reconnu comme animé». Non pas que la communication soit unidirectionnelle mais elle est d’abord de la responsabilité de l’un pour l’autre. L’autre a sa responsabilité en retour de nous renvoyer notre image. Concepts généraux 3 À ces éléments philosophiques s’ajoutent la diversité du vivant et le besoin de définir une aide pour le praticien par l’élaboration de grilles ou de critères de normalité. Les sciences statistiques ont permis de montrer que certaines données de l’humain suivaient des répartitions soumises à des lois mathématiques (loi gaussienne, loi de Poisson, etc.) à partir desquelles la complexité humaine a pu être stratifiée en normal et anormal ou hors-normal. Pour certains éléments du vivant il a pu être proposé des cadres normatifs. Mais une donnée incluse dans les normes n’a pas de sens en tant que telle mais seulement par rapport à son évolution et à son contexte. On ne peut pas donner un pronostic, «dire l’avenir», sur un simple fait isolé de son contexte temporel ou spatial. Le présent ne prend son sens que du passé et induit dès lors l’avenir. Un examen ne peut prendre son sens, c’est-à-dire dévoiler une information, que si l’individu est vu dans son histoire, à plusieurs examens successifs. Le développement L’ESSENTIEL ➔ Le développement est toujours un processus continu de retrait des enve- loppes qui masquaient les potentialités d’un individu pour lui permettre une évolution, une amélioration, une expansion. Le développement c’est étymologiquement «retirer l’enveloppe», provenant de «de = retrait; voloper vient de tourner; falupa : balle de blé». Depuis, de nombreux sens lui ont été donnés selon les dictionnaires tels : amélioration, augmentation, évolution, conséquence, expansion, épanouissement; développer une photo c’est faire apparaître l’image qui se révèle après réaction dans un bain chimique dans des conditions physi- ques bien spécifiques, l’image révélée étant par ailleurs variable selon la durée dans le bain et la température du bain; c’est cultiver, éduquer, former son intellect, autant qu’agrandir son affaire, ou éclaircir, expliquer, expliciter, traiter une idée; c’est déduire quelque chose. Ce processus dynamique continu ne s’arrête qu’à la mort du sujet et est la caractéristique centrale du vivant. Le vivant ne peut s’apprécier sur un instantané, mais seulement dans la dynamique de son évolution. Toutes ses facultés doivent donc être analysées sur une courbe évolutive de crois- sance et de ces retraits d’enveloppes. La complexité de l’homme fait que toutes ses compétences évoluent à des rythmes différents selon des rythmes immuables (processus ataviques, 4 Le développement de l’enfant génétiques qu’on ne peut modifier ou sinon que très modérément) ou selon les stimulations internes particulières ou externes (sociales notamment). Le développement est souvent associé aux principes de maturité et de maturation d’un élément donné. Selon le Petit Robert, «la maturité» c’est «être parvenu à un point de perfection; état qui confère à un sujet la pléni- tude de ses moyens physiques ou psychiques; état qui donne toute capacité de jugement, une sûreté de jugement; état de plénitude : posé, raisonnable, réfléchi : souligne le temps de réflexion, d’attente et d’écoute». Est-ce possible d’atteindre cette plénitude et est-elle liée à un âge donné ou est-ce l’idéal jamais atteint? Faut-il donc garder cette image idéalisée qui tendrait à faire croire à un manque tant que la personne n’aura pas atteint cet état, ou ne vaut-il mieux pas parler de concept de maturation. En effet, «la maturation» est l’ensemble de phases successives par lesquelles des éléments passent d’un stade de germe à celui d’un fruit, d’un produit dont l’essence sera à son tour capable de donner des fruits et d’autres germes. Ce concept évoque une dynamique de création et de recréation qui permet à tout sujet de se sentir totalement sujet à chaque étape de sa vie, étape qui donnera du fruit et étape qui engendrera un nouveau germe pour passer à l’étape suivante. Chaque élément du développement doit être apprécié dans un contexte donné et dans son évolution. C’est pourquoi on parle de trouble du déve- loppement selon différents critères : - retard du développement ou immaturité simple (moteur, psychomoteur, sphinctérien, etc.) quand la compétence sera atteinte avec un délai plus long que prévu selon les règles dites de normativité; - déficits globaux : qui impliquent lenteur des acquisitions et déficit défi- nitif des capacités globales; - déficits globaux hétérogènes : avec déficits différents selon les registres de maturation entre eux; - déficits spécifiques d’un seul registre (du langage, moteur); - anomalie des étapes du développement qui ne s’effectuent pas de manière adéquate, mais désorganisée. La richesse de l’individu dépend de l’alchimie et de l’équilibre existant à chaque moment entre tous les domaines (psychique, cognitif, affectif, biologique, anatomique, social) qui le constituent. Tous ces domaines vont «subir» ces processus de développement chacun à son rythme. L’étude du développement de l’enfant nécessite donc d’en étudier tous les différents points successivement et le développement global doit faire évoquer tous ces systèmes entremêlés. Seule une analyse systémique de l’enfant en lui-

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