AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d’un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l’ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l’auteur : ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D’autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite de ce travail expose à des poursuites pénales. Contact : [email protected] LIENS Code la Propriété Intellectuelle – Articles L. 122-4 et L. 335-1 à L. 335-10 er Loi n°92-597 du 1 juillet 1992, publiée au Journal Officiel du 2 juillet 1992 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg-droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm Le Dépôt de Titres Financiers et le Droit Commun Thèse pour l'obtention du doctorat en droit de l'Université de Toulouse I Capitole présentée et soutenue publiquement le 9 Décembre 2015 par Laura BARRE Directeur de thèse : Monsieur Sébastien NEUVILLE Professeur à l'Université Toulouse I Capitole Membres du jury : Monsieur Jérôme JULIEN Professeur à l'Université Toulouse I Capitole Monsieur Jean-Jacques DAIGRE Professeur émérite de l’École de droit de la Sorbonne Monsieur Michel STORCK Professeur à la Faculté de Droit de Strasbourg L'université n'entend ni approuver ni désapprouver les opinions particulières du candidat. Je tiens à remercier mon directeur de thèse, monsieur Sébastien Neuville, pour la confiance qu'il m'a accordée en acceptant d'encadrer ce travail doctoral, pour son soutien et ses précieux conseils. - Le dépôt de titres financiers et le droit commun - INTRODUCTION 1. De la sécurité juridique. Il est attendu de la loi qu'elle assure une sécurité juridique infaillible1, et permette la continuité de « l'appareil du Droit »2. La sécurité juridique étant souvent une exigence à défaut d'être un principe directeur3, toute loi, au sens normatif, est faite pour durer, s'inscrire dans le long terme, et régler aussi définitivement que possible le problème juridique posé, en particulier en matière de droit des obligations4. D'ailleurs, une loi ne se périme jamais par le seul effet du temps5. Il se peut que certains ajustements soient nécessaires6, qu'une modification de la situation 1 T. PIAZZON, La sécurité juridique, Paris II, 2006, pages 25 et suivantes 2 Voir par exemple P. DEMOGUE, Les Notions Fondamentales du Droit Privé, Essai critique, Librairie Nouvelle de Droit et de Jurisprudence, 1911, page 63 : « Nous touchons ici peut-être au plus grand des desiderata de la vie juridique et sociale, au moteur central, le besoin de sécurité. C'est un des intérêts dont la législation moderne se préoccupe le plus. Donner la sécurité aux individus, cette idée, si simple a dans le droit de nos jours une importance colossale. Elle est à la base de principes très importants concernant soit les sources du droit, soit le droit public, soit le droit privé ». 3 A. CRISTAU, L'exigence de sécurité juridique, Dalloz, 2002, n°37, page 2814 4 J.-L.GAZZANIGA, Introduction historique au droit des obligations, PUF, 1992, page 79 : « Deux traits dominent l'histoire des obligations, l'importance d'un fonds commun qui nous vient du droit romain, et depuis le XIXe siècle, au moins, une tendance nouvelle vers l'abstraction. De cette constatation, la plupart des auteurs ont tiré cette conclusion que le droit des obligations est immuable et fondamentalement théorique. Il convient de discuter cette permanence et bien noter que souvent la pratique a bousculé la théorie ». Voir également C. SAINT-DIDIER, Droit du travail et droit des obligations, Étude d'une opposition, Aix-Marseille, 1996, pages 198 et suivantes ; M. VILLEY, Leçons d'histoire de la philosophie du droit, réédition de la deuxième édition, Dalloz, 2002, page 101 5 L'abrogation d'une loi peut être tacite en cas de désuétude, mais uniquement lorsqu'un texte nouveau pose une règle inconciliable avec la règle posée antérieurement : J.-L. AUBERT, E. SAVAUX, Introduction au droit et thèmes fondamentaux du droit civil, quinzième édition, Sirey, 2014, §115, page 115 6 J. PORTALIS, Discours préliminaire sur le projet du Code civil présenté le 1er Pluviose an IX par la commission nommée par le gouvernement, in Discours et rapports sur le Code civil, Joubert, Paris, 1844 : « Un code, quelque complet qu’il puisse paraître, n’est pas plutôt achevé, que mille questions inattendues viennent s’offrir aux magistrats. Car les lois une fois rédigées demeurent telles qu’elles ont été écrites. Les hommes, au contraire, ne se reposent jamais ; ils agissent toujours : et ce mouvement, qui ne s’arrête pas, et dont les effets sont diversement modifiés par les circonstances, produit, à chaque Page 9
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