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Le débriefing psychologique pratique, bilan et évolution des soins PDF

289 Pages·2009·2.208 MB·French
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Le débriefing psychologique Pratique, bilan et évolution des soins 978 2 10 054238 3 PRÉFACE Louis Crocq ANNICK, CLARA, SYLVIE,troispsychologuescliniciennesengagées dans le réseau des cellules d’urgence médico-psychologique dès samiseenplaceen1998,seconcertentaujourd’huipouruneréflexion communesurlebilandeleursdixannéesd’exerciceauseindeceréseau. Etleurréflexion,centréesurlaquestioncrucialemaiscontroverséedu debriefing(oubilanpsychologiqued’événement),reflètelesinterroga- tionsquisontlelotdelaplupartdeleurscollègues etmarqueuneétape ouuntournantdansladoctrineetlapratiquedessoinsàprodigueraux « blesséspsychiques».Queldébriefingavons-nousappliquéhieretquel débriefingpratiquons-nousaujourd’hui? Onsaitquelacréationdescellulesd’urgencemédico-psychologiques a été décidée au lendemain de l’attentat terroriste du 25juillet 1995 à la station RER Saint-Michel, sur ordre du Président de la République Jacques Chirac, et sur instruction du Ministre de l’action humanitaire d’urgence,XavierEmmanuelli. élit La missionprescrivaittroisobjectifs: primo,la créationde cellules d constituéesdepsychiatres,depsychologuesetd’infirmiersspécialement n u est formés à la psychiatrie d’urgence et de catastrophe, pour apporter ée des soins appropriés aux «blessés psychiques» lors des attentats,des oris catastrophes,desaccidentscollectifsetdesincidentsàforterépercussion ut na psychosociale (parexempleunsuicide dansunétablissement scolaire) ; o n secundol’élaborationd’unedoctrinedesoinappropriéeauxtroisphases e pi o delapathologie:phaseimmédiate(surleterrain),phasepost-immédiate c o ot (les premières semaines) et phase différée-chronique (les états patho- h p a logiques transitoires ou durables persistant au-delà du premier mois); L – ettertiol’extensiondudispositifdescellulesàl’ensembleduterritoire d o un français(soitlescentdépartements). D  VI PRÉFACE Ungroupedepsychiatres,depsychologuesetdemédecinsurgentistes desSAMU–quenousavonseul’honneurdediriger–instauraprovisoi- rementdetelleséquipesdanstroisgrandesvillesàrisques(Paris,Lyon, Marseille),etse réunitrégulièrementpendant un anpour élaborerune doctrinedel’interventionpsychologiqued’urgence,préciserlesmissions et les actes d’intervention,élaborerla structuredu réseauet définir un programmedeformationàlapsychiatriedecatastrophe.Unanplustard, sonrapportétaitsoumisauMinistredelasanté,quil’avalisaetdéfinitla composition,lesmissionsetlefonctionnementduréseau–rattachéau réseaudesSAMU–parunarrêtéetunecirculairedemai1997.Lamise enplaceaeulieuenjanvier1998. Les préceptes qui avaient inspiré la création de ce réseau étaient simplesetévidents:d’abord,iln’yapasderaisondelaisserlasouffrance psychique sans secours ni soins, alors que l’on s’emploie à soigner et apaiser la souffrance physique, car c’est notre devoir de soulager toute souffrance; ensuite, l’expérience avait montré (en particulier la statistique de Bouthillon sur le devenir à trois ans de quarante-huit victimes des attentats terroristes de 1986) que, lors d’un attentat ou d’unecatastrophe,lesvictimes«psychiques»(qu’ellesaientounondes blessuresphysiques)quiavaientpuparlerimmédiatementàunsoignant, et éventuellement à un psychiatre ou un psychologue, de l’expérience d’horreur qu’ellesvenaient de subir (donc verbalisercette expérience) s’en sortaient ensuite sans séquelles psychiques ou avec des séquelles psychiques modérées, tandis que les victimes qui avaient dans la hâte été traitées comme des objets, sans échange verbal avec leur soignant, présentaientensuitedesséquellespsychiquessévères. Les mots anglo-saxons briefing et debriefing, sont empruntés au vocabulaire militaire, oùilsdésignent lesréunions techniques dedépart et de retour de mission des équipages de bombardiers; par extension, à la fin de la deuxième guerre mondiale, sur le théâtre d’opérations du Pacifique, S.Marshal, officier d’infanterie de marine, a transposé l’opération debriefing au bilan psychologique des soldats des petites unitésrevenantd’uncombatéprouvant.Parextensionencore,quelques décennies plus tard, ces procédures de debriefing psychologique ont été appliquées à des petits groupes de pompiers ou de policiers ayant été confrontés à un «événement critique» stressant; et ensuite aux victimesrescapéesd’unecatastropheoud’unaccident,individuellement, ou en groupe si elles ont été impliquées dans le même événement «potentiellementtraumatogène».Cettedernièreprécisionestpertinente, tantilestvraiqu’unmêmeévénementviolentpeutêtretraumatisantpour unepersonneetpaspouruneautre,outraumatisantpourunepersonne PRÉFACE VII aujourd’hui, alorsqu’ilnel’eûtpasétéhier,dansd’autrescirconstances dedisponibilitéd’énergieoudesoutiensocial. Et,danslaréflexiond’Annick,de Claraetde Sylvie,c’estladécan- tationdetoutesleursinterventionsdedebriefingpsychologique dedix années qui, confrontée à d’autres réflexions et opinions des collègues américains et européens utilisant ces procédures, va nous montrer comment cette opération a évolué depuis la publication princeps de Mitchellaucoursdevingt-cinqans,etcommentils’avèrejudicieuxde préciser de quoi on parle: qu’est-ce qu’un debriefing opéré par des «pairs» hâtivement formés auprès de leurs camarades pompiers ou policiers au lendemain d’un «incident critique» a de commun avec un debriefing thérapeutique assuré par des psychiatres ou des psycho- logues cliniciens possédant un sérieux bagage en psychopathologie, une connaissance approfondie de la psychiatrie de catastrophe, une formationcirconstanciéeauxtechniquesd’interventionpsychologiqueet unesolideexpériencedudebriefingpratiquéauprèsdesvictimes?D’où laconfusionquirésultedesoi-disantméta-analyses,quiproclamentleur doutesurl’efficacitédudebriefing,pouravoirmisdanslemêmepaquet desdebriefingssuperficielsetpurementnarratifsquoiquerigoureusement codifiésappliquéspardespairsàdeséquipesdepompiers,sansaborder la question du trauma, et des debriefings appliqués à des victimes de catastrophes, d’accidents ou d’agressions, certains de ces debriefings s’étantcontentésd’appliquerlatechniquenarrativesuperficiellevouée à l’échec et d’autres ayant été assurés par des cliniciens de façon plus sérieuse, cathartique (lemiracledel’énonciation langagièrequiconfère du sens à l’insensé du trauma), D’où la proposition d’appeler un chat un chat et, pour couper court à toute confusion, de préciser, lorsqu’il s’agit de victimes traumatisées ou susceptibles de l’être, «debriefing psychodynamique »,«interventionpsychothérapique précoce»ouplus élit précisément«interventionpsychothérapiquepost-immédiate». d n L’ouvrageserépartitjudicieusemententroispartiesprécédéesd’une u est introduction générale :dutraumatismepsychique àl’étatdestresspost- e orisé traumatique,lesmanifestationspéri-traumatiquesetlessoinsimmédiats, ut etlesmanifestationspost-traumatiquesetlessoinspost-immédiats.C’est a on direquelaquestionprimordialedudebriefingetdesesmétamorphoses n pie n’est abordée – à juste raison – qu’après un éclairage sur le trauma, o oc sonhistoire,sathéorieetsaclinique;etaprèsunexamendelapériode ot h immédiate,danssesrapportsavecl’événementtraumatogène,dansson p a L expressioncliniqueetdanssonindicationdudefusing(oudéchocage). – d o Et,danscecheminement,toutaulongdecetitinéraire,lelecteurva n u D découvrirlespointsclésretenusparlestroisauteurscommepréparant  VIII PRÉFACE puisjalonnantcettemutationdudebriefingpsychologique.Nousavons identifiéainsiseptpointsclés,quisontautantd’étapescréatricesdansla métamorphosequ’aconnueledebriefingcesdernièresdécennies,dans l’espritetlapratiquedesesutilisateurslesplusperspicaces. Lepremierpointcléatraitauxcaractéristiquesduvécutraumatique, dela«rupture »traumatique, tellesquenouslesdessinentlesrévisions de la pensée freudienne effectuées ces dernières décennies par les cliniciens du trauma: surprise, effroi, horreur, arrêt de la pensée et défection du langage, dans un contexte de déréalisation et de déper- sonnalisation, résultant de la confrontation inopinée avec le réel de la mortetl’évidence dunéant.Etlacitation deBorisCyrulnik«pourêtre résilient, il faut d’abord avoir été mort» trouve ici tout son sens. Les trois auteurs font converger l’éclairage psychanalytique et l’éclairage cognitiviste,etmentionnentl’introductionduconceptdestressdansle vocabulairedelapathologietraumatique(avènementduvocable«état destresspost-traumatique»).Uneévolutiondesconceptsdansl’univers du traumasemble avoirpréludé àune évolutionde l’acceptiondumot debriefing. Undeuxièmepointcléressortdel’examenattentifdelaphaseimmé- diate,bref« intervalledetempsparticulier»,pendantlequellavictime qui n’a pas eu le temps de mettre en place des stratégiesd’ajustement et des mécanismes de défense pérennes», se trouve «extrêmement vulnérable». Il en découle l’inventaire des principaux objectifs de l’interventionimmédiate:protégerlespersonnescontretoutenouvelle stimulationnocive, aider leur réintégrationprogressive dans le monde «ordinaire »,leuroffrirunepossibilité d’une«premièreventilation des émotions» et «les aider à se réapproprier un sentiment de maîtrise». C’est le defusing, préfiguration précoce et simplifiée de ce que sera le debriefing. Untroisièmepointcléestl’analyse de«l’événement traumatogène » (potentiellement traumatogène) comme «générateur de crise», indi- viduelle ou collective: véhiculant une menace de mort, il expose les créatureshumainesàleurpropremortalité;imprévisibleetincontrôlable, il engendre impuissance et résignation; frappant à l’aveugle, il boule- verselesespritsdansleurscroyanceslesplusprofondes;extrêmement stressant, il perturbe les personnalités. Et un debriefing bien conduit devra, pour résoudre cette problématique de crise, annihiler tous ces effetspathogènes. Unquatrièmepointcléestdefaireressortircertainsaspectscliniques delaphasepost-immédiate,l’anciennephasedelatence(oud’incubation, decontemplation,deméditation,derumination,commeledisaitCharcot) PRÉFACE IX delanévrosetraumatique,quelanosologieduDSMaméricaindénomme «état de stress aigu» (plus de deux jours et moins d’un mois): elle impliquelapersistanceanormaledessymptômesdedéréalisationetde dissociation de la phase immédiate; et en outre, elle voit apparaître les premiers symptômes de la névrose traumatique (ou de l’état de stresspost-traumatique):reviviscences,évitement,émoussementaffec- tif, état d’alerte, sursauts, résistance passionnée à l’endormissement (s’abandonner ausommeilseraitrenoncer àsavigilanceetnepas voir venirl’agresseur).Danscettepériodepost-immédiate,quiestletemps propice à instaurer un debriefing, on pourra tirer profit de certaines reviviscences(rêves,visionsoupenséesforcées)qui,deparleuramorce demodification decontenu, constituent un«débutdepsychothérapie ». À noter que, dans certains cas de figure (sujets rapatriés par avion de contréeslointainesaprèsunecatastrophe),cettephasepost-immédiateest différéeparlaperdurationanormaledelaphaseimmédiate:«période d’entredeux»oùlesvictimessontencoreaussichoquéesaudeuxième outroisièmejour,voireplus,qu’immédiatementaprèsl’événement;et ilfaudradifférerledebriefingd’autant,carellesnesontpasprêtesàen bénéficier. Uncinquièmepoint cléest lamesure des limitesdudebriefingtype Mitchell,enserrédanslecarcandesesstrictesprocédures,fondésurle récit «objectif» pour gommer l’aspect absurde de l’incident critique, maisréprimantlesimpulsionsspontanéesàlaverbalisationdesémotions enimposantlepréalabledelanarrationdesfaitsetdespensées.Lorsque, aprèscelong,minutieuxetpatientpréalable,lesparticipantssontinvités àparlerenfindeleursémotions,entraînésàlafroidenarrationobjective, ils ne sont capables de livrer qu’un récit sur ces émotions et non pas uneénonciation«authentique »,«maïeutique »quipourraitprocurerle soulagementcathartique. élit Le sixième point clé, primordial à nos yeux, est de démarquer le d n debriefing psycho-dynamique destiné aux victimes traumatisées du u est simpledebriefingpsychologiqueréservéauxpompiersetauxsauveteurs e orisé auretourdeleurmission.Parlerd’«interventionpsychothérapiquepré- ut coce »,commenousl’avionsproposéen2002,n’estpasassezexplicite, a on ni précis.Il revient à Clara Duchet et ses collaborateurs (Duchetet al, n pie 2004)d’avoirproposél’appellation«InterventionPsychothérapique en o oc Post-Immédiat» (I.P.P.I.), d’avoir énoncé les principes et les buts de ot h cetteprocédure,précisésesindicationsetcodifiélaprogressiondeson p a L déroulement,phaseparphase. – d o Le septième point clé, qui n’est pas le moindre, est que cette méta- n u D morphosedudebriefingn’apus’effectuerqueparlapratique–ouplutôt  X PRÉFACE lespratiques–desesutilisateurs,etparticulièrementdespersonnelsdes CUMP. Et, dans ce livre,précisément,on peut suivre tous ces aspects, toutescesfacettes,relatifsauxsixpointsquenousvenonsdementionner, dans les vignettes cliniques et les comptes-rendus d’intervention qui illustrentjudicieusementcetouvrageetluiconfèrentuncaractèreréaliste, pratiqueetvivant.Onpeutylire,yvoircommentunrescapéémergeant de l’enferrevientdans lemondedes vivants,etdesvivantsparlant;et commentsapropreparole,énonciationplusquerécit,estrévélatricede senspourlui-mêmequepourceuxquil’écoutent,luipermettantainside s’approprier sonaventuretraumatique etdel’intégrerdanslacontinuité signifiantedesonhistoiredevie. AVANT PROPOS François Lebigot QU’EST-CE qu’undébriefing?C’estuncompte-rendudemissionfait parlesmilitairesUSaprèsuneopérationdevantleurssupérieurs. Lebutdecedebriefingestdeprépareraumieuxlamissionsuivanteen tenant compte des constatationsrésultantde celui-ci.Onest là entout casassezloindecequivanousoccuperdanscelivre. Aujourd’hui,si onparlede débriefingdans le public,toutle monde penseàtoutautrechose :uneméthodethérapeutiques’adressantàdes groupesayantétéconfrontésàdessituations«traumatisantes».Quel’on puisse passer de l’expérience militaire à cette pratique psychologique n’est pas si mystérieux que cela quand on fait un abord historique de cette notion, comme on le verra dans ce livre. Ce qui nous importe, nous, c’est que de plus en plus, un débriefing semble être devenu une exigence réclamée par tous, dans des situations de catastrophes, d’accidentscollectifs,d’attentats,etc.Ilsepourraitmêmequedansun avenir proche,un patron qui n’aurait pas prévu un débriefingpour ses employés à la suite d’un incident critique,puisse être pour cette seule raison traîné devant la justice. Il devient donc important de connaître cette méthode, a priori thérapeutique, dans ses aspects individuels et délit collectifs. n u est ElleaétéformaliséepourlapremièrefoisauxÉtats-Unis,puisaété e reprisedansd’autrespays,enparticulierenFranceetadaptéeselonles é oris référencesthéoriquesparceuxquil’ontdécriteetmiseenpratique.Ainsi, ut a commeonleverradanscelivre,ya-t-ilaumoinsdeuxfaçonsdeprocé- n o n der,selonquel’onserattacheàlapenséepsychanalytiquecommecer- e opi tainsenFrance,ouauxtechniques cognitivo-comportementales comme c o ot beaucoupauxÉtats-Unis.Ainsiledébriefinginterroge-t-ilsurlaquestion h p a du traitement du traumatisme psychique dans son ensemble même si, L – comme on le verra, il n’est utilisé à titre individuel ou collectif que d o n pendant une période relativement courte succédant à un événement u D  traumatisant. XII AVANTPROPOS Selon que l’on se réfère aux concepts psychanalytiques ou aux théories cognitivo-comportementalistes,le but visé n’est pas le même. Cela est vrai dans les prises en charge à long terme, comme dans ces moments limités dans le temps (une à deux heures) que sont les débriefings. Pour les psychothérapeutes d’ailleurs, le débriefing n’est parfoisqu’unpréalableà une psychothérapie,quelleque soitsontype. L’objectif recherché, dans une perspective psychanalytique, est d’agir surlarelationqu’entretientlesujetaveccesimagestraumatiquesetde fairedisparaîtrelafascinationqu’ellesengendrent.Dansuneperspective cognitivo-comportementale,cen’estpluslesujetetsonrapportautrauma quiestlacibledelapsychothérapiemaissessymptômes.Ilestquestion ici de diminuer la présence et la force de ces derniers et de traiter la souffrancequ’ilsengendrent.Chacunedecestechniquesasesavantages et ses inconvénients qui sont mesurés à l’aune d’un état de la société. Lespsychothérapiesinspiréesparlapsychanalyserecherchentetparfois obtiennentlaguérisoncomplète,maissontsouventlonguesetdonccoû- teuses. Cellesquis’inscrivent danslechampcognitivo-comportemental obtiennentpeut-êtredesrésultatsmoinsefficacesàlongterme,maisdans undélaiprévuàl’avanceetsommetouteassezcourt. Il faut bien reconnaître que la plupart des débriefings pratiqués, en particulier collectivement, n’ont pas pour ambition de préparer à un engagement dans une relation thérapeutique à court, moyen ou long terme. C’est la dérive que, malheureusement, subit aujourd’hui ledébriefingquiestcensésesuffireàlui-mêmeetprévenirlesmauxqui pourraientrésulterchezlesindividusdeleurexpositionàl’événement. Mitchelldisaitque lorsquel’onaréaliséundébriefing,onn’afaitque lamoitiédutravail.Effectivement,parfoisundébriefingpeutsesuffire àlui-même,parfoisaucontraireildoitêtresuivid’unepriseencharge beaucoup pluslongue.Mais cela,ilestdifficilede lesavoir à l’avance et c’est ce qui nécessite que les debriefeurs aient une pratique de la souffrancepsychiqueàtraversleurspatients.Cetteexpériencelesrend plusaptesàrepérerlessujetsfragiles;ellelesinciteaussiàs’assurerde l’évolutiondessujets,danslesjoursquisuiventlarencontreengroupe. Le débriefing est donc une méthode problématique qui engage une multitude de connaissances dans le champ de la psychopathologie. Comme on le verra dans ce livre, il y a nécessité de bien connaître: cequ’estuntraumatismepsychique,seseffets,enparticulierencequi concerne lacréation desymptômesetderessentis éprouvants, cequ’est unerelationpsychothérapiqueetcequel’onpeutenattendre(pourles psychanalystes, c’est la question du transfert), etc. Comme on le voit, il est important de réfléchir sur les enjeux de cette méthode, de ces

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