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Le CPP 2013-2016 constitue ainsi la réponse commune à moyen terme du Gouvernement PDF

19 Pages·2013·0.22 MB·French
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Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture(FAO) Représentation en Mauritanie MAURITANIE Cadre de Programmation par Pays 2013-2016 Décembre 2012 TABLE DES MATIERES I- Préambule ........................................................................................................ 1 II- Introduction ..................................................................................................... 3 III- Analyse de la Situation ................................................................................... 4 III.1 Contexte national ................................................................................ 4 III.2 Perspectives ........................................................................................ 6 IV- Avantages Comparatifs de la FAO et Domaines Prioritaires. ........................ 8 IV.1 Les Avantages Comparatifs de la FAO en Mauritanie ...................... 8 IV.2 Domaines prioritaires pour la région RNE et la sous région SNE sont : 10 IV.3 Cohérence des avantages comparatifs de la FAO en Mauritanie par rapport aux objectifs stratégiques, aux priorités régionales et sous régionales ainsi qu’aux priorité nationales ..................................................... 1 IV.4 Capacité d’exécution de la FAO ...................................................... 14 V- Les effets et les produits escomptés du CPP ................................................. 14 V.1 Le rôle de la FAO dans la résolution des défis.................................... 14 V.2 Arrangements institutionnels et organisationnels de mise en œuvre du CPP 16 2 I- PREAMBULE Le Gouvernement et la Représentation de la FAO en Mauritanie, en collaboration avec tous les Partenaires impliqués dans le développement du pays ont élaboré le présent Cadre de Programmation Pays (CPP) 2013-2016 dans le but de permettre à la FAO de mieux répondre aux besoins prioritaires de la Mauritanie, d’une manière qui mobilise et optimise l’utilisation des capacités opérationnelles et des connaissances de toutes les unités techniques concernées de la FAO du bureau sous régional, du bureau régional et du siège. Le CPP 2013-2016 constitue ainsi la réponse commune à moyen terme du Gouvernement Mauritanien et de la FAO aux besoins d’assistance du pays. Il a comme soubassement le Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (notamment son 3ème Plan d’action qui couvre la période 2011-2015), le PNUAD (2012-2016), la Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire, horizon 2015, vision 2030, adoptée en Mars 2012, la Stratégie de Développement du Secteur Rural (SDSR) et la Loi d’Orientation Agricole et Pastorale dont l’atelier de validation vient de se tenir le 13 décembre 2012 ainsi que la Charte du PDDAA et les Cadres de priorités sous régionales et régionales. Le CPP 2013-2016 couvre les 4 domaines prioritaires suivants :  Promotion d’une économie rurale et périurbaine qui est rentable, diversifiée, et adaptée au changement climatique ;  Amélioration des circuits commerciaux et des échanges intra-nationaux, sous régional, régional et international ;  Amélioration de l’accès des groupes vulnérables des zones rurales et urbaines à l’alimentation durable, saine et équilibrée ;  Renforcement des dispositifs de prévention et de gestion des crises alimentaires au niveau central et décentralisé au niveau des wilayas. Ce Cadre de Programmation est également un outil de mobilisation de ressources car il décrit aux partenaires de développement une image Claire et concise de ce que la FAO va faire, en Mauritanie, dans les prochaines quatre années. Ainsi, le CPP constitue une déclaration d’intention et l’atteinte de ses objectifs nécessite des efforts conjoints dans le cadre d’un partenariat actif avec toutes les parties prenantes. Le Gouvernement Mauritanien et la FAO lancent un appel conjoint à tous les Partenaires : Instituions Gouvernementales, Partenaires Techniques et Financier, Secteur Privé, ONG et Société Civile afin de travailler ensemble pour l’atteinte des buts et objectifs du présent Cadre de Programmation Pays 2013-2016 de la FAO. (Signé) (Signé) Sidi Ould Tah Mme Mariam Mahamat Nour Ministre des Affaires Economiques Représentante de la FAO en Mauritanie Et du Développement 1 LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS BAD Banque Africaine de Développement BM Banque Mondiale CILSS Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel CLCPRO Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale CSLP Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté CSA Commissariat à la Sécurité Alimentaire ESAM Enquête sur la Sécurité Alimentaire des Ménages FAO Food and Agriculture Organisation FIDA Fonds International de Développement Agricole FSMS Système de Suivi de la Sécurité Alimentaire GCP Government Cooperative Program IDA International Development Association MDEDD Ministère Délégué auprès du premier ministre chargé de l’Environnement et du Développement Durable MDG Millenium Development Goal MDR Ministère du Développement Rural MPEM Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime NMTPF National Medium Term Program Framework OMD Objectifs Millénaires de Développement OP Organisations Professionnelles PAM Programme Alimentaire Mondial PDDAA Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique PDDO Programme de Développement Durable des Oasis PDIAIM Programme de Développement Intégré de l’Agriculture Irriguée en Mauritanie PIB Produit Intérieur Brut PMA Pays les Moins Avancés PNBA Parc National du Banc d’Arguin PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement POP Polluants Organiques Persistants PSSA Programme Spécial de Sécurité Alimentaire PTF Partenaires Techniques et Financiers RGAE Recensement Général de l’Agriculture et de l’Elevage RNE Bureau Régional de la FAO pour le Maghreb et le Proche-Orient SAU Superficie Agricole Utile SNU Système des Nations Unies TCP Technical Cooperation Program UM Unité Monétaire (monnaie locale) = 1 $ E.U = 263 Ouguiya UNDAF United Nations Development Assistance Framework UNCT United Nations Country Team UTF Unilateral Trust Fund VISA Valorisation de l’Irrigué pour la Souveraineté Alimentaire (Projet de la coopération Espagnole) ZEEM Zone Economique Exclusive Mauritanienne 2 II- Introduction 1. La FAO intervient en Mauritanie depuis l’indépendance de ce pays en 1960. La Représentation de la FAO à Nouakchott a été établie en octobre 1978. 2. L’intervention de la FAO en Mauritanie s’est beaucoup développée et diversifiée par la suite. La FAO est ainsi intervenue en tant qu’institution d’assistance technique conformément à sa mission principale, mais elle a aussi joué un rôle actif et déterminant de plaidoyer et de mobilisation de financements. Son rôle en tant qu’institution d’assistance technique met de plus en plus l’accent sur les aspects institutionnels et la promotion de partenariats à travers notamment l’identification, le montage et la formulation de stratégies, plans, programmes et projets d’investissement dans les différents domaines concernant la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le développement durable des productions animales, halieutiques et végétales, la mobilisation et la gestion des ressources en eau et la protection de l’environnement. 3. La FAO a accompagné les autorités mauritaniennes dans leur quête de transformation pour un développement durable. Elle a été engagée dans cette démarche avec toutes les administrations publiques, les représentants des ONG et des organisations de la société civile, concernés par le développement de l’agriculture, de l’élevage, de la sylviculture et de la pêche. 4. Compte tenu des évolutions récentes en matière d’aide publique au développement qui ont abouti à la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide et l’harmonisation et le Plan d’Action d’Accra pour sa mise en œuvre, la FAO a effectué également une réforme depuis 2009 qui a abouti à une planification par objectif à travers la gestion axée sur les résultats. C’est ainsi que 11 Objectifs Stratégiques et 2 objectifs fonctionnels ont été identifiés. Pour rationaliser encore plus ses interventions, la FAO a révisé ses Objectifs Stratégiques et ils sont actuellement au nombre de 5 Objectifs Stratégiques et 2 Objectifs transversaux qui viennent d’être adoptés par le conseil de la FAO en Décembre 2012. Cette approche de gestion axée sur les résultats est utilisée dans l’ensemble du système des Nations Unies et dans beaucoup d’organisations de coopération bilatérale. La gestion axée sur les résultats va permettre à la FAO d’aider les Etats membres à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), notamment: (1) éliminer la faim dans le monde (2) réduire la pauvreté (3) prendre soin de la planète. Les 5 Objectifs Stratégiques et les 2 Objectifs Transversaux visés par la FAO conduisent chacun à des résultats organisationnels qui définissent clairement les « produits finaux » de l’assistance de la FAO, alignés aux résultats souhaités par les Etats membres. 5. Pour traduire dans le fait cette nouvelle orientation stratégique, la FAO a entamé une Programmation par pays. L’objectif de la programmation par pays est de répondre aux besoins prioritaires d’un pays donné d’une manière qui mobilise et optimise l’utilisation des capacités opérationnelles et des connaissances de toutes les unités concernées de la FAO, quel que soit leur emplacement. Elle devrait déboucher sur une planification stratégique de tous les produits et services de l’Organisation qui contribuent à la réalisation des résultats escomptés au niveau des pays. Ainsi, le processus de programmation par pays renforcera l’axe et la visibilité des résultats des activités de la FAO au niveau des pays à l’échelle de toute l’Organisation. C’est pourquoi le Gouvernement de la Mauritanie et la FAO se sont engagé, en collaboration avec tous les Partenaires au Développement de la Mauritanie dans l’élaboration d’un Cadre de Programmation Pays couvrant la période 2013-2016. 3 6. Le CPP 2013-2016 est le premier cadre de programmation à moyen terme élaboré par le Gouvernement Mauritanien et la FAO. Le processus d’élaboration du CPP est le suivant : 7. Dès le mois d’Avril 2012, un comité de formulation de CPP a été mis en place. Il est présidé par le Directeur Général des Politiques Economiques et des Stratégies du Ministère des Affaires Economiques et du Développement et comprend des représentants du Ministère du Développement Rural, du Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime, du Ministère de la Santé, du Ministère Délégué auprès du Premier Ministre chargé de l’Environnement et du Développement Durable et du Commissariat à la Sécurité Alimentaire. Ce comité, en étroite collaboration avec la Représentation de la FAO en Mauritanie qui a mobilisé un consultant national/Facilitateur a tenu des séances de travail avec les Partenaires Techniques et Financiers et la Société Civile, y compris les ONG. La Représentante de la FAO a également introduit et discuté le CPP avec l’UN Country Team (l’UNCT). Tous les Partenaires ont réservé un accueil chaleureux au CPP. Un séminaire/atelier de validation comprenant tous les partenaires (Etat, PTF, Société Civile) a été organisé les 21 et 22 Octobre 2012 par le comité de formulation et la Représentation de la FAO. Cet atelier a permis de valider la matrice des priorités élaborée par le comité de formulation et la FAO et définit la matrice des résultats. La fonctionnaire en chef chargée des Politiques au bureau Sous Régional de la FAO pour l’Afrique du Nord a pris activement part à l’atelier de validation et a coordonné la contribution des divisions techniques du Bureau sous Régional. 8. La version totale et intégrée du CPF a été élaborée par la Représentation de la FAO en Mauritanie et a été validée par le comité de formulation. 9. Elle a été soumise par la suite au Représentant Régional de la FAO pour le Proche Orient et l’Afrique du Nord pour son approbation finale avant la signature du Préambule par le Ministre des Affaires Economiques et du Développement et la Représentante de la FAO en Mauritanie. 10. Le plan d’action du CPP sera quant à lui finalisé dès le mois de janvier 2013 afin de permettre une mise en œuvre rapide du CPP. III- Analyse de la Situation III.1 Contexte national 11. Avec 1,03 million km2, la Mauritanie est l’un des plus vastes pays d’Afrique. Plus des 2/3 de son territoire est désertique et moins de 0,5 % est propre à l’agriculture. Sa population a été estimée en 2010 à 3.300.000 habitants. 12. Avec un PIB par tête de 952 $ EU en 2007, la Mauritanie est classée dans la catégorie des pays moins avancés (PMA). L’Indice de Développement Humain (IDH) s’est établit à 0,453 en 2011 (contre 0,451 en 2010), et la Mauritanie occupe le 159ème rang sur les 182 pays classés par le PNUD. 4 13. Le PIB réel devrait croître de 4%, légèrement en baisse, inférieure d’un point par rapport aux prévisions. Cette situation est due à la sécheresse de 2011 qui a entrainé une baisse de 35% de la production céréalière et dans une moindre mesure, par la stagnation de la production minière. L’inflation s’est modérée à 5,7% (en glissement annuel), soit un point de pourcentage au dessous des prévisions, en raison surtout de la faible répercussion des prix internationaux des produits alimentaires et de l’énergie (Source FMI, rapport n°12/246 d’Août 2012). 14. La superficie agricole utile (SAU) est inférieure à 0,5 % du territoire national. Selon les statistiques du Ministère du Développement Rural, le potentiel exploitable en terres agricoles est de l’ordre de 502.000 ha. Cependant, près de la moitié de ce potentiel (220.000 ha) est constituée de terres exploitables en pluvial (Diéri et Bas-fonds) et donc fortement dépendantes de la pluviométrie. Les terres de décrue (Bas-fonds et Walo) constituent près de 28 % de ce potentiel. Le Bas-fonds et le Walo sont autant que le Diéri dépendants de la pluviométrie, de l’écoulement hydrique et de la qualité des infrastructures hydrauliques. 15. En année moyenne, les cultures de céréales couvrent 30% des besoins de consommation du pays dont 60% proviennent du système pluvial qui constitue la principale activité de la majorité des populations les plus vulnérables. 16. Le secteur de l’élevage, occupe totalement ou en partie environ 60% de la population active du pays et contribue pour 12% du PIB. Les revenus issus des produits et sous produits de ce secteur (lait, viande, peau…), constituent l’essentiel des ressources des ménages pastoraux et leur principale source d’alimentation . Le cheptel est estimé à 1 692 000 bovins, 1 397 000 camelins, 13 759 000 petits ruminants équivalant à 3 millions d’Unités de Bétail Tropical (UBT) et 3 500 000 volailles. 17. Du fait du déficit pluviométrique, le cheptel connait un taux de mortalité avoisinant les 40% par endroit. 18. Le système de surveillance nutritionnelle du Ministère de la Santé avec l’appui de l’UNICEF permet d’évaluer régulièrement la situation nutritionnelle des enfants. Selon l’enquête SMART de juillet 2012, la prévalence de la malnutrition aiguë globale à l’échelle nationale est de 12% ; elle est en légère hausse par rapport à celle de juillet 2011. LA prévalence de la forme sévère est de 1,7%. Les strates (Wilayas) du Tagant, du Brakna, du Hodh El Chargui et de l’Assaba, présentent les prévalences les plus élevées avec des taux de MAG supérieurs au seuil d’urgence de 15%. Les régions du Nouadhibou et de Nouakchott enregistrent les prévalences les plus basses. 19. Le secteur des pêches. Le secteur des pêches constitue l’un des principaux secteurs de l’économie mauritanienne. Il contribue de manière significative au niveau des recettes budgétaire de l’Etat. Cette contribution est passée de 12 milliards d’ouguiyas en 1999 à 41 milliards d’ouguiyas en 2010. Sa contribution au PIB était estimée à 25% en 2010. Cet indicateur a cependant connu une baisse actuellement le situant entre 3,5 et 4.2% du PIB en raison notamment du fait que le secteur est principalement tourné vers les exportations. Il demeure cependant un secteur porteur tant au plan de la création des richesses, d’emplois et de sécurité alimentaire. 20. Selon l’étude réalisée par le MPEM en 2012, le potentiel halieutique de la Mauritanie est estimé à 1 500 000 tonnes de captures annuelles et celles réalisées dans la ZEEM en 5 2011 à 1.185.502 T. Les captures globales réalisées en ZEE sont estimées en 2006 et 2011 respectivement à 537.999 T et 1.185.502 Tonnes (Source : DARO/MPEM,). 21. En terme de sécurité alimentaire, la consommation nationale des produits de pêche reste faible (4.2 kg/hab/an, Source FAO, 2012) avec néanmoins une très forte disparité régionale. Cette situation est due entre autres, aux habitudes culinaires, à la faiblesse des capacités de conservation et de distribution au niveau des régions, à l’absence d’une promotion des produits de pêche au niveau national et la faiblesse des revenus des populations. 22. Pour atténuer cette situation, le Gouvernement a retenu dans le PNIA/SA un programme de développement de la pêche qui a pour objectifs de (i) garantir une gestion de la ressource et une rente optimale durables, (ii) assurer la protection de l’environnement marin et des écosystèmes marins et littoraux, (iii) renforcer les capacités institutionnelles du secteur et (iv) renforcer les infrastructures de pêche. 23. Pour promouvoir la consommation nationale en produits halieutiques, le gouvernement a fixé l’objectif de consommation de 8 kg/hab/an à l’horizon 2015 (PNIA/SA) à travers notamment l’amélioration de l’accès aux produits des pêches ; la mise en œuvre des plans d’aménagement ; la réduction des pertes après captures et des rejets en mer et la création de conditions pour l’exploitation rationnelle. 24. La Mauritanie est très faiblement boisée. Les dernières estimations du couvert forestier réalisées par la FAO en l’an 2000 l’évaluent à environ 317000 ha soit environ 0,3% de la superficie totale du pays. 25. En terme de défis, on note :  Une forte dépendance de son agriculture aux aléas climatiques ;  Une dégradation des ressources naturelles et une sécheresse récurrente;  Un enclavement intérieur et extérieur et la grande étendue du territoire ;  Une forte croissance démographique (2,9%) ;  Un disfonctionnement des systèmes de vulgarisation, de formation et du conseil agricole ;  Une Absence d’un système opérationnel adapté pour le financement de l’agriculture et de l’élevage ;  Une très grande faiblesse des investissements publics et privés dans le secteur rural ;  Une faiblesse du système de gestion du foncier ;  Un problème de gestion des ressources naturelles et notamment de l’eau ;  Une faible performance des services agricoles et des organisations paysannes. III.2 Perspectives 26. En terme de perspectives on note que la Mauritanie dispose d’expériences riches et diversifiées en matière de pratiques agricoles, d’adaptation aux changements climatiques et de gestion des contraintes du milieu. Il existe également une bonne base pour la pratique d’association Agriculture-Elevage. Le secteur privé commence à s’intéresser à l’Agriculture. On note son implication dans l’agriculture irriguée avec l’aménagement de 20000 ha et aussi dans l’élevage avec la mise en place de quatre usines laitières. 6 27. Au niveau du secteur agricole, on note une agriculture diversifiée en fonction des systèmes agro écologiques ce qui implique des pratiques d’exploitation spécifiques et de mise en valeur des ressources naturelles et humaines adaptées. La mise en valeur des terres exploitables mais non cultivées offre des opportunités nouvelles et conséquentes de production. Les possibilités d’intensification des productions sont élevées en système irrigué. 28. L’élevage en Mauritanie joue un rôle majeur dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Actuellement, les productions nationales couvrent 30% des besoins en lait et plus de 100% de besoins en viandes. L’élevage est une source première de revenus, un mode de capitalisation et permet la valorisation des ressources naturelles. Il existe d’importantes possibilités d’amélioration de la productivité de l’élevage et de la valorisation de ses produits et une marge importante de développement intégré des filières lait, viande et avicole. Les autres filières telles que les cuirs et peaux peuvent également être développée. 29. En termes de politiques, Stratégies et programmes pertinents, on peut relever que dans le cadre du 3ème plan d’action du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, couvrant la période 2011-2015, le Gouvernement Mauritanien a mis le développement rural et la sécurité alimentaire parmi ses principales priorités. Pour la première fois, une Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire Horizon 2015 Vision 2030, assortie d’un Plan National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire ont été élaborés dans le cadre du Programme Détaillé pour le Développement Agricole en Afrique (PDDAA) et adopté en Mars 2012 avec la participation de tous les Partenaires, y compris la UMA et le NEPAD. Une Stratégie de Développement du Secteur Rural Horizon 2025 et une loi d’Orientation Agro Pastorale viennent d’être validées mi-décembre au cours d’un atelier regroupant tous les partenaires. Ces stratégies et plans ont identifié des priorités claires pouvant permettre au secteur Agricole et Rurale de jouer son rôle de levier de la croissance et de moteur du développement. 30. Au niveau institutionnel, cinq départements Ministériels [Ministère des Affaires Economiques et du Développement (Ministère Coordonnateur de l’action gouvernementale dans le domaine économique et interface avec les Partenaires Techniques et Financiers) ; Ministère du Développement Rural (en charge de l’Agriculture et de l’Elevage) ; Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime ; Ministère Délégué auprès du Premier Ministre chargé de l’Environnement et du Développement Durable ; Ministère de la Santé (en charge de la nutrition) et le Commissariat à la Sécurité Alimentaire] sont les responsables directs du secteur agricole et rural. Ils travaillent en collaboration avec les autres Ministères concernés par des questions liées à ce secteur. Au niveau décentralisé, ces départements ainsi que le Commissariat à la Sécurité Alimentaire disposent des démembrements au niveau régional (dans les wilayas), au niveau des Moughatas et des communes. La profession agricole et les organisation des producteurs regroupés au sein du GNAP (Groupement National des Agriculteurs et des Pasteurs) participent activement à l’élaboration des politiques et stratégies et à la mise en œuvre des projets. Les ONG sont les partenaires privilégiés car très proches des producteurs et des populations. Le Partenaires Techniques et Financiers du Secteur Agricole et Rural ainsi que des Représentants du Gouvernement et de la Société Civile Coordonnent leurs actions à travers leur appartenance à deux groupes : le Groupe Sectoriel Développement Rural et Sécurité Alimentaire (GS/DRSA) piloté par la FAO et s’occupant des aspects liés au développement et le Cluster Sécurité Alimentaire dont la FAO et le PAM sont co-chefs de file et qui a en charge la Sécurité Alimentaire conjoncturelle. 7 IV- Avantages Comparatifs de la FAO et Domaines Prioritaires. IV.1 Les Avantages Comparatifs de la FAO en Mauritanie 31. La mission de la FAO, conformément à l'objectif qui lui a été imparti (Préambule de l'Acte constitutif) et compte dûment tenu de son mandat (Article premier de l'Acte constitutif) est d'aider à instaurer la sécurité alimentaire dans le monde pour les générations actuelles et futures. La vision de la FAO est celle d’un monde libéré de la faim et de la malnutrition, dans lequel l’alimentation et l’agriculture contribuent à améliorer le niveau de vie des populations, notamment des plus pauvres, et cela de manière durable en termes économiques, sociaux et environnementaux. 32. Conformément à son Cadre Stratégique 2010-2019, pour favoriser la réalisation de cette vision et des Objectifs du Millénaire pour le Développement, la FAO s’attachera à promouvoir la contribution constante de l’alimentation et de l’agriculture durable à l’accomplissement des trois objectifs mondiaux suivants :  Réduire le nombre absolu de personnes souffrant de la faim et bâtir progressivement un monde offrant à tous la possibilité de disposer à tout moment d’une nourriture suffisante, saine et équilibrée leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active;  Eliminer la pauvreté et favoriser le progrès social et économique pour tous en augmentant la production alimentaire, en favorisant le développement rural et en pérennisant les moyens d’existence;  Gérer et utiliser de manière durable les ressources naturelles, y compris la terre, l’eau, l’air, le climat et les ressources génétiques, au profit des générations présentes et futures. 33. L’intervention de la FAO en Mauritanie s’est beaucoup développée et diversifiée depuis l’ouverture de sa Représentation en 1978. La FAO est ainsi intervenue en tant qu’institution d’assistance technique conformément à sa mission principale, mais elle a aussi joué un rôle actif et déterminant de plaidoyer et de mobilisation de financements. 34. Son avantage comparatif tel que perçu par les partenaires concerne essentiellement (i) la formulation des politiques, stratégies, plans, programmes et projets d’investissement dans les différents domaines concernant la sécurité alimentaire et nutritionnelle, (ii) le développement durable des productions animales, halieutiques et végétales, (iii) la mobilisation et la gestion des ressources en eau et la protection de l’environnement, (iv) le Renforcement des capacités institutionnelles des Ministères responsables des domaines relevant du mandat de la FAO ainsi que dans la coordination des partenaires du secteur agricole et rural, (v) la mise en œuvre des projets selon des approches novatrices telles les Champs Ecoles de Paysans, (vi) la gestion des bassins versants et (vii) la mise à la disposition des paysans des technologies simples et adaptées (Techniques d’irrigation gouttes à gouttes à faible coût, mise à disposition et multiplication des semences améliorées). Dans le domaine des urgences, l’avantage comparatif de la FAO concerne l’appui au cheptel, en terme de santé animale et d’alimentation de bétail ainsi que dans la préservation et le redressement des moyens d’existences des éleveurs. 35. La FAO a accompagné les autorités mauritaniennes dans leur quête de transformation pour un développement durable. Elle a été engagée dans cette démarche avec toutes les 8

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Le Gouvernement et la Représentation de la FAO en Mauritanie, en collaboration avec tous les Partenaires impliqués dans le développement du pays ont élaboré le présent Cadre de. Programmation Pays (CPP) 2013-2016 dans le but de permettre à la FAO de mieux répondre aux besoins prioritaires
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