ebook img

Le contre-discours coranique PDF

364 Pages·2015·1.816 MB·French
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Le contre-discours coranique

Mehdi Azaiez Le contre-discours coranique Studies in the History and Culture of the Middle East Edited by Stefan Heidemann, Gottfried Hagen, Andreas Kaplony and Rudi Matthee Volume 30 Mehdi Azaiez Le contre-discours coranique ISBN 978-3-11-041999-3 e-ISBN (PDF) 978-3-041910-8 e-ISBN (EPUB) 978-3-041916-0 ISSN 2198-0853 Library of Congress Cataloging-in-Publication Data A CIP catalog record for this book has been applied for at the Library of Congress. Bibliographic information published by the Deutsche Nationalbibliothek The Deutsche Nationalbibliothek lists this publication in the Deutsche Nationalbibliografie; detailed bibliographic data are available on the Internet at http://dnb.dnb.de. © 2015 Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Boston Typesetting: epline, Kirchheim/Teck Printing: Hubert & Co. GmbH & Co. KG, Göttingen ∞ Printed on acid-free paper Printed in Germany www.degruyter.com Aux fruits de la Surabondance, يماس و ةراس Préface Le présent ouvrage est une version remaniée d’une thèse de doctorat soutenue le 18 octobre 2012 à Aix en Provence. Ce remaniement a préservé une part subs- tantielle du texte original. Néanmoins, quelques légères corrections et additions ont été inévitables. En outre, un chapitre a été supprimé et l’annexe initialement volumineuse a été grandement allégée. Lorsqu’en septembre 2007, je présentai un projet de recherche sur la polémique dans le Coran à la lumière des contre-discours, je reçus un accueil très favorable de Monsieur le Professeur émérite Claude Gilliot. Bien que j’eusse soupçonné l’intérêt d’une telle entreprise, je fus régulièrement surpris par les résultats obtenus. Au cœur de l’analyse, il s’est en effet confirmé l’importance d’une forme littéraire singulière : le « contre-discours » ou la mise en scène par le Coran lui- même des propos de ses adversaires. Aisément identifiable – il s’agit du discours rapporté direct de l’adversaire introduit par le verbe ‘dire’ –, je proposais alors d’interroger méthodiquement cette « voix » opposante. Trois mouvements ont commandé notre investigation : le premier a tenté de cerner et définir notre sujet (Chapitres I‒III), le deuxième nous a conduit à identifier et quantifier un corpus (Chapitres IV‒V), le troisième s’est attaché à analyser ce même corpus en inter- rogeant ses thèmes, ses formes et ses évolutions (Chapitres VI‒IX). Tout au long de ce parcours, j’ai proposé des clarifications notionnelles (typologies des formes de contre-discours), des évaluations quantitatives (importance et répartition des contre-discours), des distinctions formelles et des types de stratégies discursives (formes de la réfutation, stratégies et effets discursifs, typologie des opposants, évolution interne). Ce travail s’est accompagné de schémas, de tableaux gra- phiques et d’une synopse utiles à l’élaboration d’un corpus et à son analyse. Délibérement synchronique, je m’étais donc engagé dans une démarche interne et comparative. Interne, j’opérais une lecture dans et avec le texte. Je restais sensible à sa ‘matérialité’, à ses formes, à ses structures à travers une variable objectivale car délimitée et répétitive : le discours rapporté direct de l’opposant. Mais cette parole de l’adversaire n’était en l’occurrence jamais isolée de sa riposte comme en témoigne la présence de la formule répétée yaquluna … fa qul. Fort de ce constat, cette parole rapportée, parole ô combien déviante, a été analysée à l’aune des répliques qu’elle entraînait. Ainsi, à la lecture interne s’est ajoutée la comparaison systématique. L’opération consista, dès lors, à analyser pour un même contre-discours les différentes ripostes qu’il engageait. Si la cohérence de ce travail et la validité d’une telle approche me semblaient acquises, comme tente de le démontrer cette monographie, il n’en demeurait pas moins qu’elle constituait une première étape indispensable mais non suffisante. VIII   Préface Car engager la seule analyse comparative à l’intérieur même du texte n’impliquait-il pas de s’y enfermer ? Ce repli n’interdisait-il pas un possible surcroît d’intelligence donnée à ce même texte ? L’objection était à l’évidence justifiée et me conduisit à engager une confrontation non seulement interne mais également externe. L’éventuelle concomittance des contre-discours coraniques avec d’autres formes similaires dans la vaste littérature de l’Antiquité tardive était donc posée. Cette tâche méritait une attention toute particulière impliquant un travail considérable de lecture des textes en langues syriaque et hébraïque. Cette recherche engagée a d’ores et déjà donné quelques résultats encourageants1. Néanmoins, j’ai fait le choix délibéré d’exclure cette approche externe et comparative de cette monographie. J’ai, en effet, considéré qu’elle recelait en soi un objet de recherche distinct, qui méritait une maîtrise et une connaissance beaucoup plus assurée des langues syriaques et hébraïques. Je souhaite en proposer les prolongements dans le cadre d’une monographie à venir. Deux années en tant que postdoctorant d’abord à l’Université de Notre-Dame (USA) puis au Laboratoire d’excellence Labex-Resmed à Paris auront par ailleurs grandement contribué à entamer cette recherche. Ce livre a grandement bénéficié des apports d’ouvrages et d’articles majeurs de l’islamologie contemporaine. Nombre d’entre-eux sont des travaux consacrés à la polémique coranique écrits notamment par Patricia Crone, Gerald Hawting ou John Wansbrough. Mais on s’étonnera peut-être d’apprendre que l’une des contributions majeures à notre réflexion se situe également parmi des études critiques consacrées à des oeuvres littéraires, politiques ou historiques hors de la sphère culturelle arabo-islamique. Je pense ainsi au magnifique ouvrage de Gilles Magniont sur les Pensées de Pascal, aux travaux de linguistes comme Kerbrat- Orecchioni sur les interactions verbales ou Christian Plantin sur le modèle dialogal. Je dois beaucoup à nombre de lectures d’ouvrages critiques sur la Bible et particulièrement l’une d’entre-elles écrite par Adrian Graffy sous le titre « A prophet confronts his people: the disputation speech in the prophets ». Ces lectures croisées plaident encore une fois pour la nécessaire interdisciplinarité de la recherche en islamologie en général et en coranologie particulièrement. Ce travail est le fruit, le témoin fidèle de rencontres, de dialogues, d’enthou- siasmes et de curiosités partagés, de conseils précieux et amicaux. Il m’est donc fort agréable de remercier tout particulièrement mon Doktorvater et Professeur émérite Claude Gilliot. En bon guide, il m’a patiemment accompagné et chemin 1  Azaiez (Mehdi), « The eschatological counter-discourse in the Qur’an and in the Sanhedrin tractatus », in Zelletin H. (ed.), Return to the Origins, The Qurʾān’s Reformation of Judaism and Christianity (titre provisoire), Routledge, à paraître. Préface    IX faisant, il m’a transmis le goût immodéré des notes de bas de pages même s’il me sera bien difficile de parvenir à sa rigueur, à sa précision et son exhaustivité ! Je remercie le Professeur Gabriel Said Reynolds, un très grand ami, pour ses pers- picaces observations à l’égard de mon travail et la confiance qu’il m’a toujours témoigné notamment lors de la co-direction du projet du Qurʾān seminar. Je remercie également Marie-Hélène Congourdeau, Jacqueline Chabbi, Asma Hilali et Michel Cuypers pour leurs conseils si précieux et amicaux. J’exprime toute ma gratitude au Professeur John C. Cavidini qui a été le si généreux artisan de ma venue à la prestigieuse Université de Notre-Dame. Mes plus vifs remerciements vont également à l’ensemble de mes collègues de la Faculté de Théologie et d’Études Religieuses de la KU Leuven mais aussi à l’équipe des chercheurs de l’IREMAM dont Denis Gril, Pierre Larcher, Frédéric Imbert, Anne-Sylvie Boisliveau et tout particulièrement Mme Ghislaine Alleaume. Je remercie également les nombreux chercheurs et amis qui ont contribué à poursuivre ma réflexion sur le contre-discours particulièrement lors du Qurʾān seminar : S. M. Omar Shaukat Ali, Emran El-Badawi, Patricia Crone, Guillaume Dye, Reuven Firestone, Sidney Griffith, Marcin Grodzki, Gerald Hawting, Nejmeddine Khalfallah, Manfred Kropp, Daniel Madigan, Michael Pregill, Andrew Rippin, Munim Sirry, Emmanuelle Stefanidis, Devin Stewart, Esma Tengour, Tommaso Tesei, Shawkat Toorawa, Abraham Winitzer, Munther Younes, Hamza M. Zafer, Holger Zellentin. Je remercie également d’autres chercheurs croisés sur les chemins de la « coranologie » contemporaine : Mustapha Bentaïbi, Antoine Borrut, Stephen Burge, Abdelmajid Charfi, Abdallah Cheikh Moussa, Viviane Comerro, Muriel Debié, François Déroche, Hichem Djaït, Alba Fedeli, Geneviève Gobillot, Nader Hammami, Ghilène Hazem, Todd Lawson, Pierre Lory, Ephrem Malki, Michael Marx, Abdelwahab Meddeb, Christopher Melchert, Françoise Micheau, Sabrina Mervin, Angelika Neuwirth, Samir Khalil Samir, Michael Sells, Nicolai Sinai, Mathieu Tillier, Omar Alí-de-Unzaga et A. H. Mathias Zahniser. Je remercie les personnes qui ont contribué par leurs écoutes, conseils et contacts à améliorer notre texte ou à l’enrichir de nouvelles réflexions : Isabelle Ardonceau, Jean-Robert Armogathe, Rémi Brague, Jean-Luc Marion. Je remercie les membres de ma famille, ma mère Kalthoum, mes deux sœurs Sonia et Fatma et notre frère Riadh qui, pour ce dernier, n’a pas ménagé sa peine pour m’aider à achever ce travail. Enfin, je remercie ma tendre épouse, Kaouthar, notre fille Sara et notre fils Samy. Tout au long de ce travail, ils ont été ma joie quotidienne, celle d’un époux et celle d’un père. Ce livre est également dédié à mon père, récemment disparu. Je n’oublie pas qu’il m’avait offert, il y a 20 ans déjà, un « Que sais-je ? » écrit par Régis Blachère X   Préface et intitulé simplement « Le Coran ». Rétrospectivement, « Baba » aura été le grand initiateur de ma recherche. Je lui exprime, ici et encore, mon éternelle reconnaissance. Paris, janvier 2015.

See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.