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Le Conciliabule d’ Angers PDF

243 Pages·1997·36.86 MB·French
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LE ΒΛΝQUΕΤ DES ANALYSTES Le Conciliabtιle dΆl1gers IRMA Le Conciliabule d'Angers EFFEΤS ΩΕ SURl'RlSE dalls /es PS;'c/Joses AGALMA - LE SEUIL ΙΕ CΟΝCΙΙΙΛUULΕ D'A.'IGERS Texles !ί!fι/ιί! ρα!- Micl1c! ] olibois ct Picrrc Strclislu εΙ MίιeI ραΓ Fabicnne Hcnry, Micl1cl ]olibois, et ]acques-Alain Nlillcr AI/e! Ια co//abolfIlioJ/ des SecliOl1S εl Anle!/!/t!s cIiniqf(es de: Aix-Marseillc, Angers, Bordeaux, Bruxcllcs, Chauny - Premontre, CΙermond-Feuand, Dijon, Lillc, L}/on - GrcnobIe, Nantcs, Nicc, Paris-Ile dc France, Ρaήs-Saίnt Denis, Rennes, Rouen, Toulousc Redaction dΌΠlίωr?, Rcvue du Champ freuclien: 74, ruc dΆSS3S, 75006 Pacis Ti:l. ΟΙ 45 48 56 72 - Fox : ΟΙ 45 48 79 38 jam@easynetofr IRMA cst I'acronyrne dc I'Inst.'lncc dc rcflcx.jon sur le matheme analytiquc DCΡόt lcgal: octobrc 1997 ISBN: 2-911636-07-4 © AGAilc" 1997 Preface - Qu'est ceci? ElIC01t? 1111 OllJJ/-age slll'lo folie ? - Disons plutot les actes d'une rencontre, qui ras- semblait une centaine d'enseignants et autant d'eΙU­ dίants de toutes les Sectίons clίnίques francophones. - Les ... ? - La Sectίon clίnίque de Paris [υι ouverte par le Dr Lacan en 1977. Elle proposait, d'abord peut-etre aux jeunes psychίatres en formatίon, un enseignement de la clίnίque Psycllanalytίque iι la fois clair et rigou reux. Εη vίngt ans, la formule a tellement plu qu'elle a fait des petίts un peu partout en France et dans le monde. Cette reunίon iι Angers, les 6 et 7 juillet 1996, [υι ΙΌccasίοn de debattre sur les psychoses. - UII colloqIIe εll SOlllllle ? - Si vous voulez, Inais ce qui [υι retenu, ηοη sans malίce, plutot que « colloque» qui evoque la raideur d'une societe savante, ce fut I'expression de « concilia bule ». Vous savez ΙΌrίgίne de ce terme. n correspon dait bien iι I'ambiance de travaίl, qui [υι detendne, mais tres « 14 juilleo). Pour sa preparatίon, quίnze personnes οηι ete sollicitees, chacnne d'une Sectίon 8 - PRIZFACE clinίque differente, enseignant ou erudiant, pour enon cer quelque cl,ose de court, mais avec !ο consigne «du precis, du precieux, de l'inedit, pas du dejiι su », avec un temps de discussion atlssi !ong qtle celUΊ des exposes. - Τι,"" bieII. I1;Ιαί" cί /ίι~, {ε/α rloit Ειπ] /α cacop/lOΙIie, ιιιι patc/1II!oιk aSSOΙIl/llaIIt? - Eh bien, ποπ! Les ίπteΙΎeπtίοns et !es discus sions, qUΊ se dep!acent se!on des J110dalites originales, dessinent !es contours varies du tlleme «Effets de surprise », et l'ensemble degage tlne silll0uette jamaίs νue sans doute. - Lc tbe/IIe est bizaI'" Ροιιιψιοί « /α sIIIpIise J> ? Ce/a Jail ρειιιε,. αιι ι,."ίι rle iI1.oIItesqIIieII, « COIIIIIIen! ρειιΙ-οιι Elι~ Ρεπ"ιι ? 1). - Comment peut-on etre psychana!yste aussi bien. Ce theme pour. .. surprenant qu'i! ,οίι, permίt de faίre !e ροίπι sur !'etat de nos questίons, de πο' idees, et de nos Εος:οπ, dΌΡerer avec Ιο psycllana!yse dans !es psychoses. - Ειι coIIc/IIsion ? - Lisez. PieITe Streliskί et Iνliche! Jolibois JiICQUES-ALAIN-MlLLER Ouverture De /α s/lIpIise d !'eIIigIlIe Le tίtre iι d'« Effets de surprise» s'est impose nous. Les themes evoques semblaient arbitraires. Εη deses poir de cause, nous avons Cl10iSi celui-la. Si ιηοη sou venir est bon, Carole dit: « Si, si, ce sera tres bien! ", et elle emporta le morceau. Le tίtre laissait sans doute indeterminee la questίon de savoir qui, de nous ου des patίents, sont les sur pris. « Effets de surpήse» a ete laisse comme ηη por temanteau, un croc11et au rnur, et nous aνons attendu de voir ce qui allait venir s'accrocl1er liι. L'idee etait tout de meme que ce soit nous, les snrpris. Nous avons espere etre Sllrpήs. Nous voulions que nos collegues nous temoignent des moments Ρήvile­ gies ου iJs avaient appris quelqlle cl10se de nouveau sur le mode de la snrpήse. Οη peut apprencire sur le mode de Ιο regularite, οη pellt apprencire sur le mode de Ιο verificatίon, mais οη apprend, et peut-etre le rnieux - c'est a discuter -, sur le mode de Ιο sllrprise. Ροοοοηι, iJ ne νο pas de soi que, dans la pratίque, οη ait envie d'etre surρris. Οη deploie beaucoup d'efforts pour devenir experilnente, οη Υ met beaucoup d'jnsis- 10 - JΛCQUΕS-ΛLΛΙΝ MILLER tance. Or, qu'est-ce qu'une personne experimentee? - ,inοη quelqu'un qui est moins snrρris que les autres par les pl,enOmenes qui se produisent dans ιιη Cl,amp donne. LΊηsritut du CΙ,amp freuclien est Εώι pour que ΙΌη devienne de plus en plns experin1ente, c'est a-cfue que ΙΌη ,οίι de tnoins en moins snrρris par Ιο clinique. La demande d'etre snrρris est tonjonrs scabreLlse. Dire, comlne Diaghilev a Coctean: «Etonne-moi!» prete . iι des commentaires infιnis. Cela veut clire d'abord: «]e suis sur mes gardes, tu vas ονοί, fort a faire ». Ει meme: «]e suis revenu de tout>,. C'est Ιο posirion dn dandy, celle d'un des Esseintes, le celiba taire fin-de-siecle, qui a goίite a tous les plaisirs et feιιillete tons les savoirs, celle que Mallarme exprime dans le vers devenu bateau de B/ys, «La Cl,air 1)/0/111,: est triste, l,elas! et j'ai Ιιι tous les livres », et '1ui fait a encore entendre son ecl,o travers la Belle EpoCjne et les Annees Folles, dans la phrase de Diaghilev. Α la demande d'etre snrρris οη a envie de repondre avec Valery, «Decevoir, devise d'nn Dieu peut-etre », qui parricipe de la meme configurarion. La deceprion est a Ι. reponse que ΙΌη merite qnand οη a appele la sιιr­ pl1se. Pent-etre fant-il faire une petite clifference, cliscu table comme toujours les clifferences semantiques, entl'e l'etonnement et la snrρrise. L'etonnement est ιιη etat d'esprit. Οη s'etonne du monde comme il est. Οη Εώι volonriers de l'etonne ment la vertu dn philosophe οιι dn poete. Οη clit: « C'est metveilleux, ίl s'etonne de tout, comme υπ enfant ». L'etonnement est ιιη etat qui dnre, οιι qui est susceprible de dιιrer. Οη peut s'etonner des phe nomenes naturels, qui pourtant se repetent. La sur prise a en revanche quelque cl,0se de clisconrinu et Dc /0 Sfl/P'7SC d l'illigIIιe - 11 d'eruptif. Οη ne s'jnstalle pas dans Ιο snrprise cοmιηe οη peut s'installer dans l'etonnement. Une surprise qui dure n'est plus une snrprise, et en general deνient retrospectivement une mauvaise sutprjse. Il Υ a dans Ιο surprise ιιη cote pochette-surprises, - et il η'Υ ονώι pas grand'chose dans les pocllettes surprise de notre enfaπce, achetees iι la porte du Iycee - alors qne Ι'ση peut prencke ses aises dans ['eιonne­ lηeηt. Une pl1fase de Lacan que cite Nancy Katan Baf\vell, montre les precantions qn'il prend daπs son rapport iι 1'« Etonne-moi ». Il dit: « Ce qui est attendu a de la seance, c'est justeιηeηt ce qu'ση se refuse attencke, de crainte d'y trop mettre le doigr: la sur prise, a souligne Reil<. » Εη effet, reclamer la surprise, « Les surprises, OU sont les surprises? », c'est en effet la provoquer, et c'est donc voir appariitre une snr prise frelatee, douteuse. 11 IIC 1rιlll prιI Υ IJJcttre 11'Ορ /c doigl ponrrait etre, οιι moins pour ιιn temps, la deνise de ΙΊnstitut du Champ freudien. Ν'Υ metιons pas trop le doigt. Donc, nOllS n'avons pas insiste trop lourdemeηt sur la surprise. Οη s'est contente de mettre le mot, et οη ['a laisse courir, "οη" le faire accompagner par des soignenrs, des voitures de police, des sirenes. « Effets de snrprise» s'est pro mene tout seul dans le monde, et ίl est arrive a bon ροη ιιn aπ plns tard, saπs avoir Εώι de degiits, et nous voila ici cet apres-midi, iι la bonne fraπquette. Autre hypotllese. Nons ηΌνοη" pas seulement a etre les snrpris, mais anssi les surprenants. Dans I'in terpretation en effet, ση attend de l'analyste qu'il soit le sιιrρrenant. Liι-dessus aussi, Nancy Koιaπ a choisi dans Lacan une citation qui a eu en moi des resonaπces : « Ce gue nOllS avons iι slιrprenEι'e, ι:.ss~elgue chose dont I'inci dence originelle fut margnee com1l2.~anmatisme. » Il 12 - JACQUES-ALAJN MJLLER n'est pas qnestion liι de l'analyste comme le snιpris, ηί meme comme le surpι-enant, tnais de l'analyste comme le slllp"lIellΓ - ce n'est pas ηη tnot de Ιο langιte, mais i1 est [orιη" de telle [o~oη qn'on saisit de quoi i1 s'agit -, et meme le ΙΙIΙΡΙ·ΝιαΙΓ dc (·eel, car ce dont Ιο forιne originel1e est tranmatisme, c'est le reel. a Pourquoi aurait-on suιprendre le reel, si sa defi a ηίιίοη est de revenir toujours Ιο melne place? Il devrait suffire d'en attendre le retour periodique. a Pourtant, si le !eel revient la tnCl11e place, c'est aussi ce qni, pour le sujet, ne peut pas ne pas etre evite. Dans cet ecart, i1 Υ a place pOl1r l'analyste iι suιprendre dΊιηe vιιe de biais ses etnergences fugaces. La question s'ouvre aussitot de savoir si le psycho tiql1e a rapport iι Ιο sιιrprise. La forcll1sion permet- elle la snιprise? Ne fant-i1 pas refou1ement poιιr que sιιr­ prise i1 Υ ait? Οη ponrrait penser, dans υη partage de style bibliql1e, que le nevrose a Ιο sU'J'rise et le 12sy chotigne Ι' enigme. Quelqu'un que je ne connais pas, mais que j'aurai l'avantage de connaitre sons peu, Emmanuel Fleury, de Lille, a tente de repartir Ιο sUφrise entre nevrose et psycl10se: « Le nevrose, dit-i1, se fait suιprenclre par le symbolique, tandis qne le psychotique se fait snrprendre par le reel». Οη peut discnter lο formu1e, mais elle a le merite d'etre frappee. A1ors, pouvons-nons etre encore SUιpl1S? Νοιιι, Ιο bande qne nOHS formons, et qni est l'extension d'une bande originelle formee i1 Υ a vingt ans. cote, D'un c'est un succes, pour une elaboration et pour sa transmission: nous parlons le meme langage, mes amis! Cenx qui sont dans les Section cliniques comme enseignants et cenx qui sont dans les Sections

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