LE BEL ACCORD DE LANCEN ET CMNOUyE ONZE DESIGNERS CMJÉBE& UNE MAISON EN

109 Pages·2016·23.91 MB·French

MAGAZINE
QUÉBÉCOIS
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LE BEL ACCORD DE LANCEN ET CMNOUyE
PER
ONZE DESIGNERS CMJÉBE&
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Ces meubles d’appoint superbes agrémentent tous les décors —
que ce soit le raffinement du traditionnel, les lignes nettes du Xr
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contemporain ou la chaleur du rustique. La collection “Wood-
briar” se distingue surtout par son fini à l’huile, dont la trans­
parence légèrement nuancée rehausse la richesse du bois de
pacanier; de belles ferrures fini laiton viennent achever le tout. Des
meubles pour salle à manger et chambre à coucher complètent la
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Notre couverture:
Le séjour d'une maison en fibre de verre, conçue par les ar­
chitectes Raymond Lévesque et Jean Demers, et décorée /
par Michel Beaudry. Tous les meubles et accessoires ont été
choisis chez Univers Décor.
Voyez notre article page 28. I al
Photo de Jean Lessard <:*
6
propos du mois
ce mois-ci
44 Le design
45 le design à l’École, science et humanisme: André Jarry
46 Doug Ball
48 le design et les Jeux Olympiques, une entrevue avec
Michel Dallaire
50 le rôle du designer au Québec, une entrevue avec
Jacques Daoust
51 Dallegret
56 Morley Smith
58 Jean Saint Cyr, le design au service de la communication
60 “Le design, c’est le bon sens!”, une entrevue avec
Marcel Girard
61 Pierre Lessard
63 Anselme Lapointe
65 I Association des designers industriels du Québec,
une entrevue avec André Morin
67 Le gouvernement fédéral et le design
80 Le bel accord de l’ancien et du nouveau
un intérieur, à Trois-Rivières, où des meubles Louis XIII ou Louis XV côtoient
des fauteuils Mies van der Robe, des Breuer, des Bertoia et bien d’autres.
40 Le son
Ve partie: les haut-parleurs
86 Comment rejoindre nos artistes
nos chroniques
architecture vivante 28 La maison d’Ithaque
une maison en fibre de verre, toute en octogones et en triangles
bâtiments anciens 4 Les forts de Vile
nos artistes 22 Le batik
trésors d’autrefois 26 Lampes et lustres, art nouveau et art déco
artisanat-Québec 98 Le papier fait main
nouvelles/ courrier 103
bâtiments anciens
texte et photos de Jean Bélisle
collaboration de
Jean Malavoy
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LES TORTS DE LIEE
Le bastion sud-ouest du fort de Senneville est le plus La porte de la tour est du fort de la Montagne donne La tour ouest du fort de la Montagne laisse apparaître
intact des quatre. Notons l’angle au bas des murs qui accès à la petite chapelle. Celle-ci fut aménagée dans la en son centre des traces des murs d’enceinte qui au­
n’est pas sans rappeler les châteaux du Moyen-Age. tour en 1824. trefois la rattachait au reste du fort.
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présente ce concept du fort de “, %
sion” d’une façon très claire.
Il fut un temps où, sur l’île de ces cultivateurs eux-mêmes étaient plus Mais revenons au fort de la -Mertli-
Montréal, nul n’était en sécurité. Les intéressés par la traite des H im irftSrV» -, h Sulpi-
incursions fréquentes de bandes tous ces forts qui au début du XVllIe de ns installent une mission sur les
siècle ceinturaient l’île, il n’en res?9TpP^tlan^^TP
d’Indiens rendaient la vie très dure aux oyal, un fort de pieux
premiers colons. Montréal, à l’origine, deux. Ceux-ci n’existent d’ailleurs plus y est construit peu aprës!r4^ is en sep-
n’était qu’un avant-poste exactement qu’à l’état de vestiges. tembre 1694, un incendie ras Nkout. Le
au point d’intersection de routes Le plus connu de ces forts est cer­ supérieur des Sulpiciens, M. Vac le
traditionnelles de la fourrure des In­ tainement le fort de la Montagne dont Belmont, décide de reconstruire en
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diens. De ces Indiens, les Iroquois les deux tours dominent toujours la rue pierres. Le fort se présente à cette
étaient les moins riches et les moins Sherbrooke face au grand séminaire. époque comme un rectangle de 200'
bien pourvus en ce qui a trait aux ter­ La légende raconte que c’est dans une sur 140' ayant à chacun de ses angles
ritoires de chasse. D’un commun ac­ de ces tours que Marguerite Bourgeois un bastion circulaire. Adossée à la cour­ (r
cord les cinq nations décidèrent de blo­ enseignait aux jeunes Indiennes, ce qui tine sud se dresse la chapelle. Du côté
quer la plaque tournante du marché, est fort possible puisque le fort de la de la courtine nord, on construit un
soit Montréal. L’administration de la Montagne était avant tout une mission. grand corps de logis comprenant même
Nouvelle-France, de concert avec l’élite Le fort de “mission” a pour but essen­ un pressoir à cidre. Au centre du fort on
de la colonie voulut protéger sa seule tiel de protéger les Indiens convertis de élève la maison seigneuriale. L’entrée \
source importante de revenus. Pour ce leurs congénères plus belliqueux. Ce du fort se trouve du côté ouest. De part
faire, on construisit sur l’île de Montréal genre de fort connut une vogue très et d’autre de ce fort on construit des
une série de forts, la plupart en pieux. grande sous V impulsion des Jésuites en cabanages pour les Indiens, le tout est
On y installa une population sous Huronnie. Sainte-Marie-en-pays- protégé par une palissade de pieux. La
prétexte d’agriculture bien qu’en fait huron près de Midland, Ontario, mission indienne fut transférée en 1696
4 décormag • novembre 1975
au Sault-au-Récollet puis, de là, à Oka en bois. Au cours de l’année de 1679 le murs, du manoir. On aperçoit encore
en 1721. fief passe aux Sieurs Jacques LeBer et de nos jours deux des foyers ainsi que le
Le second fort dont nous possédons Charles LeMoyne. A la mort de mur donnant sur la cour de ce manoir. Il
des vestiges est le fort de Senneville. De LeMoyne, LeBer rachète la part de semble avoir été coiffé d’un toit à la
par sa position très privilégiée à la celui-ci. En 1686, LeBer est seul Mansard. Lors de la guerre de 1776, le
pointe ouest de l’île de Montréal, ce fort propriétaire du site; immédiatement, il y général américain Arnold, après une
possédait une très grande valeur tant construit un moulin fortifié. Au cours de escarmouche avec les milices britanni­
sur le plan militaire que commercial. l’année 1691, le moulin est brûlé au ques, se retire dans le fort. Au moment
Son constructeur Jacques LeBer est cours d’une escarmouche avec une de le quitter les Américains y mettent le
connu comme un des plus grands mar­ bande d’indiens. L’année suivante feu. De nouveau la proie des flammes
chands de la Nouvelle-France. Sa LeBer commence la construction de au XIXe siècle, le fort ne servira plus
maison sur la Place Royale de Québec l’actuel fort de Senneville. Entièrement que de carrière aux habitants de Sen­
nous donne une bonne idée de sa en pierres, le fort ressemble beaucoup neville. Depuis, les propriétaires vont
réussite dans les affaires. L’histoire de au fort de Chambly; ses dimensions entretenir ses ruines avec soin. Des
Senneville débute en 1672, lorsque le sont malgré tout plus restreintes (115' fouilles archéologiques y seront
capitaine Michel Sidrac du Gué de sur 95'). Les guerrres indiennes effectuées par le ministère des Affaires
Boisbriant se voit concéder le fief. Déjà terminées, le Sieur LeBer entreprend indiennes.
en 1671 il y avait installé une redoute en 1703 la construction à l’intérieur des Comme on peut s’en rendre compte,
pgp 5S ? les vestiges d’établissements fortifiés du
Dans tous les bastions
XVIIe siècle sont extrêmement rares au
du fort de Senneville
nous trouvons ce type Québec. Nous devons féliciter ceux
de meurtrière. A l’origine, qui ont su conserver ce patrimoine
•tv':^bsl ... -, au centre à la place du
irremplaçable au peuple québécois.
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Z \ftDjy * Les publications décormag inc.
*f—y 181 est, rue saint-paul
Vieux-Montréal [phone]
le directeur de la publication
Ginette Gado
secrétaire de direction:
Evelyn Mailhot
production
J °ire
rédaction
Entre aussi en ligne de compte, le fait
rédactrice en chef
Claude Béland
que le mot design soit un mot anglais et adjointe à la rédaction
Marcelle Paré
que, avant qu’il ne soit accepté par rédactrice
Danaë Vilandré
l’usage, on tenta de le traduire de mul­ mité de rédaction:
Jacques Coniveau Normand Lemieux
tiples façons. Cette tentative eut pour président de sd.e. (Société des
Jacques Corriveau et décorateurs-ensembliers)
Associés (designers)
résultat de semer la confusion et l’on Jacques Daoust Laurentin Lévesque
président de inspecteur de l'Ordre
entendit design dans le sens de beau, Jacques Daoust des architectes du Québec
(designers)
Benoit Ducharme Gilles Martin
moderne, etc. ... Il fut même classé (designer) directeur général de
Anne-Marie Filteau l'Association des
comme style et l’on disait alors un style conseillère en décoration fabricants de meubles
.X du Québec
design. Anselme Lapointe André Morin
président de la Société des président de l'Association
décorateurs ensembliers des designers industriels
“Le vrai design consiste à s’attaquer du Québec du Canada (Québec)
Claude Latour Paul-André Tétreault
à la nature même d’un produit, ses conseiller industriel président de l’Ordre des
ministère de l'Industrie et architectes du Québec
matériaux, sa technique, sa fonction. Et du Com(dmiveisricoen dmue Qubuléebs eect
r de concevoir, à partir de ses éléments, ameublement)
réalisation graphique
' la forme neuve, pure, sans bavures, qui Raymond Laguë
François Delaney
I l’accordera exactement à cette fonc­ photographie
directeur
tion. L’esthétique doit logiquement en Jean Lessard
photographe:
v;.-1 découler.” (l’Express, 27,11,76) Vous Daniel Fyen
$ 77 V L serez à même de vérifier cette explica­ adcmonintrisôtlerautri.o n
Denise Mayrand
propos tion en lisant les articles consacrés, dans comptabilité:
Marie Vanier
ce numéro, au design et au designer. serSviuczea dn’naeb oBnonisevmeret nt
représentante du tirage:
Il me fut donné l’hiver dernier, d’être Nicole Benoit
publicité
du mois convoquée par le ministère de directeur commercial:
R hé al Brabant
l’Industrie et du Commerce d’Ottawa, représentants publicitaires
Françoise Demay
afin d’être membre d’un jury chargé de Claude P. Martin
Alain Roger
juger de la qualité du design de certains - tSaynltvei eà Blaa ypaurbdl icité:
par ginette gadoury produits canadiens en vue de publicité nationale
Normand Madore
l’exposition Design, utile à dessein. Je pour l'Ontario:
directeur
Donald A. McIntosh
enfin de compte, le design c’est quoi? vous soumets ici les critères qui furent Décormag
6900 Airport Road, suite 110
Le design, eh oui, c’est encore un nos guides. Vous pourrez ainsi mieux Mississauçja^Ont
Tél. [phone]
mot que l’on emploie à toutes les peser l’ampleur et l’importance du de­
services techniques
sauces. Depuis plusieurs années, il est sign dans l’industrie. photocomposition:
Typographie Compoplus inc
pourtant utilisé couramment et passé 1. L’objet est-il fonctionnel? Ré­ séparaPtiroonli tdhe I ncco uleurs
collaboration:
dans le vocabulaire quotidien, mais au pond-il aux fonctions pour les­ A L Emulsion Sttri ipping
assemblage de films, plaMq ues offset et
prix de quelles infidélités. Amputée, quelles il fut créé? imprimerie:
Métropole Lltho inc.
erronnée, la signification donnée 2. L’objet est-il bien fabriqué? Les Me ssagdeisritersib uDtyionna:miques Inc
775 bout Lebeau, Montréal H4N 1S5
couramment au mot design ne fit que 3. L’objet est-il bien conçu pour Tél. [phone]
Magazine mensuel
compliquer la compréhension du être utilisé par l’homme? Les Le numéro: $1.50
Abonnement 6 numéros: $8.00
terme. Pourquoi un terme en fait si sim­ dimensions, le poids, la forme 2121 nnuumméérrooss ((21 aanns)):: $$1235..0000
A l'étranger $18.00. Par avion: $23.00
ple se voit-il si mal compris? sont-ils pratiques? Est-il facile à Courrier de deuxième classe.
Numéro de permis: 2911.
On nous répète depuis plusieurs siè­ utiliser? Est-il sécuritaire? Pour tous nseignements concernant
abonnements, changements d'adresse, publicité
cles que ce qui se conçoit bien s’énonce 4. L’objet répond-il aux exi­ locales, eélocnri rlee so iun dtiéclaétpiohnosn esur iàv aDntéecso: rmag
Magazine Décormag, 181 est, rue Saint-Paul,
clairement ... Or en général, on gences esthétiques? Vieux-Montréal, tél. [phone]
Les textes publiés dans Décormag
conçoit mal le rôle du designer, on ne 5. Enfin présente-t-il des aspects Tosuosn dt rooriitgsi ndaeu txr aedt uecxticoluns iefst daeu rmepagroadzuincet.i on
réservés. Le magazine ne s’engage pas
sait pas le situer dans le roulement in­ particulièrement remarqua­ à retourner les textes non sollicités
et les prix indiqués dans les différents
dustriel. On ignore qu’il y a quelqu’un bles? Répond-il par exemple articles sont sujets à changements.
Décormag a été fondé en 1972
Dépôt légal: 3e semestre 1972
qui pense, dessine, repense, redessine à un besoin nouvellement Bibliothèque Nationale du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
tous les objets qui nous entourent; on identifié? Représente-t-il une
Tous les articles parus dans Déco
est souvent tenté de prendre tout ça utilisation nouvelle d’un sont indexés dans RADAR.
pour acquis et de croire qu’ils poussent matériau, d’une technique?
comme des champignons. Le design, c’est tout cela.
6 décormag • novembre 1975
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il faut bien
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choisir ceux avec
qui l'on veut vivre
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La nouvelle collection “CORSO" veut satisfaire les aspira­
tions de ceux qui apprécient le confort et le raffinement
des objets qui les entourent.
Dans cette optique, le designer Eric Naor a agencé avec
intelligence les cuirs, les bois, la faïence et les métaux. Il a
su redonner au mobilier contemporain le charme et la
chaleur qu'on aime retrouver chez soi.
Filez en douce.
Venez vous rincer l'oeil.
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ARTOPEX n’est pas seul Division de produit fabri­ Division de produit de Ste- Division de produit de
à fabriquer du mobilier de quant dans son usine de Thérèse, spécialisée dans Laval, met à votre service
bureau. Mais, il faut bien Longueuil les sièges (fau­ les technologies du bois, une ingénierie de haute
le dire, nous sommes le teuils, chaises, divans) produit pour vous bureaux classe qui fait de ses meu­
SEUL groupe intégrale­ issus d’une recherche et meubles de rangement bles métalliques (clas­
ment CANADIEN à produire esthétique qui en fit le avec le soin traditionnel seurs, bureaux, armoires,
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semble des meubles de Meuble 1976 et un meneur à ce noble matériau. grande précision, durabi­
classification, de range­ dans l’industrie. Égale­ lité et qualité.
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plissent les besoins glo­ écrans acoustiques.
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10 décormag • novembre 1975
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