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PARTI-ETAT DE GUINEE 0 0 0 0 0 0 0 O v o C 0 0 0 0 0 0 Le 27 Août 1977 0 0 0 0 0 0 0 eb0 w0 c0 00 00 00 00 00 00 00 000 00 00 o0 p:0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 00 R REVOLUTION DEMOCRATIQUE 00 0 0 0 0 00 D No 105 AFRICAINE 0 0 A 2ème EDITION 0 0 OCTOBRE 1977 0 0 O G HOOVER STANFORD LIBRARIES STITUTION 1 Ahmed Sékou Touré Secrétaire général du P.D.G. Président de la République de Guinée Parti - Etat de Guinée Le 27 août 1977 1 Révolution Démocratique Africaine Nº 105 EDITORIAL Toute véritable Révolution se développe parallèle ment avec son contraire : la contre -révolution. L'existence de la contre-révolution, ses soubresauts périodiques, n'ont donc rien de surprenant ni d'inquiétant. Ce sont les insuffisances, les injustices, les inégalités, les iniquités, les atteintes à la personnalité, aux intérêts matériels et aux valeurs morales des hommes, pris indivi duellement ou collectivement, qui dictent à la Révolution le sens et les objectifs de son combat. La Révolution doit correctement résoudre tous les problèmes posés par l'éđification d'un nouvel ordre social et politique ; d'où la nécessité, pour elle, deprécisertoujours davantage ses objectifs d'émancipation de la société. Dans un monde parfait, dans une société parfaite, la Révolution ne serait plus nécessaire, elle serait plutôt super flue ; la religion également ne serait plus nécessaire, elle serait sans objet. Puisqu'il subsiste toujours des séquelles de l'ancien dans le nouveau, il n'y a pas, il ne peut pas y avoir un monde parfait ; d'abord, parce que les qualités que nous exigeons de l'homme et de la société humaine sont de plus en plus élevées et nombreuses, ensuite parce que, à chaque étape, doivent être détruits, en toute consc'ence, les élé ments devenus caducs et qui freinent la marche des Peuples vers le progrès. La Révolution est donc une nécessité d'autant plus per manente que le progrès social qui doit être assuré est un progrès illimité dans toutes ses dimensions. 7 La Révolution est la nécessité consciemment maîtrisée et non une fatalité ou un processus se déclenchant de lui même, mécaniquement et dans l'anarchie, sans objectif déterminé La Révolution populaire résulte de la prise de cons cience d'un Peuple face aux nécessités de la sauvegarde et du développement de sa personnalité, de son génie et de son patrimoine matériel. Les motivations de l'action révolutionnaire sont donc à la fois objectives et subjectives. Leur contenu est défini, à chaque phase de l'évolution sociale, par les impératifs de l'équilibre collectif, du bonheur collectif et du progrès collectif. L'action révolutionnaire, ainsi motivée, sanctionne les résultats du combat pour le bonheur du Peuple. Les motivations de la contre-révolution ont aussi un fondement objectif et subjectif. Le but de la contre-révo lution étant d'instaurer un régime d'aliénation du Peuple, sa morale est celle de l'égoïsme, celle du refus du progrès matériel et de la justice sociale. Et la lutte réactionnaire, ainsi motivée, veut un ordre social caractérisé par l'exploi tation du Peuple, l'oppression du Peuple, l'injustice, l'iné galité. Bien qu'elle réserve une place de choix à la tactique de manipulation des inconscients, la contre-révolution est mouvement conscient de ceux qui vivent de l'exploitation des autres ; de ceux qui voudraient maintenir ou rétablir, contre la volonté populaire, ces privilèges illégaux et illégi times. Quand la Révolution lutte contre le tribalisme, elle se heurte à une force de résistance au sein de la Société, celle représentée par les féodaux, leurs alliés et ceux qui sont aliénés par le féodalsme. Quand la Révolution lutte pour l'égalité de l'homme et de la femme, elle se heurte à une force de résistance au 8