Été 1759. L’armée britannique assiège Québec. De Pointe-Lévy, Monckton bombarde la ville. Campé sur la rive est de la rivière Montmorency, Wolfe cherche désespérément le moyen de faire bouger Montcalm, résolument retranché à Beauport. Il tente vainement de traverser la rivière le 31 juillet, commande des incursions du côté de Portneuf, soupèse différentes hypothèses, mais le temps passe, il est malade, ses adjoints le contestent, l’automne approche et il doit envisager la possibilité de lever le siège.
En juin, il a fait afficher un placard enjoignant les civils de demeurer à l’écart du conflit, mais cet avertissement n’a pas eu l’effet souhaité. Comme il l’écrit lui-même, «des vieillards de soixante-dix ans et des garçons de quinze ans postés à la lisière de la forêt font feu sur nos détachements, et tuent ou blessent nos hommes».