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L'accompagnement en ergothérapie des personnes atteintes de la SLA, dans l'acquisition du PDF

80 Pages·2012·2.55 MB·French
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INSTITUT DE FORMATION EN PEDICURIE-PODOLOGIE, ERGOTHERAPIE, MASSO-KINESTIHERAPIE RENNES L’accompagnement en ergothérapie des personnes atteintes de la SLA, dans l’acquisition du fauteuil roulant électrique En vue de l’obtention du diplôme d’Etat d’ergothérapeute THOMAS Marine 01/06/2012 INSTITUT DE FORMATION EN PEDICURIE-PODOLOGIE, ERGOTHERAPIE, MASSO-KINESTIHERAPIE RENNES L’accompagnement en ergothérapie des personnes atteintes de la SLA, dans l’acquisition du fauteuil roulant électrique En vue de l’obtention du diplôme d’Etat d’ergothérapeute THOMAS Marine 01/06/2012 Maître de mémoire : PERON Véronique Ergothérapie Sclérose Latérale Amyotrophique Fauteuil Roulant Electrique Anticipation La Sclérose Latérale amyotrophique (SLA) est une maladie dégénérative progressive portant atteinte aux motoneurones. Cette pathologie a pour conséquence des incapacités entraînant des situations de handicap, telles qu’une dépendance progressive lors de la déambulation. Par ses compétences, l’ergothérapeute est un professionnel central dans l’accompagnement des personnes atteintes de SLA au niveau de l’indépendance dans les déplacements. Ainsi, par des objectifs de confort de vie, d’économie d’énergie et d’indépendance, il peut être amené à préconiser un fauteuil roulant électrique et à accompagner la personne dans sa mise en place. Dans cette étape complexe de prise en charge, il réalise une évaluation globale de la personne et tient compte de nombreux paramètres en lien avec la personne, son entourage, d’autres professionnels du secteur médico-social ainsi que des prestataires. En quoi consiste exactement cet accompagnement ergothérapique dans la mise en place du fauteuil roulant électrique chez les personnes atteintes de la SLA ? Les apports de la littérature ajoutés à la contribution des professionnels concernés par cette question, permet d’apporter des éléments à cette réflexion. Je tiens particulièrement à remercier Véronique Peron pour son aide, sa disponibilité et ses précieux conseils, Marine Le Boulanger, pour m’avoir apporté ses connaissances et son expérience sur le sujet tout au long de l’élaboration de ce mémoire, les Ergothérapeutes et les Maisons Départementales des Personnes Handicapées qui ont pris le temps de me répondre, permettant ainsi de concrétiser ce travail, ma famille de m’avoir soutenue et accompagnée tout au long de cette formation, mes colocataires et amies pour leur présence et leur soutien mutuel, Yohan, d’avoir été à mes côtés pour m’écouter et m’encourager au cours de mes études. Sommaire Introduction ......................................................................................................................................... 1 Emergence de la problématique ......................................................................................................... 3 Partie théorique ................................................................................................................................... 7 1 La Sclérose Latérale Amyotrophique ........................................................................................... 7 1.1 Généralités ............................................................................................................................ 7 1.2 Physiologie : le motoneurone ............................................................................................... 9 1.3 Etiologies et facteurs de risques ......................................................................................... 10 1.4 Hypothèses physiopathologiques ....................................................................................... 11 1.5 Signes cliniques ................................................................................................................... 12 1.6 Différentes formes cliniques ............................................................................................... 13 1.7 Démarche diagnostique ...................................................................................................... 14 1.8 Evolution et pronostic ......................................................................................................... 15 2 La SLA entraîne des répercussions psychologiques ................................................................... 15 2.1 L’annonce de la maladie ..................................................................................................... 16 2.2 Répercussions psychologiques ........................................................................................... 17 3 Prise en charge ........................................................................................................................... 20 3.1 Médicamenteuse ................................................................................................................ 20 3.2 Non médicamenteuse ......................................................................................................... 20 3.3 Organisation de l’accompagnement spécifique à la SLA .................................................... 23 4 Le rôle de l’ergothérapeute ....................................................................................................... 24 4.1 L’ergothérapie ..................................................................................................................... 24 4.2 Le rôle de l’ergothérapeute dans l’accompagnement de la personne atteinte de SLA ..... 25 5 Le fauteuil roulant électrique ..................................................................................................... 27 5.1 Le choix du fauteuil roulant électrique ............................................................................... 28 5.2 La demande d’entente préalable ........................................................................................ 28 5.3 Prises en charges complémentaires ................................................................................... 30 Partie méthodologique ...................................................................................................................... 33 1 Modalités du recueil de données ............................................................................................... 33 1.1 La population cible .............................................................................................................. 33 1.2 Choix et construction des outils.......................................................................................... 34 2 Analyse de l’enquête auprès des MDPH .................................................................................... 36 3 Analyse de l’enquête auprès des ergothérapeutes ................................................................... 37 3.1 Différents accompagnements thérapeutiques ................................................................... 37 3.2 Préconisation du fauteuil roulant électrique ...................................................................... 37 3.3 Evaluation du cahier des charges ....................................................................................... 38 3.4 Processus d’acquisition du fauteuil .................................................................................... 40 3.5 Délais d’obtention du matériel ........................................................................................... 42 3.6 Diverses difficultés lors de l’acquisition du fauteuil ........................................................... 43 4 Discussion ................................................................................................................................... 44 4.1 Confrontation des données et interprétation .................................................................... 44 4.2 Limites de l’enquête............................................................................................................ 46 4.3 De nouvelles pistes de réflexion ......................................................................................... 47 Conclusion ......................................................................................................................................... 52 Bibliographie ...................................................................................................................................... 53 Introduction « La SLA, c'est comme une bougie allumée : elle consume les nerfs et laisse le corps comme un tas de cire fondue. Cela commence souvent par les jambes et cela progresse vers le haut. On perd le contrôle des muscles des cuisses, et on ne peut plus se tenir debout. On perd le contrôle des muscles du buste, et on ne peut plus se tenir assis. Avant la fin, si l'on est toujours en vie, on respire à travers un tube, par un trou dans la gorge. L'âme, parfaitement éveillée, est emprisonnée à l'intérieur d'une coque molle, et l'on a tout juste la capacité de cligner de l'œil ou de claquer la langue, comme dans un film de science-fiction, l'homme pétrifié à l'intérieur de sa propre chair ! Tout cela ne prend pas plus de cinq ans, à partir du moment où la maladie se déclare." (Propos de Morrie SCHWARTZ, atteint et décédé de la SLA, dans La dernière leçon de M. ALBOLM, 1998, p. 25-26). La SLA, pour Sclérose Latérale Amyotrophique (ou Maladie de Charcot, du nom du neurologue l’ayant découvert), est une maladie qui évolue vers une perte d’indépendance progressive jusqu’au décès précoce de la personne. Elle touche prioritairement les adultes âgés entre 50 et 70 ans. Maladie catégorisée comme rare, son incidence est aussi fréquente que celle de la Sclérose en Plaque (maladie avec laquelle elle n’a aucun rapport) (V. MEININGER, 2002). Cette pathologie a suscité beaucoup d’intérêt pour moi, lorsque j’y ai été confrontée pour la première fois pendant mon stage d’initiation. J’ignorais auparavant l’existence d’une telle maladie. Du fait de son évolutivité et de son issue fatale, l’accompagnement thérapeutique, notamment en ergothérapie, m’a particulièrement interrogé. Après avoir réfléchi aux différentes problématiques observées en stage, mon questionnement porte alors sur l’accompagnement en ergothérapie des personnes atteintes de SLA dans l’acquisition du fauteuil roulant électrique. Ainsi, les apports de la littérature et les données de professionnels de santé concernés par le sujet permettent de porter une réflexion sur cette problématique. Dans un premier temps, afin de comprendre ce qui a suscité cette question de recherche, l’émergence de la problématique et les hypothèses qui en découlent seront développés. Puis, dans une seconde partie théorique, la sclérose latérale amyotrophique, ses conséquences physiques et psychologiques seront explicitées ainsi que la prise en charge des personnes touchées par cette maladie, notamment en ergothérapie et le processus d’acquisition du fauteuil roulant électrique. Enfin, dans un dernier point, l’enquête auprès des ergothérapeutes et des MDPH sera détaillée, en confrontant les données de la Marine THOMAS Juin 2012 1 | P age littérature avec la réalité du terrain. Dans cette même partie, le sujet se terminera par une discussion de cette problématique et certaines réponses possibles. Marine THOMAS Juin 2012 2 | P age Emergence de la problématique Lorsque j’ai rencontré des patients atteints de la SLA pour la première fois, je me suis posée plusieurs questions : « comment aider ces personnes, dont les fonctions cognitives ne sont aucunement atteintes ? Comment leur permettre, malgré tout, de préserver un ultime confort de vie ? En quoi consiste l’accompagnement ergothérapique, sachant que les patients ne retrouveront jamais leurs capacités perdues ? Comment l’ergothérapeute gère-t- il émotionnellement l’accompagnement d’une personne ayant une maladie évolutive incurable ?» Par ses compétences, l’ergothérapeute est amené à répondre à certains besoins de ces personnes, en partenariat avec les autres professionnels de santé. L’équipe pluridisciplinaire cherche ainsi à proposer une solution à la perte d’indépendance de la personne. Dans cette optique, son objectif principal consiste à apporter un confort de vie acceptable pour la personne. Le rôle de l’ergothérapeute, dans ce type d’accompagnement, se situe donc essentiellement dans la réadaptation ainsi que dans un soutien psychologique. C’est au cours de mon stage d’initiation dans le service Médecine Physique et Réadaptation (MPR) d’un Centre Hospitalier (CH) que j’ai rencontré pour la première fois des patients atteints de cette pathologie. Il s’agit d’un établissement de santé assumant les fonctions d’hôpital de proximité pour 100 00 habitants, avec une capacité moyenne (environ 1300 lits). J’ignorais alors le nom même de SLA, et j’en découvris les conséquences. Ce CH propose une consultation spécialisée en neurologie auprès des personnes atteintes de la Maladie de Charcot. Ainsi, bien qu’elle soit classée comme maladie rare, en un mois, j’ai pu suivre trois interventions ergothérapiques ponctuelles auprès de ces patients. Deux d’entre elles consistaient à proposer une aide à la communication dans des cas d’atteinte bulbaire. Les ergothérapeutes et moi avions accompagné plus longuement la troisième patiente, Mme A1., dans le cadre d’une visite à domicile et d’un essai de fauteuils roulants électriques en situation écologique. En effet, ses trajets en fauteuil roulant manuel nécessitaient l’aide d’un tiers, en raison d’une faiblesse musculaire au niveau de ses membres supérieurs. L’ergothérapeute était, de ce fait, amené à préconiser un fauteuil roulant électrique afin de favoriser son indépendance dans les déplacements. Il devait prendre en considération l’évolutivité de la maladie dans le but d’établir un cahier des charges. Je me suis alors aperçue qu’il était primordial d’anticiper les futurs besoins du patient, afin de pouvoir y répondre aux moments où ils se manifesteront. D’autre part, j’ai été confrontée à la longueur du temps d’attente que demandaient les démarches à effectuer. En effet, les 1 Dans un respect de confidentialité, nommons cette patiente Mme A. Marine THOMAS Juin 2012 3 | P age ergothérapeutes m’avaient confié que le fauteuil roulant électrique parvenait parfois après le décès de la personne. Par ailleurs, ils m’avaient expliqué qu’il existe peu de possibilités de prêts de fauteuils roulants électriques, d’autant plus que les locations ne bénéficient d’aucun remboursement par la Sécurité Sociale. Cela aurait pourtant pu être une alternative acceptable au problème du délai d’attente. Après cette période de stage, je me suis posé beaucoup de questions sur l’accompagnement des ergothérapeutes auprès de ces personnes ayant une espérance de vie limitée. Je comprenais bien en quoi consistait le suivi ergothérapique et quels en étaient les intérêts, mais je considérais ces prises en charge difficiles, tant sur le point psychologique que sur le point technique. Par la suite, j’ai effectué un stage durant un mois et demi dans le service MPR d’un Centre Hospitalier de proximité ayant une moindre capacité (environ 350 places). J’y ai accompagné une patiente, Mme B.2, atteinte de la Maladie de Charcot. Il s’agissait cette fois d’un suivi ergothérapique régulier, puisque elle était hospitalisée. Lorsque je suis arrivée dans le service, Mme B. venait d’apprendre qu’elle était atteinte d’une maladie du motoneurone. Elle entamait alors un processus de deuil par rapport à sa maladie et à la perte progressive de ses capacités. Il fallait donc tenir compte de son ressenti quant à l’annonce de la maladie, afin d’être le plus empathique possible. Nous avions entrepris avec elle des démarches afin d’obtenir un fauteuil roulant électrique, dans l’optique d’un retour à domicile. Ainsi, il était essentiel d’anticiper les différentes options dont pouvait disposer le fauteuil, avec toute la retenue nécessaire quant aux prochaines évolutions. En effet, il fallait effectuer un compromis entre le besoin estimé par l’ergothérapeute et le besoin pour la patiente d’avancer à son propre rythme dans l’évolution de sa maladie. Nous devions donc prendre en compte la situation psychologique dans laquelle se trouvait Mme B., afin de lui transmettre les informations sur le cahier des charges du fauteuil roulant. Seulement, l’état de Mme B. s’est dégradé rapidement. Son retour à domicile se trouvait donc fortement compromis, du fait d’une dépendance importante liée à la perte de ses capacités. A ce moment, j’ai réellement pris conscience de l’évolutivité rapide que pouvait prendre cette maladie. Nous nous sommes alors demandé s’il était nécessaire de continuer les démarches entreprises avec elle. La question se posait effectivement puisque les essais de fauteuil roulant électrique donnaient à Mme B. un espoir d’indépendance, agissant ainsi positivement sur le plan psychologique. Seulement, nous devions également rester réalistes quant à la situation. 2 De même, appelons cette patiente Mme B. Marine THOMAS Juin 2012 4 | P age

Description:
(Propos de Morrie SCHWARTZ, relatés par M. ALBOM, 1998, p. 37). et aides au positionnement, de façon à favoriser le confort orthopédique de.
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