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la protection des investissements etrangers face aux abus de droits de l'homme PDF

142 Pages·2014·1.1 MB·French
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LA PROTECTION DES INVESTISSEMENTS ETRANGERS FACE AUX ABUS DE DROITS DE L’HOMME: ET SI LES TRIBUNAUX ARBITRAUX ADOPTAIENT UN NOUVEAU PRISME DE LECTURE ? Cécilia Pailhassar Faculty of Law, McGill University, Montréal Thesis submitted in August 2014 A thesis submitted to McGill University in partial fulfillment of the requirements of the degree of LL.M., Master of Law (Thesis Option) © Cécilia Pailhassar, 2014 RESUME / ABSTRACT Résumé Le droit des investissements et le droit international des droits de l’homme apparaissaient généralement comme deux branches séparées du droit international. Les interactions réciproques de ces deux matières sont cependant de plus en plus visibles dans la doctrine et dans la jurisprudence internationale. La pratique des investissements directs à l’étranger révèle, de plus, les impacts négatifs que peuvent avoir ces activités sur les droits de l’homme des populations de l’Etat d’accueil. Prenant acte de ces nombreuses interactions entre investissements étrangers et droits de l’homme, cette étude vise à étudier les conséquences que peuvent avoir les abus ou les risques d’abus de droits de l’homme commis par les investisseurs dans le cadre de leur projet d’investissement sur la protection accrue que leur reconnaît le droit des investissements. Plus précisément, il s’agit d’étudier comment les tribunaux arbitraux chargés du règlement des litiges investisseur-Etat peuvent moduler la protection (procédurale et substantielle) due aux investisseurs étrangers par les Etats d’accueil. En effet, l’émergence d’une condition de licéité des investissements dans les sentences arbitrales ouvre la voie à une prise en compte plus importante de la conduite de l’investisseur. Cette étude cherche donc à démontrer que les tribunaux arbitraux ont aujourd’hui les moyens de prendre en compte la conduite des investisseurs à l’égard des droits de l’homme des populations locales pour apprécier de manière plus équilibrée la protection des investisseurs. Abstract International investment law and international human rights law were often considered as two distinct species of international law. Doctrinal studies and international jurisprudence have, however, started to reveal the different interactions that may exist between them. The negative impacts that foreign direct investments play on the human rights of the host state’s population are, moreover, a reality that cannot be hidden today. Based on these interactions between foreign investments and human rights, this study aims at looking at how abuses or the risk of abuses, committed by foreign investors in the context of their investment project can have strong consequences on the protection offered to investors. In other words, how arbitral tribunals can adjust the (procedural and substantial) protection offered to foreign investors by host states? The emergence of a condition of legality in arbitral sentences appears as a new way for arbitral tribunals to take into account the investors’ conduct. This study tends therefore to demonstrate that arbitral tribunals now possess the effective tools to take into account the investors’ conduct vis-à-vis human rights in order to evaluate the investors’ protection in a more balanced way. REMERCIEMENTS Ce projet de recherche, à la croisée du droit international des droits de l’homme et du droit des investissements, a constitué pour moi un véritable défi et une expérience nouvelle dans mon initiation à la recherche. Peu expérimentée en droit des investissements et de l’arbitrage international, c’est à la suite de nombreuses hésitations et d’un changement radical d’orientation que le choix de ce sujet s’est concrétisé par un projet qui suscite aujourd’hui tout mon intérêt. C’est pourquoi je remercie sincèrement mon superviseur, Monsieur le Professeur Frédéric Mégret qui accepta ce changement de cap. C’est grâce à ses conseils et son soutien que j’ai osé débuter ce projet dans un domaine nouveau, et le finaliser de manière aboutie en essayant de répondre au mieux à ses exigences de rigueur scientifique. Mes rencontres parallèles avec Monsieur le Professeur Patrick Dumberry, lors des cours d’été d’arbitrage à l’Université McGill ont également été décisives pour le bâti de ce projet. Je remercie donc le Professeur Dumberry d’avoir accepté de partager ses connaissances sur ce sujet dont il est spécialiste, et d’avoir toujours été disponible pour répondre à mes interrogations. J’aimerais en outre saluer les encouragements de Monsieur Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, et tous ses précieux conseils qui continuent de guider mon parcours de jeune chercheuse. Enfin, les étudiants de McGill, les doctorants de la Faculté de droit de l’Université Paris I, et mes colocataires de Montréal, méritent également d’être mentionnés car mes échanges avec eux ont été une source riche de réflexions et de soutien. ABREVIATIONS AGCS : Accord général sur le commerce des services ALENA : Accord de libre-échange nord-américain CARIFORUM : The Caribbean Forum of African, Carribean and Pacific (ACP) States CIJ : Cour internationale de Justice CIRDI : Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements CNUDCI : Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (UNCITRAL en anglais) COMESA : Common Market for Eastern and Southern Africa GATT : General Agreement on Tariffs and Trade OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques OIT : Organisation internationale du travail ONG : Organisation non gouvernementale ONU : Organisation des Nations Unies TBI : Traité bilatéral d’investissement SOMMAIRE INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1 PARTIE I- ABUS DE DROITS DE L’HOMME ET PROTECTION PROCEDURALE DES INVESTISSEMENTS ETRANGERS ..................................................................................... 13 CHAPITRE I- La condition explicite de licéité des investissements : l’intégration des droits de l’homme dans les clauses de licéité ................................................................................. 20 CHAPITRE II- La condition implicite de licéité des investissements : condition générale de respect des droits de l’homme ? ........................................................................................... 34 CHAPITRE III- Les obstacles au respect des droits de l’homme comme condition de licéité .............................................................................................................................................. 51 PARTIE II- ABUS DE DROITS DE L’HOMME ET PROTECTION SUBSTANTIELLE DES INVESTISSEMENTS ETRANGERS ............................................................................ 67 CHAPITRE I- La relecture des standards de protection en cas d’abus de droits de l’homme .............................................................................................................................................. 69 CHAPITRE II- La place des droits de l’homme dans les demandes reconventionnelles .. 109 CONCLUSION ...................................................................................................................... 122 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 124 INTRODUCTION « La licéité internationale de la conduite de l’investisseur est la première condition pour la mise en œuvre de la protection des investissements. Toute solution contraire aboutirait à un paradoxe »1. La multiplication des abus de droits de l’homme commis par les entreprises multinationales à l’étranger a déclenché depuis la dernière décennie une vague de débats doctrinaux2 dans différentes sphères internationales. On les retrouve dans l’arène de plusieurs organisations internationales comme l’Organisation mondiale du commerce3, l’Organisation de coopération et de développement économique4, l’Organisation des Nations Unies5. La majorité des instances internationales intéressant les investissements étrangers et/ou les droits de l’homme semblent s’être saisies de cette question. C’est donc logiquement que le droit des investissements a été confronté à ces problématiques et que plusieurs études ont commencé à mettre en exergue l’impact des investissements étrangers sur la jouissance par les populations 1 Lahra Liberti, « Investissements et droits de l’homme », dans Philippe Kahn et Thomas W. Wälde, dir, Les aspects nouveaux du droit des investissements internationaux / Académie de Droit international de La Haye, Leiden, Martinus Nijhoff Publishers, 2007, 791, à la p 839. 2 Voir entre autres Philip Alston, dir, Non-States Actors and Human Rights, Oxford, Oxford University Press, 2005 ; John Gerard Ruggie, Just Business : Multinational Corporations and Human Rights, New York, WW Norton, 2013. 3 Voir not. Caroline Dommen, « Raising Human Rights Concerns in the WTO : Actors, Processes and Possible Strategies » (2002) 24 :1 Human Rights Quarterly 1. 4 OCDE, Les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales, Paris, OCDE, 2011 5 Avant les travaux de John Ruggie, une première tentative de régulation avait eu lieu à l’ONU, mais elle fut ensuite abandonnée : ECOSOC, Normes sur la responsabilité en matière de droits de l’homme des sociétés transnationales et autres entreprises, (2003), E/CN.4/Sub.2/2003/12/Rev.2, en ligne : http://www.unhchr.ch/Huridocda/Huridoca.nsf/0/fa319e648a7b3389c1256d5900459385?Opendocument (visité le 15/04/2014) ; voir not. Pini P. Miretski et Sascha-Dominik Bachmann, « The UN 'Norms on the Responsibility of Transnational Corporations and Other Business Enterprises with Regards to Human Rights': A Requiem » (2012) 17 :1 Deakin Law Review 6 ; David Weissbrodt et Muria Kruger, « Norms on the Responsibilities of Transnational Corporations and Business Enterprises with regard to Human Rights », (2003) 97 Am. J. Int'l L. 901 ; Nina Seppala, « Business and the International Human Rights Regime: A Comparison of UN Initiatives » (2009) 87 :2 Journal of Business Ethics 401. 1 locales de leurs droits de l’homme6. Les événements récents au Bangladesh réactualisent ces préoccupations et appellent une amélioration de la régulation des investissements étrangers7. 1. La régulation internationale des activités d’investissement à l’étranger en matière de respect des droits de l’homme La régulation internationale des activités d’investissement à l’étranger est mal aisée en raison de divers obstacles théoriques8. Le caractère multinational de ces entreprises leur a permis de développer des stratégies de law shopping qui rend difficile leur assujettissement aux standards élevés de protection des droits de l’homme prévus par certains droits nationaux. Cette capacité de sélection du droit donne, de plus, un pouvoir de négociation fort à ces entreprises et incite les Etats désireux d’attirer au maximum les investissements étrangers sur leur territoire, à offrir un corpus juridique favorable aux entreprises étrangères au détriment de la protection de leur population. Le premier obstacle à la régulation efficace des entreprises multinationales serait donc celui de la volonté des Etats de créer des obligations à l’égard des investisseurs étrangers sans laquelle aucune régulation nationale ne peut avoir d’effet concret. C’est pourquoi, la régulation internationale a cherché à encourager cette volonté des Etats en rappelant la responsabilité des Etats de mettre en œuvre un système interne de réglementation efficace. Cette responsabilité a été désignée par le rapport Ruggie comme une responsabilité étendue et 6 Voir not. Luke Eric Peterson et Kevin R. Gray, International Human Rights in Bilateral Investment Treaties and in Investment Treaty Arbitration, IISD, 2003, en ligne : iisd.org : http://www.iisd.org/pdf/2003/investment_int_human_rights_bits.pdf (visité le 15/04/2014); Pierre-Marie Dupuy, Ernst-Ulrich Petersmann et Francesco Francioni, dir, Human Rights in Investment Law and Arbitration, Oxford, Oxford University Press, 2009 ; Ursula Kriebaum, « Foreign Investment & Human Rights. The Actors and Their Different Roles » (2013) 10 :1 TDM 1. 7 OCDE, Rapport annuel sur les Principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales 2013. La conduite responsable des entreprises en action, Paris, OCDE, 2014, à la p 10 : la tragédie du Rana Plaza au Bangladesh a fait émerger l’idée d’un projet entre l’OCDE et l’OIT pour le commerce responsable dans les industries textiles. 8 OCDE, Guidelines for Multinational Enterprises, Annex to the Declaration of 21st June 1976 by Governments of OECD Member Countries on International Investment and Multinational Enterprises, 1976, à la p 10, en ligne : http://mneguidelines.oecd.org/text/ (visité le 15/04/2014). 2 tridimensionnelle qui comprend les obligations des Etats de respecter, protéger, et remédier aux violations de droits de l’homme9. Les premiers acteurs visés par la régulation internationale sont les Etats, seuls détenteurs d’obligations juridiques du fait de leur adhésion à divers instruments internationaux de droits de l’homme. Cette limitation des acteurs concernés par la régulation internationale découle d’un second obstacle théorique : celui de l’absence de personnalité juridique internationale des entreprises multinationales. De nombreux juristes se sont attachés à cette question, en particulier dans les domaines du droit des investissements et des droits de l’homme10, dans lesquels les personnes privées bénéficient d’un régime juridique spécifique leur octroyant des droits et la capacité de les faire valoir devant des instances juridictionnelles internationales. C’est à ce titre qu’un consensus sur l’existence d’une personnalité juridique dérivée des personnes privées apparaît aujourd’hui11. La question qui se pose alors est celle de savoir si cette forme de personnalité juridique entraîne l’existence d’obligations directes de droits de l’homme à la charge des entreprises multinationales. En l’état actuel de développement du droit international, la réponse à cette question semble rester négative12, et nous considèrerons avec le rapport Ruggie que seules des obligations morales des investisseurs peuvent être déduites des instruments internationaux de droits de l’homme13. En revanche, d’autres 9 John Ruggie, Protect, Respect and Remedy: A Framework for Business and Human Rights, A/HRC/8/5 (Avril 2008), en ligne : http://www.reports-and-materials.org/Ruggie-report-7-Apr-2008.pdf (visité le 15/04/2014), (ci- après Rapport Ruggie). 10 Voir entre autres, José E. Alvarez, « Are corporations « Subjects » of International Law ? » (2011) 9 :1 Santa Clara Journal of International Law 1. 11 Patrick Dumberry, « Corporate investors’ international legal personality and their accountability for human rights violations under IIAs » dans Armand de Mestral et Céline Lévesque, dir, Improving International Investment Agreements, Londres et New York, Routledge Taylor and Francis Group, 2012, 179, à la p 186 ; Tillman Rudolf Braun, « Globalization-driven Innovation : The Investor as a Partial Subject in Public International Law – An Inquiry into the Nature and Limits of Investor Rights », NYU School of Law, JMWP/04/13. 12 Stephanie B. Leinhardt, « Some Thoughts on Foreign Investors’ Responsibilities to Respect Human Rights » (2013) 10 :1 TDM 1, à la p 4. 13 John Ruggie, Guiding Principles on Business and Human Rights: Implementing the United Nations “Protect, Respect and Remedy” Framework. Report of the Special Representative of the Secretary-General on the issue of human rights and transnational corporations and other business enterprises, A/HRC/17/31 (Mars 2011), en 3 instruments internationaux peuvent être une source potentielle d’obligations pour les entreprises multinationales. Il s’agit notamment des accords d’investissement (contrats et traités d’investissement14) régissant le régime de protection et de promotion des investissements dans les Etats d’accueil. Ces accords ont longtemps été perçus comme asymétriques en instaurant un régime unilatéral de protection pour les investisseurs étrangers totalement exemptés d’obligations. Aujourd’hui, les considérations sociales et environnementales ont intégré la sphère du droit des investissements15, et de nombreux auteurs se sont interrogés sur la possibilité de rééquilibrer16 ces accords en y intégrant des obligations à la charge des investisseurs étrangers, comme des obligations de respect des droits de l’homme17. Ce rééquilibrage trouve peu à peu une réalité dans les renégociations des traités bilatéraux d’investissement. Il reste néanmoins encore balbutiant et ne permet de créer dans le cadre des traités, que des obligations indirectes à l’égard des investisseurs qui ne sont pas parties à de tels instruments18. Ces obligations s’expriment donc plutôt par des conditions juridiques à la protection des investissements19. Le mécanisme de rééquilibrage serait ainsi basé sur un régime de conditionnalité, à l’instar du régime développé par les instances ligne : <http://www.ohchr.org/Documents/Issues/Business/A-HRC-17-31_AEV.pdf> (visité le 15/04/2014), (ci- après Principes directeurs Ruggie), aux para 11-13 ; voir aussi sur cette question : Steven Ratner, « Corporations and Human Rights : A Therory of Legal Responsibility », (2011) 111 Yale Law Journal 443 ; John H. Knox, « Horizontal Human Rights Law », (2008) 102 American Journal of International Law 1. 14 Nous comprenons dans cette catégorie principalement les traités bilatéraux d’investissement et les accords de libre échange. 15 Claire Cluter, « Human Rights Promotion Through Transnational Investment Regimes : an International Political Economy Approach » (2013) 1 :1 Politics and Governance 16 ; Rémi Bachand, Martin Gallié et Stéphane Rousseau, « Droit de l’investissement et droits humains dans les Amériques » (2003) 49 AFDI 575. 16 José E. Alvarez, « Why are we Re-calibrating our Investment Treaties ? » (2010) 4 :2 World Arbitration and Mediation Review 143. 17 Patrick Dumberry et Gabrielle Dumas-Aubin, « Comment intégrer les obligations relatives aux droits de l’homme dans les traités bilatéraux d’investissement ? » (2013) 3:3 Investment Treaty News 9 ; Patrick Dumberry et Gabrielle Dumas-Aubin, « When and How Allegations of Human Rights Violations can be Raised in Investor-State Arbitration » (2012) 13 :3 Journal of World Investment & Trade 349 ; Yira Segrera Ayala, « Restoring The Balance in Bilateral Treaties : Incorporating Human Rights Clauses » (2009) 32 Revista De Derecho (Barranquilla) 139. 18 Notons qu’il en va autrement pour les contrats d’investissements, ils seront étudiés en partie II dans le cadre des demandes reconventionnelles. 19 Todd Weiler, « Banlancing Human Rights and Investor Protection : A New Approach for a Different Legal Order » (2004) 27 Boston College International & Comparative Law Review 429. 4 financières de prêts aux investissements20, ou par les institutions financières internationales dès les années 1980 au travers de l’aide publique au développement21. 2. La conditionnalité de la protection des investissements comme mécanisme palliatif de régulation C’est ce mécanisme de conditionnalité que nous nous proposons d’étudier afin de démontrer que les investissements étrangers peuvent être soumis au respect des droits de l’homme22. Dit autrement, comment la protection des investissements étrangers prévue dans les accords d’investissement peut-elle être conditionnée par le respect des droits de l’homme par les investisseurs ? Il s’agit ici d’étudier le mécanisme au regard de ce que prévoient déjà les accords en matière de règlement des différends par l’arbitrage international. Cette proposition cherche donc à s’éloigner du caractère de lege feranda qui dominait les nombreuses propositions doctrinales de réécriture des accords. Ainsi, nous démontrerons comment les tribunaux arbitraux chargés d’appliquer les accords de protection des investissements, peuvent mettre en œuvre ce mécanisme de conditionnalité à partir des règles juridiques existantes. Cette proposition comprend certes une part d’hypothèse et peut-être même d’utopie, car il n’est pas certain que l’application proposée des règles soit suivie en 20 On pense par exemple aux standards de performance demandés par l’IFC et les Principes d’Equateur. Pour une critique de l’efficacité de ces standards voir not. : Bank Information Center, BankTrack, Center for International Environmental Law, Oxfam Australia, World Resources Institute, The International Fiance Corporation’s Performance Standards and the Equator Principles : Respecting Human Rights and Remedying Violations ?A submission to the U.N. Special Representative to the Secretary General on Human Rights and Transnational Corporations and other Business Enterprises, (2008), en ligne : <http://www.banktrack.org/download/the_international_finance_corporation_s_performance_standards_and_the _equator_principles_respecting_human_rights_and_remedying_violations_/0_final_ruggie_submission_august_ 6_.pdf> (visité le 15/04/2014). 21 Pour une étude approfondie, voir not. Jean Marc Sorel, Les aspects juridiques de la conditionnalité du FMI. Thèse de doctorat, Paris XIII, 1990. 22 Ursula Kriebaum, « Privatizing Human Rights. The Interface between International Investment Protection and Human Rights » dans August Reinisch et Ursula Kriebaum, dir, The Law of International Relations – Liber Amicorum Hanspeter Neuhold, The Netherlands, Eleven International Publishing, 2007, 165 ; Todd Weiler, « Banlancing Human Rights and Investor Protection : A New Approach for a Different Legal Order » (2004) 27 Boston College International & Comparative Law Review 429 ; Jan Wouters et Nicolas Hachez, « When Rules and Values Collide : How Can a Balanced Application of Investor Protection Provisions and Human Rights Be Ensured » (2009) 3 Human Rights & International Legal Discourse 301. 5

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Thesis submitted in August 2014 M., Master of Law (Thesis Option) investisseurs dans le cadre de leur projet d'investissement sur la protection
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