ebook img

La négation dans les langues congolaises PDF

75 Pages·12.01 MB·Afrikaans
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview La négation dans les langues congolaises

0~ x rz - r Institut Royal Colonial Belge Koninklijk Belgisch Koloniaal Instituut SECTION DES SCIENCES MORALES SECTIE VOOR MORELE EN POLITIEKE ET POLITIQUES WETENSCBAPPEN Mémoires. — Collection in-8“. Verhandelingen. — Verzameling Tome XIX, fasc 4. in-8». — Boek XIX, afl. 4. LA NÉGATION DANS LES LAN GU ES CONGOLAISES PAR le R. P. G. HULSTAERT, M. S. C. Membre associé de l’Insiitut Rom Colonial Belge. ★ BRUXELLES BRUSSEL Librairie Falk fils, Boekhandel Falk zoon. GEORGES VAN CAMPENHOUT, Soccmmot, GEORGES VAN CAMPENHOUT, Op'ripr, 22, rue des Paroit*ien«, 22. 22, Parochianenatraat, 22. 19B0 Publications de l’in stitu t R oyal P ublicatiën v an h et K oninklijk C olonial B elge B elgisch K oloniaal In stitu u t En vente à la Librairie FALK Fils, G. VAN CAMPENHOUT, Succr. Téiéph. : 12.39.70 22, rue des Paroissiens, Bruxelles C. C. P. n» 142.90 Te koop in den Boekhandel FALK Zoon, G. VAN CAMPENHOUT, Opvolger. Postrekening Teief. 12.39.70 22, Parochianenstraat, te Brussel : 142 90 LISTE DES MÉMOIRES PUBLIÉS AU 20 FÉVRIER 1950. COLLECTION IN-8' SECTION DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES Tome l. Au Ruanda, sur les bords du lac Kivu (Congo Belge). Un royaume Pages, le R. P., hamite au centre de l'Afrique (703 pages, 29 planches, 1 carte, 1933) . . fr. 2*0 ■ Tome II. Laman, K.-Ë., Dictionnaire kikongo-françals (xciv-1183 pages, 1 carte, 1936) . . fr. 600 » Tome Iil. 1. Planquaert, le R. P. M., Les Jaga et les Bayaka du Kwango (184 pages, 18 plan- ches, 1 carte, 1932)................................................................................................................fr. 90 » Z. Louwers, O., Le problème financier et le problème économique au Congo Belge en 1932 (69 pages, 1933).........................................................................................................fr. 26 » 3. MOTTOULLE, le Dr L., Contribution d l’étude du déterminisme fonctionnel <te l'industrie dans l'éducation de l indigène congolais (48 16 1934) . fr. 60 » p., pl., Tome IV. Mehtens, le R. P. J., Les Badzing de la Kamtsha : 1. Première partie: Ethnographie (381 pages, 3 cartes, 42 figures, 10 planches, 1935)...........................................................................................................................................fr. 120 i 2. Deuxième partie : Grammaire de l'idzing de la Kamtsha (xxxi-388 pages, 1938) . *30 » 3. Troisième partie : Dictionnaire Idzing-Françals suivi d'un aide-mémoire Français-Jdzing (240 pages, 1 carte, 1939)...............................................................fr. 140 » Tome V. 1. Van Reeth, de E. P., De Roi van den moederlijken oom in de inlandsche familie (Verhandeling bekroond in den jaarlijksen .Wedstrijd voor 1935) (35 blz., 1935 ) fr. 10 a t. Louwers, O., Le problème colonial du point de vue international (130 pages, 1936) . . . .............................................................................fr. 50 ■ 3. Rittremieux, le R. P. L., La Société secrète des Bakhlmba au Mayombe (327 pages, 1 carte, 8 planches, 1936) . . ........................................................fr. 110 » Tome VI. Mobller, a., Les grandes lignes des migrations des Bantous de la "Province Orien­ tale du Congo belge (578 pages, 2 cartes, 6 planches, 1936)............................fr. MO » Tome VII. 1. Struyf, le R. P. I., Les Bakongo dans leurs légendes (280 pages, 1936) . . fr. 110 » 2. Lotar, le R. P. L., La grande chronique de l'Ubangi (99 p., 1 fig., 1937) . fr. M i v Van Caeneghem, deE. P. R., Studie over de gewoontelljke strafbepallngen tegen het overspel bij de Baluba en Ba Lulua van Kasaï (Verhandeling welke in den Jaarlijksen Wedstrijd voor 1937. den tweeden prijs bekomen heeft) (56 blz., 1938) ...........................................................................................................................................fr. 20 » 4. Hulstaert, le B. P. G., Les sanctions coutumières contre l'adultère chez les Skundô (Mémoire couronné au Concours annuel de 19371 (53 pages, 19S8) . fr. W » Tome VIII. Hulstaert, le R. P G., Le mariage des Nkundô (520 pages, 1 carte, 1938) . . fr. *00 » V ) LA NÉGATION DANS LES LAN GU ES CONGOLAISES PAR le R. P. G. HULSTAERT, M. S. C. Membre associé de l’Institut Royal Colonial Belge. MKM. INST. ROYAL COLONIAL BELGE. Mémoire présenté à la séance du 11 avril 1949. LA NÉGATION DANS LES LANGUES CONGOLAISES L’ouvrage de Mllc le P rof Hom burger : Études de Lin­ guistique négro-africaine, I, 1939. essaie d’établir des rela­ tions de dépendance, voire d’origine, entre les langues parlées par les popidations noires de l’Afrique et l'égyptien ancien. \près le sentim ent de scepticism e du début, l’ac­ cum ulation des faits devient si im posante que, m êm e si l’on ne peut convenir pour certains cas, le désaccord sur la conclusion générale ne paraît guère raisonnable. Et si la certitude obtenue n’est peut-être pas absolue, ce qui est toujours difficile en pareille m atière, du m oins on ne peut (>) Four remédier au manque de caractères spéciaux, nous recourons dans la présente étude aux procédés suivants : e = t; avec les tons nous avons : é, ê, è; ç représente le signe e renversé (voyelle centrale); ô et ô = a montant et d descendant; le tréma sur une voyelle indique le ton moyen. Certaines tonalités sont, faute d’autres moyens, indiquées entre parenthèses derrière le mot; un point en haut de la ligne représente le ton haut, un trait au milieu de la ligne représente le ton moyen, un point au bas de la ligne, le ton bas. Une syllabe non accentuée dans un texte pourvu de signes diacritiques est à comprendre comme étant basse. La valeur réelle des voyelles et la tonalité n’ont été indiquées que pour certaines langues. Pour les autres langues ce n'a pas été possible, à cause de l’insuffisance de la documentation. 4 I.A NÉGATION DANS LES LANGUES CONGOLAISES nier une grande probabilité, et la masse des laits cités ne m anque pas d’être très troublante pour les sceptiques. Car il restera toujours des sceptiques à cause de la har­ diesse de la thèse, des rapports m is entre tant de langues si variées et si distantes, et des grandes lacunes qui exis­ tent encore dans nos connaissances des langues africaines. Nous avons donc voulu vérifier la thèse à la lum ière de ce que nous savons des langues congolaises. j\os sources sont indiquées à la fin de l’étude. Il convient de noter que les inform ations reçues d’indigènes et qui sont marquées : « ind. », ne sont pas d’égale valeur. D ’abord elles ne donnent que la traduction de quelques phrases; il est donc possible, si pas vraisem blable, que seulem ent une partie des négations a été rapportée. En outre, certains inform ateurs peuvent avoir été influencés par la linçjua franca en usage dans leur région. Cela vaut surtout pour les dialectes des bords de la Cuvette centrale, c’est-à-dire pour les tribus auxquelles l’évangélisation et l’instruction, com m e l’adm inistration et le com m erce, s’adressent exclusivem ent, ou presque, en linqiia franca. En parcourant la liste des langues sur lesquelles est basée cette étude, on s’aperçoit que la m ajorité des idiomes congolais a été exam inée. Plusieurs langues, cependant, n’ont pu être com prises dans notre travail, certaines parce qu elles n'ont pas été étudiées, d’autres parce que nous n'avons pas pu atteindre les m issionnaires qui en ont pris des notes, com m e c’est le cas pour les Abarambo, les Alur et les Balendu du Nord-Est. Parmi les régions qui n’ont pas été étudiées linguistiquem ent, il convient de citer de vastes parties des provinces de Stanley ville et de Costcr- m ansville et le Nord du Katanga, ainsi que la région de la Loange et le Sud du Kwango. Sur certains idiom es nous n'avons pu trouver qu’une docum entation rudim entaire. Citons : les régions de la Ngiri. de l’Uele, les Basakata et tribus apparentées. Il reste donc des lacunes dont il con- LA NÉGATION DANS I.ES l.ANGl KS CONGOLAISES 5 vient de tenir compte dans le jugem ent sur la portée des conclusions générales. On remarquera d’ailleurs, dans le tableau comparatif en annexe, que pour certaines langues il n’est indiqué qu’une petite quantité de négations et que colles-ci m anquent surtout dans la colonne des négations autonom es, ce qui est un indice de l’insuffisance des docu­ ments. Nous avons estim é préférable de ne pas allonger cet ouvrage par de nom breux exem ples. Nous les omettons donc ou les restreignons au strict m inim um pour les langues suffisam m ent représentées dans les publications. Seulem ent, pour celles qui ne sont pas ou presque pas connues dans la littérature spécialisée, un certain nombre d’exem ples nous a sem blé indispensable. LES DIVERS MORPHÈMES NEGATIFS. H om burger cite com m e affixes du négatif dérivés de I ancien égyptien : n-, b-, k-, m -, t-. Certains affixes sont em ployés de préférence dans les langues « soudanaises », d’autres dans les langues ban­ toues, d’autres se retrouvant un peu partout. I. — N- égyptien nn. Selon l’auteur, en ancien égyptien, NN était la particule de négation la plus em ployée dans une proposition nom i­ nale; en nouvel égyptien l’em ployait pour « e pas 011 11 être »... et aussi dans certaines formes verbales; exem ple : nn îw r w nm = je ne m angerai pas; ... cette particule, em ployée avec wn = être, a donné en copte B m m on... nn sans w n a survécu en quelques formes négatives coptes sous la form e de n-... C’est à cette form e négative que se rattachent probablement les particules négatives avec n; par exem ple : Ahlô : i bani = je fis; i na bani = je ne fis pas (ne, no, etc., selon la voyelle du radical). 6 LA NÉGATION DANS LES LANGUES CONGOLAISES En songhai : ay na bey = je n’ai pas su. En guang : n dzi me = je ne suis pas. Jusque-là l’auteur (31-32). lies travaux de W estermann sur les langues west-souda- uaises et de I. W ard sur l’Ibo donnent n com m e suffixe verbal on : Tshwi-Tshi et Gà (n), Efik (ne), Ibo (na), Kunama (ni et ne). \ Congo nous trouvons : 11 A. — Dans les langues non-bantoues du Nord. 1. VI.nio : ni(ni), ne(ne) par exem ple : an/e vu tshi nini = ils ne dansent pas; tshe gu gu nene = il ne vient pas; me na nde kee nze nene — je ne vais pas les appeler; gu gu nene - no va pas !; kpwakpwa wawa ni = ne crains pas !; tshe vindi pa ndene fo nie ne = il ne veut pas mo le dire. 2. Mbanza : la particule no, nënë est parfois em ployée pour corroborer la négation ordinaire, exprim ée par la réduplication du verbe. (Cfr. sous XI.) 3. Furu : ni, usité dans l’im pératif. Le ton est parfois m oyen. — Exem ples : âm iilo ni = ne pars pas; ami tele da lr» ni = ne le lui dis pas. Que l’on compare ici la particule ni (ou n) qui s’ajoute facultativem ent à la réduplication du verbe dans le banda el le vakpwa, selon la Grammaire du IL P. Tisserant. B. — Dans les langues bantoues. 1. Pour le Kiyira (vulgo : kinande), Mgr C leire signale n dans la locution : n’om undu, n’ornuke, n’om u- gum a, dérivés respectivem ent de ndu : hom m e, ke : peu, gum a : un, précédés de la voyelle-article o et du pré­ mu. fixe Sans article on dit : ni m undu (ne... personne). 2. Dans la Ngiri, l’im pératif est form é par le préfixe na-i (chez les M oliba-Jando-Bamwe et les Bom ole), ou 7 LA NÉGATION DANS LES LANGUES CONGOLAISES n-i (Lifonga, Libobi), ou ne-i (Libobi), ou na (M ônvâ). — Exemples : Moliba : sea - va, naisea = ne va pas; Iota = crains, nailota = ne crains pas; yakani = venez, naiyani = ne venez pas. — Bom ole : keke = va, naike = ne va pas; banga = crains, naibanga = ne crains pas; yakani = venez, naiyani = ne venez pas. -— Lifonga : keke = va, nike (we) = ne va pas; kula = cours, nikula = ne cours pas; yakani = venez, nivani = ne venez pas. — Libobi : vaka = viens, neiya = ne viens pas; Iota = crains, neilota (be) = ne crains pas. — M onya : landâ = va, nakolanda = ne va pas; loba = dis, nakoloba = ne dis pas. 3. N entre dans la com position d’adverbes ou de pré­ positions de négation dans quelques langues : nehi Bandembo : = non. Baluba : nâni = nullem ent; nanshâ — non, sans, pas tshiânana + subst.; = rien. Batswâ de l’Ëquateur : tnônâ = sans, pas de + subst. Exemples : mônâ nam a = pas de viande; m ônâ moto = aucun hom m e. éhana Bongandô de l’Équateur : = non, pas + subst. (pourrait cependant être : éha na = ha = ne pas être, na = avec). Exem ples : éha na likam bo = pas d’affaire; éha na bona = pas d’enfant. 4. N palatalisée (NY) : Divers dialectes Mongo ont : nyê = absolum ent rien, pas du tout. Les Nkundô de la région de Coq-In gende em ploient nyonyô. com m e négation isolée (non !) : Les Cleku de la Lulonga ont pour la négation isolée (à côté de nyê) : nya. Stapleton cite le m êm e adverbe poul­ ies Bangala-Boloki du Fleuve, apparentés aux Cleku. Bakongo : nabi = nullem ent ! - kani = ni, ne pas encore. 8 I.A NEGATION DANS f.ES LANGUES CONGOLAISES Bayombe : nana = non, aucun; --nana = négatif de la copule « être ». Babemba : nangu = pas m êm e ! Tout com m e pour l’exem ple cité du Longando, ( éty­ m ologie des diverses négations polysyllabiques est très incertaine. Nous ne les donnons que pour être complet et parce que leur signification est, de fait, négative. Des études ulté­ rieures par des chercheurs sur place devront montrer si les divers élém ents constitutifs de ces m ots sont réellement des m orphèm es négatifs. Pour nous, il nous aura suffi d’avoir attiré l’attention sur ces faits. Cette remarque a une portée générale et vaut donc aussi pour les négations sem blables que nous citons au cours de ce travail. II. — M. « En égyptien ancien, un verbe îm j s’em ployait com m e auxiliaire négatif dans les propositions optatives, impéra- lives, etc.; ce verbe s’em ployait encore en nouvel égyptien à l’optatif...; en copte il est représenté dans la particule de l’im pératif négatif et dans celle du prohibitif causatif. » (P. 35.) Originairem ent, ajoute l’auteur, cet auxiliaire signi­ fiait : ne fais pas; plus tard il est devenu sim ple négation. Dans les langues nubiennes on le rencontre sous les formes : m, m a, m am , m un, m in, m en. W estermann signale, dans les langues soudanaises occidentales, le pré­ fixe me et les suffixes m , ma, imi. Au Congo nous trouvons : A. — Dans les langues soudanaises. ma, en ’Ngbandi, particule se plaçant à la fin de la pro­ position négative com m ençant par tâ. Cette particule ta

See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.