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La mort en face selon la Bible hébraïque PDF

139 Pages·07.366 MB·French
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ESSAIS BIBLIQUES N» 15 Robert MARTIN-ACHARD LA MORT EN FACE selon la Bible hébraïque Labor et Fides LA MORT EN FACE ESSAIS BIBLIQUES Collection dirigée par Ulrich RUEGG avec la collaboration de Samuel ÀMSLER, Christiane DIÉTERLÉ, Gérard HEINZ, Véréna JUNGEN et Philippe ROULET. 1. Bernard GILLIÈRON, Le Saint-Esprit, actualité du Christ. 2. Robert MARTIN-ACHARD, Et Dieu crée le ciel et la terre. 3. Pierre CRAPON de CAPRONA, Ruth la Moabite. 4. Roland de PURY, Job ou l’homme révolté. 5. Jean BURNIER-GENTON, Ezéchiet fils d’homme. 6. Franz J. LEENHARDT, La mort et le testament de Jésus. 7. Suzanne de DIÉTRICH, Le dessein de Dieu. 8. Mort de Jésus. Dossier pour l’animation biblique. 9. Samuel AMSLER, Les actes des prophètes. 10. Jérémie. Dossier pour l’animation biblique. 11. Christophe SENFT, Jésus de Nazareth et Paul de Tarse. 12. Wilhelm VISCHER, L’Écriture et la Parole. 13. Chrétiens en conflit, L’Épître de Paul aux Galates. Dossier pour l’animation biblique. 14. Gerhard LOHFINK, Enfin, je comprends la Bible ! 15. Robert MARTIN-ACHARD, La mort en face selon la Bible hébraïque. Du même auteur, chez Je même éditeur : Actualité d’ Abraham Israël et les nations. La perspective missionnaire de l’Ancien Testament. Et Dieu crée le ciel et la terre. Amos. L’homme, le message, l’influence. En couverture : L’enlèvement d’Elie. Bible Porta, vers 1275. Livre des Rois II fol. 119. ISBN : 2-8309-0128-2 Si vous souhaitez être tenu au courant de nos publications, il suffit de nous le signaler à notre adresse © 1988 by Éditions Labor et Fides 1, rue Beauregard, CH — 1204 Genève Tous droits de traduction, de reproduction ou d’adaptation en quelque langue et de quelque façon que ce soit réservés pour tous pays Aux étudiants des Facultés Catholiques de Lyon et du Séminaire Évangélique de Théologie de Lisbonne en souvenir de sessions de travail sur le thème abordé dans cet ouvrage :S ï| *. « '.I •'{ •I ? vi ? AVANT-PROPOS Les chrétiens ignorent trop souvent le message de la Bible hébraïque sur la mort et l’au-delà — un domaine dont l’impor­ tance n’échappe pourtant à personne, mais qui n’a pas dans la réflexion de l’Eglise la part qui lui revient. C’est pourquoi j’aimerais écrire un ouvrage accessible à tout lecteur pour lui faire découvrir quelques unes des richesses de l’Ancien Testament et le conduire ainsi à vivre sa vie et à affronter sa mort, aux côtés des croyants de l’Ancienne Alliance. Face à la mort, l’homme biblique 1 réagit de trois façons : IL EST PASSIONNÉMENT ATTACHÉ À LA VIE DONT IL PREND LES DIVERS ASPECTS AU SÉRIEUX. IL REGARDE LA MORT AVEC LUCIDITÉ ET REFUSE DE COMPOSER AVEC ELLE. IL PRESSENT ET MÊME PROCLAME EN DÉFINITIVE QUE LA MORT NE PEUT RIEN CONTRE YHWH, LE DIEU D’ISRAËL ET PAR CONSÉQUENT CONTRE CEUX QUI S’ATTACHENT À CE DIEU-LÀ. Cette triple affirmation sera développée dans trois chapitres qui traiteront successivement de la vie, de la mort, et de la victoire L J'appelle « l'homme biblique », l’homme dont parle l’Ancien Testament (= AT) ou qui s'y exprime. Par ailleurs j’emploierai souvent l'expression « la Bible hébraïque » pour désigner TAT ou les livres de l'Ancicnne Alliance, par respect pour la tradition juive («c Ancien Testament » suggère qu’on a affaire à un document dont le contenu est vieilli, dépassé ; la formule a quelque chose de mortuaire I) Selon un usage qui tend à se développer, je transcris le nom particulier du Dieu d’Israël par les quatre consonnes qu’utilise le texte biblique : YHWH (dont on a tiré l’adjectif « yah- viste >). Les Juifs s’interdisent de le prononcer et la Traduction Œcuménique de la Bible (» TOB) l’a rendu par « LE SEIGNEUR », en accord avec l’ancienne version grecque de l’AT. r r de la première sur la seconde, selon la Bible hébraïque. J’ai ajouté r à cette présentation des pages qui évoqueront certains aspects de r la mort dans le Proche-Orient ancien, à l’époque où l’Ancien Testament s’élabore. r On rappellera avant de commencer cet exposé que la Bible f hébraïque n’est pas un ouvrage de doctrine exposant des vérités dont on pourrait tirer immédiatement un catéchisme. Elle raconte ( Israël, ses relations avec son Dieu, la manière dont il a vécu, cru et obéi à YHWH, espéré et douté au cours des siècles. Ce n’est ( donc qu'indirectement et incidemment que le texte biblique nous ( révèle comment l’homme de 1*Ancienne Alliance a parlé de la mort et décrit le sort des trépassés. C’est en voyant vivre et ( souffrir le peuple de Dieu, à travers l’Ancien Testament, en r l’écoutant parler, prier, méditer qu’on dégage, peu à peu, ses vues sur l’au-deîà. ( N’oublions pas que l’Ancien Testament ne s’est pas fait en un ( jour ; plus de mille ans séparent ses premières pages, à l’aube de ( l’histoire d’Israël, des dernières, à la veille de la prédication de l’Evangile. La Bible hébraïque suppose donc des situations histori­ ( ques, économiques, culturelles variables qui se reflètent dans les ( conceptions d’Israël, même si, dans le domaine abordé dans cet ouvrage, on constate une certaine continuité de la tradition. ( Néanmoins une part des réactions des Israélites devant la mort ( nous échappe ; les responsables de l’Ancien Testament, qui appartenaient vraisemblablement à des milieux attachés au Tem­ ( ple de Jérusalem, ont plus ou moins systématiquement écarté des ( expressions religieuses populaires, imprégnées de la religiosité r ambiante, jugées incompatibles avec le culte de YHWH. La Bible hébraïque est le fruit d’une certaine censure qui a éliminé tout en < conservant. ( La question de la mort n’est jamais simple. Elle suscite des réponses multiples et souvent contradictoires. Il en est en Israël ( comme dans la plupart des peuples sur le globe. Il est donc vain et ( même erroné de vouloir à tout prix unifier les données bibliques à ce sujet et chercher une explication cohérente à des vues qui nous ( paraissent inconciliables. Nous avons à accueillir le témoignage ( des croyants de l’Ancienne Alliance en l’interprétant le mieux possible ; il en dit assez pour nourrir notre foi et nous préparer à ( recevoir celui du Nouveau Testament. 8 L’HOMME DE L’ANCIENNE ALLIANCE FACE À LA VIE La perspective générale de la Bible hébraïque Le lecteur de la Bible hébraïque remarque que les croyants de I*Ancienne Alliance s’intéressent surtout et quasi exclusivement à la terre et à la vie qui s’y déroule ; l’au-delà, par contre, joue un rôle mineur, presque inexistant, à leurs yeux. Ce qui compte pour Israël, durant la période biblique, ce sont les événements grands et petits qui se passent ici-bas, et non au ciel. Son Dieu, YHWH, apparaît étroitement lié à l’histoire humaine en général et plus particulièrement à celle de son peuple. On a relevé depuis longtemps le caractère historique de la Révélation biblique, c.-à-d. son lien avec des lieux et des temps spécifiques, et les problèmes que pose dès lors cette approche divine si particulière alors qu’elle prétend à l’universalisme. Un théologien déclarait jadis que « l’histoire peut être appelée le sacrement de la religion d’Israël ; à travers l’histoire elle voit la face de Dieu et continue à le voir alors qu’il est invisible. Les détails de cette histoire, les paroles et les actions, les enseignements, les sentiments et les intentions des hommes sont le pain et le vin du sacrement que le contact de Dieu transforme à la fois en symbole et en instrument de grâce pour tous les temps. » Bien des pages de la Bible hébraïque mettent en scène un Dieu qui se dévoile par des événements auxquels il donne, par ses interprètes, leur signification profonde, c.-à-d. théologique. La délivrance d’une masse d’immigrants anonymes tombés au pou­ voir arbitraire d’un Pharaon devient ainsi l’EXODE, l’épopée de la libération du peuple de YHWH, prémices et gage de toutes les délivrances futures de l’humanité. L’installation, violente ou paci­ fique, rapide ou étendue dans le temps, des tribus israélites en Palestine, équivaut au DON de la TERRE PROMISE, au sein de laquelle Israël est appelé à goûter le repos que son Dieu lui accorde, annonciateur de la plénitude à venir, terme ultime de l’Histoire Sainte. Ou encore, la conquête d’une cité cananéenne de moyenne importance par un commando de guerriers à la solde d’un chef de bande de Juda, David, marque l’entrée en scène dans l’histoire religieuse et politique de JERUSALEM, la Cité Sainte, vers laquelle convergeront les regards des trois religions monothéistes qui se réclament, chacune à sa manière, d’Abraham : le judaïsme, l’Église du Christ, l’Islam... Les prophètes, pour leur part, apprendront à leurs contempo­ rains, d’Amos à Ezéchiel, d’Esaïe à Jérémie et à Zacharie, à lire dans les épisodes des luttes qui déchirent le Proche-Orient des signes des intentions de leur Dieu, sa colère ou sa miséricorde, son jugement ou son pardon. Les prêtres, les narrateurs, les psalmistes et occasionnellement même les sages ne cesseront de commenter les actes de YHWH ici-bas pour y découvrir la réalisation de sa volonté. Les hommes de l’Ancienne Alliance attendent en particulier que YHWH accomplisse les promesses faites aux Pères et à David à l’égard de ce monde et y instaure la justice et la paix. Un texte prophétique, Es 65, 16c-25, est un bon exemple de l’espérance d’Israël, il annonce la rénovation du cadre de vie du peuple de Dieu dans ce monde-ci et non une ascension dans quelque lieu céleste : la recréation de l’univers (v. 17), la transfiguration de Jérusalem (vv. 18 s) ; une vie prolongée, féconde et prospère (vv. 20ss) ; une harmonie étendue à l’ensemble des créatures (v. 25)...

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