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La Métaphore pathologique et thérapeutique à la fin du Moyen Age PDF

120 Pages·1994·3.2 MB·French
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BEIHEFTE ZUR ZEITSCHRIFT FÜR ROMANISCHE PHILOLOGIE BEGRÜNDET VON GUSTAV GRÖBER FORTGEFÜHRT VON WALTHER VON WARTBURG UND KURT BALDINGER HERAUSGEGEBEN VON MAX PFISTER Band 260 JEAN-LOUIS G. PICHERIT La Métaphore pathologique et thérapeutique à la fin du Moyen Age MAX NIEMEYER VERLAG TÜBINGEN 1994 A la mémoire de mon père Die Deutsche Bibliothek - CIP-Einheitsaufnahme [Zeitschrift fìir romanische Philologie / Beihefte] Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie. - Tübingen : Niemeyer Früher Schriftenreihe Fortlaufende Beil. zu: Zeitschrift für romanische Philologie NE: HST Bd. 260. Picherit. Jean-Louis G.: La métaphore pathologique et thérapeutique à la fin du moyen age. - 1994. Picherit, Jean-Louis G.: La métaphore pathologique et thérapeutique à la fin du moyen age / Jean-Louis G. Picherit. - Tübingen : Niemeyer, 1994 (Beihefte zur Zeitschrift für Romanische Philologie : Bd. 260) ISBN 3-484-52260-7 ISSN 0084-5396 © Max Niemeyer Verlag GmbH & Co. KG, Tübingen 1994 Das Werk einschließlich aller seiner Teile ist urheberrechtlich geschützt. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist ohne Zustimmung des Verlages unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen. Übersetzungen, Mikrover- filmungen und die Einspeicherung und Verarbeitung in elektronischen Systemen. Printed in Germany. Gedruckt auf alterungsbeständigem Papier. Druck: Weihert-Druck GmbH, Darmstadt Einband: Heinr. Koch. Tübingen Remerciements Je voudrais exprimer ici ma reconnaissance à ceux qui m'ont aidé à mener à bien cette étude. Je tiens en particulier à manifester ma gratitude au Service du Prêt Inter-Bibliothèques de la Bibliothèque de l'Université du Wyoming, aux bibliothécaires de l'Université de l'Indiana, où j'ai pu compléter mes recherches grâce à un congé sabbatique de mon université. Je remercie très sincèrement le professeur E. Mickel pour son soutien lors de mon séjour à Bloomington, le professeur M. Pfister pour ses observations sur le manuscrit, et mon collègue K. Hanson pour son aide généreuse dans la préparation sur ordinateur du manuscrit. Je ne peux oublier les encouragements constants des miens, sans lesquels cet ouvrage n'aurait pas vu le jour. Laramie, février 1994 Jean-Louis Picherit V Table des matières Introduction 1 I La passion amoureuse évoquée en termes de maladie 3 II La médecine dans l'ensemble des connaissances 13 III Les références à la maladie et à la thérapeutique dans l'oeuvre de Nicole Oresme 23 IV Philippe de Mézières 36 V Les désordres socio-politiques traités en termes de maladie et de médecine par Mézières 40 VI La structure des références pathologiques et thérapeutiques employées par Mézières 46 VII Les connaissances médicales de Mézières et celles de ses contemporains 51 VIII Les affections du corps et leurs traitements 60 IX Les humeurs, la phlébotomie, le régime alimentaire et les médicaments 70 X La pathologie et la thérapeutique dans l'œuvre de Gerson 87 Bibliographie 93 Métaphores pathologiques et thérapeutiques citées 99 Références pathologiques et thérapeutiques employées par Ph. de Mézières, Ch. de Pizan et J. Gerson 107 Index des noms propres 109 VII Introduction Marqué par des guerres interminables, des troubles dans les villes et les campagnes, le quatorzième siècle l'a été aussi, sous des formes cruelles, par la maladie. Comme le dit Johan Huizinga, la maladie et la santé offraient un bien plus grand contraste qu'aujourd'hui1. Christine de Pizan nous le rappelle, dans Lavision, lorsque Dame Philosophie indique que, pour les mondains, une des choses les plus importantes est d'avoir un corps «... sanz nulle deformite et assez plaisant sanitif et non maladis»2. Ce roi de France atteint par la démence au cours d'une expédition aux confins de la Bretagne, «Nostre bon Roy qui est en maladie», comme dit Christine de Pizan dans la Balade XCV3 qui traite du «grief malage» royal, n'en est-il pas une des images les plus frappantes? Et que dire des fameuses épidémies de peste noire qui ravagent l'Europe occidentale, considérées comme des punitions de Dieu, sinon qu'elles laissent des traces profondes sur les comportements et la pensée de toute une époque4. L'une des preuves tangibles de l'impact de tels événements cataclysmiques est la parution de nombreux traités scientifiques pratiques, visant à protéger du mal, dont le discours influence fortement les mentalités5. Parmi les témoignages, toujours jugés insuffisants par le lecteur moderne avide de détails, sur les divers aspects de la vie quotidienne, les références à la maladie, aux malades, aux traitements et à ceux qui les appliquent, sont loin d'être 1 Johan Huizinga, Le Déclin du Moyen Age, Trad. J. Bastin, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1967, p. 10. 2 Christine de Pizan, Lavision-Christine, éd. Sister Mary Louis Towner, Washington, D.C., The Catholic University of America, 1932, p. 173. 3 Christine de Pizan, Œuvres poétiques, éd. Maurice Roy, Paris, Firmin Didot (SATF), 1886, vol. 1, p. 95. 4 Georges Duby estime qu'à la fin du quatorzième siècle les épidémies de peste avaient décimé une bonne moitié de la population de la France. Pour le célèbre historien, l'arrivée de la peste noire en France, en 1348, est l'événement le plus important de la fin du Moyen Age, car il marque la fin d'une époque, au-delà de laquelle tout sera changé. Histoire de France. Le Moyen Age, Paris, Hachette, 1987, p. 313. 5 Au premier rang desquels il convient de mentionner le Compendium de epidemia per collegium facultatis medicorum Parisius ordinatum, ouvrage vite traduit et abrégé en français. Voir Claude Thomasset, «La Médecine», dans Grundriss der Romanischen Literaturen des Mittelalters, vol. VIII/ 1, La Littératurefrançaise aux XTVe et XVesiicles, Heidelberg, Carl Winter, 1988, p. 316. 1 négligeables. Celles que l'on trouve dans la littérature, ou les écrits politiques, économiques, philosophiques, par exemple, permettent, sinon de combler les lacunes des ouvrages médicaux, du moins de mieux évaluer l'impact que la maladie et la médecine exerçaient sur les esprits6. Ces mentions fort nombreuses, dans les écrits non médicaux, sont de nature variée. Dans les œuvres littéraires les plus anciennes, ce sont souvent des em- prunts limités à la réalité de la vie quotidienne. Elles offrent donc de brefs aperçus sur la maladie, ses traitements et les praticiens qui les prescrivent7. Elles peuvent d'ailleurs constituer un véritable thème, comme par exemple, au quatorzième siècle, dans certaines poésies d'Eustache Deschamps, souvent inspiré par le quotidien8. Le sujet de la médecine est parfois présenté de façon pratique dans des ouvrages politiques, comme par exemple le traité intitulé De recuperatone Terrae Sanctae, dans lequel Pierre Dubois envisage de manière concrète le rôle des médecins dans la société et l'enseignement de la médecine5. Mais les références qui retiendront surtout notre attention sont celles qui apparaissent sous forme d'analogies, que l'on rencontre en grand nombre dans les œuvres d'auteurs aussi différents que, par exemple, Guillaume de Machaut, Nicole Oresme, Philippe de Mézières, Jean Gerson, et Christine de Pizan. Elles ont été remarquées, mais n'ont pas été relevées et analysées systématiquement10. A notre avis, elles le méritent car elles révèlent des influences précises sur presque tous les domaines de la vie intellectuelle. En effet, la prolifération des références thérapeutiques et pathologiques dans les écrits de la fin du Moyen Age nous pousse «... à découvrir l'influence non explicitée des maladies sur le jeu de l'imagination et, par voie de conséquence, sur la métaphore»1'. 6 Voir, par exemple, l'étude de V. Bugiel, «La Pathologie et la thérapeutique dans la Légende dorée de Jacques de Voragine», Bulletin de la sociétéfrançaise d'histoire de la médecine, 17, 1923, pp. 320-349. 7 Une thèse ancienne mais assez bien documentée sur ce sujet reste encore utile aujourd'hui: Franz Laue, Über Krankenbehandlung und Heilkunde in der Litteratur des täten Frankreichs, Inaugural-Dissertation Göttingen, 1904, Arnstadt, Otto Böttner, 1904. Voir aussi Henri Berthaud, La Médecine populaire dans ¡a littéra-ture romane, Thèse no. 40, Faculté de Médecine de Paris, 1907, Paris, Bonvalot-Jouve, 1907, ainsi que Werner Ziltener, Repertorium der Gleichnisse und btUhafien Vergleiche der okzitanischen und der französischen Versliteratur des Mittelalters, Bern, Francke Verlag, 1989, vol. 3, pp. 370-382. 8 En particulier par les rapports entre médecin et malade, ou par le diagnostic de la maladie. Œuvres complètes, éds. Queux de Saint-Hilaire et G. Raynaud, Paris, F. Didot (SATF), 1878-1904, vol. 2, p. 47, vol. 7, pp. 51-52. 5 Pierre Dubois, De recuperatione Terrae Sanctae, éd. Ch.-V. Langlois, Paris, A Picard, 1891. 10 Par exemple, G. W. Coopland, l'éditeur du Songe du vieil pelerin de Philippe de Mézières, déclare: «Allusions to the physicians of his day and their methods are nu- merous in Philippe's writings». Cambridge, Cambridge University Press, 1969, vol. 1, p. 41, n. 1. 11 Claude Thomasset, «La Médecine», p. 320. 2

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