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La mer et les Musulmans d’Occident au Moyen Age VIII-XII siècle PDF

259 Pages·1997·25.801 MB·French
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LA MER ET LES MUSULMANS D’OCCIDENT AU MOYEN ÂGE VIII’-XIII' siècle Christophe Picard puf ISLAMIQUES LA MER ET LES MUSULMANS D’OCCIDENT AU MOYEN AGE vur-xiir siècle Sommaire Introduction, 1 PREMIÈRE PARTIE LES ÉTAPES HISTORIQUES Chapitre I — Les Omeyyades de l'Andalus, 7 1 - La période des conquêtes arabes, 7 2 - Les communautés de marins et l'essor de la piraterie, 9 3 — L'émirat de Cordoue face au danger viking, 20 4 - L'organisation maritime pendant le califat omeyyade, 25 Chapitre II — Les émirs des Taifas dans l'Andalus, 31 1 - La politique maritime des émirs, 34 2 - Les ambitions navales dans la zone du détroit, 35 3 - Les enjeux de la politique maritime des émirs, 39 Chapitre III — Le Maghreb occidental du vni' au X' siècle, 43 1 - La navigation berbère jusqu'au X' siècle, 43 2 - Impérialismes des Fatimides et des Omeyyades de Cordoue, 48 VI La mer et les musulmans Chapitre IV — La période almoravide, 57 1 - Le contrôle du détroit par Yûsuf ibn Tâshfîn, 58 2 - L'organisation navale, 60 3 - La grande prospérité du commerce maritime, 65 4 - L'assaut mené par la chrétienté au milieu du XII' siècle, 72 Chapitre V — L'activité maritime sous les Almohades, 75 1 - L'organisation des expéditions militaires, 76 2 - La mise en valeur des zones maritimes, 84 3 - L'ouverture sur l’Atlantique, 90 DEUXIÈME PARTIE MARINES, MARINS ET MARCHANDS Chapitre VI — Les conditions de navigation, 99 1 - Les espaces navigables, 99 2 - Les mouillages et les modes de voyage, 104 3 - Les embarcations, 110 Chapitre VII — Marins et équipages, 121 1 - Une société de marins, 121 2 - Les équipages, 126 3 - Les marins et la guerre de course, 132 Chapitre VIII — Les espaces portuaires et la défense du littoral, 137 1 - Les infrastructures portuaires, 138 2 - La défense du littoral et des ports, 146 Introduction VII Chapitre IX — L'implication du pouvoir dans la vie maritime, 155 1 - Navigation et administration, 156 2 - L'administration fiscale, 160 3 - Le contrôle judiciaire, 163 4 - Gens de pouvoir et activités maritimes, 168 Chapitre X — Le commerce maritime, 171 1 - Les marchands, 171 2 — Les conditions de transport par mer, 178 3 - Produits et échanges commerciaux, 181 Conclusion, 191 Notes, 193 Bibliographie, 213 Cartes, 239 1 - Principaux ports de l'Andalus, 240 2 - Principaux ports du Maghreb occidental, 240 3 - Ports et mouillages de la côte est de l'Andalus, 241 4 - Ports et mouillages du littoral atlantique de l'Andalus, 242 5 - Ports et mouillages du Maghreb méditerranéen à l'ouest d'Alger, 243 6 — Ports et mouillages du Maghreb atlantique, 244 Index, 245 Introduction Les études menées sur les flottes et les marins arabes au Moyen Age montrent l'importance du domaine maritime dans l'histoire du monde musulman durant cette période. Les premières ambi­ tions navales du jeune empire furent le fait des Omeyyades de Damas, en Méditerranée contre Byzance jusqu'au siège de Constan­ tinople en 717. Par la suite, le choix de l'Irak et la fondation de Bagdad par les Abbassides, à l'avènement de la dynastie au milieu du vnr siècle, favorisèrent le déplacement du centre de gravité de l’islam et de ses forces vives vers l’Asie centrale et l'océan Indien. Toutefois, les dynasties des pays riverains de la Méditerranée surent rapidement tirer profit de la navigation et trouvèrent sur l'eau un moyen d'expansion. Ce mouvement qu'Ibn Khaldoun, avec un optimisme emprunt de fierté, a synthétisé dans ses Prolégomènes, prit de l’ampleur sous le califat des Abbassides avec l’émancipation politique des régions musulmanes les plus riches de l’ancien Empire romain ; la guerre de course, le commerce et parfois, comme en Crète et en Sicile, la conquête furent de puissants sti­ mulants à la croissance des sites urbains du littoral. Si les premiers signes de renouveau économique apparurent à l’intérieur des terres, souvent autour des capitales de dynasties autonomes que furent Fustat, Kairouan, Tahert, Fès ou Cordoue, le IX' siècle vit se développer les zones côtières et les villes portuaires qui, à l'image d'Alexandrie, Tunis, Bougie/Bejaia, Alméria, Ceuta ou Séville, redonnèrent à la Méditerranée le rôle de liaison quelle n’avait, de toute manière, jamais totalement perdu et celui de 2 ha mer et les musulmans centre économique. Du même coup, avec les puissants califats fati- mide et andalou du X' siècle, puis l’émergence des dynasties égyp­ tienne et berbères au Maghreb, la politique maritime devint un élément central de l’exercice du pouvoir, avant que le renouveau de Byzance en Orient, puis de l’Occident chrétien, ne remît en cause la suprématie et, bientôt, l’existence même des marines musul­ manes en Méditerranée occidentale et sur l’Atlantique. Derrière cette unité de façade, de profondes différences appa­ raissent d’une région à une autre au sein des pays d’islam. Outre les écarts notoires entre l’essor maritime dans l’océan Indien et celui que connut la Méditerranée à l’ouest du monde musulman médié­ val, des divergences profondes persistèrent, malgré l’essor des liens entre Orient et Occident méditerranéens. Sur le plan politique, trois puissances émergèrent : l’Égypte, l’Ifriqya et l’Andalus proche du Maghreb Extrême. Une analyse rapide des politiques régionales indique une différence d’évolution, importante, entre ces trois pôles de l’islam occidental : à ce titre, l’Ouest du Maghreb, à par­ tir d’Alger, et l’Andalus connurent une destinée maritime originale à plus d’un titre. Pour comprendre la politique des Omeyyades, celle des émirs des Taifas au XI' siècle, des Almoravides puis des Almohades aux XII' et XIII' siècles, il faut prendre en compte la tradition maritime des populations de la Péninsule et du Maghreb, sur laquelle les souverains s’appuyèrent, mais dont les intérêts et les objectifs sont à replacer sur un long terme transcendant largement les perspec­ tives dynastiques. Cette tradition maritime, liée à la pêche, au cabotage, à la piraterie, mais également et de plus en plus, à partir du X' siècle, à la navigation au long cours depuis la Syrie jusqu'au seuil du Sahara, trouvait sa raison d'être, en particulier, dans des échanges de plus en plus fréquents entre les ports de l’Andalus et du Maghreb occidental, qu’avait raffermis l’union politique nouée par les califes de Cordoue à la suite de la prise de Ceuta en 931. Un dense réseau d’escales reliait désormais les ports méditerranéens à ceux de l’Atlantique, des Baléares à Lisbonne, et de Nûl Lamta à Oran. C'est dans ce rapport entre deux pôles ibérique et africain alors complémentaires, dont le détroit de Gibraltar formait l'axe central, plus que dans les entreprises navales des dynasties qu'il Introduction 3 faut trouver les traces du dynamisme des marins et des escadres de l’Andalus et du Maghreb occidental. C'est également la perte du littoral atlantique de l'Andalus, et d'une partie importante de ses villes maritimes orientales, qui provoqua, à moyen et long terme, une rupture profonde dans l'évolution maritime de l'Occident musulman après 1260.

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