La maison au Moyen âge dans le Midi de la France : actes du colloque de Cahors des 6, 7 et 8 juillet 2006 Source gallica.bnf.fr / Société archéologique du Midi de la France La maison au Moyen âge dans le Midi de la France : actes du colloque de Cahors des 6, 7 et 8 juillet 2006. 2008. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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ÂGE LA MAISON AU MOYEN DANS LE MIDI DE LA FRANCE ACTES DU COLLOQUE DE CAHORS DES 6,7 ET 8 JUILLET 2006 Ouvrage publié le avec concours de la Région de Midi-Pyrénées du Conseil Général du Lot CONSEIL GÉNÉRAL de la ville de Cahors et du Pays de Cahors ÂGE LA MAISON AU MOYEN DANS LE MIDI DE LA FRANCE 2 de la Région de du Conseil Général dela du Pays Midi-Pyrénées du Lot Ville de Cahors de Cahors MÉMOIRESDE LA SOCIÉTÉARCHÉOLOGIQUE DU MIDI DE LA FRANCE HORS SÉRIE 2008 ÂGE LA MAISON AU MOYEN DANS LE MIDI DE LA FRANCE 2 Actes du colloque de Cahors 6,7 et juillet 2006 8 Société Archéologique du Midi de la France Hôtel d'Assézat, place d'Assézat, 31000 Toulouse Université de Toulouse-LeMirail FRA.M.ESPA T.R.A.C.E.S. U.F.R.Histoire,Arts et Archéologie UMR 5136 UMR 5608 Le colloque sur La maison au Moyen Âge dans le Midi de la France (2), organisé à l'initiative de la Société Archéologique du Midi de la France, s'est déroulé à Cahors les 6,7 et 8 juillet 2006 sous la présidence de Mme Michèle Pradalier-Schlumberger, professeur émérite à l'Université de Toulouse-Le Mirail et actuelle présidente de la Société. M. Gilles Bourgarel, archéologue de la ville de Fribourg,en Suisse,en a été l'observateur amical. : Illustration de couverture Maison en pans de bois de Saint-Cirq-Lapopie (Lot). Cliché Anne- Laure Napoléone. Couverture réalisée sur la maquette de Jean-FrançoisPeiré. : Coordinationéditoriale Anne-Laure Napoléone et Maurice Scellès. Imprimerie Moderne,6 rue Joubert 31500 Toulouse - ISBN 978-2-9519951 Liste des abréviations A.C, Archivescommunales(suit le nom de la commune). A.D. Archivesdépartementales (suit le nom du département). A.M. Archivesmunicipales(suit le nom de la commune). A.M.M. Archéologie du Midi Médiéval. A.N. Archivesnationales (Paris). B.M. Bibliothèque municipale(suit le nom de la commune). B.N.F. Bibliothèque nationale de France. B.S.A.M.F. Bulletin de la Sociétéarchéologiquedu Midi de la France. C.A. Congrès archéologique. M.A.S.I.B.L.T.Mémoires de l'Académiedes Sciences, Inscriptionset Belles-Lettres de Toulouse. M.S.A.M.F. Mémoires de la Société archéologiquedu Midi de la France. M.S.A.M.F.horssérie2008 L'ESPACE URBAIN TOULOUSAIN AU REGARD DES DOCUMENTS ADMINISTRATIFSCOMMUNAUX par François BORDES * Le sujet que je me propose d'aborder aujourd'hui est celui des sources administratives municipales toulousain:es en matière d'urbanisme et de construction, du siècle, c'est-à-dire depuis la naissance de la XIIe commune médiévale, jusqu'à la fin du XVe siècle. Ce faisant, nous?essaierons de répondre à deux questions principales de quelle documentationdisposons-nous dans ce domaine Quels renseignementsnous fournit-elle l'organisation sur de l'esp?aceurbain,sur sa gestion,et plusprécisémentdans le cadre de ce colloque sur les édifices privés qui le composaient Je vous proposepour ce faire de suivre les quatre directions qu'emprunte ce que Jacques Le Goff qualifie de lent cheminementde l'urbanismemédiéval: la propreté,la sécurité, la régularitéet la beauté (1). L'hygiène L'hygiènepublique apparaît effectivementà Toulousecomme l'une des préoccupations essentiellesdes consuls, et ce dès le XIIe siècle. C'est en 1180, en effet, qu'unjugement commun du viguiercomtal et du chapitre de la ville nous fournit la plus ancienne décisionen la matière (2).Il s'agissaitde régler certainsdifférentsentredesparticuliers de la Cité, et ces contestations donnèrentl'occasionaux magistratsde fixer les axes qui devaient permettreune libre circulationde ces eaux et éviter ainsi leur stagnation,synonymed'insalubrité, dans cette partie de la ville.Le schéma que l'on peut en dresser (fig.1) ne peut être qu'approximatif,dans la mesure où les points de repèrecités parcet acte sont pour la plupartconstitués par des maisonsparticulières difficiles à positionner sur un plan actuel de Toulouse. Les seuls éléments plus précis sont la moneta,l'ateliermonétaire comtal qu'il nous semble devoir localiserprès du Château Narbonnais (3), les banqui, étalages des bouchers situés le long de l'axe nord-sud de la Cité, la scola Iudeorum, synagogueinstalléedans le quartierdes Carmes actuel,la Portaria,l'une des trois principalesportes de la murailleantique située à l'extrémité nord du cardo maximus,et enfinla porte Saint-Étienne,à l'est. Une incertitude reste sur une mystérieusesporterla,une poterne(4) dont la localisationexacte est encore inconnue. : * Directeurdes ArchivesMunicipalesde Toulouse, membrede la S.A.M.F. Paris1,S.Jeaucilq,2ueeésdLE.,1G9O92F,Fp,.«3L8a7.villecommeimage l'urbanisme»,dansGeorgesDuby(dir.), Histoire de la Franceurbaine.t.2: La ville médiévale. 2. A.M. Toulouse, AA 1/19 et AA 2/19 (sauf mention contraire,tous le;s documentsutilisés ici proviennentdes Archivesmunicipalesde Toulouse); autre transcriptiondansA.N.,JJ XXI/18 et A.M.Toulouse,AA 6/91 publiépar RogerLIMOUZIN-LAMOTHLE,acommunede Toulouse et lessourcesdesonhistoire(1120-1249).Étude historiqueet critiquesuiviede l'éditiondu cartulairedu Consulat,Toulouse,Privat, Paris,Didier, 1932,XIX, p. 295-298;autre publicationdansClaudeDEVICet JosephVAISSETTEH, istoire Générale du Languedoc(désormaisH.G.L.), t. VIII, Preuves, n° 41 col.356-358. 3. L'atelier monétaire royal qui prit sa suite au bas Moyen Âge fonctionna certainement dans les mêmeslocaux;cf. Jules CHALANDE, Histoire des rues de Toulouse,1repartie,Toulouse,FrèresDouladoure,1919, n° 94, p. 183. 4. Du CANGE,Glossariumad scriptoresmediae et infime latinitatis,t.VI,p. 433. Si elle manquede précision,cette représentation apporte cependantplusieursinformationsutiles à notre propos. La première, qui n'est pas une découverte,est qu'on y note l'importance de l'axe sud-nord qui aboutissait à la Porteriedonnant accès au Bourg. Deuxtrajetsparallèlessont organisés,dont l'un emprunte le tracéde l'anciencardo À et passe par les bancs de boucherie. ce sujet, on peut remarquer qu'au-delà de la porte nord où tous deux débouchent, le trajet des eaux n'est plus organisé,ce qui semblerait indiquer qu'elles se déversaient dans le fossé bordant les fortificationsqui devait donc encore à cette époque avoir une certaine réalité.La répartition s'organise autour de cet axe, avec commepoint central la place Rouaix (depiano Roaicencium)d'où part l'unique évacuation vers l'est,par la rue de la Croix-Baragnon.Mais l'essentieldu dispositifconcernela zone compriseentre l'axe nord- sud et la Garonne, c'est-à-dire les futurs capitoulats du Pont-Vieux et de la Dalbade. Six trajets principaux d'évacuation sont organisés,dont deux, sinon trois débouchentprès du pont antique.Une prochaineétape de cette y recherche devrait consisterà reporterce schémasur un plan reconstituéde la Toulouse médiévalepour essayerde localiser plus précisément ces parcours. Le deu:xième point que nous souhaiterions évoquer concerne les dispositif»sde régulation de ces écoulements d'eauxpluvialesmentionnés sous le terme générique de rescla»usa. Ces écluses semblent placées à des endroits « ; stratégiques une première, située au-dessus de la Monnaie (que erat supra Monetam), doit être détruite et « remplacée par une autre, qui sera installéedevant les maisonsde Raimond Esperonerii et de RaimondArsivi une deuxième sera placée devant la demeure dujuifAbra, et une dernière à la croix Baragnon afin que les eaux ne se dirigent pas vers la maisonde Raimond Capiscolis,mais vers le cloître de Saint-Étienne.Comment se présentaient ces équipements,c'est peut-êtrece qu'unjour l»'archéologie nous révélera. Vingt-cinqans plus tard, un établissement des consuls sur la policegénérale de la ville inscritdans l'un de « ses articlesdes règlesstrictesconcernant ce même sujet de l'écoulement des eaux (5). Chaque habitant doit veiller à ne pas perturberla régularité de la rue devant sa maison afin de ne pas créer d'obstacle à son parcours (6). Nul ne peut, par ailleurs, surélever la chausséesans en avoir l'autorisationdes premiers magistrats(7), ni faire installer de conduit d'eau sinon pour l'évacuation des eaux pluviales(8). Ce domaine est alors clairement établi comme étant de la compétence des consuls, et c'est certainement à ce texte que fait référence une plainte portéeentre 1287 et 1289 devant le parlement forain alors installé à Toulouse par Arnaud de Castelnau,chevalier, et ses consorts(9). Le sénéchal,au méprisdes anciens usages,avait semble-t-il dévié le cours de la dérivationdes eaux pluviales par la rue Romenguières(10). La sécurité Une autre préoccupation constante des édiles pendant tout le Moyen Âge est celle qui concerne le risque d'incendie, dans une ville qui, à l'image de la plupart de celles de l'époque, était essentiellement constituée de maisons à structure de bois. Il semble qu'à l'exception de celui occasionnépar les troupes de Simonde Montfort dans le quartierde la Dalbade en septembre 1216 (11),Toulousene connut pas de grand embrasement avant le XVe siècle. Ils se multiplièrent par contre en cette toute fin du Moyen Âge. Le premier se déroule au début de l'année 1408 (peut-être en février) et l'on apprend qu'il a ars et bruslé « environ deux cens hostelz et certaine halle ou place devant les Changesde ladicte ville nommée la Pierre Sainct- » Gerauld ou millyieu de ladicte ville (12). La rue des Changes, qui estoit la plus notable rue de la ville et où » « demouroit la plus grande partie des marchans d'icelle (13), fut à cette occasionla plus touchée. 5.AA 1/52 f° 65 (10mars 1205);publié par Limouzin-Lamotheo,p. cit.,p. 358-36 et dans H.G.L.,t.VIII,col. 513-516. (.) 6. Quodunusquisqueet unaquaqueteneat condrictam carrariamque estante suumhonorem ita quodaquapossitinde transire sicut debetet ubi debet. 7. Quodaliquis vel aliquanonpossitsolum carrariein altum erigereullo tempore sine consilio consulum. 8. Quodaliquis velaliquanonteneatcanalem que eisciataquamin carraria,nisifaciebatad aquampluvialem. 9.AA 4/6;publié (à partirde B.N.F.Lat. 9993 f° 22-24)dans H.G.L.,t. X,Preuves,col. 226, art. XXVIII. 10.Senescallum Tholosede novo contra antiqummodumderivationis aquarumpluvialiummutasseper carreriamde Romengueria, contra sententiam et ordinacionemolim superhocfactam;la rue Romenguièrescorresponden partieà l'actuellerue du Poids-de-l'Huileet conduisait à la place Montardy(Place Saint-Georges). « 11.Eugène:MARTIN-CHABO(Téditionet traduction),Lachansondela croisadealbigeoise,t. II,Paris, Les BellesLettres»,1972,p.211-213. 12.AA 8/85 Mandementdu roi CharlesVI au sénéchalde Toulouse (Paris,12 mai 1408). 13.AA 37/33 (aujourd'huidisparu).