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La maison ancienne : Construction, diagnostic, interventions PDF

152 Pages·2012·42.093 MB·French
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J ca n Coignet Laurent Coignet La maison ancienne cl Co11strt1ction, iag11ostic, iI1tcrYcntio11s IÎ Techniques de construction, des fondations aux charpentes Maçonneries de pierre, brique, galets, murs en pan-de-bois, en pisé banché Altérations et remèdes Traitement de l'humidité EYROLLES Dans la collection Au pied du mur Y. BARET, Resraurer sa maison : guide d'intervention sur Je bâti ancien, 2006 P. BERTHOLON, O. HUET, Habitat creusé: guide du patrimoine troglodytique et de sa restauration, 2005 J. & L COIGNET, Maçonnerie de pierre : matériaux et techniques, désordres et interventions, 2007 COLLECTIF D'AlJTEURS, Les granges 1. Centre et Ouest de la France, 2004 COLLECTIF D'AlJTEURS, Les granges 2. Est de la France, 2006 COLLECTIF D'AlJTEURS, Fermes et maisons villageoises, 2005 J.·M. LAURENT. Pierre de taille: restauration de façades, ajout de lucarnes, 2003 C. LE PABIC, Toits d'ardoise: pose traditionnelle et restauration, 2004 G. Prns, La brique: fabrication et traditions constructives, 2004 B. P1GNAL, Terre crue: techniques de construction et de resrauration, 2005 • La maison ancien ne Construction, diagnostic, interventions Jean Coignet archicecce urbanisce Laurent Coignet urbaniste Sixi<'mc tirage 201 2 avec nouvelle pn<,;cntation EYROLLES Crédits iconographiques Croquis de Laurent Coignet Photographies de Laurent Coignet (p. 20, 22, 24, 25, 26d., 26g., 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36g., 40, 41, 42, 43, 44, 45, 47, 48h., 48b., 49, 56, 59, 60, 61, 75, 77, 79, 97, 99); Hervé Fillipetti (p. 26c.,36d., 37, 48c., 67, 83, 84, 90, 91, 101, 106, 107, 113, 118, 119, 120, 122., 123) ; Christophe Le Pabic (p. 86). Avec l'aimable autorisation de M. Dupré (Maison Peyrol à Bruniquel, p. 60) et de la mairie de Bruniquel (château de Bruniquel, p. 22, 31, 59 et 79). Ëditions Eyrolles 61, bd Saint-Germain 75140 Paris Cedex OS www.editions-y€ rolles.com Aux termês du Code de la propriété intellectuelle, toute reptoduaion ou représentation intégrait> ou partielle dé la présente publication, farte par qœlque procédé qœ œ scit (reprograph iê, microfilmage, scannéris.atioo, numérisation. ..) sans le consentement dé l'auteur ou dé ses a)Qnts drort ou a)Qnts cause est illicrte et constitue une contrefaçon sanaionnée par les articles L.335·2 et suM:tnts du Code dé la propriété intelloctueJlê. L'autorisation d'effectuer des téproduaions par reprogaphiê dort ~tre obtenue auprès du Centre Français d'exploitation du dtort de Copie (CFC) -20, rue des Grands.Augustins -750-06 PARIS. © Groupe Eyrolles, 2003-2006 © Groupe Eyrolles, 2012, pour la nouvelle présentation. ISSN 1765-7601 ISBN 978-2-212-13451-3 ~(t_\_ l1 f ---- -- ' ------....._ . '~ - ~ ~SoIT1IT1a1re l ~~ Avant-propos __________ ___ ___ __ ____ ___ ___ ____ .6 Évaluation des désordres _________________________ 7 Liants traditionnels _________________________ .9 Fondations ________________________________ 13 Murs porteurs et leurs enduits ________________ 23 Planchers _________________________________ 51 Escaliers ___ ___ ___ ___ ___ ___ ___ ___ ___ ___ ____ n Toitures _________________ __ ___ ___ ___ ___ ___ .s9 Humidité dans la maison _____ ___ ___ ___ ___ ___ 109 Glossaire ___________________________________ 137 Bibliographie ________________________________ 142 Table des matières __ __ ___ ___ ___ ___ ___ ___ ___ __ .145 -\./- \-+----+- \ talion des techniques contemporaines au comportement des matériaux de construction traditionnels a fait l'objet de nom breuses propositions, parfois prises en compte par la réglemen tation de la construction. Pourtant, alors qu'aujourd'hui, de manière générale, tant dans le domaine urbain que dans le domaine architectural, la réhabi litation des bâtiments et quartiers anciens occupe une place de premier plan, on assiste de plus en plus à la mise en place de programmes de réhabilitation dans lesquels les structures anciennes des bâtiments sont intégralement supprimées, l'en "21oppe seule étant conser~e. la façade allant jusqu'à perdre son rôle structurel: les bâtiments sont «vidés», des structures Dans le courant du XX-siècle, a"l?c l'apparition et le développe secondaires mises en place, les éléments d'architecture anté rieure conseivés jouant le rôle d'une citation, d'un décor. ment du béton armé et de matériaux nou\l?aux, sous l'impul sion d'un extraordinaire mowement de renou\l?au urbain et Même dans de petites opérations de réhabilitations privées, il d'une croissance sans précédent, on a assisté à une modifica n'est pas rare de voir l'intégralité des planchers et charpentes tion en profondeur des techniques de construction, ainsi que des démolis comme préalable à un projet de réhabilitation coûteux. structures économiques dans lesquelles s'exerce l'acte de L'objet de ce livre est de montrer qu'il est possible de respecter construire. Des matériaux manufacturés homogènes, des tech les structures traditionnelles du bâti ancien, et d'adapter celui-ci niques réglementées, des savoir-faire différents, associés à l'idée aux contraintes et aux normes contemporaines (normes de de progrès, ont présidé à la disparrtion relati1A2ment brutale, au confort thermique, hygrométrique, phonique ...) , en appliquant lendemain de la Seconde Guer·e mondiale, de la majorité des une démarche technique qui passe par la connaissance des arts mises en œwre traditionnelles locales. de bâtir tradrtionnels et des matériaux disponibles. Entre 1950 et 1960, ces nowelles techniques de construction Dans ce cacte, le projet de réhabilitation doit passer par une apparues et développées entre la fin du~ siècle et les années reconnaissance du bâtiment permettant de projeter une réhabi de l'entre-deux-guerres acquiè·ent leur maturité. Même dans litation en harmonie a\l?c la logique constructive de ses struc les petits programmes de cori;truction, comme pour la pro tures. Il inclut nécessairement un relevé géométrique détaillé, duction de maisons individuelles, le recours au calcul des struc permettant d'ident~ier les techniques constructives, leurs parti tures, et l'application des techniques contemporaines, ont cularités, les désordres éventuels. consacré la disparition des techniques locales et traditionnelles. Aspect non négligeable dans le dé1A2loppement d'un tel projet, On réhabilite alors rarement les bâtiments et quartiers anciens, comme dans tout projet de construction, la démarche envisagée on les remplace. doit permettre également une diminution des coûts du projet, Depuis une trentaine d'années, on observe au contraire un mou et l'amélioration de la qualrté des owrages. vement de retour à l'adaptafon des bâtiments et quartiers Tous les éléments de la structure constructive, depuis les fonda anciens, et les modes de bâtir et d'habiter tradrtionnels sont tions jusqu'aux charpentes, sont ici passés en revue. Ce survol n'a reconsidérés, revisités; des expériences de développement de pas la prétention d'être exhaust~, mais, à travers la présentation techniques originales de construction sont menées, des mises en de mises en œuvre traditionnelles parmi les plus fréquemment œwre nou1A2lles pour des matériaux parmi les plus anciens rencontrées, et de propositions d'intel\l?ntions, dont certaines comme la terre crue sont imaginées. font appel à la tradition, et d'autres aux techniques et matériaux Tout particulièrement dans les années 1970, en France, des contemporai1S, il peut servir de support pour dé1A2lopper une actions de réhabilitation du bâti ancien ont été engagées, I' adap- approche pe-sonnelle de la pratique de la réhabilitation. 0 0 6 ~~I·~~~~~~~~~~ \ 1 / 1 .· -- _E valuation \ \ des désordres / Lanalyse systématique de la nature, de l'ampleur et de l'ori L'analyse de l'état de conservation, et l'identification d'éven gine des désordres permet d'élaborer le diagnostic de fai tuels désordres, dans les ouvrages porteurs et portés du gros sabilité technique et financière du projet de réhabilitation. Au œwre, permettent de construire un diagnostic technique cours de cette démarche, on évalue la stabilité générale du global et d'évaluer l'ordre de grandeur du coût de réhabilita bâtiment, celle de chacun des ensembles de sa structure, l'état tion. De plus, la démarche permet de de conservation des ouvrages secondaires, ainsi que les loca préciser les urgences reatives d'ac lisations et les effets de l'humidité. tions conservatoires, comme un bâchage de la toiture, œs étaie Sont ainsi successivement étudiés: ments provisoires ou une clôture L'analyse de l'état du bâti • les structures porteuses en maçonnerie, ouvrages de fonda efficace du bâtiment. permet de préciser tion, murs porteurs et leurs enduits, en relevant les traces d'humidité et les désordres induits; les urgences relatives • les ouvrages portés comme les voûtes, les planchers, les char Parmi les ouvrages di>A?rs en géné d'actions conservatoires. ral refaits au cours de la réhabi pentes et les escaliers, en observant l'état des appuis et en litation, on peut citer la distribu identifiant les traces et effets de l'humidi1é; tion électrique, le chauffage • les parties du second-œuvre solidaires des structures por (réemploi possible de la chaudière et teuses et portées telles que conduits de fumée et de venti de radiateurs), la plomberie/sanitaire (réutilisation d'appareils lation et revêtements des sols; sanitaires et de certaines évacuations), la zinguerie (collecte • les menuiseries extérieures et intérieures afin de recenser des eaux pluviales), puis les peintures et les décors intérieurs celles qui peuvent être conservées en l'état ou réparées, et extérieurs (identification et protection des parties à conser- celles utilisables comme fermetures provisoires, et les perce ver et relevé de certains éléments très dégradés du décor qui ments dans les murs dont il faut assurer la fermeture. méritent d'être refaits). o o Liallts traditionnels oc;m Les liants permettent de fabriquer les rroniers qui organi plus résistant aux dégâts des eaux. /wec un mélange de plâtre 1 sent les liaisons entre des matériaux de construction secs. et de chaux, on obtient Jn monier d'une rapidité de prise et Les trois grands liants de la tradition sont 1 argile, le platre et d'une dureté supérieures à celles du monier de chaux. Enfin, la chaux. Depuis la seconde moitié du XI~ siècle. les ciments depuis l'apparition des ciments. on a souvent mélangé chaux ont détrôné les chaux. et ciment pour préparer le monier « batard », dans lequel la chaux ralentit la vitesse de prise du ciment tandis que le ciment Mélangée à de la chaux, l'argile est encae parfois utilisée. accroît la dureté de la chaux. Depuis une trentaine d'années, les techniques onciennes de la terre banchée et de la brique crue sont revisitées, des produits nouveaux. comme la brique de terre crue compressée, sont Argile mis au point et les liants à base de terre et de chaux retrou l vent droit de cité. La terre constituée maj01itairement d'argile est le liant le plus Le pl3tre entre surtout dans la composition d'enruits intérieurs ancien. L'argile devient plastJque par addition d'eau et durcit et de plaques de p1a1re. quand cette dernière s'évaPQfe. On peut alors lier entre elle; les Ossa· La chaux est utilisée pour faire des enduits et des badigeons. tures en branches des parois ver· Les mortiers sont obtenus en mélangeant les liants avec du ticales (murs) et horiz•Jntales Depuis la seconde sable (la maçonnerie traditionnelle utilise aussi la terre) et de (couvertures en terrasse) et les l'eau. Suivant la nature des liants, il s'agit de moniers de chaux • étancher» en les revêtant moitié du XIX" siècle, et platre. de chaux et/ou de ciment. Lorsqu'on ajoute des gra avec des• enduits• d'argile les ciments ont viers au mélange, on obtient des béto1s. Plastiques au plastique étalés à la main détrôné les chaux. moment de leur mise en œuvre, les mortiers et les bétons dur (construction en torchis•. Cette dssent de manière irréversible par le phéno11ène chimique de technique était déjà mise en la prise qui accompagne l'évaporation de l'eau. œuvre en Anatolie du sud au î v11• millénaire avant notoe ère. Des liants différents sont parfois mélangés afon de cumuler les avantages de chacun d'eux. La très ancienre habitude d'addi· Le rurcissement de l'argie par la cuisson fut découvert par les tionner de la chaux à l'argile stabilise le mélënge, en le rendant potiers longtemps avant ~ue la terre cuite ne soit utilisée dans L 0 c c la construction. Le premier grand nique et le produit restant, oxyde de cal est dite• hydraulique• ou• maigre• car exemple connu de son utilisation systé cium ou •chaux vive•. est hyd1até, elle peut faire sa prise en présence d'eau. matique dans le bâti est celui de la ville •éteint•. pour servir de liant. Cette La prise des chaux traditionnelles est de Mohenjo-daro, située au Pakistan, extinction par immersion provoque le lente: de 30 jours pour les chaux dans la vallée de l'lndus, qui lut élevée foisonnement des blocs, qui se transfor aériennes ou grasses à 1 S jours pour les en briques régulières 2 500 ans avant ment en une pâte dite •chaux éteinte». chaux moyennement hydrauliques ou notre ère. Mélangée à des sables et agrégats, elle maigres. Les chaux éminemment devient un mortier. hydrauliques modernes font leur prise en Plâtre Lorsque la pierre à chaux est un calcaire trois jours, et la chaux limite ou ciment à 1 pur. la chaux est dite • aérienne> ou prise rapide en 10 min. Le plâtre est obtenu par la CJisson du •grasse». Elle fait sa prise par carbDna Connue depuis presque aussi longtemps gypse (sulfate de calcium hydraté) qui, tation en se combinant avec le gaz car que le plâtre, la chaux, dont la produc porté à une température de 160 à bonique de l'air. Lorsque la pierre à tion est relativement chère en raison 1so•c. perd une partie de son eau de chaux est un calcaire argileux, la chaux d'une cuisson à plus haute température combinaison et devient pul~ulent (sul fate de chaux anhydre). En présence d'eau, il s'hydrate à nouveau et reprend C/assificarion des chaux et des cimencs• la dureté du gypse. Au cours de sa prise rapide, le 'olume du Appellation traditionnelle Flell' de chaux Chaux maigre Ciment plâtre augmente. Ses qualités d'adhé Appellation contemporaine aériE<nne éminemment ciment rence aux briques et aux pierres sont éteinte hydraulique excellentes. En revanche, il est per Appellation normalisée CAE3/CL90 XHN/NHL CPJ. CPA/CEM 1, CEM 11 mP;ihlP. rlonr-l)Plif. pt nP r-onviPnt [);I~ ;111 (en France/en Europe) scellement de pièces en fer. (Teenm•p 0é rature de cuisson 850 850 1400 Le plâtre est connu depuis l'.Antiquité : Type de matériau calec:ire pur calcaire et argile, calcaire et argile, on a retrouvé en Anatolie du sud des en 20à 30 % 25% Type de prise aériE<nne aérienne/hydraulique hydraulique duits en plâtre vieux de 9 000 ans; des Début de prise (en min) 600 150 < 30 mortiers de plâtre y ont été utilisés en maçonnerie jusqu'au u• siècle avant notre ·La nome arq::iéeMe(avnl 2001) se9Jbsllllepaia ~ a1anarre tanr,ase(1981)dansl'él1QJe1agedesp10dJRs. Lachau:. gasse, OJ ch.ou. aénemeeter'lleM ~le,ne fai1pas1·o~e1 d\l'leawel!atonnamal:sée ère. Depuis, les mortiers de plâtre et Les CEM t, ou c1mu11s M l.and a11fc1els, son! cO"llposes a 95 'Ji. de d1rter (mélange de cllcaie, marne el arg!e troyt) ~les CtM 1o u c1met11s f'ortand cO"llposés, con11emet11 ôS 'Ji. de d1rter ei lS 'Ji. de cO"llposan!s second;wes Oat«, pow:a>l.ane, œnd'es ...) . 1 ai~ tne d'lau.; tt. chaux ont été traditionnellement utilisés (anc1emetrau XHA), cO"llpoW de clnk:ef _SM corrp01etra'll esl assimilable acelu d'..n c1met11. tes chau:c h)dralJ1QJes naiirele son! es ch.ou. en maçonnerie tandis que le plâtre seul d1l'S )(}t' OJ Nil la chau.; f'ttlZcorrpc:rtedes addR1fs usqu'a20 'Ji.el n'es! pasU'lechau:c ~GIJ1QJenalJl'ellepire a surtout été employé pour faire des C/assificarion des chaux et des cimencs en fonction de leur tésist1nce :l fa compression' enduits intérieurs. Type de liant Chaux Résistance mini male NHL2 NHL 3.5 NHL5 CEM 1132,5 CEM 1142,5 CEM 11 52.5 (en Nlmm2) 1 à 28 jours (limite 3,5 5 32,5 42,5 52,5 Les chaux sont obtenues par calcination inférieure nominale) de la pierre calcaire à une température à 28 jours (limite •c. supérieure nominale) 4 10 15 52,5 62,5 avoisinant 900 Au cours de la cuis son, le carbonate de calcium de la • pierre à chaux• rejette son gaz carbo- 10 ~~I·~~~~~~~~~~

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