LA LUMIERE SUR LE ROYAUME OU Pratique de la Magie Sacrée au quotidien Alexandre Moryason DEUXIÈME ÉDITION 1992 - 80° Mille Revue, annotée et augmentée ISBN - 2-9501459-0-6 © Copyright 1986/2000 - Alexandre Moryason Boîte Postale 175 - F92406 - Courbevoie Cedex (France) www.moryason. coin Tous droits réservés y compris la copie photomécanique et la reproduction en abrégés ou par extraits. La Loi du 11 mars 1957, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'Article 41, n'autorisant, d'une part « que les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et précisant d'autre part « que les analyses, les courtes citations dans un but d'exemple et d'utilisation et toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faites sans le consentement de l'auteur ou de ses ayant-droits ou ayant-causes, sont illicites » (alinéa 1 de l'Article 40), toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les Articles 425 et suivants du Code Pénal. 8 EDIE avec amour et reconnaissance À Ceux qui portent « Le Grand Manteau Bleu ». À Jésus, le Christ, l'Essénien, À Apollonius, le Tyanéen, À tous mes Frères en Hôr. 9 Ô Egypte, Egypte, il ne restera de tes cultes que des fables et tes enfants, plus tard, n'y croiront même pas... » (Hermès Trismégiste : Asclepios) l IÉROPHANTES, Fils d'Osîr le Parfait, que reste-t-il de l'École Royale, celle de Sirius la Splendide ? De quels ténèbres ou de mensonges, a-t-on voilé votre Magie ? Et quand l'Humanité, enfant enorgueilli par un savoir précaire, jettera-t-elle un regard sur son Illustre Berceau ? Mais, derrière l'ombre fraîche de vos Temples, que les hommes se plaisent à croire éteints, vous souriez... car Aset, Isis, « La Déesse Lointaine... », est toujours vénérée sous le Nom de Marie. Gloire et Amour à la Déesse Éternelle, Marie la Toute Vierge, Mère de tous les Dieux et Mère de Dieu, Prêtresse Suprême et Souffle de la Magie. I) Hermès Trismégiste, Tome II, p. 327. Ed. Belles Lettres. 11 UISSIEZ-VOUS, vous tous qui cherchez une solution aux nombreux problèmes de l'existence humaine, trouver dans ce livre l'instrument de la Victoire. Qu'Aset, Isis, Marie, la Divine Mère, soit votre Guide, à présent et à tout jamais. 13 Avertissement important LA MAGIE « La Magie, en tant que science, est la connaissance des Principes [Universels]... En tant qu'art, la Magie est l'application pratique de cette connaissance... » H.P. Blavatsky 2 E MOT « magie » a défini au cours des siècles tant de pratiques malsaines qu'il a revêtu et revêt encore pour le grand public une acception bien particulière : utilisation de procédés secrets mettant en œuvre des entités démoniaques en vue de l'accomplissement de desseins égoïstes parmi lesquels l'acquisition de biens matériels et l'exercice du pouvoir sur autrui sont les plus manifestes. À l'instar de tous les ouvrages traitant sérieusement ce sujet, ce livre tendra à réhabiliter cet Art et cette Science sublimes afin de bannir à jamais de l'esprit du lecteur une confusion malheureuse qui a fortement porté préjudice au progrès de la Civilisation. 2) Isis Dévoilée, Éd. Adyar, Tome IV. 263-266. 15 Avant que ne soit précisé ce qu'est la Magie, il sera dit ce qu'elle n'est pas. La conscience collective, en effet, ne perçoit de la Magie que le caractère que l'Eglise, la Science occidentale et les pratiques immondes, dérivées de l'Occultisme, lui ont attribué : - l'Eglise a fait peser sur la Magie le poids d'un puissant interdit ; - la Science, telle que la pensent actuellement nos sociétés en Occident, réfute la Magie comme une mystification contraire à la raison ; - les pratiques immondes, jetant opprobre et crainte sur la Magie, font de celles-là, au regard de l'opinion publique, la seule pratique possible et existante. Le parti pris par l'Église de pourchasser l'attrait exercé par le monde occulte s'est fondé, à l'origine, sur la nécessité de mettre fin à la sorcellerie, à des pratiques divinatoires et aux contacts avec des entités négatives vivant dans l'aura de notre Terre.3 Cependant, l'Église s'est soustraite, dès le début du Chris- tianisme, à toute explication sérieuse de l'Univers ; elle a refusé « d'extraire le lait de l'eau » en enseignant, ainsi qu'elle aurait pu le faire,4 la différence existant entre les Forces orientées selon la Loi Divine et celles que les êtres humains 3) Une Loi de l'Empereur Constantin 1er, promulguée en 319 (Codex Theodos. IX, 16, 3.). Loin de tendre à la destruction pure et simple du Paganisme, interdit aux prêtres païens l'exercice de la divination et de la sorcellerie mais autorise « la magie licite » (blanche) pour guérir les maladies, obtenir de bonnes récoltes, etc. 4) Grâce à l'Édit de Milan pris par Constantin en février 313 de notre ère, le Christianisme cessa d'être persécuté par la Législation Romaine. En contact étroit avec le Paganisme, la religion nouvelle avait là l'opportunité de divul guer aux masses qu'elle avait conquises une explication, succincte peut-être, mais non altérée, de la Divinité, de l'Univers, et de l'homme. À partir de la fin du IVe siècle, ce fut trop tard: toute la manifestation de la Tradition Herméti que que véhiculait le Paganisme fut frappée d'une interdiction mortelle. 16 détournent de ce cours. Elle a surtout délibérément tenté de détruire la Connaissance Hermétique et a banni la divulgation des pratiques psychiques et mentales — dites « occultes » — et menant à la libération de la condition humaine... Ce faisant, elle a honni toute re- cherche du Savoir, que celui-ci eût trait au monde physique ou aux plans plus subtils, afin d'assurer sa domination sur des ignorants et des cœurs emplis de crainte. Loin de faire la sage distinction que les Païens faisaient depuis toujours entre sorcellerie et Magie, l'Église condamna, sans exception, toute pratique susceptible de conforter la prière de ses affidés. Mais que sont donc, encore maintenant, les simples bou- gies, allumées avec telle intention, dans les églises ? Que sont les veilleuses suspendues devant les Icônes ? N'est-ce pas là la perpétuation, très simplifiée, d'une Magie aussi vieille que le temps mais que l'ignorance refuse de considérer comme telle ? Pourquoi alors prétendre que celui qui allume un feu (une ou des bougies) et évoque la Divinité Éternelle par les Noms sacrés de Sa Manifestation — celui qui pratique donc la Ma- gie — qu'il fait de la « sorcellerie » ?... La Connaissance des Lois Cosmiques serait-elle donc pur démonisme ? N'était-ce pas ainsi, d'ailleurs, qu'étaient qualifiés tout progrès scientifi- que et technologique de l'Humanité, toute tentative de mettre fin à sa servitude5 et de démontrer l'absurdité de tout dogme ? 5) Voir /'Encyclique de Grégoire XVI, « Mirari vos » de 1832 : la liberté de conscience était définie comme « une doctrine absurde, trompeuse, et pour mieux dire folie... », la liberté de penser comme « une erreur pernicieuse... » ; sont également condamnés par le Pape l'éclairage au gaz, les ponts suspen- dus, le chemin de fer, etc., qui étaient tous « des inventions de l'Enfer ». Plus proche de nous, l'Encyclique de Pie XII d'août 1950, « Humanis generis », demande à tous les scientifiques chrétiens de soumettre les conclusions de leurs recherches sur les origines de l'Humanité à l'approbation des autorités ecclésiastiques. 17 Ainsi, de persécutée à l'origine par la Législation romaine, — et ce, à des périodes de l'histoire de l'Empire précises et non continues6 — l'Eglise devint, dès la fin du IVe siècle de notre ère, persécutrice. « [Elle] défendit par la violence l'Empire qu'elle avait acquis par la fraude : des proscriptions, des guerres, des massacres et l'institution du Saint Office 7 défigu- rèrent très tôt un système de bienfaisance et de paix ».8 En plus de quinze siècles,9 que de sages, de savants, d'alchimistes, de mages, confondus avec de réels sorciers, ont fui sur les routes ou connu la torture ! Toutefois, ces lignes ne doivent pas faire oublier que la Loi d'Amour dont se prévalait le Christianisme a généré, malgré tout, des hommes illustres qui ont érigé le cadre permettant une relative assimilation par l'humanité des valeurs superbes prônées par le Christ. Il est, en conséquence, nécessaire de préserver le Christ et Son Image de tous les meurtres commis en Son Nom. Mais le dénigrement des Sciences Occultes opéré par l'É- glise prévaut encore et ce rejet est conforté aujourd'hui par son ennemie d'hier : la science occidentale. Celle-ci réfute la Magie comme un fatras de pratiques fon- dées sur l'ignorance des Lois de la Nature et cette idée est à présent tellement enracinée dans les mentalités qu'une anti- nomie fondamentale entre les mots « science » et « magie » est retenue par le vocabulaire de toutes les langues du monde : ce qui ne s'explique pas par la Science, ce qui ne peut être ratta- 6) « Ceux qui sont morts pour la religion chrétienne sont en petit nombre et faciles à compter... » Origène (auteur chrétien !.'! du IIe-IIIe siècle) Advers. Celsum, 1. lll. Au IHe-IVe siècle — sous Dèce (de 249 à 253) —, puis sous Valérien (257 à 260) et enfin sous Dioctétien (305 à 312), les persécutions des chrétiens firent périr près de 2 000 personnes en quatorze ans sur toute l'immense étendue de l'Empire Romain... ainsi qu'il ressort de la lecture des auteurs contemporains, pour la plupart chrétiens d'ailleurs. Mais — sans compter la multitude des précédents odieux — près de 100 000 Protestants furent massacrés, au XVIe siècle, par les Catholiques en un an dans les seuls Pays-Bas. 18
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