Description:
Cette longue nouvelle, délicieusement fraîche et délicieusement irrévérencieuse, que Joseph Roth acheva quelques semaines avant sa mort, renferme aussi cette pointe de vrai respect qui vaut mieux que mille prosternations. L’histoire du bon clochard Andréas, que la faiblesse de sa nature empêche de payer sa dette à la petite sainte Thérèse, mais il sera sauvé par ses bonnes intentions (du moins l’espérons-nous avec l’auteur), nous comble par sa grâce et son humour. Celui qui mourut pour avoir trop aimé les Pernod dont il parle si joliment ici – et aussi parce que l’approche de la guerre lui ôtait le goût de vivre et de survivre aux derniers vestiges de son monde –, le poète et buveur Joseph Roth s’est édifié de son vivant un petit monument merveilleux d’auto-ironie, d’indulgence et de résignation.