Mon nom est Mali Allison : psy de formation et écrivaine de passion. Dernièrement, j’ai fait face au drame, celui avec un D doublement majuscule. Le ciel et tous ses astres me sont tombés sur la tête. « Le temps arrange les choses », me disaient mes proches alors que ma vie s’écaillait à coups de petits morceaux par ci et de gros morceaux par là. Perdue et incapable de mettre des mots sur mon état, j’ai pris la décision spontanée de partir un mois en retraite de yoga. On prétend que cette activité méditative contribue à l’équilibre du corps, à la paix d’esprit et à l’épiphanie tantrique via le nirvana des chakras… C’était une évidence : j’avais besoin de tout ça. Je voulais tout ça. Or, comme je ne fais pas de yoga, ce ne fut pas du tout « ça ». En réalité, participer à une retraite de yoga, c’est marmonner des sons bizarres dès le réveil et constater que notre flexibilité se compare à celle d’un pied-de-biche, pendant qu’un bouquet d’encens se consume tranquillos au centre d’une commune bigarrée digne d’une auberge de jeunesse défraîchie d’Europe de l’Est. On y rencontre des âmes-bouddha, on tient la posture du chien tête en bas en parlant aux vaches qui rient, on s’amourache d’un arbre tordu, puis, sans bruit, on épie les tortues. L’important, en bout de ligne, reste d’arriver à respirer… par le nez ! Auteure à succès, Amélie Dubois use de sa plume authentique pour nous amener à rire et à réfléchir, le temps d’une parenthèse introspective en ouverture à l’autre. Dans ce quinzième roman, sa prose souffle sur notre cœur tel l’alizé et nous invite à revisiter les inévitables deuils de la vie, grands et petits.