La dette est agitée comme un épouvantail. En fait, la dette publique du Québec est un prétexte commode pour mettre en œuvre des plans d’austérité. Parce que la province est endettée, nous ne pourrions plus nous permettre de financer de bons services publics et d’utiles programmes sociaux.
Qu’en est-il au juste de la dette publique québécoise ? Combien devons-nous exactement et à qui le devons-nous ? Comment calcule-t-on cette dette ? Notre situation financière est-elle aussi catastrophique qu’on le prétend ? Notre obsession de la dette publique nous ferait-elle oublier une autre dette plus grave : la dette environnementale ?
Ce livre a l’intention de démystifier la question de la dette publique. Il est d’abord question de l’histoire de notre endettement. Les différentes façons de calculer la dette sont expliquées, aussi bien celles qui la dramatisent que celles qui en dressent un portrait plus raisonnable. L’audit citoyen de la dette peut être un outil approprié pour nous permettre de mieux connaître notre situation dans toutes ses dimensions. Le gouvernement québécois a proposé comme solution à l’endettement un Fonds des générations. Est-ce vraiment efficace ? L’endettement public progresse de façon parallèle à l’endettement privé qui s’avère toujours plus grand. Les conséquences en sont examinées. Pour répondre au sous-financement de l’État, une solution primordiale doit être envisagée : aller chercher l’argent là où il y en a.
Notre dette serait donc tellement importante qu’elle exigerait tous les sacrifices. Pourtant, la dette publique ne provient aucunement de dépenses publiques excessives ni d’un supposé laxisme d’élues qui seraient trop sensibles à la pression de l’électorat. N’est-elle pas, en fait, un instrument de soumission de la population au profit des nantis ?
Collaborent à ce livre Dominique Bernier, Clara Dallaire-Fortier. Céline Hequet, Raphaël Langevin, Audrey Laurin-Lamothe, Rimel Illel Malheb, Chantal Santerre et Claude Vaillancourt.
L’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne, est une association non partisane active dans une vingtaine de pays. Mouvement d’éducation populaire tourné vers l’action, ATTAC s’applique à décrypter les enjeux reliés à la mondialisation financière. ATTAC-Québec a vu le jour en 2000. Ses trois champs d’action principaux sont : la lutte contre les paradis fiscaux et pour la justice fiscale ; la promotion d’une taxe sur les transactions financières ; la lutte contre les accords internationaux, souvent dits de libre-échange, parce qu’ils portent atteinte à la démocratie, au bien commun et aux services publics, notamment.