Echappant totalement au contrôle de Kurty, la Locomotive géante construit un pont qui doit relier l'Africania à l'ancienne Transeuropéenne, par-dessus le détroit de Gibraltar. Pour avancer vers l'autre rive, la Machine congèle la mer devant elle, établissant des plates-formes d'où s'élèvent de gigantesques piliers de glace. Si cette grandiose entreprise est une aubaine pour tous les nomades entraînés dans son sillage, il n'en va pas de même avec les navires parcourant le passage en tous sens et qui y voient une atteinte à leurs activités commerciales. Des escarmouches vont éclater, mais l'issue ne fait aucun doute car la Locomotive, programmée selon l'irréductible testament de Kurts le pirate, va employer d'énormes moyens afin d'atteindre un objectif qu'elle est seule à connaître. Dans la caverne-atelier des Andes, la réparation du dirigeavion est presque terminée et l'ingénieur général des Aiguilleurs envisage un premier vol. On ignore quelle sera la réaction de Lien Rag, toujours clandestin, dont le comportement est de plus en plus inquiétant. Il prétend que l'horrible masque de rapace qu'il porte depuis quelque temps est désormais collé à sa peau, ce qui n'a pas le don de rassurer son complice Gislake, convaincu d'y voir apparaître de vivantes expressions.