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La colonisation de l'Algérie, ses éléments. 1856. PDF

598 Pages·2010·25.29 MB·French
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* LA COLONISATION DE L'AL G É RIE ÉLÉMENTS |JBE8 PAR ; LOUIS DE BAUDIGOL'R PARIS GHALLAMEL AINE, LIBRAIRE-ÉDITEUR, Commissionnpaoiruerl'Algériel,esColonieestl'Orient EUEDESBOULANGER30S, 1856 du même Auteur : Ouvrage LÀ GUERRE ET LE GOUVERNEMENT DE L'ALGÉRIE 1 vol. in-S<>. Histoire de la Conquête «l'Alger, écrite sur des docu- ments inédits et authentiques, suivie du tableau de la conquête de M. Alfred Nettement. 1 vol. in-8° avec une carte l'Algérie; par des environs et une carte de topographique d'Alger l'Algérie. La conquêted'Algerméritaità tous les pointsde vueun historien.Sonim- ses ses les souvenirsnéfasteset les portancepropre, difficultés, périls, appré- hensionsde tout genre dont elle était entourée, la manière dontelle fut et conduiteauraientsuffià fournirla matièred'unutile etintéressant préparée récit. Maistout n'est pas là : lesdébatsparlementairesl,es négociationesntre le gouvernementroyalet les puissanceseuropéennesoffrentun intérêtaussi grand et sontracontésavecsoin.Cesdétailsordinairemenatridesontprissous la plumedel'auteurun attrait puissant.Laconséquencdeel'expéditionachève d'en faireun événemenctonsidérableL. a Méditerranéeattranchie,l'esclavage aboli,la puissancemahométaneébranlée,les portesouvertesà la domination et à la civilisation résultats! française chrétienne,quels Avantde raconterla prised'Alger,M. Nettementa esquisséle tableau de la dominationturque, de la piraterie dont Algerfut le centre, des maux queles chrétienseurent à souffrir,et deseffortsinfructueuxqui furentfaits pour renversercette puissancemonstrueuse; enfinil a terminésonlivre par unehistoirerapidedela conquêtede l'Algérieoùl'onvoitnaîtreet grandirles gloiresmilitairesqui sontaujourd'huil'orgueilde la France. Histoire de la littérature sous la ÏSes- ffi»aMfai§c tauratiou (1814-1830); par M. Alfred Nettement. 2 vol. in-8°. S'il estpermis de juger d'unenationpar sesécrivains,ne peut-onpasaussi l'apprécierpar lescaractèresqu'a revêtussa littératureauxdifférentesphases de savie politique?Si les oeuvreslittéraires,indépendammendtu géniepro- pre des auteurs,reçoiventl'influencedesidéesdominantesi,l est certainque l'étudedela littératured'un peupleest le complément-nécessaidree l'histoire de cepeuplependantla mêmepériode. Le réveillittéraire qui semanifestaen Franceau tempsdela Restauration, le mouvementdesespritslongtempscompriméet recevantune nouvelleacti- vitédes institutionsapportéesau pays, donnentun intérêttout particulierà l'étude de la littératurede cette époque. Histoire de la Eiittéa's&tua'e sous le Gou- française veriieMtent «le Juillet (1830-1848); par M. Alfred Nette- ment. 2 vol. in-8°. . Cette forme le de la A l'aide de ces publication complément précédente. deux on se formerune idée exacteet du mouvement ouvrages peut complète littéraireau dix-neuvièmseiècle.Faire la des circonstancecsommecelle part deshommes,la part du publiccommecelle,desécrivains;rester juste envers le talent; chercheravanttout la vérité,la dire sans faiblesseparcequ'elle est utile,sansamertume,parcequec'estle moyendela faireaccepter; deman- derà l'étudedu des toutle et nondesrécri- passé enseignementpsour monde, minations: tellea étéla constantede l'auteur. préoccupation Paris.—Imp.Bailly.DivryetO, placeSorbonn2c., LA COMMÉMION DE L'ALGÉRIE SES ÉLÉMENTS Se trouve : A CHEZ PLACEDU ALGER, BASTIDE, GOUVERNEMENT; A BLIDAH,CHEZROCHE; A ORAN, CHEZPERRIER; A BONE,CHEZDAGAND; A CHEZGUENDE. CONSTANTINE, LA COLONISATION DE IMLGËRIE / SES ELEMENTS PAR LOUIS DE BAUDICOUR PARIS JACQUES LECOFFRE ET C", LIBRAIRES-EDITEURS RUEDU 29 VIEUX-COLOMBIER, 1856 CHAPITRE I RESSOURCES DU SOL pjES de fécondité du sol africain est de- L'antique réputation la de nos une telle venue, pour plupart premiers colons, source de en est résulté sur ses ressources mécomptes, qu'il actuelles une confusion d'idées. Tout les grande d'abord, de la colonisation les auteurs anciens partisans prenaient ; ils citaient le de avait écrit dans témoignage Pline, qui que les africaines une seule mesure de froment en campagnes rendait ils nous montraient les des 150; procurateurs empe- reurs à et à leurs maî- romains, envoyant Auguste Néron, 340 de et même de 400 sortis d'un tres, tuyaux blé, près même ils avaient retrouvé les traces de ces vastes ma- grain ; d'où on année à Rome les gasins envoyait chaque provisions de froment devaient nourrir le l'é- qui peuple-roi, lorsqu'à de sa décadence il avait avec la noble poque quitté l'épée charrue de ses n'avait de premiers patriciens, lorsqu'il plus le et lui fallait du goût que pour cirque qu'il toujours pain. L'invasion arabe avait bien bouleversé 'les riches colonies elle avait accumulé des anais elle n'avait romaines, ruines, le sol l'indolence et l'incurie de ses pu changer qui, malgré nouveaux leurs et leurs bri- conquérants, malgré querelles n'en restait moins une des res- gandages, pas principales sources du commerce Au de leur européen. temps prospérité, 1 2 CHAPITREI. les les les alimentaient leurs ma- Pisans, Génois, Vénitiens, nufactures les africains. nourrissait par produits L'Afrique encore ces du comme elle opulentes républiques moyen âge, avait nourri Rome dans sa Les Vénitiens splendeur. même, un avaient obtenu des rois sarrasins par privilège spécial, les ne seraient d'aucun droit que blés, pour eux, frappés La découverte de détourna le d'exportation. l'Amérique mais elle ne sérieusement l'avenir des commerce, menaça de la Méditerranée les colons américains peuples que lorsque sur les marchés de substituer leurs purent, l'Europe, pro- duits à ceux fournissait autrefois ils que l'Afrique ; quand eurent sur les bords du dans la Louisiane implanté Mississipi, et dans la Géorgie, le cotonnier des îles Barbaresques ; quand ils eurent avec les de l'industrie les cultures multiplié progrès de en les malheureux tribu- que négligeaient plus plus taires des Turcs. nous avons vu les côtes barba- Cependant, derniers encore de resques, jusqu'aux temps, approvisionner leurs céréales entière. En les dans l'Europe 1791, Espagnols, leur traité d'abandon réservèrent à la société d'Oran, qu'ils établirent dans cette ville le droit d'exporter 3,000 charges de blé. En on de nombreuses 1794, expédia d'Alger cargai- sons de dont les du midi de la France avaient blé, provinces en étaient à une cruelle le*plus grand besoin, proie qu'elles disette. Ce furent on s'en les difficultés même, souvient, qui survinrent suite d'un marché fait une livrai- par pour grande son de de la du dernier blé, qui provoquèrent, part dey ce cause sinon d'Alger, coup d'éventail, première, principale, de en En les rôles l'occupation française Afrique. 1830, avaient : nous arrivions avec tous les de la changé avantages civilisation moderne. Entre nos ce domaine mains, magnifique était remis en et la redevenue un lac valeur, Méditerranée, allait refléter de nouvelles Il semblait européen, gloires. qu'il eût se comme dans un nouvel n'y qu'à présenter et, Eden, s'endormir dans les délices : malheureusement il n'en était ainsi. les illusions d'un si beau le réveil fut pas Après rêve, LES RESSOURCESDU SOL. 3 et le bientôt de tous les pénible découragement s'empara coeurs. La africaine était devenue son sol des- plage stérile; son climat brûlant ne faisaient des séché, que victimes, et, ans nous étions les co- depuis vingt que y installés, pauvres lons en étaient encore réduits à demander leur d'Afrique pain à autrefois nourrie elle. Fallait-il quotidien l'Europe, par cela nous en aux éléments? Avions-nous donc pour prendre oublié la chute nulle le ne que, depuis d'Adam, part paradis refleurir sur la terre la sueur de notre front et au peut qu'à souffle de nos vertus ! avant d'examiner nos Mais, oeuvres, tout d'abord la véritable valeur du sol au où nous voyons jour en avons examinons ce était devenu et pris possession, qu'il ce nous offrait encore au bout de dix siècles de barbarie. qu'il I CONDITIONSNATURELLESDU SOL Le territoire de comme nous l'avons l'Algérie, précédem- ment fait à remarquer *, appartient plutôt l'Europe qu'au continent africain il est adossé. Il dans auquel continue, toutes les de la chaîne des massifs pentes l'Atlas, européens. Toutes les côtes de ne sont l'un septentrionales l'Afrique que des côtés du grand cadre qui enveloppe la Méditerranée ; elles ressemblent à celles de France et d'Italie d'Espagne, qui leur font et nous avons de toute les face, vu, antiquité, peu- de même race se les les uns les autres. C'est ples disputer seulement au delà de à du com- l'Atlas, partir Sahara, que avec des caractères un autre un autre mencent, tranchés, sol, climat et d'autres cultures. Le sol du Tell et du Sahel est d'une algérien généralement 1 Au livre de la Guerre et du Gouvernementde l'Algérie. 4 CHAPITREI. bonne il sur des roches de formation assez qualité ; repose renfermant des des marnes et des schistes récente, calcaires, dont la fournit les terres les ri- argileux, décomposition plus ches la culture. un de nos célèbres pour Desfontaine, plus l'a ainsi dans la de son : naturalistes, apprécié préface ouvrage « Le sol est d'une d'Alger, qui composé presque partout terre mêlée de sable et de débris de argileuse végétaux, en fécond celui de Tunis. » est, général, plus que On rencontre en de ces terres Algérie très-peu argileuses ne être remuées des charrues grasses, qui peuvent que par attelées de huit et ne deviennent boeufs, qui productives qu'à condition d'être marnées. Les terres de notre colonie sont toutes ou moins elles sont souvent saturées de plus légères ; circonstance les rend favorables à certaines sel, qui cultures, et en au coton. Dans d'endroits on particulier beaucoup y trouve des terres d'alluvion. Ces faciles à cul- terres, fines, tiver et les sont souvent assez précieuses pour plantes, pro- fondes : dans la vallée du Chélif la couche d'alluvion ainsi, est d'une de 8 à 10 mètres. Sur les les profondeur plateaux comme dans les il n'est rare de ren- plus élevés, vallées, pas contrer des couches d'un humus noir ressemble épaisses qui à du terreau de A sur les limites du jardin. Biskara, Sahara, la terre a une hauteur considérable. végétale Le sol de fortement l'Algérie, accidenté, présente partout les traces de bouleversements : on trouve grands primitifs y des sur des coteaux à 200 mètres au- quelquefois coquillages dessus de la mer. En certains endroits on encore voit, des couches de différentes couleurs abruptes, ; rouges, vertes, Elles semblent l'écume de toutes les matières miné- jaunes. rales renferme la terre. Ces matières fermentent que peut- être encore dans ses et telle est la cause des profondeurs, tremblements se font sentir. Nous en avons qui quelquefois cité un en a renversé la ville de Blidah. déjà qui, 1823, tous les d'un côté ou d'un on Presque ans, autre, éprouve secousses. Dans les elles ne font quelques petites villes, guère

Description:
Midipresqued'undemi-degré jusqu'àlaprovinced'Oran; et leDjebel-Amour,limite duTell,au sudd'Alger,est sur le 34edegré.Dans laprovince d'Oran,l'inclinaison de la côtedépasseundegré. Nemours,notre dernierportà l'Ouest,estpresquesur le mêmedegré queBiskara.Ainsi, le 35edegréde latitudequi est
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