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La cassation du jugement pénal PDF

336 Pages·2015·1.86 MB·French
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UNIVERSITÉ DE STRASBOURG ÉCOLE DOCTORALE Droit, science politique et histoire (101) [Centre de droit privé Fondamental (CDPF) - EA 1351] présentée THÈSE par : Halah ALSALEH Soutenue le : 05 Juin 2015 Pour obtenir le grade de : Docteur de l’université de Strasbourg Discipline/ Spécialité : Droit- Droit privé et sciences criminelles La cassation du jugement pénal [approche comparative franco- koweïtienne] THÈSE dirigée par : Madame LEBLOIS-HAPPE Jocelyne Professeur à l'Université de Strasbourg RAPPORTEURS : Madame BRACH-THIEL Delphine Maître de conférences – HDR, Université de Lorraine – Faculté de droit de Nancy Monsieur STRICKLER Yves Professeur à l’Université de Nice - Sophia Antipolis AUTRES MEMBRES DU JURY : Madame D'AMBRA Dominique Professeur à l'Université de Strasbourg (Président) Madame KOERING-JOULIN Renée Agrégée des Facultés de droit, conseiller honoraire à la Cour de cassation. REMERCIEMENTS Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au professeur Mme Jocelyne Leblois-Happe qui a accepté de diriger ce travail. L’écoute attentive, les conseils et les critiques toujours instructives ainsi que la grande disponibilité dont elle a toujours fait preuve, ont été déterminants dans ma volonté de mener à bien ce travail. J’aimerai aussi remercier sincèrement les professeurs : Mme Dominique d'Ambra, Mme Renée Koering-Joulin, Mr Yves Strickler, et le Maître de conférences Mme Delphine Brach-Thiel, d’avoir bien voulu faire partie de mon jury de soutenance. Je tiens également à remercier le magistrat M. Abdelatif Althunayan, procureur général près de la Cour de cassation koweïtienne et directeur du parquet auprès de la Cour de cassation koweïtienne pour ses orientations et son appui. Le soutien sans faille de mes très chers parents et la grande patience de mon mari ont contribué à l’aboutissement de cette thèse. Qu’ils en soient ici vivement remerciés. Je ne pourrais terminer ces quelques lignes sans remercier chaleureusement mes amis venant de différents horizons pour leurs encouragements et leur aide. À l’âme de ma grande mère. À mes chers enfants : Muaath et Mariam. LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS AJ pénal : Actualité juridique pénal al. : Alinéa Arch. phil. droit : Archives de philosophie du droit Arch. pol. crim : Archives de politique criminelle art. : Article A. N. : Assemblée nationale Ass. : Assemblée Bull. Ass. plén. : Bulletin des arrêts de la Cour de cassation (Assemblée plénière) Bull. cass. civ. : Bulletin des arrêts de la Cour de cassation (chambre civile) Bull. crim. : Bulletin des arrêts de la Cour de cassation (chambre criminelle) Bull. inf. : Bulletin informatique de la Cour de cassation c. : Contre Cass. Ass. plén. : Assemblée plénière de la Cour de cassation Cass. civ. : Cassation de la chambre civile Cass. civile : Cassation de la chambre civile koweïtienne Cass. crim. : Cassation de la chambre criminelle Cass. pénale : Cassation de la chambre criminelle koweïtienne cf. : Comparez, Rapprochez Chron. : Chronique (aussi partie chronique dans divers recueils et revues) : coll. : Collection comm. : Commentaire concl. : Conclusion Cons. const. : Conseil constitutionnel Cour. E. D. H. : Cour européenne des droits de l’Homme D. : Dalloz (recueil) D. : Décret 4 (dir.) : Sous la direction de D.P. : Dalloz périodique Dr. pén : Revue de Droit pénal Doctr. : Doctrine, aussi parties « doctrine » (dans divers recueils et revues) éd. : Édition ex. : Exemple fasc. : Fascicule Gaz. Pal. : Gazette du Palais Ibid. : Ibidem (au même endroit) In : Dans Infra : Ci-dessous IR : Informations rapides JCP G : Juris-Classeur pénal périodique, édition générale J.-Cl. procéd. pén. : Juris-Classeur procédure pénal JORF : Journal officiel français (lois et décrets) JORK : Journal officiel koweïtien (lois et décrets) Juris-Data : Juris-Data (banque de données juridiques) jurispr. : Jurisprudence L. : Loi Mél. : Mélanges LGDJ : Librairie générale de droit et de jurisprudence N°, n°. : Numéro(s) obs. : Observations op.cit. : Opere citato (ouvrage cité) ord. : Ordonnance Ord. prés. ch. crim. : Ordonnance du 1er président de la chambre criminelle p. : Page(s) préc. : Précité PUF : Presse universitaires de France QPC : Question prioritaire de constitutionalité 5 R. : Rapport annuel de la Cour de cassation req : Requête Rép. pén. procéd. pén. : Répertoire de droit pénal et de procédure pénal RSC : Revue de science criminelle s. : Suivant Somm. : Sommaires commentés spéc. : Spécialement supra : Ci-dessus t. : Tome V., v. : Voir V°, v° : Verbo vol. : Volume 6 SOMMAIRE Remerciements ............................................................................................................................ 2 Liste des principales abréviations ............................................................................................... 4 Sommaire .................................................................................................................................... 7 Introduction ................................................................................................................................. 8 Première partie : Le domaine de la cassation en matière pénale .............................................. 23 Titre I : Le contrôle effectué dans le cadre du pourvoi en cassation ..................................... 25 Chapitre I : L’étendue du contrôle ................................................................................... 26 Chapitre II : Le fondement du contrôle ............................................................................ 55 Conclusion du titre I .......................................................................................................... 82 Titre II : Les conditions d’exercice du pourvoi en cassation ............................................... 83 Chapitre I : Les décisions susceptibles de pourvoi en cassation ...................................... 84 Chapitre II : Les personnes admises à se pourvoir en cassation .................................... 109 Conclusion du titre II....................................................................................................... 145 Conclusion de la première partie ......................................................................................... 147 Deuxième partie : Le mécanisme de la cassation en matière pénale ..................................... 148 Titre I : L’exercice du pourvoi ............................................................................................ 150 Chapitre I : La présentation du pourvoi en cassation ..................................................... 151 Chapitre II : L’examen du pourvoi ................................................................................. 187 Conclusion du titre I ........................................................................................................ 218 Titre II : La décision de la juridiction de cassation ............................................................ 219 Chapitre I : Les arrêts rendus par la Cour de cassation .................................................. 220 Chapitre II : Les suites de la décision ............................................................................ 249 Conclusion du titre II....................................................................................................... 281 Conclusion de la deuxième partie ....................................................................................... 282 Conclusion ............................................................................................................................... 284 Annexe 1 ................................................................................................................................. 290 Bibliographie ........................................................................................................................... 294 Table des matières ................................................................................................................... 331 7 INTRODUCTION « Le droit de punir, inclus dans le droit de commander, pourrait tout aussi bien être nommé le « devoir » de punir. En effet, le devoir de l’autorité suprême de l’État est de contraindre dans la voie du bien commun ceux qui s’en sont écartés, d’y ramener les volontés rebelles et d’y maintenir les bonnes volontés »1. Ce devoir de punir dont la Cour de cassation est la garante doit être exercé dans le respect de certaines règles. Le rôle de la chambre criminelle de la Cour de cassation, lorsqu’elle est saisie d’un pourvoi, est de s’assurer que ces règles ont été respectées. Alors que le droit de punir peut être marqué d’arbitraire, le devoir de punir prend en compte les libertés fondamentales de celui qui a commis l’infraction. En France, depuis le Moyen Âge, les rois se sont toujours réservé le droit de casser les arrêts des juges et même les décisions des Cours souveraines qui leur paraissaient injustes. Ce droit s’est institutionnalisé au XVIIe siècle, en raison de la volonté royale et de la forte centralisation, pour aboutir à la création du Conseil privé du roi, ancêtre de la Cour de la cassation2. Au sein de ce Conseil a été créée une section nommée « Conseil des parties » qui avait pour mission de traiter les demandes en cassation. Les décisions de ce Conseil s’inspiraient des méthodes procédurales de la période byzantine, droit dans lequel une esquisse 1 R. Jolivet, Traité de philosophie, IV Morale, 4éme édition, Emmanuel Vitte éditeur, Lyon-Paris, 1955, n°478, p. 482. 2 S. Jahel, « Les cours judiciaires suprêmes dans les pays du monde arabe et le modèle français de Cour de cassation », in Les cours judiciaires suprêmes dans le monde arabe, Bruylant, 2001, p. 18. 8 de Cour judiciaire suprême existait déjà3. Le Consistorium4 principis remanié par Justinien revêtait déjà tous les traits qui caractérisent aujourd’hui les juridictions suprêmes occidentales5. Par décret du 12 août 1790, l’Assemblée Constituante décida de substituer au Conseil des parties un Tribunal de cassation, mais ce décret n’apportait pas de changement fondamental, la nouvelle institution héritant des dossiers du Conseil des parties6. La loi du 18 mai 1804 a conféré au tribunal le nom de Cour de cassation. Juste après le changement de nom fut promulgué, en 1808, le Code de l’instruction criminelle qui régla la procédure à suivre devant la chambre criminelle de la Cour de cassation. Le Code de procédure pénale, entré en vigueur en 1959, a consacré au pourvoi en cassation le titre Ier de son livre III. Parmi les sources du droit koweïtien figurent les règles régissant l’Empire arabo- musulman. Toutefois, bien que les décisions rendues par les magistrats (Alkudhat) puissent être cassées par le calife, aucun processus d’institutionnalisation de la cassation n’a été mis en œuvre durant cette période. Les institutions chargées de réformer les décisions des magistrats sous cet empire ne pouvaient être considérées comme de véritables Cours suprêmes. L’Empire ottoman au XIXe siècle, s’est inspiré à la fois de charia islamique et de la codification napoléonienne pour édicter sa législation puis de l’organisation judiciaire française pour instituer une Cour de cassation dont le siège était à Istanbul7. En Égypte, avec le déclin de l’influence ottomane8, c’est le règlement de 1883 relatif à l’organisation judiciaire qui a institué une assemblée au sein de la cour d’appel chargée de connaître des pourvois en matière criminelle. Ce n’est que le 3 mai 1931 que fut créée la Cour 3 L. Bréhier, Les institutions de l’empire byzantin, Albin Michel, 1970, p. 189 s. 4 Le Consistorium signifie en général lieu de réunion, mais est également le cabinet de l’empereur, H. Roland, L. Boyer, Locutions latines du droit français, LexisNexis, 4ème édition, 1998, v. « Consistorium ». 5 S. Jahel, Op. cit., p. 19. 6 J. Foyer, La fonction juridictionnelle de la Cour de cassation, in Les cours judiciaires suprêmes dans le monde arabe, Bruylant, 2001, p. 43. 7 A. Alhajar, Les moyens du pourvoi en cassation, tome I, Beyrouth, 2004. 8 A. Issa, Histoire des juridictions sous l’Egypte ottomane, Caire, L’organisation générale égyptienne du livre, 1998, p. 15. 9 autonome de cassation. Sous l’influence du droit égyptien, la loi koweïtienne n°40 de 1972 relative au cas de pourvoi en cassation et à ses procédures a rendu la chambre criminelle de la haute cour d’appel compétente pour les pourvois en matière criminelle9. Avec la loi n°23 de 1990 relative à l’organisation judiciaire, une véritable Cour de cassation a été créée. Depuis cette loi, la Haute juridiction koweïtienne comprend cinq chambres dont une chambre criminelle qui a pour mission de juger si les décisions qui lui sont soumises sont sujettes ou non à cassation. En France, la cassation signifie au sens littéral « casser » la décision c’est-à-dire l’annuler10. En effet, la cassation peut être définie comme « l’annulation par la Cour de cassation d’une décision judiciaire, attaquée pour violation, fausse interprétation de la loi, incompétence, excès de pouvoir, ou contrariété de jugement »11, mais aussi comme « l’anéantissement d’une décision des juges du fond décidée par une Cour supérieure pour mauvaise application des règles de droit »12. Il peut encore s’agir de « la mise à néant par la Cour de cassation sur pourvoi, de tout ou partie d’un jugement en dernier ressort entaché d’un vice de non ouverture à cassation que ce soit la violation de la loi, l’incompétence ou le manque de base légale » ; elle se distingue de l’infirmation en appel, en ce que la Cour suprême, juge du droit et non du fait, connaît des jugements et non de l’affaire et renvoie en principe celle-ci, après cassation, à une autre juridiction chargé de la rejuger, sans pouvoir le faire elle-même »13. Au Koweït, la Cour de cassation est connue sous le nom de « mahkamat al-tamyiz » qui signifie littéralement la Cour « de discernement » ou la Cour « de distinction », c’est-à-dire celle qui a la faculté de distinguer, de discerner dans la décision des juges du fond, ce qu’il y a à conserver et ce qu’il y a à rejeter14. Dès lors, il convient de relever que le droit koweïtien 9 Il s’agit ici de l’intitulé exact de la loi, nous utiliserons néanmoins dans le corps de la thèse l’expression « loi de 40/1972 relative au pourvoi en cassation ». 10 A. Perdriau, Formules du dispositif des arrêts de cassation, Gaz Pal., 2 décembre 1995, p. 1303-1305. 11 Dictionnaire Larousse, v. « cassation ». 12 R. Cabrillac (dir), Dictionnaire du vocabulaire juridique, Lexisnexis, 6ème édition, 2015, v. « cassation ». 13 G. Cornu (dir), Vocabulaire juridique, PUF, 10ème édition, 2014, v. « cassation ». 14 G. Moussa, Dictionnaire gimo, Dar Alrateb aljameeya, Beirut, v. « tamyiz ». 10

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Pour obtenir le grade de : Docteur de l'université de Strasbourg Bulletin des arrêts de la Cour de cassation (chambre criminelle). Bull. inf. : Bulletin
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