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(K,K) d'une algèbre monômiale Enzo Sérandon PDF

48 Pages·2016·0.46 MB·French
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A -structure sur la cogèbre TorA(K,K) d’une ∞ • algèbre monômiale Enzo Sérandon Mémoire de M2 réalisé sous la direction de M. Estanislao Herscovich 1 Contents 1 Algèbres et cogèbres différentielles graduées 5 1.1 Modules gradués sur un anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.2 Produit tensoriel et Hom interne de modules gradués. . . . . . . 6 1.3 Differentielles et augmentations sur les modules gradués . . . . . 7 1.4 Homologie d’un module différentiel gradué . . . . . . . . . . . . . 8 1.5 Algèbres et cogèbres différentielles graduées . . . . . . . . . . . . 9 1.6 Algèbre tensorielle d’un module . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 1.7 Produit tensoriel tordu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1.8 Constructions Bar et Cobar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2 Algèbre homologique sur les modules gradués 18 2.1 Foncteurs Tor et Ext . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 2.2 Résolutions Bar et Cobar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 2.3 Résolutions projectives minimales . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 2.4 Les articles de Bardzell et Sköldberg . . . . . . . . . . . . . . . . 23 2.5 Quelques calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 3 A -structures 31 ∞ 3.1 Définitions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 3.2 A -structures et algèbre homologique . . . . . . . . . . . . . . . 39 ∞ 4 Quelques exemples de calculs 43 2 Introduction La théorie des A -algèbres, développée initialement par J. Stasheff dans son ∞ article Homotopy associativity of H-spaces au début des années 60, trouve ses origines dans la topologie algébrique, domaine auquel elle sera plus ou moins cantonnée jusque dans les années 90. Un exemple particulièrement simple où cette notion s’est révélée pertinente est l’étude homotopique des espaces de lacets. Néanmoins, certains travaux de Stasheff et de ses successeurs laissent déjàentrevoiruneouvertureversd’autresdomainesdesmathématiques,c’estle cas par exemple de la thèse d’A. Prouté, [P], qui met en évidence une relation étroite entre A -(co)algèbres et les constructions Bar et Cobar, constructions ∞ d’inspiration topologiques mais centrales en algèbre homologique. Le tournant pour cette notion se situe au début des années 90, quand la pertinence de cette notion se fait de plus en plus manifeste dans diverses branches de l’algèbre, de la géométrie ou encore de la physique mathématique. Parmis ses avocats les plus notoires citons M. Kontsevich dont la conjecture de la symétrie miroir ho- mologique fait intervenir en bonne place les A -structures. Depuis lors, cette ∞ notion à connu divers développements, notamment, et c’est ceux-ci qui nous intéressent dans ce mémoire, en algèbre homologique, sous l’impulsion, en par- ticulier, de B. Keller. Pour résumer brièvement le contenu de ce mémoire, présentons rapidement de quoi il s’agit : une A -algèbre est un objet un peu plus général qu’une algèbre ∞ différentielle graduée en cela qu’on affaiblit l’axiome d’associativité du produit en ne demandant, non plus qu’on ait µ ◦(µ ⊗1 ) = µ ◦(1 ⊗µ ), mais A A A A A A seulement que ces deux termes soient homotopes en un sens fort décrit dans la partie 3. On trouve d’ailleurs quelques fois dans la littérature la terminolo- gie sha-algèbres pour désigner les A -algèbres (pour strongly homotopically ∞ associative, fortement homotopiquement associative). Pour se faire une idée intuitive et illustrée de la notion d’A -algèbre, je conseille la lecture des pre- ∞ mières pages de l’introduction de [P]. Un théorème de Kadeishvili (théorème 3.5) nous assure qu’on peut munir l’homologie H(A) d’une K-algèbre différen- tielle graduée A d’une structure d’A -algèbre. Parallèlement, on peut naïve- ∞ ment mais légitimement se demander si, étant donné l’homologie d’un certain complexe M de modules sur une K-algèbre graduée, on peut reconstruire M à quasi-isomorphisme près. Comme dans le cas général la réponse à cette ques- tion est négative, on se demande alors quelle structure mettre sur H(M) pour y répondre. Une réponse nous est donnée par un théorème annoncé par Keller (théorème 3.6), et c’est précisément une structure d’A -algèbre particulière, ∞ unique à A -isomorphisme près. ∞ 3 L’objectif de ce mémoire est de calculer pour quelques exemples A ,A ,... pris 1 2 dans une classe de K-algèbres différentielles graduées particulières (les K-algèbres monômiales), les A -structures dont on doit munir leurs al- ∞ gèbres de Yoneda (ou plus précisément leurs duals) pour reconstituer, à quasi- isomorphismesprès,unerésolutionprojectiveminimaledeKcommeA -module. i Ces structures sont précisément celles données par le théorème 3.6 mais cette condition est en revanche plus aisée à vérifier. Les résultats de ces calculs sont exposés dans la partie 4. La première partie est consacrée à la présentation des(co)algèbresdifférentiellesgraduéesetauxconstructionsclassiquesquileurs sont associées, tandis que la partie 3 est consacrée à leurs généralisations, les A -(co)algèbres, et aux résultats principaux les concernant. La seconde par- ∞ tie quant à elle a pour objectif la mise en place d’une méthode pour calculer explicitement l’algèbre de Yoneda d’une algèbre monômiale. Cette entreprise culmine avec un théorème de Bardzell (théorème 2.2). Enfin, je tiens à remercier mon directeur de stage, E. Herscovich, avec qui j’ai eu plaisir à travailler sur ce sujet. 4 1 Algèbres et cogèbres différentielles graduées Cette première partie présente les objets de base de ce mémoire. On s’appuiera essentiellement sur les deux premiers chapitres de [P], dans lesquels pour- ront être trouvées toutes les démonstrations des résultats donnés ici sans leurs preuves. Néanmoins nous n’adoptons pas les mêmes conventions de signes pour être cohérent avec les articles étudiés les plus récents. 1.1 Modules gradués sur un anneau Soit Λ un anneau commutatif unitaire. Définition1.1. OnappelleΛ-moduleZ-gradué(ousimplementΛ-modulegradué) un Λ-module M• muni d’une famille de sous-modules (Mn)n∈Z de M•, tels que: (cid:77) M =M n • n∈Z Un élément x∈M est dit homogène de degré n, ce qu’on note |x|=n. n On confondra dans la suite M et M, son A-module sous-jacent. • Définition 1.2. Un Λ-module gradué est dit gradué positivement (respective- ment négativement) si M = 0 pour tout p < 0 (respectivement p > 0). Il est p dit borné si la famille des p tels que M (cid:54)=0 est bornée. p Définition 1.3. Soient M et N deux Λ-modules gradués. Un morphisme ho- mogène de degré p est une application Λ-linéaire : f :M −→N telle que f(M )⊂N , pour tout n∈Z n n+p On écrira alors |f|=p. Pour un Λ-module gradué M, on notera 1 ou 1 l’identité de M. Remar- M quons que |1 |=0. M On note mod (Λ) la catégorie des Λ-modules gradués dont les flèches sont gr les morphismes homogènes de degré 0. C’est une catégorie abélienne qui admet des limites et des colimites arbitraires. On a des foncteurs (·)[p]:mod (Λ)−→mod (Λ) gr gr définispar(M[p]) =M ,pourtoutpdansZ. OnditqueM[1]estlasuspen- n n+p sion deM et(·)[1]seraparfoisnotéS danslasuite. Onnoterasl’isomorphisme canonique M (cid:39)M[1]. On munit Λ d’une structure de Λ-module gradué Λ en posant Λ = Λ et • 0 Λ =0 pour n(cid:54)=0. n 5 1.2 Produit tensoriel et Hom interne de modules gradués Définition 1.4. Soient M et N deux Λ-modules gradués. On munit M ⊗ N Λ d’une structure de Λ-module gradué en posant : (cid:77) (M ⊗ N) = (M ⊗ N ). Λ n p Λ q p+q=n On adoptera dans la suite les conventions de signes de Koszul: Pour deux morphismes homogènes f :M −→M(cid:48) et g :N −→N(cid:48), on définit : f ⊗g :M ⊗ N −→M(cid:48)⊗ N(cid:48) Λ Λ en posant: (f ⊗g)(x⊗y)=(−1)|g||x|f(x)⊗g(y) On note T :M ⊗ N −→N ⊗ M l’application définie par : Λ Λ T(x⊗y)=(−1)|x||y|y⊗x Définition 1.5. Soient M et N deux Λ-modules gradués. On désigne par Hom(M,N) le Λ-module gradué défini par : (cid:77) Hom(M,N) = Hom (M ,N ) n Λ p n+p p∈Z Autrement dit, les éléments de degré n de Hom(M,N) sont les morphismes homogènesdedegréndeM dansN. RemarquonsqueHom(M,N)necontient engénéralpastouteslesapplicationsΛ-linéairesdeM dansN (i.e.Hom (M,N)), Λ celles-cin’étantpasnécessairementdessommesfiniesdemorphismeshomogènes. Les conventions de signes de Koszul pour Hom(·,·) sont les suivantes : pour deux morphismes homogènes f :M −→M(cid:48) et g :N −→N(cid:48), on définit : f∗ :Hom(M(cid:48),N)−→Hom(M,N) g :Hom(M(cid:48),N)−→Hom(M(cid:48),N(cid:48)) ∗ en posant: f∗(α)=(−1)|α||f|α◦f g (α)=g◦α ∗ Notons que lorsque la composée g◦f est définie, on a : (g◦f)∗ =(−1)|f||g|f∗◦g∗ (g◦f) =g ◦f ∗ ∗ ∗ On définit le dual d’un Λ-module gradué M comme le Λ-module gradué Hom(M,Λ),etonlenoteraM#. SiM estgraduépositivement,M# estgradué négativement, et vice versa. 6 1.3 Differentiellesetaugmentationssurlesmodulesgradués Définition 1.6. Soit M un Λ-module gradué. Une différentielle sur M est un morphisme homogène ∂ :M −→M tel que |∂ |=1 et ∂ ◦∂ =0 M M M M Un Λ-module gradué muni d’une différentielle est appelé un Λ-module dif- férentiel gradué ou DG-module. Remarquons qu’un DG-module (M ,∂ ) peut • M être vu comme un un complexe de Λ-modules ∂−3 ∂−2 ∂−1 ∂0 ∂1 ∂2 ···−M→M −M→M −M→M −→M M −→M M −→M ··· −2 −1 0 1 2 et vice versa. Définition1.7. UnmorphismedeDG-modulesf :M −→N estunmorphisme homogène vérifiant : ∂ ◦f =(−1)|f|f ◦∂ . N M Définition 1.8. Soit M un DG-module sur l’anneau Λ. Une augmentation (respectivement coaugmentation) de M est un morphisme de DG-modules (cid:15) :M −→Λ avec |(cid:15) |=0. M M (respectivement η :Λ−→M avec |η |=0). M M Si M est muni d’une augmentation ou d’une coaugmentation, on notera M = ker((cid:15) ) son idéal d’augmentation et M+ = coker(η ) son idéal de + M M coaugmentation. Définition 1.9. Un Λ-module différentiel gradué augmenté, ou DGA-module, est un DG-module M, muni d’une augmentation (cid:15) et d’une coaugmentation M η vérifiant : M (cid:15) ◦η =1 M M Λ Définition 1.10. Un morphisme de DGA-module f : M −→ N est un mor- phisme de DG-module vérifiant : (cid:15) ◦f =(cid:15) et f ◦η =η N M M N Si(M,∂ ,(cid:15) ,η )et(N,∂ ,(cid:15) ,η )sontdesDGA-modules,onpeutmunir M M M N N N M ⊗ N et Hom(M,N) de structures naturelles de DGA-modules en posant : Λ ∂ =∂ ⊗1+1⊗∂ ,(cid:15) =(cid:15) ⊗(cid:15) ,η =η ⊗η M⊗N M N M⊗N M N M⊗N M N et ∂ =∂ −∂∗,(cid:15) =(cid:15) ◦η∗ ,η =η ◦(cid:15)∗ H M∗ N H N∗ M H N∗ M Définition 1.11. On dira qu’un DGA-module gradué positivement M est : ∼ 1. connexe si (cid:15) :M −→Λ, |M0 0 ∼ 2. simplement connexe si (cid:15) :M −→Λ et M =0. |M0 0 1 7 1.4 Homologie d’un module différentiel gradué Définition 1.12. Soit M un DG-module. On définit son homologie, H (M), • • comme le module gradué : H (M)=Ker(∂ (M ))/Im(∂ (M )). • M • M •−1 Proposition 1.1. Si f g 0−→M −→M −→M −→0 1 2 3 est une suite exacte courte de DG-modules avec f et g homogènes, alors on a une suite exacte longue en homologie de modules gradués : H (M ) f∗ (cid:47)(cid:47)H (M ) • (cid:95)(cid:95)1 • 2 δ∗ (cid:127)(cid:127) g∗ H (M ) • 3 Définition 1.13. Soient M,N deux DG-modules et f,g :M −→N deux mor- phismes de DG-modules de même degré. Une homotopie de f à g est une ap- plication h:M −→N telle que |h|=|f|+1 et g−f =∂ ◦h−(−1)|h|h◦∂ . N M S’il existe une homotopie de f à g, on dit que f et g sont homotopes, ce qu’on note f ∼ g. h On dit que f :M −→N est une équivalence d’homotopie s’il existe g :N −→M telle que g◦f ∼ 1 et f ◦g ∼ 1 . h M h N ∼ Sif :M −→N induitunisomorphismeH (M)−→H (N),onditquec’est • • un quasi-isomorphisme. Définition 1.14. On dira qu’un DGA-module gradué M est : 1. acyclique si H (M)=0, • 2. contractile si (cid:15) :M −→Λ est une équivalence d’homotopie. M 8 1.5 Algèbres et cogèbres différentielles graduées Définition1.15. Unealgèbredifférentiellegraduéeassociative,ouDGA-algèbre associative,estunDGA-module(A,∂ ,(cid:15) ,η ),munid’unmorphismedeDGA- A A A modules µ :A⊗ A−→A tel que les diagrammes A Λ 1. (Associativité) A⊗ A⊗ A 1A⊗µA (cid:47)(cid:47)A⊗ A Λ Λ Λ µA⊗1A µA (cid:15)(cid:15) (cid:15)(cid:15) (cid:47)(cid:47) A⊗ A A Λ µA 2. (Unitarité) Λ⊗ A ηA⊗ 1A (cid:47)(cid:47)A⊗ A(cid:111)(cid:111) 1A⊗ηA A⊗ Λ Λ Λ Λ µA (cid:39) (cid:39) (cid:15)(cid:15) (cid:38)(cid:38) (cid:120)(cid:120) A commutent. A est dite commutative si de plus : T (cid:47)(cid:47) A⊗ A A⊗ A Λ Λ µA (cid:33)(cid:33) (cid:125)(cid:125) µA A commute. On dit alors que µ est le produit sur A et η l’unité de A. L’opérateur µ A A A sera parfois simplement noté . dans la suite. Un morphisme de DGA-algèbres f : A −→ A(cid:48) est un morphisme de DGA- modules qui fait commuter : f⊗f (cid:47)(cid:47) A⊗ A A(cid:48)⊗ A(cid:48) Λ Λ µA µA(cid:48) (cid:15)(cid:15) (cid:15)(cid:15) (cid:47)(cid:47) A A(cid:48) f Pour deux DGA-Λ-algèbres A et A(cid:48), on définit une structure de DGA-Λ- algèbre sur A⊗ A(cid:48) en définissant le produit sur A⊗ A(cid:48) comme le morphisme Λ Λ faisant commuter : 9 (A⊗ΛA(cid:48))⊗Λ(A⊗ΛA(cid:48)) µA⊗ΛA(cid:48) (cid:47)(cid:47)A(cid:58)(cid:58)⊗ΛA(cid:48) 1A⊗T⊗1A(cid:48) µA⊗µA(cid:48) (cid:36)(cid:36) A⊗ A⊗ A(cid:48)⊗ A(cid:48) Λ Λ Λ Définition 1.16. Une dérivation d sur une DGA-Λ-algèbre A est une applica- tion Λ-linéaire homogène de degré 1 qui satisfait la règle de Leibniz graduée: d(a.b)=d(a).b+(−1)|a|a.d(b) ∀a,b∈A. Un DGA-A-module à gauche sur une DGA-Λ-algèbre A est un DGA-Λ-module M muni d’une A-action à gauche : e :A⊗ M −→M M Λ compatible avec le produit µ et l’unité η de A, dans le sens où : A A 1. Le diagramme suivant commute: A⊗ A⊗ M Λ Λ µA⊗1M 1A⊗eM (cid:127)(cid:127) (cid:31)(cid:31) A⊗ M A⊗ M Λ Λ eM (cid:31)(cid:31) (cid:127)(cid:127) eM M 2. La composée M −∼→Λ⊗ M ηA−⊗→1M A⊗ M −e→M M est l’identité de M. Λ Λ On définit de manière analogue les DGA-A-modules à droite. On définit maintenant les notions duales de cogèbre différentielle graduée coassociative et de DGA-comodule sur une DGA-cogèbre, en inversant le sens des flèches dans les diagrammes précédents. Définition 1.17. Une cogèbre différentielle graduée coassociative, ou DGA- cogèbrecoassociative,estunDGA-module(C,∂ ,(cid:15) ,η ),munid’unmorphisme C C C de DGA-modules ∆ :C −→C⊗ C tel que les diagrammes C Λ 1. (Coassociativité) C ∆C (cid:47)(cid:47)C⊗ C Λ ∆C ∆C⊗1C (cid:15)(cid:15) (cid:15)(cid:15) (cid:47)(cid:47) C⊗ C C⊗ C⊗ C Λ Λ Λ 1C⊗∆C 10

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A∞-structure sur la cogèbre T or. A. •. (K,K) d'une algèbre monômiale. Enzo Sérandon. Mémoire de M2 réalisé sous la direction de M. Estanislao
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