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421 Pages·2004·2.48 MB·French

INVENTAIRE-SOMMAIRE
DES
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
INVENTAIRE-SOMMAIRE
DES
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
ANTÉRIEURES A 1790
RÉDIGÉ PAR M. ARMAND BELLÉE, ARCHIVISTE
SARTHE
ARCHIVES ECCLÉSIASTIQUES — SÉRIE G
TOME DEUXIÈME
LE MANS
EDMOND MONNOYER, IMPRIMEUR DE LA PREFECTURE
1876
Département de la Sarthe.
INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A
1790.
SÉRIE G.
(Clergé séculier. — Archevêchés, Chapitres métropolitains, Officialités métropolitaines et
autres juridictions relevant des archevêchés, Évêchés, Chapitres épiscopaux, Officialités
épiscopales et autres juridictions relevant des évêchés, Séminaires, Églises collégiales, Églises
paroissiales et leurs fabriques, Bénéfices, chapelles, aumôneries, etc.
ÉVÊCHÉ DU MANS.
G. 1. (Liasse.) — 3 pièces, parchemin; 32 pièces, papier.
1324-1776. — Accord et convention entre Pierre, évêque du Mans, et Guillaume, seigneur de Sillé,
sur une contestation mue entre eux, au sujet de la châtellenie de Montfaucon sur laquelle l'évêque
prétendait foi et hommage, plus une rente de 100 livres de cire, et qu'un des prédécesseurs dudit
Guillaume avait donnée, sans y rien retenir, à un de ses puinés, père et prédécesseur de la dame
actuelle de Montfaucon, épouse de Guillemet de La Motte, ce qui avait motivé la prise en main de
ladite châtellenie par l'évêque, pour dépié de fief. Guillaume reconnaît tenir ladite châtellenie du
seigneur évêque du Mans à foi et hommage et à 60 livres de cire de rente rendue au Mans, dans la
quinzaine de la Toussaint.«Il est tenu ledict sire de Sillié et ses hoirs seignours de Sillié, aidier à
porter l'évesque du Mans et ses successours ou premier jour de son avenement à l'église du Mans
du priouré de Saint-Oyen en la compaignie des autres qui a coustume ont à le porter; et o tout ce,
est tenu ledict sire de Sillyé et ses hoirs seigneurs de Sillié servir l'évesque du Mans et ses
successours en disner le premier jour de son avenement de l'église du Mans de la coupe ou du
verre, ou du henap, ou d'autres vessel o quoy eux voudront boire, tant come le disner durra, lequel
disner, yceluyjour accompli, ledit sire de Sillié et ses hoirs qui ce feront, pourront prendre et
emporter ladite coupe, ou verre ou henap ou vaissel o quoy levesque bera comme lour...» Témoins:
noble homme Jehan Levayer, chevalier; Guillaume Ponthous, chantre du Mans; Guillaume de
Mellon, chanoine; Renouf de La Rivière, seigneur de Ley (Loué); Andreu de Sillé, Fouques Evrart,
Guillaume, Jehan, prêtres, «et plusieurs autres tesmoings qui a ce furent apelez lan de grace mil et
trois cenz XXIIII, le septième jour du moys de septembre...» Sceaux perdus. — Acte par lequel les
doyen et chapitre du Mans ratifient l'accord précédent. Texte latin, scel perdu. — Sentence du
Sénéchal du Mans qui condamne Guillaume Baudry, fermier de la prévôté de Sillé appartenant à
messire René de Montjean, à payer à révérend père en Dieu, René du Bellay, évêque du Mans, la
somme de 16 livres 10 sous tournois, comme valeur représentative des 60 livres de cire dues
annuellement à l'évêque du Mans par le baron de Sillé. (9 juin 1536.) — Déclaration, par ministère
d'huissier, à l'évêque du Mans et aux députés du clergé, des prieurés et bénéfices dépendant de
l'abbaye de Saint-Vincent du Mans. (1642.) — Remontrances de MM. du chapitre de Saint-Julien à
l'évêque du Mans sur la nécessité de convoquer l'assemblée du clergé, afin de compléter le nombre
des députés du clergé (1643). — Acte capitulaire par lequel les religieux de Saint-Vincent députent
le R.P. Dom Bède de Fiesque, leur abbé, pour assister, en leur nom, à l'assemblée du clergé, y
coopérer à l'élection des députés et y requérir que, «conformément à l'ancienne usance, un des
religieux de notre dicte abbaye soit nommé et eslu pour député au dict clergé, et qu'icelle élection et
députation soit attachée à la personne et dignité abbatiale, ou, pour l'absence du sieur abbé, à telle
autre personne qui sera eslue en notre dict chapitre.» (1643.) — Pouvoir donné par le chapitre à
trois de ses membres de demander à l'assemblée: «premièrement, que les députés du clergé qui
semblent prétendre debvoir être perpétuels, ne soient que triennaux; secondement, faire entendre à
ladite assemblée qu'il est nécessaire d'establir un syndic entre les députés du clergé; troisièmement,
représenter qu'il n'est pas raisonnable que chacun des curés de la ville et faubourgs aye voix
délibérative en la dicte assemblée, et insister sur ces trois points, apportant les raisons dont ils sont
instruits; et, quatrièmement, qu'il nous soit permis d'eslire deux chanoines de notre corps pour
députés ordinaires dudict clergé, selon l'usage ordinaire des autres églises cathédrales de ce
royaume.» (1643.) — Procès-verbal de l'assemblée du clergé, sous la présidence de Mgr Emery-
Marc (de La Ferté), évêque du Mans. Les chapelains du Gué-de-Maulny demandent à être mis en
ordre d'appel avant la dame abbesse du Pré, et la confrérie de Saint-Michel-du-Cloître, avant
l'hôtel-Dieu. Production des demandes formulées dans les deux pièces précédentes. Réplique des
curés. Protestations de nullité. Nomination, pour députés, de frères Laurent et Pierre, religieux de
Saint-Vincent, Marsault et Le Gras, curés. (1er avril 1643.) — Consultation sur la légitimité des
prétentions du chapitre cathédral. — Acte notarié par lequel le chapitre de Saint-Julien et l'abbaye
de Saint-Vincent promettent et s'obligent «de conjoinctement poursuivre et à communs frais pour
soubs le bon plaisir du Roy, nostre sire, et de son Conseil, obtenir arrest de règlement pour le bien
général du clergé de ce diocèze et de faire toutes poursuittes incessamment jusques ad ce que arrest
de règlement sen soit ensuivi, sans que l'une des dictes partyes se puisse désister ne deppartir de la
continuation des dictes poursuittes, sinon en consentement de l'autre et, en cette fin, se sont dès à
présent constituez et se constituent procureurs généraux et speciaux et irrevoquables les uns des
autres.» (Avril 1643.) — Lettre du P. Perrochel, chanoine régulier de Beaulieu, à l'abbé de Saint-
Vincent: «J'ai songé à ce qu'il vous plust me dire hier en passant, touchant les députez du clergé. Je
feray ressouvenir Mgr du Mans de la parole qu'il donna l'an passé pour un député de Beaulieu. Je
vous prie que, si vous et M. le Chantre poursuivez Monseigneur du Mans, de me joindre avec vous.
Je n'abandonneray point l'affaire, et crains un peu moins Monseigneur du Mans que mon
prédécesseur. Je contribueray, de mon costé, ce que je pourray...» — Nouveau traité fait entre MM.
du chapitre du Mans, les religieux de Saint-Vincent et de Beaulieu pour le règlement des députés
du clergé du diocèse. (Novembre 1644). — Les religieux de Saint-Vincent et de la Couture
exposent à l'évêque du Mans et aux députés du clergé que leurs impositions sont excessives, eu
égard à leur revenu. — Lettres de compulsoire accordées aux députés du clergé du Mans, pour leur
servir dans l'instance pendant au Conseil du Roi entre eux et les chapitres et abbayes de Saint-
Vincent et de Beaulieu. — Supplique présentée au Roi par les doyen, chanoines et chapitre de
l'église cathédrale du Mans, et les abbés et religieux des abbayes de Saint-Vincent et de Beaulieu,
pour le règlement des députés du clergé. (Vers 1646.) — Mémoire de ce que l'abbaye de Saint-
Vincent et les prieurés et chapelles unis à la mense conventuelle payent de décimes ordinaires et
extraordinaires par an, aux termes de février et octobre. (1646.) — Sommation de payer la somme
de 5,600 livres pour impositions et taxes faites par le clergé de France sur l'abbaye de Saint-
Vincent. (15 janvier 1646.) — Mémoire instructif des religieux, abbé et couvent de l'abbaye de
Saint-Vincent du Mans pour le règlement des députés du diocèse. — Requête présentée aux
députés du clergé par MM. de Saint-Vincent afin de modération de la taxe de 1646 qu'ils prétendent
exorbitante. — Arrêt du Conseil du Roi qui renvoie à l'assemblée générale du clergé de France, le
jugement du procès mû entre les députés et syndic du clergé du Mans et le chapitre et les abbayes
de Saint-Vincent et de Beaulieu pour le règlement de la députation du clergé du diocèse. (23 fév.
1646.) — Aveu de foi et hommage lige fait et porté à Mgr Grimaldi, évêque du Mans et baron de
Touvoie, le 17 avril 1776, par Mgr le duc de La Vallière, seigneur baron de Sillé-le-Guillaume,
comparant par le sieur Julliot de La Morandière, son procureur fiscal audit Sillé et son fondé de
procuration spéciale à cet effet.
G. 2. (Liasse.) — 51 pièces, parchemin; 41 pièces, papier.
1614-1788. — Baux de divers domaines dépendant de l'Évêché: — de l'Essart, à Saint-Corneille,
pour 300 liv. de ferme et 75 liv. de pot-de-vin, en 1775, et pour 500 liv. de ferme et 125 liv. de pot-
de-vin, en 1787; — de terres détachées situées à Montfort, moyennant 160 liv. de fermage; — du
moulin de Launay et de la métairie de Chantoiseau situées à Parigné-l'Evêque, moyennant 1,290
liv. de ferme et 322 liv. 10 sous de pot-de vin, en 1786; — de la métairie de L'Aubrière, située aussi
à Parigné-l'Evêque moyennant 500 liv. de ferme et 125 liv. de pot-de-vin (1787); — de la métairie
du Champ de Pierre, à Parigné, pour 400 liv. de ferme et 100 liv. de pot-de-vin; — de la métairie de
Claude-Fouasse, à Parigné, pour 300 liv. de ferme, 77 liv. 10 sous de pot-de-vin (1786); — des
métairies de La Govazière, de La Grenière, du Lucre et de Riveselle, toutes situées à Parigné,
moyennant des fermages de 90 liv., 400 liv., 410 liv. et 320 liv. (1787); — des prairies de
Coulaines et Saint-Pavace, pour 250 liv. de ferme (1779); — du Moulin-l'Evêque, à Saint-Pavace,
pour 600 liv. en 1767, 630 liv. en 1770, 800 liv. en 1778, et pour 700 liv. de ferme et 175 liv. de
pot-de-vin en 1797; — du droit de pêche appartenant au temporel dudit évêché dans certaines
parties de la rivière de la Sarthe, savoir: depuis le pont Maigret jusqu'au moulin Saint-Gervais,
paroisse de Gourdaine, et au moulin l'Evêque, depuis ce dernier jusqu'aux moulins aux Moines,
dépendant de l'abbaye de Saint-Vincent, et, enfin, depuis les moulins aux Moines jusqu'au droit de
rivière dépendant de la terre de Chêne-de-Coeur, appartenant à M. de Vanssay, pour 162 liv. de
ferme (1775); — des lieux de l'Aître-aux-Mères et des Grandes et Petites Gourmandières, à
Savigné-l'Evêque, moyennant 720 liv. pour le premier, et 400 liv. pour les deux autres (1787); —
de la métairie des Previères, à Savigné, pour 265 liv. en 1767, 505 liv. en 1775, 601 liv. en 1778, et
820 liv. en 1786; — de la métairie de La Gaberie, à Savigné, pour 290 liv. en 1767, 400 liv. en
1775, 410 liv. en 1779 et 500 liv. en 1786; — de La Goberie, à Savigné, pour 305 liv. en 1767, 550
liv. en 1775, et 860 liv. en 1786; — de la métairie des Epinais, à Savigné, pour 530 liv. en 1775,
600 liv. en 1779, et 910 liv. en 1786; — du moulin d'Yvré-l'Evêque, pour 1450 liv. en 1787; — de
terres et vignes détachées, situées même commune, pour 150 liv.; — enfin de la métairie des
Rochers, à Yvré, pour 800 liv. en 1787. — Ordonnance du Roi, du 19 avril 1715, portant règlement
des coupes de bois dans les 580 arpents de bois dépendant de l'Evêché. — Déclarations rendues à la
baronnie de Touvoie pour les lieux de La Houssaye et de La Poulainerie, situés à Saint-Corneille.
G. 3 (Liasse.) — 26 pièces, parchemin; 137 pièces, papier.
1545-1788. — Transaction et baux relatifs aux dîmes appartenant à l'Evêché. — Dixmerie d'Amné-
en-Champagne. Extrait des livres des comptes rendus aux seigneurs évêques du Mans par leurs
receveurs. En 1534, les dîmes d'Amné furent baillées moyennant une rente de 40 liv.; en 1497, sous
l'épiscopat de Mgr Philippe, cardinal de Luxembourg, pour 30 liv.; en 1483, elles avaient été
affermées pour 24 liv. — Bail des dîmes d'Amné consenti par Mgr Emery-Marc, évêque du Mans,
à noble Pierre Gabriel, prieur de Monthivois et curé d'Amné, pour 60 liv. de ferme. — «Sont les
terres desquelles le curé d'Amné-en-Champagne, nommé Me Michel Labbé, a usurpé et pris les
dixmes appartenant à RR. Monseigneur du Mans.» — Requête adressée au Sénéchal du Maine par
l'Evêque du Mans, Charles-Louis de Froulay de Tessé, afin de traduire devant la Sénéchaussée le
sieur Dorizon, curé d'Amné, qui refuse de payer les dîmes audit seigneur évêque. Saisie sur le
même curé des grains renfermés dans la grange dîmeresse d'Amné. — Reconnaissance par ledit
Dorizon du droit de l'Evêque sur lesdites dîmes. — Dîmes de Ceaucé (Orne): «Déclaration que
donne à NN. SS. de l'assemblée générale du clergé de France qui sera tenue en l'année 1730 et à
MM. du Bureau du diocèse du Mans, François Dies, prêtre, curé de la paroisse de Ceaucé... Il se
fait un partage des dîmes en trois tiers dont le seigneur évêque a les deux tiers, et le curé, le
troisième...» Baux desdites dîmes consenties par les évêques du Mans pour 1,800 liv. en 1738,
2,400 liv. en 1768, 3,440 liv. en 1775 et pour 5,700 liv. en 1778. — Dixmerie de Chemiré-le-
Gaudin: Compte établi le 13 octobre 1751, entre Mgr de Froulay, évêque du Mans, et le sieur Le
Paige, curé de Chemiré-le-Gaudin, duquel il appert que le curé de ladite paroisse devait à l'Évêché
une rente annuelle de 100 liv. pour raison de ladite dixmerie. — Dîmes de Coulaines, Saint-Vincent
et Saint-Pavace: «Mémoire des terres où le sieur Crenier, curé de Saint-Pavace, a pris les dixmes
depuis qu'il est curé, prétendant qu'elles sont novalles, desquelles dixmes le sieur Gasté, fermier de
la dixmerie de Saint-Pavace, demande la restitution attendu que les terres ne sont point novalles.»
— Mémoire des novales de la paroisse de Saint-Pavace. — «Mémoire des bleds de la dixmerie de
Coulaines qui ont été mesurés en ma présence.» Sans signature. — Bail du droit de dîme dans les
trois paroisses pour 150 liv. par an en 1679; pour 280 liv. en 1689; pour 300 liv. en 1694; pour 400
liv. en 1746; pour 600 liv. en 1768. — Requête adressée à Monseigneur l'évêque du Maus par M.
Charles-Jean-Baptiste Thouvrey, prêtre, curé de Saint-Vincent du Mans, pour lui exposer que, dès
l'année 1739, un de ses prédécesseurs aurait abandonné les dîmes de ladite paroisse à l'évêque du
Mans, aux sieurs du chapitre cathédral, aux sieurs abbé et religieux de Saint-Vincent et à la dame
abbesse du Pré moyennant une portion congrue fixée, pour l'évêque, à la somme de 56 liv. 10 s.,
pour le chapitre à celle de 58 liv., pour l'abbaye de Saint-Vincent à 179 liv. 10 s., et à 7 liv. pour
l'abbesse du Pré; mais qu'une déclaration du Roi, du mois de mai 1768, ayant porté les portions
congrues à la somme de 500 liv. pour les curés, il abandonne d'abondant le temporel de ladite cure,
toutes les dîmes, grosses et petites, et même les novales, afin de profiter de l'augmentation accordée
par ladite déclaration du Roi (24 janvier 1770). — Transaction portant règlement de la portion
congrue entre Mgr de Grimaldi, évêque du Mans, MM. du chapitre et MM. de Saint-Vincent, au
profit de M. Thouvrey, curé de Saint-Vincent. — Baux des dîmes de Coulaines, Saint-Vincent et
Saint-Pavace, pour 950 livres en 1777; pour 1001 livres en 1779; et pour 1,500 livres en 1787. —
Requète des curés, vicaires et habitants du dehors de la paroisse de Saint-Vincent à MM. les doyen,
chanoines et chapitre de l'église du Mans, afin d'obtenir du chapitre qu'il contribue, pour sa part, à
élever à 250 livres la portion congrue des vicaires de cette paroisse, conformément à l'édit de 1786.
Cette mesure empêchera «que des prêtres, respectables par leur caractère, soient réduits à la dure
nécessité de faire une glane qui est aussi à charge aux fermiers et bordagers, qu'elle est odieuse et
indécente pour le saint ministère;» et que les habitants donnaient autrefois volontiers, mais qu'ils
s'ennuient de payer aujourd'hui. Les réclamants observent, d'ailleurs, que «la majorité des trois
ordres se sont élevés, dans l'assemblée nationale, contre l'injustice de certains décimateurs qui
disputent à de pauvres congruistes le modique accroissement de leur pension alimentaire...» Dîmes
de Saint-Georges-de-Butavent (Mayenne). «Transaction entre Mgr René Du Bellay, évêque du
Mans, d'une part; et le procureur du sieur Cousin, curé de Saint-Georges-de-Butavent, d'autre part,
au sujet de 10 livres de pension sur les fruits de ladite cure de Saint-Georges-de-Butavent et sur la
troisième partie des dîmes des gros grains de deux traits, l'un nommé Les Coudrays et l'autre, le
Sort de Mayenne, toutes lesquelles choses le dit seigneur évêque quitte audit curé moyennant la
somme de trente-cinq livres tournois de rente ou pension annuelle.» (19 décembre 1545) —
Ratification, par ledit Cousin, de l'acte précédent, faite à Bayeux, où il est titulaire de la prébende
d'Andrieu, dans l'église cathédrale. — Titre nouvel de ladite rente. — Dîmes de Saint-Jean-sur-
Erve (Mayenne). — Bail desdites dîmes appartenant à l'évêque du Mans, pour 235 livres de ferme
en 1775. — Dîmes de Madré (Orne): Accord entre Jean de Royers, seigneur patron de Juvigny,
curé de Madré, et Pierre Ribault, fermier du temporel de l'évêché du Mans et de l'abbaye de
Beaulieu, par lequel le premier s'engage à payer un certain canon ou redevance prétendue par
l'évêque sur sa cure, tant et si longtemps que le sieur Ribault sera fermier de l'évêché et de
Beaulieu. Ce canon sera payé sur le pied de 40 livres pour l'évêché, et de 14 livres pour ladite
abbaye de Beaulieu. (1654.) Pièces d'une procédure soutenue par les mêmes devant l'official de
Domfront. — Reconnaissance de la redevance de 40 livres donnée par André-Robert Estard de
Bascardon, curé de Madré, le 13 avril 1790. — Dîmes de Mansigné: Transaction entre le cardinal
du Bellay, évêque du Mans, Michel de Vauhuon, prêtre, curé de Mansigné, les doyen et chapitre de
l'église du Mans, et Jacques Hubert, chanoine de St-Gatien de Tours, prieur commendataire de St-
Guingalois de Château-du-Loir. «Toutes les dixmes en grain, vieilles et novalles... seront amassées
de chacune son essence en la grange dixmeresse dudit Mansigné, pour lesquelles amasser, battre et
appareiller, ledict seigneur évêque fournira de gens pour une quatre partie, lesdits du chapitre pour
autre quatre partie et ledit prieur de Saint-Guingalois, de l'autre moitié; sur lesquelles dixmes de
grain sera baillé ou délivré audit curé ou vicaire perpétuel... le nombre et quantité de 15 septiers
seigle, 5 septiers froment, 5 septiers orge et 5 grands septiers avoine, le tout mesure de Château-du-
Loir. Auront et prendront lesdits sieurs du chapitre 13 septiers seigle à ladite mesure, et le reste
desdits grains de toute espèce... se départeront, savoir: audit seigneur évêque pour une quatre partie,
et auxdits du chapitre du Mans, pour autre quatre partie, et l'autre moitié dudit reste sera et
demeurera audit prieur de Saint-Guingalois... (15 mai 1554). — Autre accord entre noble François
Picard, prieur commendataire de Saint-Guingalois, demeurant à Paris, paroisse Saint-Sulpice, et
messire Pierre de La Martelière, conseiller du Roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaires de
son Hôtel, fondé de pouvoirs du procureur syndic et des manants et habitants de la paroisse de
Mansigné, sur la quotité et le mode de perception des dîmes de Mansigné. Détails très-nombreux et
intéressants. (1677.) — Transcription de lettres de committimus accordées à l'évêque du Mans,
Louis de La Vergne Monthénard de Tressan, pour les causes possessoires supérieures à 200 livres.
— Nouvelle transaction entre les trois décimateurs de Mansigné et le vicaire perpétuel de cette
paroisse, par laquelle les premiers s'obligent «de fournir sur le monceau commun des grains... deux
septiers de bled seigle, mesure de Château-du-Loir, outre et pardessus le gros que lesdits sieurs
décimateurs sont obligés de faire et font annuellement audit sieur curé de Mansigné...» (20 juillet
1722.) — Baux divers. — Dîmes de Placé et Brecé (Mayenne). — Bail de ces dîmes pour 210
livres en 1695. — Mémoire sur une contestation entre le curé et le prieur de Placé, au sujet des
dîmes de cette paroisse. — Mémoire des dîmes du petit et du grand trait dépendant du prieuré de
Géhard, que M. Lemarchand, fermier, perçoit en la paroisse de Brecé. — Baux divers. — Dîmes de
Ségrie: Devis de la grange dîmeresse qui a 164 pieds de long, 31 de large par un bout et 32 par
l'autre, le tout hors d'oeuvre et 9 pieds d'élévation. — Baux de ces dîmes moyennant 600 livres de
ferme en 1692; pour 650 livres en 1700; pour 1,000 livres en 1724; pour 1,500 livres en 1768; pour
1760 livres en 1775; et enfin, pour 2,300 livres en 1778.
G. 4. (Liasse.) — 4 pièces, parchemin; 33 pièces, papier.
1649-1779. — Baux et procédures concernant les dîmes grosses et menues, à percevoir par les
évêques du Mans, dans les paroisses de Chassé et de La Fresnay. — Dîmes de La Fresnay: Bail de
ces dîmes, pour 280 livres de ferme, en 1649; pour 200 livres, en 1724; pour 330 livres, en 1768;
pour 400 livres, en 1768; pour 500 livres, en 1775; et enfin, pour 526 livres, en 1779. — Mémoires
des terres qui ont été désertées depuis 30 ans et plus (sans date). — Transaction intervenue entre
messire Philibert-Emmanuel de Beaumanoir de Lavardin, évêque du Mans, abbé de Beaulieu et
prieur de Saint-Célerin, et vénérable et discret Me Pierre Dumay, prêtre, curé de La Fresnaye, afin
de terminer un procès pendant entre eux, au sujet des dîmes et novales de ladite paroisse. Le curé
percevra toutes les dîmes, à la charge de payer annuellement à l'évêque la somme de 240 livres. —
Ratification de la convention précédente par Me François Lehoux, prêtre, nouveau curé de La
Fresnaye. — Dîmerie de Chassé. Requête adressée au président du bailliage royal de Mamers, par
l'évêque du Mans, Louis-André de Grimaldi, des princes de Monaco, afin d'intervention dans un
procès pendant audit siége entre André-François Achard, curé de Chassé, et Jacques Fresnaye,
fermier du trait de dîmes qui appartient à l'évêché, au sujet de six gerbes prises par ce dernier dans
une pièce de terre nommée La Courcière. — Mémoire de l'évêque. — Enquête solennelle faite, sur
ce procès, par Pierre Pélisson de Gennes, conseiller du Roi et de Monsieur, et bailli de Mamers. —
Continuation de ladite enquête. — Nouveau mémoire fourni par Mgr de Grimaldi. — Avis
longuement motivé de Me Yver de Touchemoreau, avocat, sur la question en litige. — Mémoire
fourni par le curé Achard. — «Inventaire des pièces dont s'aide et fait production, Me André-
François Achard, prêtre, écuyer, curé de N.-D.-de-Chassé.» — Jugement.
G. 5. (Registre.) — In-folio, 63 feuillets, papier.
1723-1724. — Registres contenant les expéditions délivrées par vénérables MM. Jacques-Auguste
Le Vayer, doyen, Charles-Joseph de Bonnaire, scolastique, et Nicolas Lherminier, archidiacre du
Passais, chanoines de l'église du Mans, vicaires généraux du vénérable chapitre de ladite église, le
siége épiscopal vacant. — Collation de la cure de Chantrigné (Mayenne), vacante par la résignation
de Me Benjamin de Lisle Dugast, à Me Charles de Lisle Dugast, prêtre, docteur en théologie, sur le
vu d'une signature en cour de Rome. — Collation en commende du prieuré-cure du Plessis-Milsent
(Mayenne), à Me Étienne Pouchard, prêtre du diocèse d'Avranches, lequel prieuré était vacant par la
mort du dernier titulaire. — Collation du prieuré-cure de Vilpail (Mayenne), dépendant de l'abbaye
de Beaulieu, vacant par le décès de René Devin, dernier titulaire, à Me Nicolas-Robert Gervais,
chanoine régulier de l'ordre de Saint-Augustin. — Dispenses de deux bans, accordées pour le
mariage de René Guérin de La Guimonnière, de Beaumont-le-Vicomte, avec demoiselle Françoise
Gault; — de Charles de la Broize, chevalier, seigneur de Raizeux, à Juvigny, avec Charlotte-
Élisabeth-Marguerite; — d'Augustin-François Le Boyer, chevalier, seigneur de Saint-Gervais,
demeurant à Mamers, avec demoiselle Augélique Lediacre; — de René-Gilbert Des Vaux,
chevalier, comte de Lavaré, avec demoiselle Françoise de Courvaudon. — Collation de la cure de
Saint-Almire-du-Gréez à Me Julien Bigot, déjà curé de Montfort. — Dispense de deux bans pour le
mariage de Me François-Joseph-Germain de La Comté, chevalier, du diocèse de Coulances, avec
demoiselle Jeanne-Anne de La Broise, de Juvigny. — Collation du prieuré-cure de Rouillon,
dépendant de l'abbaye de Beaulieu, vacant par la démission de Jacques Desbordes, à Jean Massard,
prêtre, chanoine régulier de l'ordre de Saint-Augustin. — Prestation de serment de dom Gilles
Didon, prieur de l'abbaye de La Couture, élu administrateur de l'hôpital général du Mans, en
remplacement de dom François Marion, prieur de l'abbaye de Saint-Vincent, dont le temps
d'administration était expiré. (Acte en français.) — Collation en commende du prieuré de Saint-
Loup du Doigt, de l'ordre de Saint-Benoît, vacant par la résignation de Me Guillaume Peltier, à Me
Gabriel-Louis le Peltier, clerc, du diocèse de Sens; — de la chapelle de Saint-Lazare, desservie
dans l'église d'Oizé, à Me Jean Chouteau; — de la cure ou vicariat perpétuel de Saint-Martin-de-
Sarcé, vacant par le décès de Me Jean Cuillier, prêtre, à Me François Pousse, prêtre, du diocèse du
Mans; — de la cure de Juvigny, à Me Brice de La Goulande, prêtre, de ce diocèse; — de la chapelle
de Saint-Hubert du château de La Motte-Fouquet, à Me Pierre Le Mercier. — Abjuration de la
religion calviniste, dans la chapelle du Doyenné, par Martin Lelas, dit Vadeboncoeur, natif de
Tours, soldat dans le régiment de Piémont. — Collation de la cure d'Aigné, à Me Jean Pelu de La
Rousselière, prêtre, du diocèse du Mans; — de la cure de Saint-Remy-des-Bois, à Me Jean Tison,
prêtre, de ce diocèse; — de la cure de Saint-Sébastien-de-Pirmil, à Me René Garnier, clerc, de ce
diocèse. — Procès-verbal d'installation, par les vicaires capitulaires, des officiers de l'officialité du
Mans, composée de MM. Roger, prêtre, licencié en droit, archidiacre de Laval, official; Trotté,
prêtre, docteur en théologie, chanoine, commis à la charge de vice-gérant, et Christophe de
Montigny, aussi chanoine du Mans, promoteur.
G. 6. (Registre.) — In-folio, 63 feuillets, papier.
1731-1750. — «Registre pour servir à la recette des rentes deues à l'évesché du Mans, pour droit de
pension et procuration, commencé par moy, Pierre Portier, commis à la recette des décimes.» —
Reçu: du curé de Domfront-en-Passais, pour l'année qui écherra à la Saint-Luc 1731, 1 livre 10
sous; — du prieur de Champgeneteux, pour 2 années échues, 16 livres, 18 sous, 8 deniers; — du
prieur de Saint-Mars-la-Brière, pour une année, 2 livres, 8 sous, 8 deniers; — du prieur du Château
de Fresnay, pour une année échue, 10 livres, 18 sous, 9 deniers; — du prieur de Tuffé, pour une
année, 10 livres, 18 sous, 9 deniers; — du curé de Courcelles, pour une année, 1 livre, 3 sous; — du
prieur de Parigné-le-Pôlin, pour une année, 1 livre, 5 sous; — du prieur de Joué-en-Charnie, pour
une année, 10 livres, 18 sous, 9 deniers; — du prieur de Saint-Jean-de-La-Motte, même somme; —
du curé de Saint-Rigomer, pour deux années, 12 sous; — du curé d'Andouillé, pour une année, 70
livres; — du prieur de Roëzé, pour une année, 10 livres, 18 sous, 9 deniers; — du prieur de
Malicorne, même somme; — du chapitre de Sillé, 10 livres; — du curé de Connerré, 16 livres, pour
deux années; — du chapitre de Pruillé-l'Éguillé, 5 livres, 15 sous; — du prieur de Clermont, 21
livres, 17 sous, 6 deniers, pour deux années; — du prieur de Luché, 10 livres, 18 sous, 9 deniers; —
du prieur-curé de Dissé, même somme; — des religieux de Saint-Vincent, 155 livres, pour une
année; — du prieur de Beaumont-la-Chartre, pour deux années, 21 livres, 17 sous, 6 deniers, etc.
G. 7. (Registre.) — In-folio, 214 feuillets, papier.
XVIIIe siècle. — Registre contenant l'énumération générale des revenus de l'évêché du Mans et un
journal de recettes et dépenses. — 1re partie. Sommier des revenus. — Énumération des domaines
et fermes avec l'indication de leur prix de location (voir plus haut G 2). — Revenus provenant des
dîmes (voir G 3). — Rentes: de trois charges de blé seigle, une d'orge, chaque charge de 12
boisseaux à l'ancienne mesure de Montfort, et de deux poulets, assise sur le lieu des Touches et
terres des Huardières, à Soulitré, raquérable sous la halle de Montfort, le jour des Trépassés; — de
200 boisseaux de blé seigle, mesure de l'évêque, ras le bois, dus à la baronnie de Touvoie, le jour de
Toussaint; — de 800 boisseaux d'avoine dus à la même baronnie, à la même échéance; — de 60
livres de cire sur la baronnie de Sillé (voir G 1); — de 48 boisseaux de seigle sur la cure de Spay,
payables à l'évêché le jour de l'Angevine; — de 20 livres sur la cure de Larchamp, payables le jour
de Saint-Luc; — de 70 livres sur la cure d'Andouillé, payables aussi le jour de Saint-Luc; — de 13
livres, 19 sous, 4 deniers, dus par les religieux des Maillets; — d'avoine sur le fief d'Épaulard, en
Brains; — pour une portion de jardin à prendre dans un jardin situé entre l'enclos des Jacobins et
celui des Cordeliers, au Mans. — 2e partie. Journal de recettes et dépenses dans lequel on remarque
les articles suivants: Payé à M. Framont de Grèze 1,050 livres pour une année de sa pension sur
l'évêché du Mans (9 novembre 1768). — Payé à M. Montmorillon 2,520 livres pour une année et
demie de sa pension sur l'évêché (15 décembre 1768). — Payé au receveur de l'hôpital 22 livres, 10
sous, pour la taxe des enfants trouvés, de 1769 (12 janvier 1769). — Payé à M. Frochard 9 livres,
pour sculpture des armoiries de Monseigneur, qui doivent être placées au-dessus du banc de la
juridiction de Touvoie (25 janvier). — Payé pour la captation du domestique de Monseigneur, 20
livres, année 1769. — «Les sommes ci-dessus et des autres parts reçues et dépensées depuis ma
nomination à l'évêché du Mans... se trouvent monter savoir: la recette à la somme de cinquante-
deux mille cinq cent quarante-trois livres, trois sous, un denier; et la dépense à celle de cinquante-
huit mille neuf cent quarante-livres, dix-huit sous, cinq deniers... Fait à Yvré ce 20 avril 1769.»
Signé: + Louis, évêque du Mans. — Payé à M. Bollioud de Saint-Julien, receveur général du clergé
de France, à l'acquit de Monseigneur, 6,000 livres. — Payé au prieur de l'Epau 250 livres, pour une
année de jouissance du lieu de La Petite-Arche. — Payé à M. lecomte de Valentinois, en vertu d'un
mandat de Monseigneur, 600 livres. — Payé à M. l'abbé Janvier, 300 livres, suivant sa quittance de
ce jour (10 mars 1772). — Payé à M. Janvier, 600 livres, suivant un mandat de Monseigneur (12
mai 1772). — Envoyé à M. l'abbé Simonin, chanoine à Bayonne, un mandat de 367 livres 4 sous,
prix de 4 barils de vin d'Espagne, pour le compte de Monseigneur. — Payé à M. Du Bourg, 53
livres, 10 sous, pour le prix d'une barrique de bière de Hollande. — «Il a été recueilli cette année
(1772) dans la prairie du Mans, 54 charretées de foin, dont quatre ont été ramassées dans les
greniers de l'évêché et les 50 restantes ont été vendues et livrées, à raison de 70 livres la charretée.»
— Payé 26 livres 8 sous, pour l'entrée de 48 charretées de foin. — Frais de poste pour aller du
Mans à Paris, déboursés sur la route, y compris les frais de poste pour le retour et le raccommodage
de la voiture; frais de deux voyages de Paris à Meaux et à Chambre-Fontaine, avec M. l'abbé de
Villedon; frais de séjour à Paris, pendant environ trois mois, à l'hôtel des Trois-Maures, carrosses,
commissionnaires, domestiques: pour le tout 573 livres. — Payé: 30 livres pour deux rames de
papier de Hollande doré; 60 livres, pour un graphomètre; 140 livres 15 sous, pour 25 livres de
poudre à tirer; — à M. l'abbé Janvier, 300 livres (28 novembre 1772); — au même, 500 livres (13
janvier 1773); — au même, 600 livres (18 février); — au même, 405 livres (2 mars); — au même,
450 livres (24 mars); — au même, 600 livres (19 avril); — au même, 400 livres (13 mai 1773); —
au même, 500 livres (31 mai); — à Mme de Fondville, pour glaces, 662 livres. — 9 septembre 1773.
Deuxième arrêté de compte. La recette est de 139,025 livres 16 sous 4 deniers, et la dépense, de
228,053 livres 3 sous 7 deniers. — Payé pour quatre pièces de vin de Médoc, 1,132 livres, 9 sous;
— à M. le chevalier de Grimaldi, 576 livres; — pour l'obtention de lettres de terrier, 96 livres, 10
sous; — à M. le curé de Changé (l'abbé Janvier), 116 livres, 17 sous, 6 deniers; — pour un quarlaut
de Malaga, 120 livres; — à M. Janvier, curé de Changé, 360 livres (22 juin 1776); — au même,
1,000 livres (3 septembre 1776); — au même, 1,000 livres, 27 septembre 1776); — au même, 1,000
livres (29 septembre); — pour décimes de l'évêché, terme de septembre 1767, et les trois années
suivantes, 3,675 livres. — Reçu pour l'exploitation et vente des bois de Touvoie, 23,673 livres 16
sous 9 deniers; — pour fermages de l'abbaye de Chambre-Fontaine, 16,600 livres. — 1er décembre
1775. Troisième arrêté de compte. Recette: 151,053 livres 1 sou 1 denier. Dépense: 184,041 livres
13 sous 2 deniers, etc., etc.
G. 8. (Liasse.) — 7 pièces, parchemin.
1406-1633. — Aveux rendus aux évêques du Mans, au regard de leur baronnie de Touvoie: par
Thibault Hérisson, seigneur du Plessis et de Montargis, pour son hébergement de Montargis (en
Savigné-l'Évêque), comprenant: bâtiments, aître, vergers et terres labourables, 40 journaux; 8
journaux en vignes; 13 hommées de pré; 13 journaux en pâtures et 15 arpents en bois et buissons;
pour le bordage de La Pillonnière, avec ses appartenances, le tout relevant de ladite baronnie de
Touvoie à foi et hommage simple et sous le devoir d'une mine d'avoine payable au jour de Noël de
chaque année (15 juin 1406). — Autre aveu rendu, pour les mêmes biens, par Jean Hérisson,
écuyer, seigneur de Montargis, le 10 novembre 1455. — Hardouin L'Enfant, écuyer, seigneur de
Varennes-L'Enfant, rend aveu à l'évêque du Mans, Philippe, cardinal de Luxembourg, pour son
«chastel, chastellenye et hesbergement de Varennes,» avec les douves, fossés, jardins, vergers,
plesses et fuie, le tout contenant six journaux ou environ, y compris son moulin, avec l'étang, la
pêcherie, la rivière et le ressort dudit moulin; pour son domaine et appartenances de Varennes,
composé d'environ 50 journaux, en maisons, vergers et terres labourables, de 8 hommées de pré et
de 60 journaux en bois, plesses et pâtures; pour les lieux de La Perdrière, de La Patrière, de La
Courtillière où est la fuie à pigeons, et un grand nombre d'autres possessions dépendant du même
fief, tenu le tout à foi et hommage simple, de la baronnie de Touvoie (8 janvier 1487). — Aveu
rendu à Thibault, évêque du Mans, par Rose de Sarcé, abbesse de La Perrigne, pour les choses
qu'en cette quatité elle tient à lui à cinq fois et cinq hommages simples, et dont les principales sont:
La dite abbaye de La Perrigne, bâtiments, jardins, vergers, enclos et garennes, avec droit de chasse
et de justice foncière; la métairie de Montabon, tant en fief qu'en domaine; la métairie de la
Poitevinière, en Saint-Mars-la-Brière, avec droit de garenne, chasse et justice foncière; La
Gorgerie, la métairie de Chantepierre et droit de panage pour 12 porcs au Grand-Bois-l'Évêque,
pour lesquelles choses est dû un cheval de service à la troisième mutation, abonné à 50 sous
tournois (26 juin 1475). — Nouvel aveu pour les mêmes biens et les mêmes devoirs, rendu en
1505, au cardinal Philippe de Luxembourg, évêque du Mans et de Thérouanne, par Guillemine de
La Goupillière, abbesse de La Perrigne. — 29 octobre 1542. Jacques Morin, seigneur de Loudon et
du Tronchet, conseiller du Roi en sa cour de Parlement à Paris, rend aveu à l'évêque du Mans, René
du Bellay, pour son château de Loudon, ainsi qu'il se poursuit et comporte tant en maisons, murs,
douves, fossés, pont-levis, portails, fuie à pigeons, jardins, terres labourables, garennes et plesses à
«congnilz» (lapins) défensables, le tout en un tenant, contenant 15 journaux de terre ou environ;
pour la métairie de la Porte, aliàs Bordigale, contenant 100 journaux de vergers, terres, landes, bois
et pâtures; pour les grands bois, landes, taillis et bruyères de Loudon, d'une étendue de 400
journaux; pour le grand étang de Loudon, ceux de La Ratterie et de La Gardonnière, le grand
Moulin de Loudon, le Petit-Moulin ou moulin d'Audessous, la rivière de Narais et droit de pêche en
icelle et divers autres biens, ainsi que pour le droit de haute, moyenne et basse justice, tenu le tout à
deux fois et deux hommages simples et 4 sous, 11 deniers de service. — 12 juillet 1633. Jean
Aubert, conseiller du Roi et élu au Mans, rend aveu de foi et hommage à Charles de Beaumanoir,
évêque du Mans, pour la métairie du Grand-Montbraie, sise à Parigné-l'Évêque.
G. 9. (Cahiers.) — In-folio, 98 feuillets, papier.
1779-1789. — Etat sommaire, en forme d'inventaire, des titres et papiers, registres, remembrances
et autres pièces, écrits, mémoires et enseignements compréhensifs des droits domaniaux et féodaux
appartenant à Monseigneur l'Évêque du Mans, tant par sa dignité épiscopale que par la baronnie de
Touvoie, dépendant du temporel de son évêché, déposés en la chambre du Trésor et des archives
dudit évèché. — Première classe. Droits ecclésiastiques attachés à la dignité épiscopale: Une liasse
de sept pièces concernant les droits du seigneur évêque sur les huit vassaux de la baronnie de
Touvoie, communément dits les huit barons, tenus de l'accompagner et porter à son église
cathédrale, et le servir à table le jour de son entrée et installation épiscopale en ladite église. —
Autre liasse de 936 pièces concernant les droits et priviléges dudit évêque sur le chapitre de son
église et sur les 40 cures de la ville et quinte du Mans, le tout soumis à sa juridiction ecclésiastique
par arrêt du 27 juin 1686. — Autre liasse de 62 pièces relative à la prestation ancienne de 40 francs
d'or, estimés valoir 45 écus 1/3 faisant 136 livres, dus aux évêques, pour droit d'avénement, par les
sieurs religieux et couvent de l'abbaye de Saint-Vincent. — Diverses liasses contenant de très-
nombreuses pièces qui sont mandements, sommations, requêtes, jugements, quittances,
reconnaissances et autres actes relatifs aux rentes et pensions, droits cathédratiques, grandes et
petites procurations, annuellement dus aux évêques par différents bénéficiers, prieurs et curés du
grand archidiaconé et des archidiaconés de Château-du-Loir, de Sablé, de Laval, de Montfort et du
Passais. — Autres liasses concernant les fondations des colléges du Mans et de Bayeux, à Paris,
tous deux réunis à celui de Louis-le-Grand, et les droits de l'évêque du Mans de placer et faire
instruire audit collége de Louis-le-Grand 12 élèves, d'une part, à raison dudit collége du Mans, et 6
autres élèves, d'autre part et conjointement avec l'archidiacre de Passais, à raison dudit collége de
Bayeux; — l'établissement des prêtres du séminaire et congrégation de la Mission de cette ville, en
vertu des lettres-patentes du Roi et du consentement du seigneur évêque, Emeri-Marc de La Ferté,
en 1645; — l'établissement de l'hôpital général du Mans; — la réforme à introduire dans l'abbaye
de La Perrigne, par ordre de la Cour, à l'égard de quelques religieuses que l'évêque avait fait
transférer en d'autres monastères, en vertu d'ordre du Roi; — l'établissement du monastère de Saint-
Louis de Torcy, en Brie, et la translation audit monastère des religieuses bénédictines de Saint-
Denis, en Saint-Calais, du consentement de l'évêque. — Deuxième classe. Droits domaniaux.
Liasses de titres concernant les droits de franchises et exemption de péages et droits de prévôté
accordés par les anciens rois de France aux évêques du Mans; — la police que les évêques, comme
barons de Touvoie, sont en droit de faire exercer sur les justiciables de leur baronnie et aussi en la
ville et faubourgs du Mans, les jours de dimanche et lundi de Quasimodo, conjointement avec leur
chapitre; — le droit de l'évêque de nommer aux offices de judicature, tabellionnage et sergenterie
de la baronnie de Touvoie; — le droit de faire faire ventes et adjudications par décret des biens
laissés dans l'étendue de cette haute justice; — la mouvance passive du temporel de l'évêché dont
aveu aurait été rendu au Roi, en 1394, par l'évêque Pierre de Savoisy; — les concessions faites par
l'Hôtel-de-Ville aux évêques, de la Tour-Margot, de l'emplacement des écuries et des prisons de
l'Officialité et aussi de partie des fossés de la ville, avec permission de baisser les murs de ville et y
faire ouverture de portes dans la partie qui fait face au Palais épiscopal, du côté des Cordeliers; —
la propriété d'une portion de la rivière de l'Huisne, des îles et îlots y renfermés et du droit de pêche
en icelle, le tout dépendant du domaine du château d'Yvré, à prendre, pour une part, des deux côtés
depuis l'écluse des anciens moulins de Foucauge jusqu'au ruisseau de La Jonchée, et pour une autre
part, d'un côté seulement vers le grand chemin, par le fil de l'eau, depuis ledit ruisseau jusqu'au port
de l'Epau. — Autres liasses ou paquets contenant 25 gros registre de comptes et recettes du revenu
du temporel de l'évêché, des années 1409 à 1730. —Pièces relatives au procès entre les héritiers de
feu M. de Beaumanoir, évêque du Mans, et M. de Tressan, son successeur, pour les réparations de
l'évêché; — à la succession de feu M. Du Crévy, évêque, et les arrangements faits en conséquence
avec M. de Froullay, son successeur, pour les réparations à faire au temporel de l'évêché. —
Troisième classe. Droits féodaux. Vassalité. Pièces concernant la mouvance féodale de l'abbaye
royale de Saint-Vincent du Mans relevant, à divin service seulement, de la baronnie de Touvoie; —
la mouvance féodale de la châtellenie de La Guierche et du lieu de La Fontenelle, en dépendant,
située à Neuville, le tout tenu à foi et hommage simple de ladite baronnie; — la mouvance féodale
des terres et domaine, fief et seigneurie de la baronnie de Vaux, situés paroisse d'Yvré-l'Évêque, y
compris le fief et domaine de Villiers-Laumont, La Gêmerie, La Celle, Le Raisnau et Rozée, unis et
annexés à ladite baronnie de Vaux et aussi la haute, moyenne et basse justice sur le tout, tenue de la
baronnie de Touvoie à trois fois et hommages simples et un cheval de service; à cause de laquelle
terre et baronnie de Vaux, le propriétaire d'icelle doit aider à porter en l'église de cette ville et servir
à table avec autres vassaux, le seigneur évêque le jour de son entrée et installation épiscopale; à
raison duquel service est en droit de prendre et ramasser à son profit les couteaux, gaînes et autres
coutelleries servis sur la table le jour de cette fête; — la mouvance féodale de partie du château et
marquisat de Montfort, de la moitié indivise de l'étang de La Chaussée, des fiefs et seigneuries,
vassaux et sujets, haute, moyenne et basse justice et autres droits en dépendant, situé paroisse de
Montfort-le-Rotrou, et tenu de la baronnie de Touvoie à foi-hommage simple seulement; pour
raison desquels le seigneur dudit Montfort doit aider, avec autres vassaux, à porter en l'église de
cette ville et servir à table le jour de son entrée et installation épiscopale, pour quoi est en droit de
prendre les plats qui auront servi à lui donner à laver ses mains; — la mouvance féodale du fief
incorporel et seigneurie de Saint-Corneille, dépendance et annexe du vicomté de Bresteau, avec les
vassaux, sujets et telle justice qui lui appartient, relevant de ladite baronnie de Touvoie à foi et
hommage simple; — la terre, domaine, fief et seigneurie du Mesnil, à Savigné-l'Évêque, relevant à
foi et hommage simple et deux sous le service de ladite baronnie de Touvoie; — la terre, domaine,
fief et seigneurie de La Mehottière, alias Chère, et de l'ancien lieu et bordage de Quiquengringne, y
réunis, dont partie et censive, le tout sis audit Savigné et tenu, avec les vassaux, sujets, justice
foncière et autres droits en dépendant, de ladite baronnie, savoir: le domaine, à une foi-hommage
simple et un cheval de service; et lesdits fief, vassaux et justice à autre foi-hommage simple et une
paire d'éperons de fer-blanc requérable; — la mouvance féodale des terre, domaine, fief et
seigneurie d'Aulnay, à Sillé-le-Philippe, avec les vassaux, sujets et justice foncière, tenus de ladite
baronnie à foi et hommage simple et sous le service de huit jours de garde au château de Touvoie;
— la châtellenie de Lucé-sous-Ballon, paroisse du même nom, le tout avec les vassaux et sujets,
haute, moyenne et basse justice, relevant de la baronnie de Touvoie à foi et hommage simple et une
paire d'éperons blancs; — la seigneurie de Dehault, le tout, avec les vassaux et sujets, haute,
moyenne et basse justice, et autres droits en dépendant, tenue de ladite baronnie à foi et hommage
simple et sous la redevance d'un chevreuil de bois vif, ou dix sous d'argent de service, dû seulement
à mutation de seigneur ou de vassal; la mouvance féodale du fief incorporel et seigneurie de
Doubleau, autrefois dépendant et faisant une annexe de la baronnie de Mondoubleau, de laquelle ils
auraient été détachés pour être annexés à la châtellenie de Saint-Aignan, relevant nûment desdits
fief et seigneurie qui s'étendent aux environs de Mondoubleau, lesquels sont tenus avec leurs
vassaux et sujets et telle justice qui peut en dépendre, de ladite baronnie de Touvoie à foi et
hommage lige seulement, et le seigneur propriétaire desdits fiefs pareillement tenu, avec autres
vassaux, à porter en l'église du Mans et servir à table le seigneur évêque, le jour de son entrée et
installation épiscopale, et pour ce est en droit de prendre ce qui peut lui appartenir après son
service; — la mouvance féodale de la baronnie du Breil, à Parigné-l'Évêque, tenue de la baronnie
de Touvoie à foi et hommage simple seulement, et à raison de laquelle le seigneur propriétaire doit
aider, avec autres vassaux, à porter en l'église cathédrale et servir à table, le seigneur évêque le jour
de son entrée et installation épiscopale, et de lui tenir, en outre, l'étrier pour descendre de cheval
lors de son arrivée à l'abbaye de Saint-Vincent, après quoi ledit sieur du Breil a droit de s'emparer
dudit cheval tout équipé; — la mouvance féodale de la moitié par indivis avec le Roi, des terre et
domaine, fief et seigneurie de communauté de Buffes, qui s'étend ès paroisses de Moncé et Saint-